Défi : Mensonge
Titre : Les vilains mensonges
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Pétunia, mention de Lily, d'Harry et de Vernon - vaguement.
Rating : PG
Défi : Mensonge
Nombre de mots : 5x100
Ses petits mensonges sifflent un peu partout sur son corps. Ils entrent par le bout de sa langue, ils se faufilent entre ses dents et ils dansent dans ses yeux brillants. Parfois ils tombent très lourds au ventre, d’autres fois ils se gardent précieusement contre son cœur.
Et au bout de milliers, de milliards de jours peut-être, ils se remettent à cogner contre sa peau qu’on les laisse sortir, qu’on les crache à mourir. Ils commencent à tourner en rond, à taper ses oreilles.
Sa normalité, répète Pétunia, l’a sauvée.
Le mensonge plante douloureusement les dents.
*
Elle les a accumulé. La nuit, dans un demi-sommeil, elle est capable de tous les compter. Les surveiller, les bichonner. Ils ne doivent pas lui échapper, non, ils ne doivent prendre aucune autre forme que celle du secret. Ses vilains mensonges, elle les polirait si elle le pouvait.
Elle les aligne sagement dans sa tête. Vernon ronfle toujours à côté d’elle, mais comme elle s’en fiche, Pétunia ! Ils sont là, ses précieux, bien au chaud dans leur obscurité. Elle a mis toutes ses forces en eux.
Si on les brisait, c’est sûr : elle en crèverait.
*
Il y a eu les adorables, les enfantins.
C’est Lily qui a cassé le pot de fleur ; c’est Lily qui casse toujours tout. Elle sera punie encore. Mais les punitions de Lily comptent pour du beurre alors Pétunia, un soir, elle sort de sa chambre et ce sont tous les vases, et les verres, et les tasses qu’elle casse. Elle éparpille les morceaux dans le salon, en laisse trainer sur les escaliers. Et comme elle se sent bien alors, quand le mensonge rentre en elle, quand elle ouvre des yeux innocents au réveil de ses parents.
*
Il y a eu les envieux, les adolescents.
La magie n’existe pas. Tu es une idiote, une idiote et tu ne sers à rien.
Le petit voisin, une nuit, tu verras qu’il s’infiltrera dans la chambre et il t’égorgera.
On te ment, on t’enverra dans une école très loin. En vrai, on se débarrasse de toi parce que tu es laide, parce que tu es bête.
Je m’en fiche de ta magie. Je n’en veux pas.
Mais tu entends combien je m’en fiche de tout ce que tu possèdes en toi ?
*
Elle dit à ses parents qu’elle est fière de sa sœur.
Ça lui arrache presque les lèvres.
Et puis ils meurent.
Elle dit à Vernon qu’elle hait sa sœur par-dessus tout.
Ça lui fait trembler les mains.
Et puis elle meurt.
Alors Pétunia se retrouve avec l’enfant et ses mensonges remontent tout doucement. Ils pétillent dans son cou. Elle les murmure, elle se rassure.
Ma vie aurait été heureuse si tu n’avais pas été là, pense-t-elle.
En vrai, elle ne sait pas si c’est Harry, Lily, Vernon, Dudley ou elle qui pose problème.
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Pétunia, mention de Lily, d'Harry et de Vernon - vaguement.
Rating : PG
Défi : Mensonge
Nombre de mots : 5x100
Ses petits mensonges sifflent un peu partout sur son corps. Ils entrent par le bout de sa langue, ils se faufilent entre ses dents et ils dansent dans ses yeux brillants. Parfois ils tombent très lourds au ventre, d’autres fois ils se gardent précieusement contre son cœur.
Et au bout de milliers, de milliards de jours peut-être, ils se remettent à cogner contre sa peau qu’on les laisse sortir, qu’on les crache à mourir. Ils commencent à tourner en rond, à taper ses oreilles.
Sa normalité, répète Pétunia, l’a sauvée.
Le mensonge plante douloureusement les dents.
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Elle les a accumulé. La nuit, dans un demi-sommeil, elle est capable de tous les compter. Les surveiller, les bichonner. Ils ne doivent pas lui échapper, non, ils ne doivent prendre aucune autre forme que celle du secret. Ses vilains mensonges, elle les polirait si elle le pouvait.
Elle les aligne sagement dans sa tête. Vernon ronfle toujours à côté d’elle, mais comme elle s’en fiche, Pétunia ! Ils sont là, ses précieux, bien au chaud dans leur obscurité. Elle a mis toutes ses forces en eux.
Si on les brisait, c’est sûr : elle en crèverait.
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Il y a eu les adorables, les enfantins.
C’est Lily qui a cassé le pot de fleur ; c’est Lily qui casse toujours tout. Elle sera punie encore. Mais les punitions de Lily comptent pour du beurre alors Pétunia, un soir, elle sort de sa chambre et ce sont tous les vases, et les verres, et les tasses qu’elle casse. Elle éparpille les morceaux dans le salon, en laisse trainer sur les escaliers. Et comme elle se sent bien alors, quand le mensonge rentre en elle, quand elle ouvre des yeux innocents au réveil de ses parents.
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Il y a eu les envieux, les adolescents.
La magie n’existe pas. Tu es une idiote, une idiote et tu ne sers à rien.
Le petit voisin, une nuit, tu verras qu’il s’infiltrera dans la chambre et il t’égorgera.
On te ment, on t’enverra dans une école très loin. En vrai, on se débarrasse de toi parce que tu es laide, parce que tu es bête.
Je m’en fiche de ta magie. Je n’en veux pas.
Mais tu entends combien je m’en fiche de tout ce que tu possèdes en toi ?
*
Elle dit à ses parents qu’elle est fière de sa sœur.
Ça lui arrache presque les lèvres.
Et puis ils meurent.
Elle dit à Vernon qu’elle hait sa sœur par-dessus tout.
Ça lui fait trembler les mains.
Et puis elle meurt.
Alors Pétunia se retrouve avec l’enfant et ses mensonges remontent tout doucement. Ils pétillent dans son cou. Elle les murmure, elle se rassure.
Ma vie aurait été heureuse si tu n’avais pas été là, pense-t-elle.
En vrai, elle ne sait pas si c’est Harry, Lily, Vernon, Dudley ou elle qui pose problème.