Mème d'Halloween, récapitulatif, Partie 1 - Livres

Oct 31, 2012 00:38

Le mème d'Halloween d'
azalee_calypso est loin d'être fini, et devrait même atteindre ses moments le plus fort autour d'Halloween, donc très bientôt. Mais si je veux faire le NaNo, ça serait cool que je compile ce que j'ai écrit avant.

* Livres

Titre : Invocation
Fandom et personnages : Shakespeare, Hamlet, pour so_yuyu
Rating et avertissements : PG-13, mention de morts de personnages, spoilers

HAMLET: Mon père, vous rappelez-vous comme vous m'apparurent ! Votre corps privé de substance, l'image de vos tourments, entraînèrent en moi une résolution brûlante. J'ai besoin de cela à nouveau, moi qui suis si faible, et je vous implore de me donner cette force à nouveau. Je vous jure devant Dieu et le diable qu'elle ne sera employée à rien d'autre qu'à votre vengeance. Voilà les herbes et les plantes qui vous feront venir jusqu'à moi, la mandragore et la valériane, comme l'enseignait le Docteur Faust à Wittenberg, et voilà la flamme... qui est-ce ? Père, est-ce vous ? Non, non, reculez ! Guildernstern, Rosencrantz, c'est vous qui avez tenté de me tuer en premier lieu ! Je n'ai même pas frappé, ce sont vos propres armes que j'ai retournées contre vous ! Comment pouvez-vous encore me remprocher quoi que ce soit, comment pouvez-vous parler de notre amitié ? Vous ne m'intéressez pas, je veux seulement... Polonius, vous maintenant. Non, je ne regrette rien, m'entendez-vous ! En croyant toucher le meurtrier de mon père, j'ai touché un complice et... mon Ophelia, pourquoi êtes-vous venue, pourquoi avez-vous entendu cette altercation ? Ah, vous seriez déjà en paradis si vous n'aviez pas pris vous-même votre vie, si vous aviez seulement attendu la mort dans ce monde qui, haïssant la pureté, vous l'aurait accordée. C'est pour cela que je suis encore là, belle Ophelia, et... je vous en prie, pardonnez-moi ! J'ai vu mes erreurs, je les regrette, mais mon destin est plus important, mon père attend que... mon père, où est-il ? Ecartez-vous, laissez-moi voir, vous me faites mal ! Père ! Père ! Vous êtes là, n'est-ce pas ? Pourquoi cette invisibibilité, pourquoi ce silence ?! Venez à moi, je vous en supplie ! Je tombe à vos genoux, au risque d'être écrasé par... J'ai besoin de vous, j'ai besoin de... Je veux juste voir le fantôme de quelqu'un que je n'ai pas tué !!

Titre : Les yeux verts
Fandom et personnages : Horatio Lyle, Horatio/Lin, pour littlelinor
Rating et avertissements : R pour contrôle mental, violence et glauquitude générale (mais qui finit bien)

Cet homme s'appelle Horatio Lyle, et il est en route pour aller tuer tous ceux qu'il aime.

Cela pourrait marquer un manque de logique certain, et c'est bien le principe : il a toujours su que la magie pouvait tout lui prendre, y compris cela, y compris lui-même. Il a suffi d'un Tseiqin, un seul, qui voulait venger Selene ou Lord Moncorvo ou peu importe, et voilà qu'il va faire son propre malheur, cruellement lucide du début à la fin.

Son intelligence, on lui en a laissé l'usage, seulement pour qu'il soit dans la pleine mesure de ses moyens intellectuels pour qu'il puisse décider comment il le fera, si une arme et la surprise peuvent suffire, ou s'il vaut mieux qu'il prépare tout à l'avance, quels poisons seront les plus efficaces, sans espoir de guérison. S'il vaut mieux que ce soit fait un par un, ou tout d'un coup. Mais non, l'enchantement dans lequel il flotte, d'un vert malsain, ne lui laisse pas tant de latitude. La seule question sera lequel se présentera en premier devant ses yeux. Ils mourront tous, un peu un, et lui en même temps, petit morceau par petit morceau. On ne lui a rien dit, mais cet ensorcellement est comme une chose vivante qui, sans un mot, fait ressentir chacune de ses intentions, dans les détails, et lui fait goûter un avant-goût de ses actes à l'avance, pour qu'il puisse comparer l'intensité du désespoir ensuite.

Il peut même savoir tout ce qu'il pourrait faire, tous les plans les plus élaborés pour arriver à proximité d'un aimant, et c'est bien parce qu'il est capable de les concevoir qu'il se retrouve aussitôt empêché d'en commencer l'élaboration, même un peu.

Horatio ne pleure pas ; en fait, il lui semble percevoir qu'il marche avec une légèreté joyeuse, pour mieux donner l'illusion. Tous ceux qui le croisent pensent certainement qu'il vient d'apprendre une bonne nouvelle, que c'est une belle journée pour lui.

Et voilà la première personne de sa liste qui s'avance vers lui, comme par hasard. Lin peut être imprévisible de cette façon, restant parfois des mois sans même donner la moindre nouvelle, mais aujourd'hui...

Elle sera donc la première. Et aussi la plus difficile à tuer - d'un point de vue purement technique, parce que la plus grande partie des armes qui pourraient la blesser le délivreraient du sortilège qui le torture, et bien sûr il n'a pas le droit de l'oublier, de faire semblant, et cette possession ne lui laissera pas non plus accomplir quelque chose de vraiment stupide, quand il en a encore plus envie que d'habitude.

Il prépare un sourire qui n'est qu'un prélude à l'inviter chez lui, où ses moyens d'action seront infiniment plus larges.

"Mister Lyle. Vous êtes si poli et ouvert, pour une fois. Serait-ce là un prélude à une tentative de meurtre ?"

Elle sait. C'est un frisson qui lui traverse le dos, à la fois la nécessité de tout reconsidérer, des plans élaborés qui partent en morceaux, mais aussi un incroyable espoir.

Espoir qui ne fait que se renouveler quand elle lui allonge un coup du revers de la main, envoyant une douleur cuisante dans son épaule, qui rayonne dans tout son corps. Ce n'est qu'un début.

Des passants se retournent. Horatio doute qu'ils oseront même intervenir. Il se demande si Lin va le tuer. Ce serait certainement la solution la plus raisonnable, et cela serait probablement moins douloureux que les coups qu'elle lui assène pour lui empêcher de se relever, ou au moins, moins longtemps. Enfin, elle finit de le faire tomber à terre, et elle a noué ses bras et blessé ses jambe suffisamment pour que, même avec son faible poids, elle l'empêche de se relever avec une sûreté totale. Si elle visait sa mort, ce serait fait depuis longtemps, et beaucoup plus facilement que cela.

Il plisse ses yeux hermétiquement fermés, et voudrait plus que tout les garder ouverts, pour la voir, et pour essayer, oui, voir ce que peut faire la magie contre la magie, si Lin peut sortir sa vie du cauchemar qui semblait n'avoir aucune issue.

"Vous pouvez croire parfois que je vous fais languir, Mr Lyle, à fuir votre compagnie, mais en fait je vous stalke bien plus souvent que vous pouvez le réaliser. J'espère qu'aujourd'hui particulièrement, cela vous fait plaisir."

Il imagine un instant Lin lui arrachant les paupières, et ce serait encore pour le sauver, il y aurait bien un moyen de voir à travers la sang, de vivre après en humectant artificiellement la cornée avec un appareil bien conçu... pourquoi ne le fait-elle pas ? S'il pouvait seulement l'en supplier...

Elle ne le maintient plus que d'une main maintenant, et le charme le force à se débattre fort, vicieusement, à la blesser, et déjà le charme fait qu'il ne peut s'empêcher de chercher une faiblesse dans ce refus qu'elle a de le tuer, une façon de reprendre l'avantage. Mais l'agilité et les compétences de la Tseiqin sont sa salvation, et pour le moment aussi celle d'Horatio même si elle vient avec des ecchymoses. Et avec des ongles qui tirent sur sa paupière, l'ouvrent de force.

"Ouvrez les yeux, ahuri d'humain !"

C'est ce qu'elle lui dit, c'est ce que lui dit la lumière verte de ses yeux, qui est de la même espèce que celle qui a pris possession de chaque recoin de son esprit, cette lueur belle et répugnante, et pourtant c'est la seule chose qui peut le sauver, et il en a besoin, et il doit tout faire pour l'éviter...

C'est comme une tempête dans sa tête. Il ouvre son deuxième oeil.

Deux océans montés l'un contre l'autre, magie contre magie, et Horatio qui ne peut que ressentir, rien faire pour agir, pas même comprendre, mais c'est tellement violent qu'il a l'impression que même quand les vagues se seront dissipées, il ne restera plus rien de lui, son esprit brisé, délavé, comme une épave morte au rivage...

Quand il se réveille, Lin est auprès de lui, rayonnant de satisfaction d'elle-même, et répond immédiatement à une interrogation qui lui semble dater d'il y a des millénaires "Cela aurait été le résultat le plus naturel, mais bien sûr, j'ai fait attention. Vous pouvez parfois demander une maintenance élevée, Mister Lyle. Je suppose que nous allons nous venger, à présent ? Cela vous remettra d'aplomb."

Et il n'y a pas assez de mots dans la langue anglaise pour dire à Lin tout ce qu'il lui doit, pas assez d'actes dans toute leur histoire pour la payer de retour.

Titre : Pas à pas
Fandom et personnages : The Hunger Games, Peeta, pour dauphin_noire
Rating et avertissements : R, torture et lavage de cerveau, spoilers tome 3

Le sang de Peeta le brûle, la peur fait éruption dans son cerveau, alors que le venin de guêpe tueuse envahit peu à peu la moindre de ses veinules. Dans l'abri noir de ses paupière comme dans les murs vides de sa chambre-cellule, il ne voit que sa mère qui le frappe et ses amis qui meurent, alors il se tourne vers l'écran. Comme une image filmée peut facilement devenir le monde entier, quand on n'a rien d'autre vers quoi se tourner ! Le Capitole sait bien cela.

Celle-ci est une rediffusion de leurs premiers Hunger Games, quand Katniss a fait tomber sur eux un nid de guêpes tueuses - elle voulait les tuer - et le corps déformé de Glimmer, et cela fait mal, tellement mal ! Il lui faut un instant pour se rappeler, pour que la cohérence de sa mémoire brise le lien entre les images violentes des videos, de ses souvenirs, et de ses visions, que ce n'étaient pas les mêmes guêpes.

Mais cela aurait pu être les mêmes, n'est-ce pas ? Elle voulait le tuer, elle voulait lui faire subir cela, et... comment peut-il être sûr qu'elle ne le fera pas à nouveau, si un jour ils se retrouvent ? Et déjà ses peurs ont pris vie, en hallucinations très détaillées, et c'est sur cette image qu'il reste toute la nuit, probablement parce que son esprit ne peut rien imaginer de pire.

~~~

Peeta se rappelle qu'il aimait Katniss plus que tout au monde. Il se rappelle qu'elle l'a protégé. Il se rappelle qu'elle ne l'aimait pas, pourtant. Elle le lui a dit. Elle a fait semblant. Il croit qu'elle lui a dit. Il a parfois du mal à distinguer ce qu'elle lui a dit de tous ses cauchemars où elle rit en lui disant qu'elle le hait.

Mais elle m'a sauvé ! Tout cela ne peut pas être vrai, alors ! Pourquoi m'a-t-elle sauvé la vie ? Pourquoi a-t-elle pris soin de moi ?

Il est prévenant, l'homme qui lui répond. Il n'a jamais rien dit avant que Peeta ne commence à poser des questions, et bien sûr, il ne parle à personne, juste au monde, juste à lui-même. Pour déclencher une révolte, bien sûr !

Et on montre à Peeta les dernières informations, une video des districts en train de brûler à cause de la rebellion, ou peut-être est-ce encore les hallucinations, il ne sait plus.

Quand il se pose la question, gémissant encore sous les tortures du venin (il fait tellement partie de sa vie, il ne se rappelle plus quand cela a commencé, mais cela avait certainement un rapport avec Katniss), on lui montre, avec une expression compassée, les images du douzième district détruit, et même les photos des corps de ses parents - ce sont des vraies, il ne peut pas douter. Ceux qui le gardent ici, médecins, gardiens, Peeta ne sait plus bien ce qu'ils font, sont prêts à lui donner toutes les réponses qu'il faudra.

~~~

Peeta se rappelle très bien qu'il a aimé Katniss, bien sûr, même si maintenant elle n'éveille plus en lui que de l'effroi, et même un peu d'horreur (tout ce sang ! toute cette douleur ! partout autour d'elle, jamais sur elle, pas qu'il puisse se rappeler, ou alors pas longtemps). Et cette idée est horrible en soi, parce qu'il se rend compte qu'il a fait des choses horribles pour elle, parce qu'il se demande comment il a pu être aussi crédule, aussi faible, qu'est-ce que cela dit sur lui.

Et aussi parce que même maintenant que son amour est mort, il n'arrive plus à le remplacer par autre chose.

Là non plus, personne ne lui propose rien, ne lui dit rien à ce sujet. Pas avant que dans une crise de délire (pourquoi lui plante-t-elle cette aiguille dans la jambe, pourquoi cela fait-il mal, que va-t-il lui arriver, elle n'est pas là mais qu'est-ce que cela change ?) il pose les questions à haute voix, en pleurant.

Katniss est une mutation, lui répond-on, d'un ton doux, apaisant. Il ne pouvait pas résister à son charisme, à son pouvoir de séduction, si elle avait jeté son dévolu sur lui. Personne ne le pouvait.

Oh, comme cela explique tout, comme cela est réconfortant.

On ne lui dit rien sur l'autre question - comment peut-il reconstruire quelque chose sur les ruines de sa vie passée à aimer Katniss, ce monstre ? S'il est toujours incapable de penser à qui ce soit d'autre, si elle l'a rendu incapable d'aimer personne ?

On ne répond pas à cette question, mais à partir de ce jour on lui permet de s'entrainer avec un couteau, et il se dit, bien sûr, comme je suis stupide, il ne me reste que cela, pourquoi n'y ai-je pas pensé tout seul ?

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genre:angst, défi:mème halloween, *fic, fandom:shakespeare, fandom:horatio lyle, genre:gen-ish, fandom:the hunger games, genre:het

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