Titre : La fierté au zénith
Auteur :
ylgBase : O-Nii-sama e (Très cher Frère)
Personnages/Couples : Ichinomiya Fukiko ; Fukiko/Henmi, Fukiko/Rei
Genre : gen/drame
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d’Ikeda Riyoko, de Dezaki Osamu et de Tezuka Productions ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : "fierté", challenge #19 de
quatre_temps (novembre 06)
Prompt : « il/elle ne supportait pas qu’on l’ignore »
Note : il s'était produit quelque chose de marrant avec ce challenge ;
flo_nelja et moi, à cause du thème, avions eu peu ou prou la même idée - et le pire, sans nous le dire, on l'avait deviné. C'était tellement prévisible, nous connaissant l'une l'autre...
Continuité/Spoil éventuel : fin de la campagne anti-Cercle
Nombre de mots : 400 et des poussières
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C’était ainsi depuis toujours. Depuis toute petite, on la traitait en princesse. On l’avait amenée à penser qu’elle était au-dessus de tout, qu’elle devait être le centre des regards. Elle ne supportait pas qu’on l’ignore.
Cet homme par exemple, pour qui elle avait mis tout son cœur d’enfant à se surpasser, et qui l’avait simplement oubliée, piétinant ses espérances de petite fille, elle s’était prise à le haïr plus encore qu’elle n’avait pu l’aimer. il l’avait obligée à se tenir au milieu de tous ses inconnus qu’elle méprisait, de se donner en spectacle, de se laisser regarder comme une bête curieuse au lieu qu’ils l’admirent comme un petit prodige, au lieu que lui la regarde et voit comme elle l’aimait.
Mais ce jour-là, elle avait tenu bon malgré tout. Elle avait sa fierté de petite jeune fille à préserver. Elle n’avait que ça, puisqu’il avait refusé son cœur.
Personne ne la verrait jamais humiliée, jamais. même dans la pire adversité, elle resterait fière et resplendissante. Toujours droite et admirable. Sans défaut, sans reproche. Qu’elle ait tort ou raison, elle tiendrait cet honneur envers et contre tout.
Une seule personne, une seule, depuis ce jour fatidique, l’avait déjà vue désarmée. Devant elle seulement elle s’était autorisée à pleurer, à montrer une faiblesse… et à dévoiler ses sentiments. C’était s’avouer vaincue, pour elle, de reconnaître qu’elle l’aimait, mais elle le fit tout de même avec fierté.
Après tout, cette fille était à moitié elle. assez pour qu’elle la considère comme une partie d’elle-même et lui confier cet aveu, pas assez toutefois pour son secret le plus humiliant. Comme à un journal intime ou un ami imaginaire plus qu’une véritable amie. Pas vraiment un miroir. plutôt… un genre de poupée.
Elle était là pour lui servir de témoin, pour la reconnaître et l’admirer, pour l’appuyer elle et la fierté qui était son apanage.
Et parce qu’elle le lui avait expressément demandé, sa petite sœur, pour elle, elle tiendrait cette fierté vraiment jusqu’au bout. Alors qu’elle s’était crue sur le point de renoncer, de laisser cet orgueil et rentrer dans le rang du commun des mortelles, elle avait retrouvé la force de tenir ses positions envers et contre tous, contre toutes les élèves réunies s’il le fallait, contre le monde entier peut-être.
Juste parce que Rei trouvait cette fierté admirable, qu’importe qu’elle l’ait tant blessée.
Pour elle, pour elle uniquement, se promit Fukiko, elle défendrait ce qui lui restait de prestige jusque dans le déshonneur le plus complet.