Titre : Fais attention à moi !
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, premier anime
Couple : Winry Rockbell/Scieszka
Genre : dispute domestique
Gradation : PG~13 / K++
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, Studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes #01, «
regarde-moi », et #21, « violence/pillage/extorsion »
30_baisers Avertissement : j'ai bien peur que ça contienne un peu de dysfonctionnement dans leur relation - mais ce sont des choses qui arrivent...
Nombre de mots : 860
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Winry émerge de son atelier, étirant son corps avec délice. Scieszka l’attend dans le séjour, assise sur leur canapé, un livre à la main (bien évidemment).
Elle dénoue son foulard et secoue sa crinière blonde ; elle défait sa combinaison de travail et en noue les bras à sa taille, dégageant son torse de ce qui devenait une étuve. Et…
…rien.
Scieszka ne l’attend plus, Scieszka ne la remarque pas : Scieszka est complètement absorbée par sa lecture.
Derrière ses lunettes ses yeux effectuent des allers rapides le long de chaque ligne et des retours plus rapides encore pour passer à la suivante. Sur son visage, une grande concentration. Winry l’observe se troubler à tel ou tel passage, se demandant ce qu’elle peut bien être en train de lire qui lui tire ces émotions fugaces et qui absorbe ainsi toute son attention. Les livres ont toujours été sa grande passion et resteront peut-être la première sans son cœur. De bien terribles rivaux !
Que faire, alors attendre la fin de son chapitre avant de l’appeler ? mais elle a l’air tellement prise dedans, il n’est pas sûr qu’elle marque la moindre pause. Essayer de signaler tout de suite sa présence et la tirer de force de sa lecture ?
La simple présence visuelle n’a pas suffi et Winry ne se sent pas le courage, là tout de suite, d’appeler à voix haute. Elle se laisse simplement tomber à ses côtés. Le canapé souffle sous son poids et la fait glisser naturellement vers sa compagne. Son bras se coule autour de sa taille, sa tête s’incline sur son épaule.
Pas de réaction.
La main de Winry cherche le bras de Scieszka, espérant au moins déranger juste assez la main tenant ce fichu livre pour se faire remarquer. Sans grand succès.
Elle lui embrasse le cou, lui flatte la cuisse. Elle obtient à peine un vague soupir, qu’elle espère content. Et sinon… non, pas plus.
N’y tenant plus, dans un accès d’humeur, Winry étend la main vers l’objet du délit, referme brutalement le volume là entre les mains de Scieszka et grimpe pour s’installer à califourchon sur ses genoux.
« Hey. »
Cette fois au moins, elle a toute son attention !!
Et sautant les explications verbales, puisqu’au jeu des mots, ayant perdu maintenant plusieurs batailles contre les livres, toujours les livres, elle a l’impression désagréable de ne jamais pouvoir gagner, Winry passe immédiatement à l’approche tactile qui lui a trop longtemps été refusée, la faute au livre.
Mais enfin, fais attention à moi, quoi !
Ses mains se font insistantes.
Elles s’insinuent sous la chemise, cherchant le creux de la taille. Elle pourrait remonter vers la poitrine ou descendre vers l’échancrure du pantalon, mais non, elle n’en fera rien.
Insistante et pourtant toute en contacts légers… ce ne sont plus des caresses, maintenant. Elle n’a plus le cœur à ça.
Elle lance une guerre des chatouilles. Pas question que Scieszka récupère son livre de si tôt, et quand bien même elle réussirait à l’attraper…
Elle l’empêchera de se concentrer.
Elle lui fera demander grâce.
Nous avons les moyens de vous faire obéir…
Enfin, ça marche !
« Arrête arrête arrête !
- Oh que non, rétorque Winry avec une joie perverse. T’es-tu arrêtée, toi ?
- Mais enfin.. ! »
Ce n’est que quand Scieszka, à force de se tortiller sous elle, finit par les faire tomber toutes deux du canapé que Winry accepte de s’arrêter. Elles se retrouvent vautrées sur le tapis l’une sur l’autre, membres enchevêtrés. Mais sans doute pas comme elles auraient pu le souhaiter.
Si elles voulaient vraiment, elles pourraient encore trouver à se dégager assez d’espace pour reprendre les caresses de leur choix, cependant elles n’en font rien. Elles préfèrent d’apprendre tenter de retrouver leur souffle et leur contenance à la fois.
« Ce n’est pas gentil de ta part, finit par avancer Scieszka, un soupçon de reproche contenu dans la voix.
- Non, » reconnaît Winry. Mais depuis quand cette tête-de-mule accepte-t-elle d’avoir entièrement tort ?
« Mais ce n’est pas gentil non plus de m’ignorer, rétorque-t-elle donc.
- Tu aurais pu faire ça plus doucement.
- J’ai essayé.
- Refermer le livre plus délicatement, m’embrasser juste, au lieu de te jeter sauvagement sur moi ?
- La dernière fois que je t’ai juste embrassée pour te tirer d’un livre ça n’a pas marché des masses. Et puis la dernière fois je me suis jetée sauvagement sur toi tu étais plutôt contente.
- Oh. Hum. Mais les circonstances étaient différentes…
- La littérature, nouveau bouclier de chasteté. Ben mince alors. Et moi qui au départ trouvais ça au contraire érotique, les gens cultivés !
- Si ce n’est que ça, on peut choisir nos lectures différemment. Et on le fera à haute voix ? »
Winry éclate de rire à imaginer la scène. Dans son esprit, ça ressemblerait plus à une dictée, par une maîtresse d’école sévère, qu’à un jeu véritablement sensuel. Si un jour elles devaient se choisir des rôles à jouer pour mettre en scène leurs ébats de façon différente, elle aimerait mieux autre chose, tout de même.
N’empêche, avec cela, Scieszka gagne. Winry n’arrive plus à rester en colère. C’est sans doute tant mieux, après tout…
« Je sais pas. Faudra voir… »