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[repost*] FMA - équipe Mustang - R | Une histoire de lubrifiant

May 14, 2010 12:35

Titre : Une histoire de lubrifiant
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, plutôt 1er anime
Personnages/Couple : l'équipe Mustang, HavocxEd ?
Genre : crack
Gradation : R / T+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Sqaure Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Notes : oh, oui, c'est quelque chose de très cliché que je vous écris là, mais bon, une fois de temps de temps ?
Avertissements : un soldat, un mioche largement mineur mais tyrannique et exigeant, et une bouteille de lubrifiant pour moteur... et un langage fort peu châtié aussi.

Thèmes : 1#08, " ouïe" et 13, "huile" pour 30_interdits ; "gras" pour 31_jours (24 septembre 06)
Nombre de mots : un bon millier

***
Un Edward Elric de fort méchante humeur trônait sur un des canapés du Colonel Mustang, attendant que l’enfoiré à qui ils appartenaient daigne ramener ses fesses au bureau, qu’il puisse faire son rapport. Parce que, évidemment, ce fainéant avait trouvé à s’éclipser, escorté de son premier lieutenant, ayant ailleurs d’autres obligations à remplir foutrement plus importantes que ce petit péteux de FullMetal.

Breda, Farman et Fury se faisaient aussi discrets que possibles, tenant de continuer à travailler - impossible de d’essayer de faire seulement semblant.
Dehors, il pleuvait à verse. Le Colonel allait sans nul doute être lui aussi d’une humeur massacrante quand il rentrerait.
Les infortunés soldats en étaient réduits à se demander ce qui serait le pire : assister à la confrontation entre les deux alchimistes sérieusement en pétard, ce qui ne manquerait pas de faire des étincelles, ou que le Colonel se fasse encore plus attendre, au risque de voir Ed péter les plombs avant et passer sa mauvaise humeur sur eux.
En plus, Havoc avait lui aussi trouvé moyen de disparaître on ne savait où, alors qu’il devait être celui qui s’entendait le mieux avec "le boss"…

Juste au moment où Breda marmonnait dans sa barbe que franchement, ce type abusait, la porte s’ouvrit. Havoc salua désinvoltement et traversa la pièce sans s’arrêter, se dirigeant droit au bureau du Colonel.

« Alors, prêt ?
- Plus que jamais. Qu’est-ce qui a pris si longtemps, encore ?
- Oh, ça va, ça va. J’ai fait ce que j’ai pu, ça se trouve pas dans le premier placard venu, ce truc. ‘pouviez pas en transmuter vous-même, non ?
- Nan, Breda a catégoriquement refusé de me prêter le beurre de son sandwich et il n’y a rien d’autre d’approchant dans tout ce foutu bureau. »

La porte se referma sur Havoc, réduisant les trois laissés-pour-compte échanger un regard perplexe et un tant soit peu inquiet :
« Du beurre ? ils comptaient en faire quoi ?
- Franchement, mieux vaut ne pas le savoir…
- Vous croyez ?
- Ouep. Je ne sais pas si vous avez vu, mais ça ressemblait furieusement à une bouteille d’huile, ce que Havoc avait à la main.
- Plus exactement, un lubrifiant spécial… »
Un silence pesant s’ensuivit.

Et malgré cette sage résolution, Farman et Breda se levèrent et s’empressèrent d’aller écouter à la porte du bureau du fond.

« Z’êtes sûr, boss ?
- Définitivement. J’ai besoin de ça et vous êtes le seul à qui je peux le demander, alors hop, au boulot.
- Bon, bon. Mais, je n’ai jamais fait ça avant, hein.
- Pas grave, moi je sais comment. Z’aurez qu’à suivre. »

S’ensuivit un bruit de tissu froissé, le choc sourd d’une botte tombant à terre, puis d’une deuxième, de nouveaux froissements, et le soupir caractéristique du canapé recevant le poids d’un corps.

« Bon ben, j’y vais, hein.
- Pas trop tôt ! il faut que je vous prenne la main pour que vous le fassiez ou quoi ? »

Un léger grincement de ressort retentit : le canapé protestant sous le poids d’une deuxième personne.

De l’autre côté de la porte, Breda et Farman se regardèrent d’un air ahuri.
« Ils s’apprêtent vraiment à faire ce à quoi je pense, là maintenant tout de suite ?
- Ça m’en a tout l’air.
- Ils ne peuvent pas oser faire ça, » intervint Fury d’une toute petite voix.

Mais si, ils osaient. Comme s’ils allaient se gêner ! Ed avait donné des ordres, Havoc obéissait. Il avait beau n’être qu’un insupportable morveux de même pas quinze ans, il restait leur supérieur et il avait une manière de demander qui ne souffrait aucun refus. Si l’on tenait toutefois à son intégrité physique et à sa dignité.
Avec lui, les règlements militaires et les lois civiles pouvaient aller se faire voir.

« Comme ça ?
- Nnn, un peu plus haut. Oui, là. Là ! à fond ! »

« Mon dieu, » souffla Fury, n’osant croire ce qu’il entendait.
Farman se plaqua de plus belle contre la porte. Breda hésita un instant, puis, la curiosité étant la plus forte, il en fit autant.

« Aah, c’est pas assez, encore !
- Z’êtes sûr ?
- Évidemment, allez, z’êtes un homme ou pas ? Un peu de nerf, pressez-moi ça plus fort. »

« Oui, comme ça ! »

« Encore, encore, plus. Allez, mettez-la-moi toute, tant qu’on y est. »

« Oh que c’est bon… »

« Aaah, boss, bougez pas comme ça, je ne m’en sors plus !
- Quoi, moi je bouge ?
- Oui. Arrêtez un peu de vous tortiller ou je n’arriverai à rien. »

Un grognement suivit. Puis de nouveaux grincements. Murmures indéchiffrables. Nouveaux gémissements étouffés. Et toujours ces couinements de ressorts mal huilés…

Et cela continua ainsi pendant un long quart d’heure.
Fury avait viré au rouge soutenu, le nez plongé dans un dossier quelconque, sans avoir pu en tourner une seule page, incapable de se concentrer, et n’osant en fait même plus faire le moindre geste. Breda et Farman s’étaient absorbés dans l’écoute des bruits non plus suspects mais carrément limpides, roulant parfois des yeux ou laissant une grimace parler pour eux quand une exclamation plus forte fusait.

Enfin, Ed laissa échapper un long râle de contentement. Havoc soupira d’aise. Les ressorts gémirent une dernière fois et le froufroutement des vêtements qu’on ramasse précipita les deux écouteurs-aux-portes vers leur bureau.

Ils avaient à peine regagné leurs places, que Havoc ressortait, maugréant quelque chose d’inintelligible et se frottant les mains comme si elles étaient souillées par quelque chose de vraiment dégoûtant qu’il ne pouvait attendre d’aller laver. D’ailleurs, il prit la direction des toilettes sans s’arrêter un seul instant, sans prêter la moindre attention aux regards scrutateurs de ses collègues. Lesquels reportèrent donc leur attention sur la porte du bureau qu’il avait laissée entrebâillée, révélant un Ed en caleçon, toujours assis sur le canapé, commençant à peine à se rhabiller, bien tranquillement.
La petite séance à laquelle il venait de se livrer avec le lieutenant l’avait visiblement comblé et remis de fort bonne humeur. Il reboutonna ce qu’il y avait à boutonner, rezippa ce qu’il y avait à zipper, s’étira voluptueusement et entreprit de rechausser ses godillots en fredonnant.
Cela fait, il se releva d’un bond, sautilla deux ou trois fois sur place, s’étira une dernière fois.
C’est alors qu’il remarqua les yeux interrogateurs posés sur lui.

« Ben quoi ?
- Non, rien.
- Z’êtes libres de faire ce que vous voulez, boss.
- Juste, tant que vous restez discret.
- Quoi ? j’avais besoin d’un bon graissage, où est le mal à ça ? Avec toute cette foutue drache, mes automails risquent de rouiller, c’est chiant comme tout, et si je reviens tout coincé Winry va me démâter à coups de clé à molette… »

perso: fma - fury, fandom: fma - indifférent, perso: fma - farman, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - edward, fandom: fma - 1st anime, pairing: traces, type: fanfic, rating: r, perso: fma - havoc, pairing: m/m, perso: fma - breda

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