ylg in glyfic

[repost*] FMA - Fury/Havoc/OFC - R | Au suivant !

May 21, 2010 19:42

La question à trois carambars aujourd'hui... mardi prochain sur 31_jours le thème c'est justement « Au suivant ! » mais le nez dans ma fic, je n'arrive pas à prendre assez de recul pour juger moi-même si oui ou non, je pourrais l'y reposter. Vous en pensez quoi ?

Titre : Au suivant !
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couples : Cain Fury/Jean Havoc, Fury x OFC, Havoc x OFC (les OFCs étant juste des figurantes sans personnalité)
Genre : lime glauque/angst
Gradation : R / M
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Avertissements : shônen ai platonique versus hentai hétéro ; substituts, prostitution.
Thèmes : 1#09, «  vue » pour 30_interdits
Prompt : d'après « the bordello » pour 30_lemons
Nombre de mots : un bon millier

***
Une mission qui traînait en longueur dans un bled dans le Sud - c’était rare qu’on les envoie dans ce coin, mais tout arrivait ! - tapait sur les nerfs de tout le monde. Une soirée de permission accordée vit les soldats filer vers les bas-fonds de la ville proche. Avec eux, ses camarades plus âgés et plus haut gradés entraînaient presque de force un jeune sergent :
Comment expliquer qu’il n’avait nulle envie d’accompagner ses collègues au bordel ? Comment justifier de n’y trouver aucun intérêt ? dire qu’il n’aimait pas l’idée des filles achetées comme des marchandises, prétendre qu’il avait quelqu’un à la maison ? Ils riraient et diraient que ces greluches étaient faites pour ça, qu’il fallait bien lâcher un peu de pression.
Se faire porter pâle ? ça allait bien une ou deux fois, mais ils finiraient par avoir des soupçons. Il entendait déjà les noms d’oiseaux lancés, juste pour voir si ça le blesserait, et il savait que oui, ça le toucherait. Il ne se sentait pas capable, pas capable du tout d’endurer ça, pas capable de se faire accepter, à des milliers de lieues de pouvoir supporter les brimades qui suivraient sans nul doute.
Maudit soit le culte de la virilité des soldats, soupirait-il intérieurement.

Pas le choix ; il les suivit, se demandant comment il s’en tirerait. Déjà, il savait que son angoisse devait être visible de tous, malgré les efforts qu’il faisait pour la cacher.

« Mal à l’aise, petit ? »
Oh, comme il détestait qu’on l’appelle ainsi ! et qu’on lui fasse une telle remarque. Il se sentit rougir.
« Un peu.
- Première fois ? » demanda Breda avec un sourire grivois. Il pouvait essayer de se raccrocher à cette perche.
Il hocha la tête, gêné.
« Bah, pas de quoi stresser ! On va te trouver une fille gentille qui te montrera tout !
- Et puis quand même, il était temps ! » ajouta un type qu’il ne connaissait que de vue.

Quelques minutes auparavant encore, il se demandait comment il ferait, seul face à la fille, s’il pourrait faire illusion, ou bien s’arranger pour n’avoir rien à faire sans qu’elle aille rien en répéter à quiconque ?
Il avait déchanté, à peine jeté à l’intérieur du bordel. On l’avait poussé dans le dos - Allez, fais pas ton timide ! - sans même qu’il ait le temps de dire ouf.
Ils s’étaient retrouvés dans un genre de salon trop grand et décoré avec ce qu’il trouvait un mauvais goût certain, avec tout autour les chambres des filles, et les filles qui attendaient…
Certains de ses camarades avaient déjà commencé à se dévêtir. Il avait presque paniqué. Tous ces corps autour de lui, qui faisaient étalage de leur vigueur sans complexe…
Il sentit rapidement le rouge lui monter aux joues, sans parler d’autre chose. Que faire, reporter son regard sur les filles pour donner le change, ça le calmerait ? ou en profiter pour contempler ses camarades à la dérobée… c’était risqué.

Ils le précipitèrent dans les bras d’une demoiselle plus très jeune, qui l’entraîna dans un coin de la pièce. En fait de chambre, ça n’était à peine plus que des cabines, séparées de leurs voisines et de la grande salle par de simples tentures. À peine une illusion d’intimité au milieu d’une orgie…
Il entendit des encouragements obscènes criés par quelques voix qu’il ne reconnut pas, et le rideau retomba, les cachant à leur vue.
De l’autre côté, il l’avait vu du coin de l’œil, Havoc était entré, avec une fille toute menue, semblant minuscule à côté de lui. Il devinait leurs silhouettes en ombres chinoises. Havoc pétrissait les formes de la fille, la prenait violemment.
Devant lui, la sienne était étendue sur le dos, passive, attendant qu’il se décide.

Il déglutit difficilement, prit une grande inspiration, jeta un dernier coup d’œil aux ombres chinoises voisines. Et enfin, s’étendit sur la fille, évitant obstinément son regard, cherchant à faire taire tous ses scrupules.
Il s’exécuta consciencieusement, la touchant le moins possible - Vous m’ferez une centaine de pompes, braillait la voix de son instructeur au fond de sa mémoire - et gardant les yeux soigneusement fermés, peignant à l’intérieur de ses paupières closes le lieutenant Havoc, si proche et si lointain à la fois. Son visage où devait se lire l’attente fébrile, ses yeux embrumés de désir, son corps musclé par l’entraînement, sans doute luisant de sueur sous l’effort. Il pouvait l’entendre soupirer et grogner, juste à côté de lui. Il pouvait l’imaginer entre ses bras, essayer de ressentir son corps sous le sien.

Il pouvait oublier le lieu et les circonstances, ne plus penser qu’au lieutenant Havoc à qui il faisait l’amour en pensée.
Jusqu’à le toucher vraiment, le sentir, contre sa peau, sous sa peau même, à l’intérieur de lui, jusqu’à le rejoindre mentalement et libérer toutes ses pulsions silencieuses.

Quand ce fut fait, il s’arrangea pour pouvoir s’esquiver sans jeter un dernier regard à la fille. Il voulait simplement ne plus penser qu’elle avait été là. Ne pas voir, c’était ne pas savoir. Il pouvait peut-être nier jusqu’à son existence.
Ça ne l’empêchait pas de se sentir sale, bien plus que lorsqu’il se caressait seul en visualisant le corps d’un autre.

Quand il émergea, retrouver cette orgie visuelle de corps nus prêts justement à l’orgie charnelle, eut raison du peu de force qu’il lui restait. Il n’avait plus qu’une envie : rentrer au camp, vite, se doucher, longuement, et essayer peut-être d’oublier tout ça.

(S’il avait pu savoir que, de son côté du rideau, Havoc avait quant à lui gardé les yeux grands ouverts pour être sûr et certain que c’était bien une fille qu’il tenait entre ses bras, et pas cette certaine personne qui revenait trop souvent dans ses rêves, cela n’aurait sans doute rien changé au sentiment de dégoût qui le submergeait.
Mais, bien sûr, il n’avait aucun moyen de le voir. Il ne pouvait même pas espérer. Seulement s’en vouloir de mentir autant, à lui-même comme aux autres.)

perso: fma - fury, fandom: fullmetal alchemist, pairing: euh..., pairing: traces, perso: fma - havoc, type: fanfic, rating: r, pairing: m/m, perso: fma - breda, pairing: m/f

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