Titre : Piégée
Auteur :
ylgBase : X-Men (comics relativement récents)
Personnages/Couple : OCs anonymes, étudiants à l’Institut Xavier
Genre : drame de la vie lycéenne
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété de la maison Marvel, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Avertissements : underage pregnancy, peut se voir comme pro-choice.
Thèmes : "
caoutchouc" et "angst" pour
31_jours (27 août 06)
Continuité : années 2000, du côté de (New) X-Men #120 à 150 peut-être ? avant les gros changements de House of M et M-Day en tout cas...
Nombre de mots : 500
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Dans la merde, dans la merde, elle était dans la merde jusqu’au cou. Tout ça parce qu’elle n’avait pas osé lui demander de mettre cette bête rondelle de caoutchouc.
Elle avait dix-sept ans et lui autant et ils se croyaient au-dessus de tout. Croyant dur comme fer à cet adage disant que le VIH n’infecte pas les mutants - ça a été scientifiquement prouvé, n’est-ce pas ? (mais par qui, d’abord ? qui a observé ça ? est-on réellement sûr ?) - ils s’étaient imaginé que ça n’était pas la peine. Surtout pour une première fois.
Les autres maladies, ils n’y croyaient pas non plus. C’était bon pour les autres et eux ils étaient en bonne santé.
Et elle, croyait aussi avoir bien compté les jours et que ce vendredi soir précisément, elle ne courait aucun risque.
Et maintenant, elle était dans la merde.
Elle devrait aller trouver le Dr McCoy, elle le sait bien, mais elle n’ose pas. Personne ne lui a jamais dit, elle ne sait pas qu’il est tenu au secret médical et qu’il n’ira rien répéter à personne, à part peut-être un confrère à qui il l’enverrait, dans un cadre purement professionnel. Elle meurt de trouille qu’il révèle ce honteux secret à tout le corps enseignant et que les professeurs la méprisent.
Et qu’ensuite, les autres élèves aussi finissent par l’apprendre, et ça, ça serait la fin de tout.
Elle imagine déjà les ragots qui courront, les noms sales dont on l’affublera.
Comme si elle était la dernière des traînées et qu’elle récoltait les emmerdes qu’elle méritait.
Mais non ! elle avait fait ça parce qu’elle l’aimait, et lui aussi était amoureux d’elle, et c’était parfaitement normal et sain à leur âge, ça n’avait rien de sale, n’est-ce pas ?… ils avaient juste bêtement, vraiment bêtement, manqué de prudence.
En tout cas, elle était dans la merde, oui.
Elle ne voulait pas que ça arrive, ça non. Un bébé à son âge, c’était hors de question, hors de question. Elle commençait à peine sa vie, elle n’était pas capable d’en démarrer une autre. Elle voulait continuer à sortir avec son copain, finir ses études, faire sa vie. Sa vie.
Mais elle ne se sentait pas non plus capable d’aller trouver ce docteur et lui expliquer et lui demander de la sauver.
Même si elle n’en voulait pas, un point c’est tout, elle laissait l’idée que c’était commettre un meurtre la ronger. Une vie contre une vie. Elle était incapable de prendre l’une ou l’autre des décisions et incapable aussi de chercher l’aide qu’il lui fallait pour cela, quelle que soit l’option sur laquelle elle s’arrêterait. Pourtant, il fallait qu’elle choisisse vite avant qu’il soit trop tard pour changer d’avis.
Avant d’être définitivement coincée.
Avant que peut-être, aussi, la télépathe deux chambres plus loin entende ses pensées et aille répandre des rumeurs sur elle à travers tout l’Institut. Là, elle serait finie.
Déjà, sa voisine de chambre la regardait de travers, comme elle savait tout.
Ça oui, elle était vraiment dans la merde.