Défi : Compromis
Titre : Du dedans étouffé
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Blaise/Daphné
Rating : PG
Défi : Compromis
Nombre de mots : 5x100
Note : Cross-posté sur 52_saveurs
C’est drôle cette frivolité que tu attaches à ton visage. Fastidieuse, aussi, cette petite ancre qui te hante, courant te rejoindre.
Tu la chasses d’un sourire et tu mords l’indifférence. La précieuse, la charmeuse. Consciencieuse. Tu la suspends à tes paupières que tu ouvres grand, tellement grand ; parfois, j’ai peur de ne plus te voir, sais-tu. Quand tu blanchis tes sentiments, quand tu les recouvres de néant. Tu te mets sur la pointe des pieds pour m’embrasser et puis tu disparais. Alors moi, je ne sais jamais qui tu aimes pour de vrai.
*
« Tu apprendras, murmures-tu lorsque se renverse le soleil. Tu apprendras, tu verras. »
Et tes bras recouvrent les draps. Ils soufflent le petit rire, te l’inspire et puis tu te défais.
« Tu apprendras à tout arrêter, à ne plus savoir aimer. Tu as le mépris dans le sang, Blaise, et tu le sais. Il est là, tout contre toi, il se serre dans ton ventre, te vomit aux oreilles. Il joue à la mort lorsque tu te tiens face à moi pour mieux gonfler lorsque tu dors. Viens ici. Mens-toi plus fort. Etouffe-moi. J’arracherai tes veines. »
*
Mais tu te trompes, vois-tu. Aussi fort que je puisse te désirer, te rassembler, te déchirer, je vois ta fragilité.
« Je me glisserai sous ta peau, petit enfant. Tu n’y verras rien. Et quand tu souffriras un peu trop, tu apprendras ; promets-le-moi. »
Je ne te demande jamais rien. Daphné, bel amour, précieux oiseau, je sais ta souffrance inutile, ta terreur imbécile.
Et tu es si rassurée de me croire piégé que je m’enroule entre tes mots, que je laisse mon cœur aller un peu trop haut. Mais c’est toi seule ici qui se compromets.
*
Et je le répète lorsque tes doigts me courent autours. J’y pense lorsque tu es là, lorsque tu es loin. Ma petite indifférente, je te dévorerai si bien… C’est cette inconstance qui relève ton port, blanchit tes seins, ajuste ta démarche. C’est elle qui me siffle au moment où je m’y attends le moins.
Et puis même si je t’aime, qu’est-ce qu’on ferait de tout cela ? J’en passerai des années à me crever le cœur, à me bouffer le foie. J’y passerai la vie.
*
Ton rouge trace le contour de mes reins, ton sourire est trop feint ; tes cils noirciront jusqu’au ciel, tes doigts arracheront nos ailes. Chaque parcelle de ton corps écrase les sentiments au berceau et tu en rougirais de les laisser ne serait-ce qu’une seconde respirer. Tu haïras le monde entier.
Tu fais la belle, princière. Ton sourire indolent enfonce chaque regard qu’il croise ; tu t’élèves, tu t’élèves, ma joueuse, mon irremplaçable amoureuse.
Je barricade tes artifices. Je me plie au compromis :
La Daphné du dedans, jamais tu ne la laisseras exister.
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Blaise/Daphné
Rating : PG
Défi : Compromis
Nombre de mots : 5x100
Note : Cross-posté sur 52_saveurs
C’est drôle cette frivolité que tu attaches à ton visage. Fastidieuse, aussi, cette petite ancre qui te hante, courant te rejoindre.
Tu la chasses d’un sourire et tu mords l’indifférence. La précieuse, la charmeuse. Consciencieuse. Tu la suspends à tes paupières que tu ouvres grand, tellement grand ; parfois, j’ai peur de ne plus te voir, sais-tu. Quand tu blanchis tes sentiments, quand tu les recouvres de néant. Tu te mets sur la pointe des pieds pour m’embrasser et puis tu disparais. Alors moi, je ne sais jamais qui tu aimes pour de vrai.
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« Tu apprendras, murmures-tu lorsque se renverse le soleil. Tu apprendras, tu verras. »
Et tes bras recouvrent les draps. Ils soufflent le petit rire, te l’inspire et puis tu te défais.
« Tu apprendras à tout arrêter, à ne plus savoir aimer. Tu as le mépris dans le sang, Blaise, et tu le sais. Il est là, tout contre toi, il se serre dans ton ventre, te vomit aux oreilles. Il joue à la mort lorsque tu te tiens face à moi pour mieux gonfler lorsque tu dors. Viens ici. Mens-toi plus fort. Etouffe-moi. J’arracherai tes veines. »
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Mais tu te trompes, vois-tu. Aussi fort que je puisse te désirer, te rassembler, te déchirer, je vois ta fragilité.
« Je me glisserai sous ta peau, petit enfant. Tu n’y verras rien. Et quand tu souffriras un peu trop, tu apprendras ; promets-le-moi. »
Je ne te demande jamais rien. Daphné, bel amour, précieux oiseau, je sais ta souffrance inutile, ta terreur imbécile.
Et tu es si rassurée de me croire piégé que je m’enroule entre tes mots, que je laisse mon cœur aller un peu trop haut. Mais c’est toi seule ici qui se compromets.
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Et je le répète lorsque tes doigts me courent autours. J’y pense lorsque tu es là, lorsque tu es loin. Ma petite indifférente, je te dévorerai si bien… C’est cette inconstance qui relève ton port, blanchit tes seins, ajuste ta démarche. C’est elle qui me siffle au moment où je m’y attends le moins.
Et puis même si je t’aime, qu’est-ce qu’on ferait de tout cela ? J’en passerai des années à me crever le cœur, à me bouffer le foie. J’y passerai la vie.
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Ton rouge trace le contour de mes reins, ton sourire est trop feint ; tes cils noirciront jusqu’au ciel, tes doigts arracheront nos ailes. Chaque parcelle de ton corps écrase les sentiments au berceau et tu en rougirais de les laisser ne serait-ce qu’une seconde respirer. Tu haïras le monde entier.
Tu fais la belle, princière. Ton sourire indolent enfonce chaque regard qu’il croise ; tu t’élèves, tu t’élèves, ma joueuse, mon irremplaçable amoureuse.
Je barricade tes artifices. Je me plie au compromis :
La Daphné du dedans, jamais tu ne la laisseras exister.