Titre : Animal
Auteur : ishime
Base : Bleach
Disclaimer : Bleach et ses personnages appartiennent à monsieur Tite Kubo.
Genre(s) : lemon, PWP (hétéro), arrancar (avec toutes les joyeusetés que ça implique : violence, absence totale de romantisme, etc).
Rating : NC-17
Résumé : ...Ca se résume, un PWP ? Euh, désolée, là, je ne vois pas...
Couple(s) : Noitora/N'noitra x Neliel
Avertissement(s) : Inspiré par
cette requête sur
ce kink meme en anglais, qui demandait du non-con et du dirty talking (victime non-consentante et insultes pendant l'acte).
Note : Si vous voyez des fautes, ce serait très gentil de me les signaler. (A priori je me suis relue, mais on n'est jamais sûre de rien.) Merci !
"Noitora."
La voix aïgue de cette foutue femelle résonne dans son crâne. Elle s'approche sans se presser, de la démarche tranquille de celle qui sait qu'elle ne court aucun risque. Il écarte imperceptiblement les jambes pour assurer sa position. C'est instinctif, même au repos, il peut sentir à quel point elle le dépasse. Cinq foutus numéros. Inconsciemment, il se penche pour se mettre en garde ; son bras se lève de lui-même pour s'approcher de la poignée de son zanpakuto. Elle lui sourit. Ce n'est même pas un sourire de triomphe, il n'y a aucune intention de le blesser dedans. Son sourire à lui a été remplacé par une grimace haineuse à l'instant où il a reconnu son reiatsu qui le suivait. Il suit des yeux les mouvements de ses bras tandis qu'elle approche.
Ses doigts s'agitent dans le vide. Elle s'arrête à quelques centimètres de lui, et ses yeux jaunes, pas dorés !, brillent de cette espèce d'affection dégoulinante qu'elle lui inflige à chaque fois qu'il la croise. Ses dents grincent quand il crispe d'avantage sa mâchoire. Il pourrait s'écarter pour éviter son étreinte - elle ne le poursuivrait pas - mais il ne peut pas supporter l'idée de reculer devant elle.
Elle se hisse sur la pointe des pieds, enroule ses bras autour de son cou. Il empêche son regard de quitter son visage pour ne plus voir ses courbes si appétissantes à côté de ses membres osseux. C'est cette différence entre eux qui l'avait fait ralentir la première fois qu'il l'a croisée, la façon dont ce corps rond contraste avec sa silhouette de squelette. Ca et rien d'autre, et son intérêt a disparu aussitôt qu'il l'a entendue parler, et si elle s'imagine le contraire, c'est qu'elle est stupide.
Elle l'embrasse. Quand il essaie de la mordre, elle détache un bras de sa nuque et appuie un doigt à la jonction de ses mâchoires pour l'en empêcher. Il frémit de rage, et elle sourit contre ses lèvres. Il l'embrasse à son tour, pour effacer l'humiliation, pose sa main levée sur son épaule et serre les doigts dans l'espoir de lui laisser des bleus. Elle sourit encore. Ses efforts ne font qu'empirer la situation ; quoiqu'il tente, il ne fait que lui donner ce qu'elle veut.
Elle détache ses lèvres des siennes.
"Noitora..."
Son souffle sur son visage lui arrache un grognement mécontent. La main sur sa nuque glisse le long de son échine, bifurque vers ses côtes pour détacher le pan de sa veste. L'autre suit le tracé de sa mâchoire, de sa gorge et écarte le tissu de son torse pour caresser sa peau. Quand elle rencontre le haut de son pantalon de hakama, elle s'arrête au dessus, puis commence à en tracer doucement le contour. Il réprime le premier frisson de dégoût, échoue pour les suivants. Il hurle, accentuant encore son sentiment d'impuissance.
"Vire tes putains de pattes de moi !"
Elle penche la tête en avant, pose son front contre son épaule. Il l'agite, espérant qu'elle sent suffisamment l'os pour que ça soit désagréable, à défaut de lui faire mal. Elle poursuit le mouvement de ses paumes sans chercher à l'arrêter, pousse sa ceinture jusqu'à faire tomber son pantalon le long de ses jambes. Ses mains continuent de descendre, saisissent son sexe et ses bourses, lui arrachant un halètement. Il voudrait la repousser, l'envoyer heurter le mur de l'autre côté de la pièce ; à chacun de ses gestes, des frissons parcourent maintenant chacun de ses nerfs. Il ne parvient plus à lever un bras ; il se sent faible, faible, et complètement à sa merci, une fois de plus.
Ses mâchoires claquent au dessus de la tête de Neliel, une fois, deux fois. Elle ne réagit pas, comme si elle avait deviné que ce n'est pas une menace. Juste une perte de contrôle. Il se hérisse, se secoue pour dissiper ces frissons désagréables et titube, gêné par son pantalon qui lui bloque les chevilles. Il tombe ; elle se laisse aller avec lui. Son zanpakuto lui fait mal au dos et il n'arrive pas à le dégager. Il se tortille, plie les genoux pour la tenir à distance et siffle.
"Dégage Neliel !"
Elle relève lentement la tête, le dévisage un moment, l'air presque pensive. Il s'étouffe littéralement de rage. Elle ramène ses genoux au sol, pose une main sur son ventre et appuie doucement, à intervales réguliers, pour le forcer à respirer normalement. Il crache presque.
"Barre-toi ! Pauvre conne !"
Elle soupire et secoue la tête. Il s'apprête à en rajouter encore pour la dégoûter - que tout ça finisse, maintenant ! - mais elle déplace sa main vers sa bouche et l'empêche de dire quoi que ce soit. Son autre main retourne entre ses jambes et reprend ses caresses. Il halète malgré le poids sur son estomac, et elle sourit.
Cette fois, c'est un sourire satisfait. Pas le genre de satisfaction qu'il connaît, évidemment. Elle ôte sa main de ses lèvres pour aller lui tirer une mèche de cheveux. Pas fort, pas pour l'écraser, non, affectueusement. Et c'est encore plus humiliant.
"Quand tu arrêteras de bander comme ça. Tu es pitoyable, Noitora."
"Vas te faire foutre, canasson !"
Elle sourit. Ses efforts ne font qu'empirer la situation ; quoiqu'il tente, il ne fait que lui donner ce qu'elle veut.
Il réalise une fraction de seconde trop tard qu'il vient de commettre une erreur. Elle se dresse à genoux entre ses jambes, et il essaie encore de dégager sa faux. D'un bras, elle le soulève, de l'autre, elle envoie son zanpakuto à une vingtaine de mètres d'eux. Il attrape son bras et enfonce ses doigts dans sa peau, jusqu'à sentir du sang perler contre ses ongles. Elle fronce un sourcil et se dégage en le laissant retomber au sol.
"Tu es vraiment un animal."
Il plisse les yeux.
"Parle pour toi."
Touchée.
Elle baisse les yeux pendant quelques secondes. Quand leurs regards se croisent de nouveau, c'est à son tour de sourire. Elle a l'air blessée humiliée par sa remarque... Ennuyée, vaguement agacée, surtout, réalise-t-il avec dépit. Il cherche autre chose pour raviver la plaie. Elle doit deviner ce qu'il a en tête, parce qu'elle grimace et le cloue au sol.
"Tais-toi."
Il ignore la menace qui perce dans sa voix.
"Qui de nous deux se comporte comme un animal en rut, à sauter sur une bête pour satisfaire son besoin de..."
Le coup le prend au dépourvu. Il bat des paupières, des taches noires entravant sa vision. Elle n'a pas dégainé, le fourreau a suffi à le forcer à se taire. Elle ne tolèrera pas d'autres insultes, comprend-il. Elle le domine, il n'a pas le choix. Il grogne plus de colère que de douleur. Elle serre les dents, relève sa robe et l'enfourche, coinçant ses bras contre ses flancs.
"Imbécile. Tu n'es même pas une bête. Un animal comprendrait ça. Tu es juste un pauvre crétin."
Ses mains se crispent sur les épaules de Noitora, et il sait qu'elle lui laissera des marques, elle aussi. Elle le foudroie du regard et articule lentement.
"Avise-toi d'ouvrir la bouche et je t'assomme."
Puis elle lâche une de ses épaules pour diriger son sexe, et elle l'enfonce en elle.
Cette fois, il ne peut plus prétendre qu'il déteste ce qu'elle est en train de faire. Il serre les dents, lui rend son regard menaçant, sans pouvoir s'empêcher de jouir de la vue qu'elle lui offre. Elle a plissé les yeux, sa bouche s'est ouverte, ses joues rougissent, elle halète, son corps s'arque de plus en plus tandis qu'elle se soulève et redescend le long de son sexe. Il passe sa langue sur ses lèvres, se demande si ça lui mal. Il donne un coup de rein et elle gémit de surprise.
Il grogne de plaisir. Elle a eu mal.
Elle le frappe.
"Brute. Salaud."
Il recommence. Brutalement, à contre-temps, quand elle ne s'y attend pas. Elle gémit, glapit presque à chaque fois, ses coups de poings deviennent nerveux, plus réguliers, moins précis, mais elle ne flanche pas. Elle continue, haletante, les dents serrées, les seins agités, de plus en plus penchée en avant. Il attend qu'elle soit assez près et tend brusquement le cou, l'embrasse, plus comme s'il cherchait à la mordre qu'autre chose.
C'est elle qui le mord.
Il grogne de douleurs, écarte son visage pour recevoir un coup de poing qui lui fait tourner la tête pendant quelque secondes. Entre deux halètements, elle l'insulte de nouveau.
"Espèce de connard macho. Pauvre minable."
Il jouit sous une énième insulte, presque au moment où elle lui déboîte l'épaule.
Elle se relève , remet sa robe en place, essuie la sueur sur son front et le sang sur ses doigts. Elle lui jette un regard dégoûté ; il ne fait aucun commentaire. Il sait qu'au moins une partie d'elle a envie de pleurer, même s'il ne comprend toujours pas pourquoi. Elle attend qu'il commence à se redresser et lui donne un coup de pied. Il se redresse instantanément en glapissant de douleur pour se tenir le bas-ventre. Sans un mot, elle marche jusqu'à la faux et la soulève. Elle l'agite un moment en l'air, puis la lance dans sa direction.
Il ne saura jamais par quel miracle il a évité de se faire couper une jambe.
Elle murmure en tournant les talons.
"Pas beau, pas intelligent, et même pas doué avec ça."