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[repost*] FMA - Havoc/Fury - PG | Self indulgence

Mar 25, 2010 22:06

Titre : Self indulgence
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : Jean Havoc/Cain Fury
Genre : domestique
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d'Arakawa-Squeenix-Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Note : peut se placer dans l'univers de ma fic longue (pas encore entièrement finie d'archiver mais ça va venir, ça va venir bientôt) ou se prendre comme one-shot si vous ne voulez pas vous taper 20 chapitres de continuité et acceptez de les prendre simplement comme couple établi.
Thème :  «  indulgence » pour 31_jours (8 mai 07)
Nombre de mots : ~1300

***
S’il y a bien un truc que le Lieutenant Jean Havoc déteste dans son boulot, c’est quand on l’envoie en manœuvre quasiment sans prévenir dans un endroit auquel il ne tient pas. Un mois de service à New Optain pour un prétexte qu’il s’est empressé d’oublier, comme aller superviser l’entraînement d’il ne sait plus quelle troupe spéciale, par exemple, ça il n’aime pas du tout. Surtout quand, manque de chance ultime sur la fin de la mission, il a fini sa dernière cigarette la veille du départ et n’a pas eu le temps de se réapprovisionner et a dû subir tout le trajet retour sans nicotine.

Enfin, tout ça c’est fini, la corvée est terminée, il est de retour chez lui. La porte claque. Son barda rencontre bruyamment le sol. Des aboiements l’accueillent. Avec en prime l’odeur du dîner qui cuit. Hourra. Ne manquent plus qu’une sèche et un câlin. Heureusement il garde toujours un paquet de secours dans sa table de nuit et Cain va lui sauter dans les bras d’une seconde à l’autre.

« C’est moiii, » beugle-t-il à son intention avec autant de conviction que son état de fatigue, d’énervement et de tentative de se dire qu’il est censé être content désormais, lui permet.
Du bruit provient de la cuisine. Cap là-dessus.
« ‘soir. Tout s’est bien passé ?
- Hm hmm. »

Ah que ça fait du bien de pouvoir enfin s’enlacer. Pour tous les deux.
« Hmmm, tu ne sens pas le tabac froid, pour une fois. »
Il comptait justement remédier à ça, mais ça peut bien attendre juste quelques minutes de plus. Juste le minimum exigé, mais pas plus, sinon il va se transformer en ours mal léché et ça ne serait pas une bonne idée, alors qu’ils viennent juste de se retrouver. Et finalement non, Cain le chasse déjà :
« Ah, euh, je suis un peu occupé, là… »

De fait, il jongle avec les ustensiles de cuisine et une casserole bouillonne furieusement sur le feu. Et en général, il déteste qu’on squatte « sa » cuisine quand il y est, ça le rend encore plus nerveux. Presque autant qu’un Havoc sans nicotine en face d’un Mustang survolté. Au temps pour le câlin, donc.
Restent les cigarettes.

Direction la chambre sans plus aucun arrêt avant la table de nuit, cette fois. Tiroir. Paquet. Gentil petit paquet qui l’a attendu là un mois entier... Briquet. Aaaaah.
Ça serait absolument parfait sans un appel depuis la cuisine où Cain s’active toujours :
« Jeaaaan, combien de fois je vais devoir te demander de ne pas fumer dans la chambre ? »
Avec un grognement, il traîne encore sa carcasse jusqu’à la fenêtre pour faire profiter plutôt l’extérieur des volutes de fumée. Il ne faut jamais contrarier un Cain Fury déjà stressé, quel que soit votre propre niveau de stress. Surtout quand votre retour tant attendu est la cause dudit stress et qu’il se met en quatre pour vous.

Une fois ses nerfs calmés et son cerveau remis en un état de marche plus efficace par sa dose tant attendue de tabac, un détail se met à le turlupiner.
Le paquet dans le tiroir.
Quand il est parti, il est certain de s’être fait la réflexion : c’est vraiment un paquet de secours, vu le peu qu’il restait dedans il tiendrait juste le temps d’en racheter en rentrant. Il était quasiment vide. Si, si, il s’en rappelle très bien, tellement au bord du vide qu’il s’était même promis d’aller sortir le chien juste pour avoir un prétexte pour ressortir sitôt de retour et passer au bureau de tabac. Ça ne s’invente pas, ça.

Et là, le paquet qu’il tient, au lieu d’être quasiment vide, est quasiment plein.
Que des cigarettes disparaissent sans laisser de trace, il comprendrait. On en passe à un copain, ou quelqu’un vous les pique, ou on les fume sans s’en apercevoir forcément, et votre moitié râle parce que c’est littéralement de l’argent parti en fumée. Mais qu’elles apparaissent sans rime ni raison, non !
Même boosté à la nicotine, le cerveau de Jean Havoc n’a jamais été très rapide.

Quand Cain, sa bataille culinaire terminée et sans nul doute gagnée, vient le rejoindre quelques minutes plus tard, il est encore en train de chercher une explication logique à cela.

« Tu peux m’expliquer ça ?
- Ça quoi ?
- Ces clopes.
- Ben quoi ? Ce sont les tiennes, non ?
- Je me demande, justement. Y’en a trop. »

Cain hésite avant de répondre, mal à l’aise. C’est mauvais signe.
« Trop ?
- Ouep.
- Tu te plaindrais qu’il n’y en ait pas assez, je comprendrais, mais là…
- C’est pas normal ! Où sont passées mes clopes ?
- …Dans le paquet ?
- C’est pas les miennes, insiste Havoc en agitant ledit paquet.
- T’es sûr ?
- Certain. »

Il marque une pause prolongée, se tapotant les doigts en signe de nervosité. Ça n’est plus juste mauvais, ça frôle la catastrophe domestique, à le voir…
« Qu’est-ce qui est arrivé aux cigarettes que j’avais laissées là ?
- Je les ai remplacées. »

Le silence s’étire encore plus. Cette hypothèse, il l’avait envisagée, mais elle restait dans la catégorie « complètement improbable » : « Et pourquoi donc ? »
Encore plus de silence nerveux. Jean hésite entre simple effarement et hilarité.
« Bon d’accord. Je te les ai prises. Et remplacées ensuite pour que tu en retrouves à ton retour là où elles étaient censées être. Je ne pensais pas que tu les compterais ! On peut changer de sujet maintenant ? »

Le rire nerveux gagne définitevement Havoc. L’incrédulité aussi. Il avait raison, et pourtant, non, c’est pas possible ?
« Depuis quand tu fumes, toi ? »
Cain tricote de nouveau avec ses doigts, de plus en plus mal à l’aise. Il commence à rougir.
« L’hiver dernier, quand j’étais sur ce chantier de reconstruction. Euh, c’est une longue histoire. Quoi, ‘me regarde pas comme ça ! D’abord, je ne fume que quand tu n’es pas là. »
Voilà, c’était dit. Restait à assimiler l’information.

« Et d’abord, reprend Fury, mal à l’aise, je parie que c’est ta faute, à l’origine. Ce truc rend dépendant, tu sais. Mais c’est pas comme si je m’y étais mis pour de bon non plus, quand même.
- Okay, okay, okay. N’empêche que maintenant, pointe Havoc avec un doigt accusateur, tu peux plus rien me dire là-dessus !
- C’est quand même une habitude dégoûtante.
- À laquelle tu t’adonnes aussi.
- Seulement pour compenser quand tu ne le fais pas toi-même ! »

Mais c’est qu’il bouderait presque. Ça devient marrant, finalement. Trop pour que ça tourne à la dispute.

« N’empêche que tu vas être forcé d’être un peu plus indulgent envers ma « sale manie » maintenant que je connais ton petit secret, na !
- Au contraire, bougonne-t-il, je devrais être plus sévère pour te punir de me l’avoir refilée.
- C’est ça, c’est ça…
- À part ça, Monsieur j’abandonne-mon-homme-en-lui-laissant-mon-addiction-à-la-nicotine-en-souvenir et je-ne-lui-dis-même-pas-convenablement-bonjour-quand-je-reviens, le dîner est presque prêt, on n’attend plus que toi.
- Ça va, ça va, j’arrive. Content de te revoir, quand même.
- Maintenant que tu as aussi retrouvé ton tabac. » Mais il n’y a pas de reproche dans sa voix à dire ça.

« Un peu de pitié pour un malheureux soldat ?
- On verra. Bon allez, à table ! »
Juste avant ça, une dernière chose : rattraper ce qu’il n’a pas assez pris le temps de faite juste avant. Il l’enlace et le serre fort. Cain prend une longue inspiration.

« Cette fois, tu sens le tabac. » Et ça n’est même plus juste de l’indulgence qu’il exprime, c’est carrément presque de la joie. D’accord, la fumée refroidie, il déteste toujours autant, mais l’odeur du tabac, ça reste l’ambiance normal autour de Jean. Quelque chose qui l’évoque spécialement, et qui lui manque quand il n’est pas là.
Il soupire. D’accord, il ne râlera plus après. Au moins pendant quelques semaines.

perso: fma - fury, fandom: fullmetal alchemist, perso: fma - havoc, rating: g-pg, type: fanfic, pairing: m/m

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