[archive] FMA - Havoc/Fury - PG | Une histoire à suivre (30/33)
Série : Havoc et Fury, une histoire à suivre
Chapitre #30, Lune de miel (ou presque)
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury
Thèmes : une refonte de « tu fermes ton esprit... » (52_saveurs) ;
contient également 100 mots écrits pour un Arbre à Drabbles (à partir de « Ça n'aurait pas dû avoir tant d'importance » jusqu'à « même l'amour fait mal »)
Genre : vie domestique
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Commence la lune de miel. Cette période où tout va bien, où c'est merveilleux de s'aimer. Où l'on s'apprend l'un l'autre, où l'on s'explore à fond. Où enfin, n'ayant plus à se cacher des autres, ils profitent vraiment.
Ça pimentait les choses au début, mais depuis qu'ils ont pris conscience du danger, ils préfèrent plus de sécurité que continuer à jouer avec le feu.
Et puis il y a le relâchement après le conflit, aussi, la paix retrouvée que l'on savoure. Ils nagent dans le bonheur.
Le danger semble loin, maintenant.
Ils continuent à se découvrir. Ils discutent. Ils n'hésitent plus à parler d'eux-mêmes, leur première pudeur oubliée. Peu à peu, toutes les dernières barrières cèdent.
Ils partagent tout. Ou presque. Ils apprennent à vivre ensemble, hors de leurs horaires de travail : ne plus se voir autant qu'avant, partager non plus des moments de manque quand ils se trouvaient si proches l'un de l'autre et séparés par les regards des autres, ou des moments d'urgence les fois où ils réussissent à se rencontrer hors de la caserne… mais découvrir vraiment ce qu'est l'intimité de la vie à deux.
Ce ne sont plus juste des parenthèses, des instants volés dans leur vie mais de vrais, longs moments qui en font partie intégrante.
D'un côté le travail, de l'autre le bonheur. Ça simplifie les choses. (Au début en tout cas.)
Quant à la vie réelle qui défile à côté, elle contient son lot de déconvenues plus ou moins importantes.
Au travail pour Fury déjà, avec sa nouvelle affectation, il faut repartir pour ainsi dire de zéro, tout en faisant de son mieux pour éviter les comparaisons entre sa précédente et cette nouvelle équipe, sans Jean ni « les autres », des gens dont il n'a pas encore l'habitude, pas des amis ; de nouvelles relations à se faire, un nouveau mode de fonctionnement dans lequel s'intégrer.
Au début, il a essayé de continuer à voir ses anciens collègues presque aussi souvent qu'avant. Les croiser pendant une pause, les rencontrer au bar de temps en temps, espérer retravailler avec eux...
Et puis peu à peu, il a accepté la distance grandissante qui se creusait entre eux. Plus le temps, trop difficile. Il y a des moments où il faut savoir quand dire stop et cesser de s'accrocher…
Et voilà. Pour leur amour, Cain a déjà renoncé à côtoyer au jour le jour leurs collègues proches, a changé de cadre et s'est laissé distancer.
Alors que c'est lui le plus attaché à la cohésion de leur équipe, à l'amitié entre collègues - ce dont certains rient, parce qu'il y a une différence entre camaraderie et sensiblerie, et puis même dans la même unité on est en compétition question promotions et tout ça… vaille que vaille, il suit sa propre route, désormais.
Jean préfèrerait éviter d'avoir à choisir lui aussi entre sa vie de couple et son travail, ses amis. Quelle que soit la décision à prendre, il aurait des regrets.
Mais qu'ils le veuillent ou non, une grande partie de l'organisation de leur vie a fini par changer. C'est la vie après tout, rien ne reste figé bien longtemps. Mustang est revenu, rentré dans le rang. Hawkeye est toujours là. Farman est retourné s'enterrer à l'Administration. Breda et Havoc, eux aussi, ont leur propre vie à mener, leur carrière à suivre.
Certaines choses ne changent pas.
…Et d'autres gagneraient à changer. Il y a des découvertes dont Cain se serait bien passé :
Comme quoi, des fois où le bon-vouloir ne suffit plus, où l'amour trouve ses limites.
Ensemble, à la maison, quand ils s'aperçoivent finalement que ça n'est pas si facile de se supporter au quotidien
Il faut maintenant se répartir des rôles, plus seulement apprendre ce qu'aime ou n'aime pas l'autre, mais savoir qui fait quoi exactement.
Ça n'aurait pas dû avoir tant d'importance, et pourtant quelque chose d'aussi bête qu'un tour de vaisselle et un plat brûlé, oh, et des chaussettes pas rangées, leur a causé leur première dispute. Une vilaine dispute avec des "Mais c'est pas possible" et des "T'es pas vivable !", de la colère pour de bon, de l'exaspération, du découragement profond.
La vie quotidienne à deux n'est pas que mots tendres, galipettes enfiévrées et nuages roses : il y a aussi les incompatibilités d'humeur ou de vie à gérer, les concessions à faire. Et découvrir que rien n'est parfait, même l'amour, fait mal.
Non, tout n'est pas rose. Le temps d'adaptation peut être vraiment difficile.
Mais ils tiennent et tiendront bon.
« Ça ne sera jamais parfait. Je devrais bien le savoir. J'aurais bien voulu, mais c'est pas possible. »
Des regrets sur ses relations passées, Jean en a des tas. Mais ? Faut savoir se contenter de ce que l'on a. Et aller de l'avant.
Les rêves impossibles qui vous pourrissent la vie en y comparant comment est la réalité, c'est quelque chose dont il veut faire abstraction désormais :
« Et, crois-moi, ce qu'on a là, même imparfait, ça me va. Vraiment. »
Ça n'est pas de la résignation, juste du réalisme. De son propre point de vue, il serait même plutôt optimiste sur l'avenir. Oui, même en englobant les aspects pas drôles.
« Faisons de notre mieux pour arrondir les angles
pour nous entendre
pour construire quelque chose ensemble...
Aller loin.
Tu verras, ça marchera. Je peux pas dire que ça sera toujours facile. Mais on peut le faire. J'y crois.
Tu me fais confiance, n'est-ce pas ? »
***
chapitre suivant
Chapitre #30, Lune de miel (ou presque)
Personnages/Couple : Jean Havoc, Cain Fury
Thèmes : une refonte de « tu fermes ton esprit... » (52_saveurs) ;
contient également 100 mots écrits pour un Arbre à Drabbles (à partir de « Ça n'aurait pas dû avoir tant d'importance » jusqu'à « même l'amour fait mal »)
Genre : vie domestique
Gradation : PG / K+
Nombre de mots : 900
[ prologue]
[ liste des chapitres]
[ chapitre précédent]
***
Commence la lune de miel. Cette période où tout va bien, où c'est merveilleux de s'aimer. Où l'on s'apprend l'un l'autre, où l'on s'explore à fond. Où enfin, n'ayant plus à se cacher des autres, ils profitent vraiment.
Ça pimentait les choses au début, mais depuis qu'ils ont pris conscience du danger, ils préfèrent plus de sécurité que continuer à jouer avec le feu.
Et puis il y a le relâchement après le conflit, aussi, la paix retrouvée que l'on savoure. Ils nagent dans le bonheur.
Le danger semble loin, maintenant.
Ils continuent à se découvrir. Ils discutent. Ils n'hésitent plus à parler d'eux-mêmes, leur première pudeur oubliée. Peu à peu, toutes les dernières barrières cèdent.
Ils partagent tout. Ou presque. Ils apprennent à vivre ensemble, hors de leurs horaires de travail : ne plus se voir autant qu'avant, partager non plus des moments de manque quand ils se trouvaient si proches l'un de l'autre et séparés par les regards des autres, ou des moments d'urgence les fois où ils réussissent à se rencontrer hors de la caserne… mais découvrir vraiment ce qu'est l'intimité de la vie à deux.
Ce ne sont plus juste des parenthèses, des instants volés dans leur vie mais de vrais, longs moments qui en font partie intégrante.
D'un côté le travail, de l'autre le bonheur. Ça simplifie les choses. (Au début en tout cas.)
Quant à la vie réelle qui défile à côté, elle contient son lot de déconvenues plus ou moins importantes.
Au travail pour Fury déjà, avec sa nouvelle affectation, il faut repartir pour ainsi dire de zéro, tout en faisant de son mieux pour éviter les comparaisons entre sa précédente et cette nouvelle équipe, sans Jean ni « les autres », des gens dont il n'a pas encore l'habitude, pas des amis ; de nouvelles relations à se faire, un nouveau mode de fonctionnement dans lequel s'intégrer.
Au début, il a essayé de continuer à voir ses anciens collègues presque aussi souvent qu'avant. Les croiser pendant une pause, les rencontrer au bar de temps en temps, espérer retravailler avec eux...
Et puis peu à peu, il a accepté la distance grandissante qui se creusait entre eux. Plus le temps, trop difficile. Il y a des moments où il faut savoir quand dire stop et cesser de s'accrocher…
Et voilà. Pour leur amour, Cain a déjà renoncé à côtoyer au jour le jour leurs collègues proches, a changé de cadre et s'est laissé distancer.
Alors que c'est lui le plus attaché à la cohésion de leur équipe, à l'amitié entre collègues - ce dont certains rient, parce qu'il y a une différence entre camaraderie et sensiblerie, et puis même dans la même unité on est en compétition question promotions et tout ça… vaille que vaille, il suit sa propre route, désormais.
Jean préfèrerait éviter d'avoir à choisir lui aussi entre sa vie de couple et son travail, ses amis. Quelle que soit la décision à prendre, il aurait des regrets.
Mais qu'ils le veuillent ou non, une grande partie de l'organisation de leur vie a fini par changer. C'est la vie après tout, rien ne reste figé bien longtemps. Mustang est revenu, rentré dans le rang. Hawkeye est toujours là. Farman est retourné s'enterrer à l'Administration. Breda et Havoc, eux aussi, ont leur propre vie à mener, leur carrière à suivre.
Certaines choses ne changent pas.
…Et d'autres gagneraient à changer. Il y a des découvertes dont Cain se serait bien passé :
Comme quoi, des fois où le bon-vouloir ne suffit plus, où l'amour trouve ses limites.
Ensemble, à la maison, quand ils s'aperçoivent finalement que ça n'est pas si facile de se supporter au quotidien
Il faut maintenant se répartir des rôles, plus seulement apprendre ce qu'aime ou n'aime pas l'autre, mais savoir qui fait quoi exactement.
Ça n'aurait pas dû avoir tant d'importance, et pourtant quelque chose d'aussi bête qu'un tour de vaisselle et un plat brûlé, oh, et des chaussettes pas rangées, leur a causé leur première dispute. Une vilaine dispute avec des "Mais c'est pas possible" et des "T'es pas vivable !", de la colère pour de bon, de l'exaspération, du découragement profond.
La vie quotidienne à deux n'est pas que mots tendres, galipettes enfiévrées et nuages roses : il y a aussi les incompatibilités d'humeur ou de vie à gérer, les concessions à faire. Et découvrir que rien n'est parfait, même l'amour, fait mal.
Non, tout n'est pas rose. Le temps d'adaptation peut être vraiment difficile.
Mais ils tiennent et tiendront bon.
« Ça ne sera jamais parfait. Je devrais bien le savoir. J'aurais bien voulu, mais c'est pas possible. »
Des regrets sur ses relations passées, Jean en a des tas. Mais ? Faut savoir se contenter de ce que l'on a. Et aller de l'avant.
Les rêves impossibles qui vous pourrissent la vie en y comparant comment est la réalité, c'est quelque chose dont il veut faire abstraction désormais :
« Et, crois-moi, ce qu'on a là, même imparfait, ça me va. Vraiment. »
Ça n'est pas de la résignation, juste du réalisme. De son propre point de vue, il serait même plutôt optimiste sur l'avenir. Oui, même en englobant les aspects pas drôles.
« Faisons de notre mieux pour arrondir les angles
pour nous entendre
pour construire quelque chose ensemble...
Aller loin.
Tu verras, ça marchera. Je peux pas dire que ça sera toujours facile. Mais on peut le faire. J'y crois.
Tu me fais confiance, n'est-ce pas ? »
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