Titre : Bonne nuit
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Couple : Jean Havoc/Cain Fury
Genre : fluff
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété d'Arakawa, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #24, «
bonne nuit » pour
30_baisersNombre de mots : 450
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Il était tard, très tard. Trop tard, même, d’une certaine manière. Et Jean n’arrivait pas à dormir. Cain n’était pas rentré. Il l’avait appelé en coup de vent, ayant à peine le temps de le prévenir qu’il était coincé au boulot, qu’ils ne savaient pas pour combien de temps ils en auraient encore, de ne pas s’inquiéter et que ce n’était pas la peine de l’attendre.
Ça faisait déjà des heures. Il l’avait attendu quand même, espérant le voir rentrer à temps pour être un peu ensemble avant la nuit. En vain.
Il avait fini par se résigner à aller se coucher seul. Et il ne pouvait pas dormir, malgré l’heure éminemment tardive. Pourtant, il était fatigué, indéniablement. Mais ça ne suffisait pas. En fait, il était tout aussi incapable de s’endormir que de se secouer et de trouver à s’occuper l’esprit.
Il resta des heures entières allongé dans le noir, ni tout à fait éveillé, ni vraiment assoupi, à simplement attendre. Attendre Cain, attendre le sommeil, attendre le jour, n’importe quoi qui pourrait changer un peu cette situation monotone.
Au moment où il sombrait dans un état de conscience moins net, un léger bruit le ramena vers la surface.
Cain était enfin rentré. Et pour ne pas risquer de réveiller son amour endormi, se déshabillait le plus discrètement possible, étouffant chaque bruit, n’ayant même pas allumé la lumière. Jean, abruti de fatigue, se trouva incapable de faire le moindre mouvement pour signaler que justement, il ne dormait pas. Il n’arriva même pas à trouver une parole de bienvenue - il aurait de toute façon eu la voix trop enrouée de sommeil pour articuler quoi que soit d’intelligible.
Cain se glissa en silence sous les draps et vint se blottir contre le dos de Jean. Il drapa un bras autour de sa taille, enfouit le visage dans le creux entre son cou et son épaule et murmura quelque chose qui ressemblait à un « je t’aime », puis ce fut tout. Il n’y eut bientôt plus que son souffle régulier qui venait le chatouiller.
Jean mit encore plusieurs minutes à oser demander, d’une voix aussi basse que possible - et effectivement rendue basse et rauque par la fatigue, qui plus est, « Cain ? tu dors ? »
Pas de réponse. Oui, il dormait. Comme une souche.
Jean poussa un profond soupir, s’étira. Il laissa Cain glisser sur son oreiller et se retourna sous les draps. Appuyé sur un coude, il lui effleura la tempe des lèvres.
« Dors bien, bébé. »
Puis se recoucha, l’attira contre lui. Il se lova dans la présence du corps souple et tiède, abandonné en toute confiance, qui reposait à ses côtés. Quelques minutes plus tard, il dormait lui aussi profondément.