Titre: Bon baiser de Russie
Auteur:
fye_et_kurowan Personnages/Pairing: Wang Yao et Ivan Braginsky avec l’évocation express de certains autres personnages tels que Francis Bonnefoy, Ludwig et Arthur Kirkland mais aussi Ukraine et Biélorussie…
Avertissement: Baisers baveux et humour pourri
Rating: PG-13 (juste pour être sûre ?)
Disclaimer: Les personnages appartiennent à Hidekazu Himaruya… et un peu à chacune de leur nation aussi… en quelques sortes XD ;
Défi: Mot faucille, Personnage Chine, Genre humour, Phrase « Il y a quelque chose qui t’échappe ! » (ouais, je les ai tous casés XD;;; enfin je crois)
Notes éventuelles: J’ai du braver de nombreux dangers pour vous faire parvenir cette fic… notamment la légendaire technique martiale de Yao, son wok et sa louche… mais également -maintes fois plus dangereux- des éclats de rire qui ont failli me tuer avant la fin de cette fic… images mentales obligent. Excusez les idioties... XD
Il y a le baiser russe inconnu chez les aristos
La langue repliée en faucille
Et l’autre tendue en marteau
(…)
Baisers
, Pierre Perret
Dans la salle, de nombreux invités de marque, chacun représentant les grandes puissances -toutes occidentales- du moment, partageant les joies simples d’un bon petit thé chinois -gracieusement distribué par Angleterre- et de quelques biscuits. L’ambiance allait bon train, et, finalement, France prit la parole pour annoncer les dernières nouvelles de ses espions coloniaux.
« - Vous ne devinerez jamais ce que mes compatriotes ont surpris de Chine il y a une semaine ! », lança t’il avec un air de pervers -à moins que cet air soit gravé sur son visage depuis l'adolescence.
« - …Non mais j’ai le mauvais pressentiment que tu ne vas pas te priver de nous le dire Francis… », ça, c’était Arthur et son légendaire flegme britannique -qui n’était pas si légendaire à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui.
Un long silence attentif se fit dans l’assemblée, chacun attendant les nouvelles de Wang Yao, que chacun avait eu le plaisir de martyriser au moins une fois ce dernier siècle ; la loi du marché oblige.
Prenant son sourire tordu de vieille commère médisante, Francis leva sa tasse de thé et en aspira bruyamment une gorgée, ce qui eu le don de faire hérisser tous ses poils à son frère outre-Manche qui le fusilla du regard.
« - La Chine vient d’embrasser le régime communiste ! »
Un grand éclat de rire secoua les épaules du blond qui tenait ses informations d’une source sûre basée sur place à Shangai.
Contrairement à l’effet escompté, il n’y eut pas un seul rire dans la salle, même pas l’ombre d’un tout petit ricanement mesquin ; ses compagnons de thé avaient tous l’air blêmes à présent, boudant les petits gâteaux disposés sur la table. Inquiet d’avoir plombé l’ambiance, Francis en rajouta une couche pour tenter d’apaiser l’atmosphère…
« - Mais bon vu les circonstances, on devrait plutôt dire que La Russie vient d’embrasser la Chine, n’est-ce pas ? »
Lourd silence.
« - Pauvre de lui… », Ludwig regardait obstinément sa tasse de thé, l’air mal à l’aise
***
Pendant ce temps, à Shangai…
Ivan adorait les visites diplomatiques. Aussi bien les recevoir que les donner d’ailleurs. A ce propos, on pourrait interroger ses voisines et sœurs, Ukraine et Bielorussie -qui autrefois faisaient partie de l’Empire mais désormais temporairement aux mains de Ludwig- et elles déclareraient sans hésiter que Russie ferait n’importe quoi pour sortir de sa Sibérie glacée et déserte.
Finalement, son attente fut récompensée et la porte s’ouvrit sur Chine à l’air éreinté mais content. Un grand sourire illumina le visage de Russie qui n’attendit pas plus longtemps dehors et prit l’autre nation dans ses bras avant de coller ses lèvres sur les siennes.
Wang Yao écarquilla les yeux, ne s’attendant visiblement pas à une salutation aussi expansive de la part de son jeune voisin. La fatigue de longues nuits sans sommeil à réfléchir politique -ce qui n’était pas son fort-, n’arrangeait rien à son état d’esprit désabusé de l’instant… mais au moins, il ne mettait pas la langue, c’était déjà ça…
Attendez une minute… il ne venait pas vraiment de penser ça quand même ? ! Il avait vraiment besoin de dormir là !
Chine repoussa soudain Russie, écarlate et à bout de souffle, jetant un regard noir et menaçant à son nouvel ami qui se contentait de sourire… d’un air trop stupide pour être vrai.
« - Qu’est-ce que tu fabriques,
aru
? ! »
« - Hum ? C’est façon russe de saluer camarade,
da
! »
Yao cligna des yeux avant de se les frotter vigoureusement et de se claquer les joues pour se réveiller. Bon… si c’était la manière russe… ça allait pour cette fois. Mais il faudrait qu’il lui explique qu’en Chine, ça ne se faisait pas quand même !
***
Et en effet, après que Yao lui eut expliqué que les Chinois -et les asiatiques en général- n’étaient pas très portés sur les contacts physiques en dehors des couples et uniquement en privé en plus, Ivan ne l’avait plus jamais salué à la Russe quand il venait le voir chez lui…
Par contre, quand Chine rendait visite à Russie à Leningrad ou à Moscou, il devait forcément se plier au salut national et acceptait sans trop rechigner le baiser diplomatique d’Ivan…
Puis… un jour où Ivan semblait très préoccupé et n’avait peut-être pas le temps de le recevoir, il se contenta d’un simple « bonjour », ponctué d’un salut de la main, le nez plongé dans de la paperasse administrative.
Yao resta interdit quelques minutes avant d’opter pour une attitude vexée de sale gosse pourri gâté -qu’en tant que vieille nation il n’était pourtant pas censé être- et croisa les bras sur la poitrine en boudant, fusillant le soviétique du regard jusqu’à ce que celui-ci daigne enfin lever les yeux.
« - Comment oses-tu m’ignorer ainsi,
aru
? ! Est-ce que tu imagines seulement le chemin que j’ai fait pour venir te voir chez toi ? !»
Cette fois-là, ce fut à Russie de cligner des yeux, incrédule, devant ce petit bout de Chine qui gesticulait d’un air nerveux devant son bureau en criant et en lui mettant sur le dos tous les maux du monde. Il lui fallut un certain temps avant de comprendre quelle mouche pouvait bien l’avoir piqué. Ils avaient frôlé l’incident diplomatique tout de même là… mais bon, il allait réparer cet oubli rapidement, da.
« - Excuse-moi Yao, j’avais la tête ailleurs… », s’excusa t’il avec un petit sourire contrit en se levant finalement de sa chaise et de contourner son bureau afin de remplir son devoir de bon camarade soviétique.
« - Ah quand même ! »
Et c’est au moment où Chine tendait machinalement ses lèvres pour recevoir dignement les salutations d’Ivan que la clique des forces alliées débarqua dans le bureau…
« - …. ! », choqué, Arthur restait bouche bée, la main sur la poignée de la porte.
« - Oh… pourquoi je n’y ai jamais eu droit à celui-là moi ? »
« - … tais-toi Francis… »
Chine était devenu presque transparent sous le choc tandis que Russie souriait calmement, comme d’habitude donc.
« - … France, Angleterre… bonjour et bienvenue en Russie. »
« - Hé ! Ne m’ignore pas ! »
Ce fut au tour d’Alfred de gesticuler comme quoi on ne pouvait pas ignorer le héros nom d’un chien ! Yao par contre était bloqué en mode glaçon, bien longtemps après qu’Arthur lui-même s’en soit remis.
« - Mais mais… mais tu ne les embrasses pas eux,
aru
! », s’écria Chine d’une voix indignée une fois qu’il eut repris ses esprits.
Petit sourire d’Ivan et toussotement gêné d’Arthur suivi d’un « encore heureux » de la part d’Alfred…
« - Hum… Il y a quelque chose qui t’échappe ! », déclara Francis d’un air amusé avant de continuer tandis qu’Ivan était trop occupé à leur servir du café pour le frapper.
« - … ? ! »
Devant l’air mi-figue mi-raisin de Chine, France se sentit obligé d’expliquer ses propos.
« - J’ai comme l’impression que Russie ne t’a pas tout dit. »
Chine passa par le vert, le bleu, le violet et tous les tons de rouge pour finir.
« - …IVAN ! »