ylg in glyfic

[repost] FMA - équipe Mustang - PG~13 | Furies

Mar 25, 2010 21:46

Et avec ceci je termine d'archiver mes fics de 30morts. Et je me demande mais nom de nom, qu'est-ce qui m'était passé par la tête le soir où j'ai décidé que je pouvais compléter ce défi ? Quel genre de fan horriblements adique j'étais à l'époque pour faire subir ça à mon perso préféré ??

Titre : Furies
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, plutôt 1er anime
Personnages : l’équipe de Roy Mustang et des chimères
Genre : drame
Gradation : PG à PG-13 / K++
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Note : maintenant que j'y pense, je n'ai jamais reçu mon diplôme après mon stage de secourisme.
Thème # 30, «  mort électrocuté par un Pikachu » pour 30morts
Continuité/Spoil éventuel : AR/1ère série, épisodes 38-42
Nombre de mots : un bon millier

***
Ce laboratoire clandestin était une véritable catastrophe. Un scandale que les haut-gradés préférèrent étouffer au plus vite.

« Allez, faites-moi disparaître tout ça. »
Les soldats s’exécutèrent avec diligence, peut-être un peu trop. Dans leurs cages, les animaux s’agitaient, dérangés par tout ce stress ambiant.

« Doucement, intervint Fury, vous les paniquez. »

Mais ses collègues n’en avaient cure. Ça n’était que des animaux, des chimères qui plus est, pourquoi s’en soucier ? Que des bêtes énervées soient bien plus difficiles à gérer que s’ils étaient calmes, ça ne leur viendrait pas à l’esprit. Pas plus qu’un seul animal stressé déteignait sur tous ses voisins, augmentant d’autant le phénomène.

Il s’agenouilla près d’une cage dont l’occupant semblait particulièrement remonté. Il eut un regard navré pour la pauvre bête à l’intérieur, une pensée désolée pour tous les animaux fusionnés pour obtenir un monstre pareil.
Il babilla des bêtises à son intention, des phrases dépourvues de sens concret, des gentillesses d’une voix basse et aussi rassurante que possible.
Ce faisant, il passa la main entre les barreaux, lui offrant sa paume à flairer, montrant qu’il n’avait pas d’intentions hostiles, chercha peut-être à le caresser.

Grave erreur. Mais il n’eut pas le temps de la regretter.

Il ne put même pas pousser un cri.

Ses collègues ne remarquèrent pas tout de suite qu’il y avait un problème. Qu’ils l’aient vu plus tôt ou non n’aurait peut-être après tout rien changé…

« Hoi, Fury, qu’est-ce que tu fiches encore, on n’est pas là pour papouiller ces sales bêtes, viens donc donner un coup de main ! »

Fury ne répondit pas. Havoc mit encore quelques instants avant de réaliser que ça n’était pas normal, puis de remarquer les tremblements convulsifs.

« Oh, merde ! »

Il voulut se précipiter mais la voix de Hawkeye le coupa dans son élan :

« Ne le touchez pas ! »

Il se retourna vers elle, perplexe. Sans un mot de plus, elle-même prit les devants. Un bout de planche qui traînait dans un coin : un coup, un peu trop violent peut-être, pour le séparer de la cage. Elle lâcha aussitôt l’instrument, se pencha sur lui, essaya de le faire réagir, chercha frénétiquement des signes vitaux.
En vain.

« Merde ! » fit-elle à son tour.

Cette fois, Havoc se rapprocha en quatrième vitesse. Mais ne put rien demander sur l’état de son camarade ; sans attendre, Hawkeye s’était mise au bouche-à-bouche. Ça ne présageait rien de bon.
Deux respirations, elle le lâcha pour passer au massage cardiaque, arrachant presque l’uniforme au passage pour mettre la peau à nu. Sans poser la moindre question, Havoc prit le relais.

Pas de médecin, même militaire, sur les lieux, à quoi bon réclamer de l’aide ?

Dans la cage voisine, la chimère continuait à feuler, cracher, craquer des étincelles.
Ça avait quelque chose de surréaliste, les animaux tout autour survoltés dans leurs cages, les soldats figés, n’osant plus rien faire, et ces deux-là qui s’activaient sur le corps de leur camarade.

L’un des soldats, en désespoir de cause, ne sachant la conduite adéquate qu’il eut fallu tenir, partit le plus discrètement possible prévenir un supérieur.

Lequel arriva au pas de charge, quelques minutes plus tard.
À ses questions froides, Hawkeye répondit aussi froidement, étouffant ses émotions, tentant de ne pas craquer sous le stress, sous l’effort émotionnel et l’effort physique.

« Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Électrocution, sir. Une chimère…
- Combien de temps ? »

Elle mit un moment avant de répondre, recomptant les compressions.

« Deux cycles… et demi. Environ… douze minutes ? »

Elle n’en savait rien, avait perdu la notion du temps, n’était même pas sûre d’avoir bien compté. L’important était la répétition régulière des mouvements, pas le nombre de fois qu’ils devaient recommencer…

« Arrêtez.
- Comment ? »

Face à une telle injonction, elle ne put toutefois conserver son sang-froid.

« Ça ne servira à rien. Si ç’avait été utile, ça serait déjà fait. Vous n’arriverez à rien, ou alors son cerveau sera de toute façon fichu. Arrêtez. »

Hawkeye marqua un temps d’hésitation ; le souffle de Havoc, déjà mis à rude épreuve, s’étrangla.
Ils auraient voulu sans doute protester, lancer qu’ils ne peuvent laisser mourir ainsi un collègue, un camarade, un ami… mais ne pouvaient pas. On ne s’oppose pas à un supérieur, surtout quand ses ordres viennent de claquer, clairs et nets.
La part logique du cerveau de Hawkeye dut reconnaître qu’il avait raison, que leurs efforts étaient sans doute vains. Ça n’était pas pour autant qu’elle l’acceptait.
Malgré elle, elle continua ses mouvements, au ralenti.

« Arrêtez.
- Sir, en théorie, seul un médecin peut prononcer un décès.
- Pour moi, il est mort. Vous comptez faire quoi, vous acharner inutilement pendant des heures ? Je vous rappelle que vous avez un travail à accomplir, là. »

Enfin, elle obéit. Et s’enfonça les ongles dans les paumes, serra les dents et les paupières.
Havoc lui, refusa d’obtempérer.

C’est Hawkeye elle-même qui dut répéter, d’une voix éteinte

« Havoc, arrêtez. Il est déjà parti. »

Mais Havoc refusait d’écouter, refusait même de la regarder en face, s’obstinant sur sa tâche qu’il avait de plus en plus de mal à accomplir. Quand il se déplaça pour reprendre le massage cardiaque qu’elle-même avait abandonné, elle lui prit le poignet.

« Jean, c’est fini.
- Non… »

Havoc détourna le regard, abattu. Et ses yeux se posèrent sur la chose, dans la cage, toujours aussi enragée. Une horrible bestiole au poil jaunâtre, ressemblant vaguement à un rat géant ou peut-être à un renard. Qui pourrait être assez fou pour fusionner ce qui devait déjà être une sale bête, avec une horreur comme une anguille électrique ou un poisson-torpille ?
S’il avait eu Tucker sous la main, il l’aurait étranglé, peut-être même étripé.

« Remettez-vous au travail, tous, » ordonna un des gradés, et les soldats durent bien obéir.
Avec un râle d’impuissance, de frustration, il ôta sa veste et en couvrit le corps de son camarade. En se penchant une dernière fois, il remarqua la paume brûlée, ouverte vers le ciel…

Enfin, la mort dans l’âme, il rejoignit les autres, qui essayaient de finir ce qu’on leur avait demandé le plus vite possible, se forçant à ne pas regarder ce qui, quelques minutes avant, était encore un camarade et qui brusquement, n’était plus qu’un morceau de viande en plus attendant d’être enlevé de là.
Peut-être, parce qu’ils n’avaient pas encore pleinement réalisé…

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