[archive] Ult. X-Men - Jean-Paul/Peter - PG | Hésitations
Titre : Hésitations
Auteur : ylg
Base : Ultimate X-men
Personnages/Couple : one-sided Jean-Paul Beaubier/'Colossus' Peter Rasputin
Genre : amour ou presque ou pas tout à fait
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de la maison Marvel, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : arc The Tempest (#46-49) - fic écrite immédiatement après ;
rendue caduque depuis par le début de l’arc Magnetic North (#61-65) … et par la fin du même arc, mais pour d’autres raisons. Que demande le peuple ?
Nombre de mots : un peu plus d'un millier
***
Jean-Paul tournait et retournait le morceau de bristol dans sa main, jusqu’à le corner. Appellera, appellera pas ?
Le grand beau gars, Peter, le lui avait donné avant de partir, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, prétendant que Jean avait oublié de le faire, et ajoutant que si jamais il changeait d’avis, il pouvait appeler l’Institut n’importe quand… le tout, d’un ton laissant supposer que Jean n’avait pas oublié du tout mais l’avait plutôt forcé à le faire lui-même. Et en rougissant.
Puisqu’il fallait bien qu’il accepte sa mutanité, autant reconnaître que ça lui apportait l’avantage d’avoir cicatrisé plus vite que la normale et considérablement écourté la rééducation après. N’empêche ! ça n’enlevait rien à l’inconvénient majeur, à savoir, s’être fait, en premier lieu, tirer dessus par un détraqué.
Quant à cet Institut… si ça se trouve, ces deux épais, l’ange et le démon, s’étaient empressés de répéter à toute leur gang que lui Jean-Paul était homo, et c’est pour ça que Peter l’avait regardé bizarrement tout le temps où il avait dû lui tenir lieu de garde du corps.
Pourtant… Peter avait l’air embarrassé chaque fois qu’il croisait son regard… mais pas dégoûté, ni morbidement curieux. Non, il devait se faire des idées. Grand-et-beau Peter n’avait pas un faible pour lui. Pas possible.
L’idée le travaillait quand même. Il faisait presque une fixation dessus. Il fallait avouer que Peter était séduisant, qu’il s’était quand même senti flatté d’apprendre qu’il l’avait veillé toute une nuit, l’aurait protégé si l’autre tordu était revenu finir le boulot.
Il se maudissait d’avoir laissait échapper un commentaire embarrassant à son réveil, quand Jean les avait présentés. On avait mis ça sur le compte des calmants. Ça n’empêchait pas que Peter avait eu l’air plutôt choqué de l’entendre. Et s’il venait à s’imaginer qu’en plus d’être homo, Jean-Paul était guère mieux qu’une slut se jetant sur tous les beaux mecs qu’il rencontrait et que la première chose qu’il cherchait à savoir quand il en rencontrait un, c’était s’il avait déjà un ami…
Jean-Paul reposa la carte de visite. Non, il ne devait pas appeler. Pour quoi passerait-il ?
C’est vrai, Peter était plutôt à son goût. Etait-ce une raison pour lui faire du rentre-dedans (no pun intended)) ? Ils se connaissaient à peine. Voire pas du tout. Ils s’étaient à peine croisés, avaient échangé des banalités convenues, et avant ça, toute cette nuit ensemble, il était dans le coma.
Et puis, qu’est-ce qui lui faisait croire qu’il pouvait avoir une chance ? Statistiquement, en prenant un homme au hasard, il avait plus de neuf chances sur dix de tomber sur un hétéro. Il aurait l’air définitivement ridicule. Et pourtant… il avait envie d’y croire.
Il attrapa le téléphone, relut le numéro. Il reposa le téléphone.
Et quand bien même ? En supposant qu’il avait bien interprété les humeurs marieuses de cette Jean, que les X-Freaks aient envoyé Peter et pas un autre le veiller, à cause des "atomes crochus gais" ou ce genre de niaiseries qui viendrait à l’esprit truffé de clichés d’un hétéro lambda… supposons donc que Peter soit gai. Est-ce pour autant qu’il a sa chance ?
Il décrocha, fixa les touches.
Pourquoi pas après tout ? Et il ne le saurait que s’il essayait. Il n’avait rien à perdre. Du moins, plus grand' chose.
Il relut encore le numéro, hésitant à le composer.
Bon. Mais quand bien même. À première vue Peter lui plaisait, il pouvait plaire à Peter,À mais qu’est-ce qui lui disait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre ? bien sûr, il n’était pas question du Grand Amour Éternel ou quoi que ce soit de ce goût-là, mais était-il sûr de l'aimer ?
Il raccrocha.
Peter était beau. Peter avait un genre de timidité qu’il ne pouvait s’empêcher de qualifier de mignonne, aussi bateau que ça en ait l’air. Ben quoi, et s’il aimait les tendres, hein ? Peter avait consciencieusement mené à bien sa mission de garde du corps sans en profiter pour le violer. (Comment ça "Peter n’était sans doute pas intéressé par un gamin comme lui" ? "Peter n’était pas nécrophile, un point c’est tout".) Peter avait des pectoraux absolument superbes. Fantasmer sur un Peter travaillant son développé couché, humide de sueur, méritait le détour. Peter avait une belle voix grave, une très belle voix très sexy.
Il voudrait bien l’entendre à nouveau. Quant à savoir s’ils s’entendraient, hé bien justement il ne le saurait que s’il le rencontrait à nouveau et s’ils faisaient plus ample connaissance. Il avait envie de mieux connaître Peter.
Il décrocha à nouveau, commença à pianoter.
D’accord, mais comment allait-il en arriver jusque là ? En supposant que, coup de chance, il tombe sur lui du premier coup, comment arriver à lui donner rendez-vous, sans avoir trop l’air de lui donner rendez-vous et sans se griller ? De toutes façons, ça serait sans doute quelqu’un d’autre qui décrocherait. "Institut Xavier pour jeunes surdoués, Machin-Chose à l’appareil, que puis-je faire pour vous ? -Hé ben, passez-moi donc Peter je vous prie. -Mais bien sûr ne quittez pas." sans poser de questions "et qui le demande" etc, voire pire "ah désolé(e) il n’est pas là, puis-je prendre un message ?"
Il s’interrompit.
Et si en plus une fois qu’il aurait remercié et raccroché, les X-Men se mettaient à rire de lui qui poursuivait Peter ? Bien sûr il n’en saurait rien, bien sûr ça n’arriverait sans doute pas, mais il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer.
Il annula le numéro à moitié composé.
Bon. D’accord. Mais n’avait-il pas juste une toute petite chance, d’obtenir Peter au bout du fil, sans la moindre moquerie, d’arriver à lui parler, d’essayer de le convaincre de se revoir ? Peut-être que lui-même n’attendait que ça ! Peut-être qu’en lui donnant la carte de visite de L’Institut, Peter espérait qu’il le rappelle, après tout. Pourquoi pas ?
Il se remit à pianoter, composa le numéro. Il écoutait attentivement le silence du téléphone, attendant la tonalité.
Il pouvait toujours essayer. Qu’avait-il à regretter ?…
Il éloigna le combiné de son oreille, hésitant encore à raccrocher avant qu’on ne réponde.
Pourquoi avait-il l’impression de faire une erreur monumentale ?
Cesse de zigonner, se dit-il, fais un homme de toi et prends une décision, bon dieu ! tu le fais ou tu le fais pas, mais décide-toi, et vite.
Auteur : ylg
Base : Ultimate X-men
Personnages/Couple : one-sided Jean-Paul Beaubier/'Colossus' Peter Rasputin
Genre : amour ou presque ou pas tout à fait
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de la maison Marvel, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Continuité/Spoil éventuel : arc The Tempest (#46-49) - fic écrite immédiatement après ;
rendue caduque depuis par le début de l’arc Magnetic North (#61-65) … et par la fin du même arc, mais pour d’autres raisons. Que demande le peuple ?
Nombre de mots : un peu plus d'un millier
***
Jean-Paul tournait et retournait le morceau de bristol dans sa main, jusqu’à le corner. Appellera, appellera pas ?
Le grand beau gars, Peter, le lui avait donné avant de partir, la dernière fois qu’ils s’étaient vus, prétendant que Jean avait oublié de le faire, et ajoutant que si jamais il changeait d’avis, il pouvait appeler l’Institut n’importe quand… le tout, d’un ton laissant supposer que Jean n’avait pas oublié du tout mais l’avait plutôt forcé à le faire lui-même. Et en rougissant.
Puisqu’il fallait bien qu’il accepte sa mutanité, autant reconnaître que ça lui apportait l’avantage d’avoir cicatrisé plus vite que la normale et considérablement écourté la rééducation après. N’empêche ! ça n’enlevait rien à l’inconvénient majeur, à savoir, s’être fait, en premier lieu, tirer dessus par un détraqué.
Quant à cet Institut… si ça se trouve, ces deux épais, l’ange et le démon, s’étaient empressés de répéter à toute leur gang que lui Jean-Paul était homo, et c’est pour ça que Peter l’avait regardé bizarrement tout le temps où il avait dû lui tenir lieu de garde du corps.
Pourtant… Peter avait l’air embarrassé chaque fois qu’il croisait son regard… mais pas dégoûté, ni morbidement curieux. Non, il devait se faire des idées. Grand-et-beau Peter n’avait pas un faible pour lui. Pas possible.
L’idée le travaillait quand même. Il faisait presque une fixation dessus. Il fallait avouer que Peter était séduisant, qu’il s’était quand même senti flatté d’apprendre qu’il l’avait veillé toute une nuit, l’aurait protégé si l’autre tordu était revenu finir le boulot.
Il se maudissait d’avoir laissait échapper un commentaire embarrassant à son réveil, quand Jean les avait présentés. On avait mis ça sur le compte des calmants. Ça n’empêchait pas que Peter avait eu l’air plutôt choqué de l’entendre. Et s’il venait à s’imaginer qu’en plus d’être homo, Jean-Paul était guère mieux qu’une slut se jetant sur tous les beaux mecs qu’il rencontrait et que la première chose qu’il cherchait à savoir quand il en rencontrait un, c’était s’il avait déjà un ami…
Jean-Paul reposa la carte de visite. Non, il ne devait pas appeler. Pour quoi passerait-il ?
C’est vrai, Peter était plutôt à son goût. Etait-ce une raison pour lui faire du rentre-dedans (no pun intended)) ? Ils se connaissaient à peine. Voire pas du tout. Ils s’étaient à peine croisés, avaient échangé des banalités convenues, et avant ça, toute cette nuit ensemble, il était dans le coma.
Et puis, qu’est-ce qui lui faisait croire qu’il pouvait avoir une chance ? Statistiquement, en prenant un homme au hasard, il avait plus de neuf chances sur dix de tomber sur un hétéro. Il aurait l’air définitivement ridicule. Et pourtant… il avait envie d’y croire.
Il attrapa le téléphone, relut le numéro. Il reposa le téléphone.
Et quand bien même ? En supposant qu’il avait bien interprété les humeurs marieuses de cette Jean, que les X-Freaks aient envoyé Peter et pas un autre le veiller, à cause des "atomes crochus gais" ou ce genre de niaiseries qui viendrait à l’esprit truffé de clichés d’un hétéro lambda… supposons donc que Peter soit gai. Est-ce pour autant qu’il a sa chance ?
Il décrocha, fixa les touches.
Pourquoi pas après tout ? Et il ne le saurait que s’il essayait. Il n’avait rien à perdre. Du moins, plus grand' chose.
Il relut encore le numéro, hésitant à le composer.
Bon. Mais quand bien même. À première vue Peter lui plaisait, il pouvait plaire à Peter,À mais qu’est-ce qui lui disait qu’ils étaient faits l’un pour l’autre ? bien sûr, il n’était pas question du Grand Amour Éternel ou quoi que ce soit de ce goût-là, mais était-il sûr de l'aimer ?
Il raccrocha.
Peter était beau. Peter avait un genre de timidité qu’il ne pouvait s’empêcher de qualifier de mignonne, aussi bateau que ça en ait l’air. Ben quoi, et s’il aimait les tendres, hein ? Peter avait consciencieusement mené à bien sa mission de garde du corps sans en profiter pour le violer. (Comment ça "Peter n’était sans doute pas intéressé par un gamin comme lui" ? "Peter n’était pas nécrophile, un point c’est tout".) Peter avait des pectoraux absolument superbes. Fantasmer sur un Peter travaillant son développé couché, humide de sueur, méritait le détour. Peter avait une belle voix grave, une très belle voix très sexy.
Il voudrait bien l’entendre à nouveau. Quant à savoir s’ils s’entendraient, hé bien justement il ne le saurait que s’il le rencontrait à nouveau et s’ils faisaient plus ample connaissance. Il avait envie de mieux connaître Peter.
Il décrocha à nouveau, commença à pianoter.
D’accord, mais comment allait-il en arriver jusque là ? En supposant que, coup de chance, il tombe sur lui du premier coup, comment arriver à lui donner rendez-vous, sans avoir trop l’air de lui donner rendez-vous et sans se griller ? De toutes façons, ça serait sans doute quelqu’un d’autre qui décrocherait. "Institut Xavier pour jeunes surdoués, Machin-Chose à l’appareil, que puis-je faire pour vous ? -Hé ben, passez-moi donc Peter je vous prie. -Mais bien sûr ne quittez pas." sans poser de questions "et qui le demande" etc, voire pire "ah désolé(e) il n’est pas là, puis-je prendre un message ?"
Il s’interrompit.
Et si en plus une fois qu’il aurait remercié et raccroché, les X-Men se mettaient à rire de lui qui poursuivait Peter ? Bien sûr il n’en saurait rien, bien sûr ça n’arriverait sans doute pas, mais il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer.
Il annula le numéro à moitié composé.
Bon. D’accord. Mais n’avait-il pas juste une toute petite chance, d’obtenir Peter au bout du fil, sans la moindre moquerie, d’arriver à lui parler, d’essayer de le convaincre de se revoir ? Peut-être que lui-même n’attendait que ça ! Peut-être qu’en lui donnant la carte de visite de L’Institut, Peter espérait qu’il le rappelle, après tout. Pourquoi pas ?
Il se remit à pianoter, composa le numéro. Il écoutait attentivement le silence du téléphone, attendant la tonalité.
Il pouvait toujours essayer. Qu’avait-il à regretter ?…
Il éloigna le combiné de son oreille, hésitant encore à raccrocher avant qu’on ne réponde.
Pourquoi avait-il l’impression de faire une erreur monumentale ?
Cesse de zigonner, se dit-il, fais un homme de toi et prends une décision, bon dieu ! tu le fais ou tu le fais pas, mais décide-toi, et vite.