[repost] Belle et Sébastien - Jean/Norbert - PG-13 | Une avalanche dans le cœur
Titre : Une avalanche dans le cœur
Auteur : ylg
Base : Belle et Sébastien, Le document secret (livres ou série tv live)
Personnages/Couple : Jean, Norbert
Genre : amour déçu/angst
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété de Cécile Aubry, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : " S'il n'y avait que ça !" pour 31_jours (27 mai 06)
Nombre de mots : ~550
**
Un grand calme règne sur la vieille Bastide. Mais malgré le dénouement heureux de cette triste affaire de document secret volé, Jean ne peut se réjouir. Le petit Sébastien met ça sur le compte de sa douleur à l’épaule ; un bras cassé, ça doit faire mal ! mais en vérité, c’est surtout son cœur qui le fait souffrir, en dedans, comme si lui aussi était brisé en morceaux.
Ça fait mal d’avoir été piégé par un escroc, utilisé comme pigeon et comme bouc émissaire ; avoir failli finir en prison à sa place. Ça fait mal de réaliser à quel point il a été stupide.
Mais pourtant, ça n’est toujours pas exactement ça qui fait le plus mal.
Non, c’est de réaliser en fait toute l’ampleur de la trahison subie. De voir la confiance absolue qu’il avait placée sans concession en Norbert, ainsi piétinée. L’admiration qu’il a eue pour lui depuis le début infondée, illusoire. L’attachement immédiat envers le bel étranger au charisme incroyable, une si tragique erreur.
Il a vraiment cru qu’il pouvait devenir son ami, qu’il vivrait des aventures formidables à ses côtés.
Norbert l’a fait rêver de ces mers lointaines bien au-delà de ses montagnes, lui a fait croire qu’il pourrait quitter cette vie et s’en faire une toute autre. Il lui a inventé une passion brûlante dont il ne se pensait pas capable.
Il a aimé Norbert, constate Jean, d’un amour fou et absolu et peut-être même dément.
Il était sérieux, quand il a dit à Norbert que pour lui, il pourrait braver le Grand Défilé. C’était sous le coup de l’émotion, pour se donner l’air important, qu’il avait clamé une telle sottise, c’est vrai. Mais au fond de lui, Jean sait bien que si son ami lui avait demandé, il l’aurait fait, et sans hésitation.
Comme sa mère, comme son père, par amour, il se serait jeté dans le couloir d’avalanche maudit, pour lui prouver… tout. La force qu’il n’a pas, la détermination qu’il s’est inventée en le rencontrant, la profondeur de ses sentiments, ce qu’il pensait être sa valeur en tant qu’homme peut-être ?
C’est ce qu’il aurait dû faire.
Il a été tellement stupide, d’aimer autant un homme qui n’en valait pas la peine. Tout le monde lui a dit, bien sûr, son grand-père, Guillaume… mais il a refusé d’écouter, s’obstinant dans son aveuglement, trop heureux de se laisser bercer de ces illusions. Norbert était son ami, point final.
Cette erreur, il aurait peut-être dû la suivre jusqu’au bout, en fin de compte, au lieu de reculer lâchement quand enfin, le miroir aux alouettes s’est brisé en mille morceaux.
A-t-il eu raison de se montrer raisonnable, de se ranger du bon côté des choses malgré, ou à cause de sa honte d’avoir été ainsi berné ? aurait-il dû au contraire faire preuve de plus de volonté, de ne pas se plier aux règles des grands, d’essayer d’assumer cette erreur, de la réparer ?
Ça n’aurait pas dû se finir ainsi, non. Il déteste avoir fini brisé autant dehors que dedans, subir la gentillesse condescendante des autres maintenant que tout est terminé.
Sombrement, il se dit que Norbert aurait dû braver le Grand Défilé, et lui, Jean, se lancer à sa poursuite, le rattraper, l’arrêter, ou bien mourir avec lui.
Auteur : ylg
Base : Belle et Sébastien, Le document secret (livres ou série tv live)
Personnages/Couple : Jean, Norbert
Genre : amour déçu/angst
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété de Cécile Aubry, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : " S'il n'y avait que ça !" pour 31_jours (27 mai 06)
Nombre de mots : ~550
**
Un grand calme règne sur la vieille Bastide. Mais malgré le dénouement heureux de cette triste affaire de document secret volé, Jean ne peut se réjouir. Le petit Sébastien met ça sur le compte de sa douleur à l’épaule ; un bras cassé, ça doit faire mal ! mais en vérité, c’est surtout son cœur qui le fait souffrir, en dedans, comme si lui aussi était brisé en morceaux.
Ça fait mal d’avoir été piégé par un escroc, utilisé comme pigeon et comme bouc émissaire ; avoir failli finir en prison à sa place. Ça fait mal de réaliser à quel point il a été stupide.
Mais pourtant, ça n’est toujours pas exactement ça qui fait le plus mal.
Non, c’est de réaliser en fait toute l’ampleur de la trahison subie. De voir la confiance absolue qu’il avait placée sans concession en Norbert, ainsi piétinée. L’admiration qu’il a eue pour lui depuis le début infondée, illusoire. L’attachement immédiat envers le bel étranger au charisme incroyable, une si tragique erreur.
Il a vraiment cru qu’il pouvait devenir son ami, qu’il vivrait des aventures formidables à ses côtés.
Norbert l’a fait rêver de ces mers lointaines bien au-delà de ses montagnes, lui a fait croire qu’il pourrait quitter cette vie et s’en faire une toute autre. Il lui a inventé une passion brûlante dont il ne se pensait pas capable.
Il a aimé Norbert, constate Jean, d’un amour fou et absolu et peut-être même dément.
Il était sérieux, quand il a dit à Norbert que pour lui, il pourrait braver le Grand Défilé. C’était sous le coup de l’émotion, pour se donner l’air important, qu’il avait clamé une telle sottise, c’est vrai. Mais au fond de lui, Jean sait bien que si son ami lui avait demandé, il l’aurait fait, et sans hésitation.
Comme sa mère, comme son père, par amour, il se serait jeté dans le couloir d’avalanche maudit, pour lui prouver… tout. La force qu’il n’a pas, la détermination qu’il s’est inventée en le rencontrant, la profondeur de ses sentiments, ce qu’il pensait être sa valeur en tant qu’homme peut-être ?
C’est ce qu’il aurait dû faire.
Il a été tellement stupide, d’aimer autant un homme qui n’en valait pas la peine. Tout le monde lui a dit, bien sûr, son grand-père, Guillaume… mais il a refusé d’écouter, s’obstinant dans son aveuglement, trop heureux de se laisser bercer de ces illusions. Norbert était son ami, point final.
Cette erreur, il aurait peut-être dû la suivre jusqu’au bout, en fin de compte, au lieu de reculer lâchement quand enfin, le miroir aux alouettes s’est brisé en mille morceaux.
A-t-il eu raison de se montrer raisonnable, de se ranger du bon côté des choses malgré, ou à cause de sa honte d’avoir été ainsi berné ? aurait-il dû au contraire faire preuve de plus de volonté, de ne pas se plier aux règles des grands, d’essayer d’assumer cette erreur, de la réparer ?
Ça n’aurait pas dû se finir ainsi, non. Il déteste avoir fini brisé autant dehors que dedans, subir la gentillesse condescendante des autres maintenant que tout est terminé.
Sombrement, il se dit que Norbert aurait dû braver le Grand Défilé, et lui, Jean, se lancer à sa poursuite, le rattraper, l’arrêter, ou bien mourir avec lui.