[repost] Bleach - Tatsuki/Orihime - PG | La pluie fait pousser les fleurs
Titre : Parce que la pluie fait pousser les fleurs
Auteur : ylg
Base : Bleach
Personnages/Couple : Arisawa Tatsuki/Inoue Orihime
Genre : choupi
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de Kubo Tite, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes : " tempête" pour 7_liens (A#3) et "cyclone" pour shojo_addict (défi de l'été 2006)
Nombre de mots : un peu moins de mille
***
Ce jour-là, il pleuvait à verse. Des trombes d’eau s’abattaient sur Karakura, fouettées en plus par un vent violent. Ah, les joies de la saison des typhons…
« C’est parti pour bien tomber, aujourd’hui, hein ?
- Oui… à la télé ils ont dit que ça se calmerait un peu en milieu de journée…
- L’œil de la tempête ?
- Oui, et que ça repartirait de plus belle ensuite.
- Ça finira cette nuit ?
- Ou demain.
- Ahlala… quelle tuile ! »
Pas vraiment du goût de tout le monde, bien sûr. Asano, par exemple, se lamentait sur l’inesthétisme total des manteaux de pluie, véritables repoussoirs à filles, mais c’était ça ou finir trempé, et attraper la crève, ce qui réduirait d’autant ses chances. Kojima, lui, en était au contraire satisfait : les filles rencontrées sous un auvent de magasin, cherchant à s’abriter des averses, étaient toujours ravies de partager un coin de parapluie.
Kurosaki fronçait les sourcils davantage encore qu’à l’accoutumée, apparemment fâché contre toute cette pluie.
Et Inoue semblait s’en soucier comme d’une guigne, ignorant les pluies diluviennes, si ce n’est pour essayer de danser sous l’averse lors d’une pause. Ce dont Arisawa fit tout son possible pour l’en empêcher.
Avec toute cette pluie, les activités sportives étaient -osons le mot- à l’eau, les clubs tout autant. De nombreux élèves étaient d’une humeur massacrante, arrivant trempés en cours.
« Franchement, ils auraient pu fermer le lycée aujourd’hui !
- Ouais… »
À la fin de la journée, le mauvais temps avait redoublé.
« Orihime, dis, tu vis toujours toute seule ?
- Ben oui, pourquoi ?
- Ça va aller, avec toute cette pluie ?
- Oui, bien sûr !
- Sûre ? ça m’embête de te savoir seule, par ce temps… si jamais il arrive un problème… »
Et voilà Inoue perdue dans ses pensées, bouche entr’ouverte, yeux pleins de nuages, rêvant sans nul doute à de grandes vagues, peut-être au Titanic, ou à la pluie qui sépare la Tisserande de son mari ?
Tatsuki lui toucha le bras, sérieuse.
« Non, vraiment. Chez moi, c’est plus près d’ici. Allez, si jamais tu rentres chez toi, je vais me sentir obligée de te raccompagner. »
C’était fourbe, d’attaquer directement comme ça, Tatsuki le savait, mais il faut ce qu’il faut. Vraiment, elle ne voulait pas savoir Orihime seule dans une maison vide par cette tempête. Et s’il jamais il y avait un dégât chez elle, elle ne pourrait rien y faire en y étant, serait plus embêtée qu’autre chose ; et même en n’y étant pas, il serait toujours temps de s’en occuper en rentrant.
« Mais Tatsuki-chan, non, tu te ferais tremper comme une soupe et tu risquerais d’attraper un rhume terrible !
- Ben… »
Ça eut l’air de marcher, au moins.
« Orihime, vraiment, je n’ai pas envie de te laisser seule face à ça. Et ma mère va m’engueuler, en plus. »
Ah oui, Mme Arisawa, un peu trop protectrice envers la meilleure amie de sa fille…
« Mon uniforme de rechange est chez moi…
- On peut laver le tien ce soir si tu veux, il aura tout le temps de sécher dans la nuit. Je te prête un pyjama et des affaires de toilette ?
- Bon, d’accord. »
Et le sourire d’Orihime fit comme un soleil devant les fenêtres où ruisselait à torrents l’eau du ciel.
Le temps qu’elles rentrent, évidemment, malgré le parapluie, les coupe-vent, elles étaient bonnes à essorer ; les beaux cheveux d’Orihime collaient à son visage, à ses épaules.
Mme Arisawa s’empressa de leur préparer un thé bien chaud pendant que les deux jeunes filles filaient à la salle de bain prendre une douche chaude, se sécher, se changer.
Elles le sirotèrent ensuite avec reconnaissance, blotties l’une contre l’autre sous le kotatsu, les mains enserrant soigneusement leurs tasses, pour en recueillir toute la chaleur.
Les cheveux d’Orihime étaient juste un peu humides, méticuleusement démêlés, sentant le shampooing aux fruits. Quelque chose qui évoquait les beaux jours d’été, qui faisait oublier la pluie, le vent, le froid.
« Ne, Tatsuki-chan ?
- Oui ?
- Au prochain typhon, c’est toi qui viendra chez moi ?
- Euh… »
Est-ce bien prudent, se demanda-t-elle ?
…mais après tout, ça ne devait pas être pire chez Orihime que chez elle ; malgré toutes les réticences qu’elle pouvait avoir, elle devait bien reconnaître que ce qui l’inquiétait, ce n’était pas l’appartement d’Orihime en lui-même, juste le fait qu’elle y soit seule.
« Pourquoi pas ?
- Oui ! »
Orihime prit le temps de boire une gorgée de thé avant d’échafauder des plans pour cette éventuelle prochaine fois :
« On pourra se raconter des histoires qui font peur, et je te ferai de la grenadine.
- De la grenadine ? » demanda Tatsuki, interloquée, considérant la tasse de thé brûlant entre ses mains.
« Oui, deux centimètres de sirop, et le reste d’eau chaude comme pour le thé. Tu verras, il n’y a rien de tel pour se réchauffer ! »
Tatsuki marqua un temps de pause, essayant d’imaginer ça. Pendant ce temps, Orihime eut un court instant d’hésitation :
« Euh, le thé de ta maman est très bon et c’est très bien pour se réchauffer aussi, et le chocolat chaud aussi ça serait bien, tu sais. Mais la grenadine en plus c’est sucré, ça a goût de fruit, on se croirait en été quand on en boit, et chaud c’est délicieux ! »
Tiens, exactement ce que Tatsuki se disait à propos de son amie elle-même.
« Oui… si tu le dis, pourquoi pas ? »
Le monde peut trembler sur ses bases, se noyer sous la pluie, la loufoquerie d’Orihime ne changerait pas pour autant. Et Tatsuki serait toujours prête à se laisser tenter, justement. Si le monde joue à mettre la mer dans le ciel, le ciel par terre, pourquoi ne pas essayer la grenadine chaude et toutes les douceurs qu’Orihime pourra lui proposer ?
Auteur : ylg
Base : Bleach
Personnages/Couple : Arisawa Tatsuki/Inoue Orihime
Genre : choupi
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de Kubo Tite, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes : " tempête" pour 7_liens (A#3) et "cyclone" pour shojo_addict (défi de l'été 2006)
Nombre de mots : un peu moins de mille
***
Ce jour-là, il pleuvait à verse. Des trombes d’eau s’abattaient sur Karakura, fouettées en plus par un vent violent. Ah, les joies de la saison des typhons…
« C’est parti pour bien tomber, aujourd’hui, hein ?
- Oui… à la télé ils ont dit que ça se calmerait un peu en milieu de journée…
- L’œil de la tempête ?
- Oui, et que ça repartirait de plus belle ensuite.
- Ça finira cette nuit ?
- Ou demain.
- Ahlala… quelle tuile ! »
Pas vraiment du goût de tout le monde, bien sûr. Asano, par exemple, se lamentait sur l’inesthétisme total des manteaux de pluie, véritables repoussoirs à filles, mais c’était ça ou finir trempé, et attraper la crève, ce qui réduirait d’autant ses chances. Kojima, lui, en était au contraire satisfait : les filles rencontrées sous un auvent de magasin, cherchant à s’abriter des averses, étaient toujours ravies de partager un coin de parapluie.
Kurosaki fronçait les sourcils davantage encore qu’à l’accoutumée, apparemment fâché contre toute cette pluie.
Et Inoue semblait s’en soucier comme d’une guigne, ignorant les pluies diluviennes, si ce n’est pour essayer de danser sous l’averse lors d’une pause. Ce dont Arisawa fit tout son possible pour l’en empêcher.
Avec toute cette pluie, les activités sportives étaient -osons le mot- à l’eau, les clubs tout autant. De nombreux élèves étaient d’une humeur massacrante, arrivant trempés en cours.
« Franchement, ils auraient pu fermer le lycée aujourd’hui !
- Ouais… »
À la fin de la journée, le mauvais temps avait redoublé.
« Orihime, dis, tu vis toujours toute seule ?
- Ben oui, pourquoi ?
- Ça va aller, avec toute cette pluie ?
- Oui, bien sûr !
- Sûre ? ça m’embête de te savoir seule, par ce temps… si jamais il arrive un problème… »
Et voilà Inoue perdue dans ses pensées, bouche entr’ouverte, yeux pleins de nuages, rêvant sans nul doute à de grandes vagues, peut-être au Titanic, ou à la pluie qui sépare la Tisserande de son mari ?
Tatsuki lui toucha le bras, sérieuse.
« Non, vraiment. Chez moi, c’est plus près d’ici. Allez, si jamais tu rentres chez toi, je vais me sentir obligée de te raccompagner. »
C’était fourbe, d’attaquer directement comme ça, Tatsuki le savait, mais il faut ce qu’il faut. Vraiment, elle ne voulait pas savoir Orihime seule dans une maison vide par cette tempête. Et s’il jamais il y avait un dégât chez elle, elle ne pourrait rien y faire en y étant, serait plus embêtée qu’autre chose ; et même en n’y étant pas, il serait toujours temps de s’en occuper en rentrant.
« Mais Tatsuki-chan, non, tu te ferais tremper comme une soupe et tu risquerais d’attraper un rhume terrible !
- Ben… »
Ça eut l’air de marcher, au moins.
« Orihime, vraiment, je n’ai pas envie de te laisser seule face à ça. Et ma mère va m’engueuler, en plus. »
Ah oui, Mme Arisawa, un peu trop protectrice envers la meilleure amie de sa fille…
« Mon uniforme de rechange est chez moi…
- On peut laver le tien ce soir si tu veux, il aura tout le temps de sécher dans la nuit. Je te prête un pyjama et des affaires de toilette ?
- Bon, d’accord. »
Et le sourire d’Orihime fit comme un soleil devant les fenêtres où ruisselait à torrents l’eau du ciel.
Le temps qu’elles rentrent, évidemment, malgré le parapluie, les coupe-vent, elles étaient bonnes à essorer ; les beaux cheveux d’Orihime collaient à son visage, à ses épaules.
Mme Arisawa s’empressa de leur préparer un thé bien chaud pendant que les deux jeunes filles filaient à la salle de bain prendre une douche chaude, se sécher, se changer.
Elles le sirotèrent ensuite avec reconnaissance, blotties l’une contre l’autre sous le kotatsu, les mains enserrant soigneusement leurs tasses, pour en recueillir toute la chaleur.
Les cheveux d’Orihime étaient juste un peu humides, méticuleusement démêlés, sentant le shampooing aux fruits. Quelque chose qui évoquait les beaux jours d’été, qui faisait oublier la pluie, le vent, le froid.
« Ne, Tatsuki-chan ?
- Oui ?
- Au prochain typhon, c’est toi qui viendra chez moi ?
- Euh… »
Est-ce bien prudent, se demanda-t-elle ?
…mais après tout, ça ne devait pas être pire chez Orihime que chez elle ; malgré toutes les réticences qu’elle pouvait avoir, elle devait bien reconnaître que ce qui l’inquiétait, ce n’était pas l’appartement d’Orihime en lui-même, juste le fait qu’elle y soit seule.
« Pourquoi pas ?
- Oui ! »
Orihime prit le temps de boire une gorgée de thé avant d’échafauder des plans pour cette éventuelle prochaine fois :
« On pourra se raconter des histoires qui font peur, et je te ferai de la grenadine.
- De la grenadine ? » demanda Tatsuki, interloquée, considérant la tasse de thé brûlant entre ses mains.
« Oui, deux centimètres de sirop, et le reste d’eau chaude comme pour le thé. Tu verras, il n’y a rien de tel pour se réchauffer ! »
Tatsuki marqua un temps de pause, essayant d’imaginer ça. Pendant ce temps, Orihime eut un court instant d’hésitation :
« Euh, le thé de ta maman est très bon et c’est très bien pour se réchauffer aussi, et le chocolat chaud aussi ça serait bien, tu sais. Mais la grenadine en plus c’est sucré, ça a goût de fruit, on se croirait en été quand on en boit, et chaud c’est délicieux ! »
Tiens, exactement ce que Tatsuki se disait à propos de son amie elle-même.
« Oui… si tu le dis, pourquoi pas ? »
Le monde peut trembler sur ses bases, se noyer sous la pluie, la loufoquerie d’Orihime ne changerait pas pour autant. Et Tatsuki serait toujours prête à se laisser tenter, justement. Si le monde joue à mettre la mer dans le ciel, le ciel par terre, pourquoi ne pas essayer la grenadine chaude et toutes les douceurs qu’Orihime pourra lui proposer ?