* Manga et anime, partie 2
Titre : Fantômes
Fandom et couple : Fullmetal Alchemist, Envy/Roy, Maes/Roy, Lust, pour
azalee_calypsoRating et avertissements : PG-13, glauque, 300 mots
"Il comprendra sans difficulté." raille Lust. "L'autre t'a repéré. Et ils n'étaient même pas proches."
...
La première fois que Roy voit le fantôme de Hughes, il a la faiblesse de demander "qui va là ?" avant de tirer.
Pas celle d'attendre la réponse avant de tirer, de savoir si la voix est la bonne ou pas.
...
"Alors, il t'a reconnu ?"
Envy ricane. "Oui, et il a tiré sur son ami mort. C'était tout l'intérêt, n'est-ce pas ?"
...
La première fois que le corps persiste, Roy a l'instinct de courir vers lui.
Un instant, son coeur lui fait croire à une terrible erreur possible.
Il se reprend trop tard, tout près déjà.
"Je t'ai manqué ?"
C'est la voix de Hughes.
Le corps disparaît.
...
Lust se moque de ses transformations en petit animal. Mais de nuit, leurs effets sont frappants.
...
La première fois que Roy ne tire pas, il veut affecter une victoire.
"Ce serait inutile, pas vrai ?"
Hughes semble inquiet. "Roy, dis-moi, penses-tu que je suis réel, ou que tu deviens fou ?"
...
"Ne casse pas trop les sacrifices." dit Lust, boudeuse.
Envy sourit "J'ai presque fini."
...
La première fois que Roy laisse le monstre qui ressemble à Hughes le toucher, il pense que, réel ou imaginaire, il va le tuer. Il l'espère. Pour ne pas vivre avec le souvenir de ses pensées. Je mérite cela, lame à double tranchant. C'est le plus proche que j'aurai jamais eu.
Il ne meurt pas. Pas qu'il sache.
...
"Tu es doué." reconnaît Lust, presque pas moqueuse.
Envy rit doucement. "Je me suis amusé."
...
La créature ne revient jamais.
Mais le fantôme de Hughes l'a retrouvé, maintenant.
Au moins, Roy est seul désormais, et sait qu'il peut hurler.
Titre : Promesse tenue
Fandom et couple : Kuroshitsuji (anime), Grell/Sebastian, Ciel, pour
petite_laitueRating et avertissements : PG-13, fait référence au milieu de l'anime, dubcon, ~700 mots
Quand l'insupportable shinigami aux cheveux rouges se présente à la porte du manoir Phantomhive en réclamant son salaire, Ciel a un bref éclat de rire sans joie. Il ne s'était pas attendu à autant d'audace. Et pourtant, il considère sérieusement de payer.
Ce n'est pas une question d'honneur, parce que Grell a tenu sa part du contrat. Bien sûr, il n'a pas envie de voir courir des bruits mettant en doute son honnêteté. C'est pour ça qu'il ne ment outrageusement qu'à des gens qu'il va tuer bientôt. Mais en l'occurence, le shinigami a tué sa tante, et Ciel se sent en droit de le faire mourir pour cela, dès maintenant, en tant que gentleman et en tant que chien de la reine.
Mais pour l'instant, il se dit que cela peut attendre.
"Nous avons conclu un accord, lui et moi." répond-il à Sebastian qui ne lui demande pas. "La dernière fois, tu n'as pas réussi à le tuer. Cette fois, je te demanderai donc autre chose."
Il cherche une trace de tension dans le corps de Sebastian, sans la trouver. Cela n'arrive jamais. Mais cela veut peut-être seulement dire qu'il dissimule très bien. "Fais-le entrer."
Il attend que Grell soit là pour expliquer le marché qu'il a passé, et guette encore une fois chez Sebastian une réaction de dégoût, de révolte, d'énervement, n'importe quoi qu'il puisse écraser sous le poids de leur pacte, celui-la même qui écrase chaque instant de sa vie à lui.
"C'est vraiiii ? Oh, Seb-chan, tu verras, on ne s'ennuiera pas. J'ai prévu un grand nombre... d'activités. Il saisit le bras de Sebastian et commence à s'y frotter. Le démon est si rapide qu'il semble se téléporter de l'autre côté de la pièce.
"Laisse-le faire, Sebastian." ordonne Ciel. Il n'essaie pas de dissimuler son sourire. "Vous pouvez aussi bien commencer dès maintenant."
Le majordome se soumet stoïquement. Ciel sent qu'il voudrait marquer nettement son déplaisir à Grell et n'en pas montrer une miette devant Ciel, mais même lui n'est pas bon à ce point.
"Si vous ne désirez pas qu'il ne se plaigne, je peux le lui interdire." propose Ciel d'une voix civile, comme s'ils discutaient d'une organisation de fête.
"C'est très aimable, mais je pense que quelques protestations peuvent rajouter du sel à l'affaire, ne pensez-vous pas ?" Le shinagami ondule de tout son corps de façon quasiment obscène. Il sort de sa manche des menottes, attache le poignet de Sebastian au sien. "Il peut même essayer de s'en aller, mais pas trop loin."
On peut voir nettement Sebastian faire une grimace. Oh, Ciel déteste ce shinigami, pas aussi fort que ce qu'il ressent pour son majordome, bien sûr, sa soif de revanche émoussée par le mépris, mais il doit reconnaître qu'il y a certains points où il est doué et où il peut être utile de solliciter son assistance. Comme mettre Sebastian mal à l'aise. En ce moment même, il est en train de lui faire des petits bisous dans le cou, qui sont probablement censés l'intéresser. Cela ne fonctionne pas le moins du monde.
"Obéis-lui en tous points pendant ces vingt-quatre heures, tant que cela ne nuit à aucun humain." ordonne Ciel. Voilà, comme cela Grell pourra même demander à Sebastian de faire semblant d'apprécier, s'il est ainsi incliné.
Ciel essaie un instant d'imaginer ce qui va se passer. Oh, Grell est impliqué, donc ce sera certainement ridicule. Pas le genre de spectacle qui l'intéresse, donc. Et pourtant, voir Sebastian humilié si profondément... s'il pouvait le voir craquer, voir exploser la haine brûlante qu'il doit ressentir en ce moment...
Il ne demandera pas à regarder. Pas parce qu'il est certain de ne pas le vouloir, mais parce qu'il ne demandera rien. Il ne veut rien devoir à ce shinigami. C'est bien pour cela qu'il paie son dû. Entre autres choses.
Quand Grell entraîne Sebastian avec enthousiasme, Ciel demande à lui dire quelques derniers mots, et murmure à son oreille : "Si tu es toujours avec lui une fois que les vingt-quatre heures sont finies, tu as le droit de le tuer avant de revenir. Ou pas. Si c'est trop difficile pour toi, ou si tu as fini par aimer ça."
Sebastian lance un regard noir qui lui coupe le souffle, et c'est bon, comme de se tenir droit dans une tempête.
Et, quoi qu'il puisse arriver, Ciel gagne.
Pour vingt-quatre heures, en tout cas.
Titre : Influences
Fandom et couple : La mélancolie d'Haruhi Suzumiya, Haruhi/Mikuru, pour
rebecca_kalistaRating et avertissements : PG, contrôle mental, vaguement crack, ~1000 mots
"Bien." dit Itsuki. "Quelle est la situation, cette fois. Espaces clos, autre chose ? Puis-je me rendre utile, ou ai-je été convoqué juste par habitude ?"
"Dernièrement, et avec une accélération du phénomène ces dernières semaines, j'ai mesuré des changements et des irrégularités dans certaines réactions physiques, et peut-être même mentales d'Asahina-san." expliqua Yuki.
Kyon scruta le corps de l'adorable jeune fille avec une inquiétude qui tempérait un peu sa sensation de se trouver des excuses. Que pouvait-il lui arriver ?"
Yuki poursuivait d'une voix monocorde. "Nous n'avons aucune preuve encore, mais elle semblerait très soulagée que nous puissions démontrer l'origine externe du phénomène, et y remédier. Explique, Asahina-san, je t'en prie."
Mikuru rougit jusqu'aux oreilles, tout en faisant une grimace d'anticipation horrifiée. "Pourquoi moi ?"
"Parce que tu es le point de manifestation du phénomène." expliqua Yuki. Il sembla à Kyon qu'elle rougissait très légèrement aussi - mais ce n'était sans doute qu'une illusion - quand elle ajouta "et parce que cela implique des domaines de la psyché pour lesquelles je ne suis pas sûre de posséder le vocabulaire, ou même les concepts, précis."
"Eh bien," commença de raconter Mikuru, "il fut un temps où, quand Suzumiya-san se jetait pour moi pour me déshabiller..." Ici, son explication fut entrecoupée par un sanglot. "...je n'avais qu'une envie, c'était de me trouver ailleurs. Mais maintenant, le contact de ses mains sur..."
Le discours de Mikuru sur ses intérêts nouveaux et ses pulsions inattendues était précis et détaillé, mais d'une certaine façon, les points les plus intimes étaient remplacés par de nouvelles crises de sanglots convulsifs, qui dissimulaient les détails aussi bien que l'auraient fait une explosion de données classifiées ou des censeurs professionnels. Probablement mieux, parce qu'il aurait fallu avoir un coeur de pierre pour imaginer les détails manquants. Si, si.
"...et je me sens horriblement dépravée, mais Nagato-san a dit que, peut-être, ce n'était pas ma faute... qu'il y avait des données douteuses dans la courbe d'évolution de mes réactions quand elle..." Elle se mit à pleurer à nouveau.
"Il est possible, en effet" médita Itsuki, "qu'Haruhi en ait inconsciemment modifié ta perception de ses... attentions." Puis il sourit, comme si cela pouvait être une bonne nouvelle.
"Mais pourquoi ?" sanglota hystériquement Mikuru. Elle ne m'aime même pas !"
A ce moment, tout le monde se retourna vers Kyon, dont les dents étaient serrées. Avec sur le visage des expressions variées, mais où était clairement inscrite la question muette "Pourquoi pas lui ?"
"Si ce qu'elle veut est diminuer le risque de romance entre Kyon et Asahina," suggéra Itsuki comme si c'était évident, "il y aurait effectivement une solution plus simple."
"Je pense," proposa Mikuru, le visage un peu calmé mais toujours baigné de larmes "que pour elle, Kyon-kun compte vraiment, alors son inconscient voudrait le conquérir de la façon normale, romantique, vous savez."
Si Kyon avait été moins préoccupé par les problèmes de Mikuru à ce moment, l'association entre Haruhi et le concept de romantisme aurait été suffisante pour faire disjoncter son cerveau.
"Il est possible que ce n'ait pas été nécessaire," proposa Yuki. "Kyon a été attiré par Suzumiya-san dès le début."
"Ou il est possible que cela ait été le cas, mais qu'il ne s'en soit pas rendu compte." théorisa Itsuki. "Parce que lui trouverait cela naturel d'être attiré par une jolie fille."
Kyon tenta de ne pas laisser ces insinuations - qui à ce niveau étaient plus des suggestions totalement explicites - le troubler, et de se concentrer à nouveau sur le vrai problème, à savoir ce qui arrivait à Mikuru.
"Ca ne peut plus durer !" s'exclama-t-il. "Je vais dire immédiatement à Haruhi ma façon de penser ! Elle est allée trop loin, cette fois ! On ne touche pas à l'esprit des gens !"
En moins de temps qu'il en fallait pour le remarquer, Mikuru, Yuki et Itsuki avaient fait cercle autour de Kyon et le retenaient de leurs corps, de façon pas tout à fait menaçante mais presque.
"L'émotion a dû te faire oublier momentanément que la première priorité est de laisser Haruhi Suzumiya dans l'ignorance totale de ses pouvoirs." dit Yuki d'une voix très calme mais très ferme.
"Ne fais pas ça pour moi, et surtout, ne lui répète rien de ce que je t'ai dit !" supplia Mikuru. "Il est possible qu'elle ne s'en soit pas encore rendu compte ! Ce serait trop honteux !"
"Et pense à combien cela pourrait devenir encore pire, pour toi, pour Mikuru, et aussi pour le monde, si elle apprenait la véritable situation." compléta Itsuki.
"Nous n'avons même pas de preuve !" s'exclama Mikuru d'une voix qui tendait à nouveau vers l'hystérie. Yuki tenta de la calmer en lui expliquant qu'à défaut de preuve, elle pouvait fournir une certitude à 95% de confiance en faisant des statistiques sur des univers parallèles. Ce ne fut pas très efficace.
Kyon céda devant le nombre. "Mais alors, qu'est-ce qu'on fait !!?"
"Peut-être Asahina-san pourrait-elle feindre une attirance supérieure à ce qu'elle ressent," suggéra Yuki, "afin que l'inconscient de Suzumiya-san essaie de contrebalancer ce qu'elle pourrait trouver excessif."
"En gros, lui faire des avances publiques et peu subtiles." médita Itsuki. "Cela pourrait marcher. Mais cela pourrait aussi ne pas marcher, et entraîner des conséquences plus délicates encore. C'est Haruhi, vous savez."
Mikuru semblait comprendre parfaitement les implications de cette vérité incontestable, alors que son visage se décomposait à nouveau. Puis elle prit une grande inspiration.
"Ce n'est pas la peine !"
Tout le monde la regarda. Elle s'inclina cérémonieusement.
"Je suis très touchée par votre soutien. En particulier, le fait que vous n'ayez pas douté une seule seconde que ce n'est pas moi qui suis attirée par Haruhi et qui ai des tendances... dévergondées, mais que ce n'est qu'un effet de ses pouvoirs sur la réalité."
Personne ne dit rien, mais Kyon eut l'impression de sentir une ambiance diffuse de "pourrait-il vraiment en être autrement ?" et il pensa qu'il aurait peut-être dû se sentir soit très inquiet, soit un peu offensé. Mais finalement, il préféra penser que cela ne visait que l'innocence de Mikuru. C'était plus confortable.
Mikuru continuait. "Aussi, en étant rassurée sur ce point, je pense que je vais supporter de rester... dans cette situation. Après tout, cela rend certaines situations auxquelles je ne peux pas vraiment échapper..." elle rougit, mais elle ne pleurait plus, cette fois "plus faciles à supporter. Cela a ses bons côtés. Et je sais maintenant que ce sera probablement temporaire. Cela l'a toujours été."
Itsuki et Yuki semblèrent accepter tout à fait naturellement, et avec une certaine satisfaction, cette conclusion positive.
Kyon n'était pas certain que c'était une bonne chose.
Mais avant qu'il eut pu protester bruyamment, Mikuru lui murmura, s'inclinant à nouveau "Promets-moi juste, malgré mes choix, de ne pas trop fantasmer sur Suzumiya-san et moi. Ce serait terriblement embarrassant."
Kyon donna sa parole en bafouillant.
(Même s'il soupçonna que cela lui prendrait toutes ses capacités mentales pendant les dix prochaines années.)
Titre : Venin
Fandom et couple : Soul Eater, Medusa/Stein, Marie, pour
ishimeRating et avertissements : PG-13, mindfuck, ~300 mots
"C'est malpoli de me négliger, tu sais ?"
C'est la première fois, réalise Stein, que ces apparitions de Medusa viennent le tourmenter alors qu'il n'est pas seul. Il cherche une réaction sur le visage de Marie. Elle ne peut pas voir la sorcière elle-même, bien sûr, mais Stein a l'impression que son visage la dévoile forcément, en portant la marque de sa folie.
"Mais cela ne fait aucune différence, tu es toujours comme ça. Tu ne le savais donc pas pas ?"
Les mots de Marie, les plus superficiels comme les plus sensés, sont noyés sous les paroles étouffantes de Medusa. Stein serait bien capable de répéter ce qu'elle vient de dire, trop concentré sur l'idée de ne pas se concentrer sur sa sorcière morte personnelle.
Il frémit en sentant sa main sur son épaule. Il essaie de se retenir se trembler quand ses lèvres effleurent son cou. Sans avoir suivi la conversation le moins du monde, il lance une phrase creuse sur les élèves qui sont de plus en plus insolents de nos jours. On ne peut pas se tromper avec ça.
Medusa ne l'embrasse pas. Elle le mord.
Il bondit en avant, par réflexe, et les dents de la Medusa de sa tête sont acérées comme les crocs d'un serpent, mais ce n'est pas la douleur qui l'élance, juste une forme de plaisir acéré et suffoquant. Il essaie de crier. Puis il y réussit, un hurlement étranglé, et c'est pire.
"Ca va ?" demande Marie, inquiète.
"Je dois avoir un torticolis." articule-t-il entre ses dents, pressant de ses doigts l'endroit qu'elle a mordu, sur son cou. Elle n'existe pas ailleurs que dans sa tête, il le sait parfaitement, et pourtant, il est persuadé que si Marie regarde, si n'importe qui regarde, ils verront sur son cou une marque mystique par laquelle elle clame sa possession sur lui. Ses doigts se crispent, et s'il ne saignait pas avant, c'est fait maintenant.
"Si ennuyeux," murmure Medusa en s'évanouissant dans l'air, "Il serait temps que tu cesses de jouer les aveugles, que tu recommences à porter l'étiquette de savant fou comme un signe d'orgueil. L'un comme l'autre point."
Et l'envie de suivre ce conseil vibre dans son cou comme un poison.