Titre : Du baume au cœur
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, premier anime
Couple : Winry Rockbell/Scieszka
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes #12, «
de bonne humeur », et #28, « médicament » pour
30_baisersNombre de mots : 600+
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Même devant la tombe de Monsieur Hughes, elle restait solide comme un roc, une présence à laquelle les autres désespérés pouvaient se raccrocher, l’espoir que l’on pouvait surmonter la séparation par la mort...
Ça, Scieszka ne l’a appris que bien plus tard : elle était infiniment triste, mais si elle ne le montrait pas tant c’est parce qu’elle était déjà brisée en-dedans et qu’elle avait appris il y a longtemps à maintenir une façade.
Oui, la bonne humeur rayonnante que Miss Rockbell affiche presque perpétuellement, c’est souvent un joli masque. Elle ne laisse que les gens de qui elle se sent proche voir les fissures. Si elle le peut elle ne laissera pas ses blessures, anciennes ou récentes, se montrer face à des inconnus. Devant ses clients, elle est toujours aussi enjouée et optimiste que possible, pour leur moral à eux autant que pour l’image de marque de son travail. Et puis, demande son orgueil : comment aider efficacement les autres si l’on laisse voir que l’on a soi-même besoin d’être sauvé ?
Grand-mère Pinako ne compte pas : à elle qui la connaît depuis toujours elle ne peut rien cacher de toute façon. Devant Madame Gracia, elle peut se laisser aller à la mélancolie. Avec la petite Elysia, à une joie d’enfant franche. Face aux frères Elric, ohla, la douce Winry peut se transformer en furie et déverser des flots de colère noire et de chagrin profond, tout ce qu’elle garde en elle pendant leurs longues absences et qu’elle a rarement l’occasion d’exprimer.
Depuis le temps qu’elle la fréquente, Scieszka s’émeut de voir chez Winry toute cette gamme d’émotions, qui ne lui étaient pas si bien dévoilées au début. Quand elle lui avoue à quel point elle trouve son « attitude positive indéfectible » encourageante, Winry se récrie :
« Hein ? Comment, indéfectible ? Mais allons ! Quand je me retrouve dans un endroit inconnu j’ai le trac et quand on m’ennuie je me mets en colère et quand on me met face à la misère je me désole, comme tout le monde. Je ne passe pas ma vie sur un nuage, quand même. »
Elle ne dira pas elle-même qu’elle a mauvais caractère (même si Edward prétend que si, mais si Edward la voyait tous les jours et pas une fois tous les trente-six du mois à l’improviste pour faire réparer son automail passé au rouleau-compresseur, il s’apercevrait qu’elle est une jeune fille charmante, que diable !) mais elle sait qu’elle n’est pas tout à fait une petite fille modèle non plus. Enfin...
C’est vrai que face aux duretés du monde, même si ça gâte son entrain, elle essaie toujours ne pas laisser pourrir ses sentiments et faire face aussi bravement que possible. Il faut bien, non ? Continuer sans se laisser abattre...
Et ce qui est sûr c’est que depuis qu’elle se réveille le matin aux côtés d’une certaine fana de lecture, dans des draps tout tièdes (et souvent avec un livre entre leurs deux corps, qui tient compagnie à sa fidèle clé anglaise), quand elle commence la journée avec des petits doigts qui caressent gentiment son poignet, sa joue, ses lèvres, elle se lève bien plus facilement d’un bon pied et n’a aucun mal à sourire de bon cœur à tous ceux qu’elle rencontre dans la journée, quoi qu’il arrive ensuite.
Elle qui passe à soigner les autres, corps et âmes, il lui fallait bien quelqu’un pour prendre à son tour soin d’elle, pour passer un baume tendre sur son petit cœur meurtri par les épreuves et pour l’entourer d’amour au quotidien !