En fait ce n'est pas du tout un conte, c'est une poésie victorienne (de Christina Rossetti) mais je l'ai vu en premier dans un livre de contes, et il y a des fairies creepy dedans, alors je vais faire comme si c'en était un et faire un petit résumé en prose !
Au début, nous avons deux soeurs, Lizzie et Laura. Lizzie est celle qui est raisonnable. Tous les jours, elles entendent des gobelins les appeler et leur faire la pub pour leurs délicieux fruits. Laura, un jour, finit par être tentée, et part au marché. Elle n'a pas d'argent, mais ils lui donnent tous les fruits qu'elle veut contre une boucle de ses cheveux.
Et ils sont vraiment délicieux, au point que le lendemain, quand elle n'entend plus les cris des gobelins et réalise qu'elle ne pourra plus jamais y retourner et manger ces fruits, elle tombe dans la mélancolie, cesse de manger, et se retrouve très près de la mort.
Lizzie a peur des gobelins, mais décide quand même d'aller au marché, pour acheter des fruits pour Laura. Ils sont tout prêts à accepter son argent contre autant de fruits qu'elle voudra... sauf que quand ils découvrent qu'elle n'a pas l'intention de manger mais des les emmener chez elles, ils sont furieux, lui sautent dessus, et essaient de la faire manger de force. Ils lui écrasent les fruits contre le visage, la frappent pour qu'elle crie, mais ils échouent, et elle n'ouvre pas la bouche et rentre chez elle.
Et là Laura lui lèche les fruits sur le visage (ce passage est super-louche, voir fin du post), avec avidité d'abord, puis elle découvre qu'en vrai les fruits n'étaient pas si bons que ça, elle est guérie de sa mélancolie, abandonne la drogue, etc, elles vivent heureuses et ont beaucoup d'enfants (pas ensemble) (dommage). Et c'est fini !
Il est possible d'interpréter de plein de façons faisant intervenir la perte de virginité et le salut par le seigneur Jésus, etc, mais personnellement, je vais en rester avec le premier degré, les fairies fourbes et les soeurs vaguement louches, parce que je peux. Je ne suis pas spécialement fan d'inceste, pourtant.
Oh oui, je vous avais promis un échantillon !
L'illustration de couverture d'époque avec les soeurs dans les bras l'une de l'autre Et le passage le plus douteux de la poésie (it makes sens in context !)
She cried, “Laura,” up the garden,
“Did you miss me?
Come and kiss me.
Never mind my bruises,
Hug me, kiss me, suck my juices
Squeez’d from goblin fruits for you,
Goblin pulp and goblin dew.
Eat me, drink me, love me;
Laura, make much of me;
For your sake I have braved the glen
And had to do with goblin merchant men.”
Et bien sûr, voilà un
lien vers la poème en entier pour ceux qui seraient intéressés !
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