La suite de mes drabbles et mini-fics pour le
mème à kinks d'
ishime * Comics
Titre : Cadeau empoisonné
Fandom et couple : Cable & Deadpool, Cable/Deadpool, pour
lilaiRating et avertissements : PG-13, crack, 100 mots
"Hey, Nate ! Tiens, un cadeau pour toi ! Je te devais bien ça, je pars souvent avec tes caleçons... tu avais remarqué, pas vrai ? J'espère ! Je serais très jaloux si tu connaissais d'autres emprunteurs de caleçons. J'aurais pu les rendre, mais c'est plus convivial d'offrir un des miens... je l'ai même lavé !"
Le caleçon est couvert de petits masques rouges, et porte en grosses lettres "PROPRIETE DE DEADPOOL"
Cable hausse un sourcil "Je vois. Cet étiquetage s'applique-t-il au caleçon, ou à son contenu ?"
Deadpool, totalement inefficacement, essaie de siffloter pour détourner la conversation.
Titre : Les magies amères
Fandom et couple : New Mutants + X-men, Illyana/Kitty, pour
chonaku55Rating et avertissements : PG-13, imagerie sombre et influences psychiques, ~750 mots
Illyana se disait que si elle ne voulait pas emmener Kitty dans les Limbes, c'est parce que Kat était morte là-bas. Elle se disait que c'était parce que la pitié rend l'amitié friable. Mais maintenant qu'elles ont été forcées d'y fuir, elle se rend compte que ce n'est pas le pire. Le pire, c'est que les Limbes sont l'image du coeur qui bat dans sa poitrine, le remplacement de l'âme qu'elle n'a plus, que les horreurs et les frayeurs y sont les reflets de ses désirs.
Elle est habituée aux paysages torturés et aux démons grouillants. Elle ne pensait pas que la présence de Kitty changerait jusqu'aux décors de son royaume infernal, dévoilant des émotions secrètes et des désirs qu'elle s'était juré de ne jamais laisser connaître.
Elle voit le palais de Belasco - son palais - décoré de singeries de fleurs, seulement quelques pétales desséchés sur des bouquets d'épines. Elle voit tout ce qui n'était pas là avant, les chandelles dont les flammes ont des reflets d'un vert maladif. Elle a le sentiment que quelque part, plus haut, elle ne trouvera pas son lit d'enfant mais une large couche aux draps de soie noirs. C'est comme si son monde entier n'essayait de montrer sa part la plus séduisante que pour mieux dévoiler des manques et des corruptions irréversibles (c'est ce qu'elle fait, ce qu'elle fait chaque jour), et dans sa tête les murs suintent ce qui n'est sans doute pas vraiment du sang mais pas loin, alors probablement en vrai aussi.
Elle pourrait user de magie furieuse pour détruire cette monstrueuse parodie de séduction, mais cette tromperie supplémentaire ne ferait qu'attirer l'attention de Kitty plus avant.
Elle murmure à voix basse "Ne me déteste pas." Kitty répond "Evidemment que non !" et prend sa main. Illyana a un instant de paralysie, devant cette réaction inattendue. Puis elle se détend, décide d'en apprécier la douceur, même ici, même dans ces circonstances. Elle n'a plus qu'à récupérer l'artefact auquel elle pense. Le temps passe différemment dans les Limbes. Ensuite, elles pourront revenir aider le reste de l'équipe.
Quand elle monte le grand escalier, menant toujours Kitty par la main, les doigts se nouent autour des siens, et son coeur saute dans sa poitrine. Elle se retourne vivement, lui fait face et la main de Kitty se pose sur sa joue, glisse délicieusement dans son cou. Illyana écarquille les yeux. Elle y a pensé, oui, mais elle ne savait pas que cela serait comme cela. Elle pourrait vivre sous ces mains-là.
"Kitty..." murmure-t-elle. Les autres se battent encore là-haut. Cela ne fait rien. Elles ont le temps. Quelques fragments de seconde seulement, dans le monde des autres.
Mais Kitty ne devrait pas le savoir, du moins pas de façon assez sûre pour ne pas se précipiter à leur secours !
"Je veux tellement..." souffle-t-elle d'une voix égarée.
C'est à ce moment qu'Illyana comprend. "Je suis désolée." énonce-t-elle d'une voix solennelle et tremblante. Kitty ne semble pas l'écouter. "C'est moi qui ai fait cela, n'est-ce pas ?" Une main agrippe fermement les cheveux d'Illyana, des lèvres s'avancent pour l'embrasser. Bien sûr, elle aurait dû le savoir depuis le début. "Il faut arrêter maintenant." Et pas dans quelques instants, malgré le désir lancinant qu'elle peut en avoir. Avant que leurs lèvres se touchent, Illyana lève une main, invoque une minuscule partie de son pouvoir, plonge Kitty dans l'inconscience.
"Je suis désolée, tellement désolée. Ce sont mes règles qui s'appliquent ici, je t'ai changée aussi, je ne voulais pas, pas vraiment, je te promets..." balbutie-t-elle à Kitty qui n'entend plus. Bien sûr. Il n'a été question que de désir, pas d'amour, depuis le début. La magie des Limbes, pour puissante qu'elle soit, est trop noire pour cela, et ne se courbe à ses souhaits que de façon déformée, noircie.
Elle prend son amie dans ses bras, l'emporte avec elle. Elle ne la réveillera que juste avant de partir, quand tout sera prêt. Hors des Limbes, une influence aussi brève et sournoise fondra comme du givre au soleil. "Je ne te ferais jamais de mal, jamais."
Elle espère que Kitty entend cela dans ses rêves. Elle se doute que l'influence des Limbes se prolonge jusque-là, mais c'est moins grave. Illyana a besoin de se dire que ce qu'on faire en rêve ne compte pas, sinon, elle aurait tout abandonné depuis longtemps.
Et peut-être, avec un peu de chance, Kitty croira-t-elle que tout le reste était un rêve aussi.
* Films tirés de comics ^^
Titre : Capture
Fandom et couple : Thor, Thor/Loki, pour
amarilys_813Rating et avertissements : R, sorte de contrôle mental non-consensuel, ~300 mots
Thor s'est endormi profondément, lourdement, après le sexe ; pas Loki. Sa chair n'est pas apaisée par le plaisir mais mise à vif, alors qu'il pense à tous les amants des deux sexes que Thor a eus avant lui, qu'il aura après, sans même avoir besoin d'avoir son jugement troublé par l'alcool.
Il se concentre sur la semence de Thor à l'intérieur de lui, chaude et poisseuse, presque vivante. Il se rappelle leurs désirs liés, leurs corps entrelacés, leurs plaisirs imbriqués. Et, autour de tout cela, des souvenirs de leurs grognements, de leurs déclarations à mi-voix, il commence à tisser entre eux deux une toile de sensualité insidieuse et indestructible.
La magie lui vient presque naturellement, comme si cette fois c'était moins des mots déterminés tirés de son intellect qu'une force en lui, qui ne demande qu'à être libérée avec ses émotions.
Sa marque est subtile et précise, parce qu'elle doit être tant invisible qu'il soit impossible de même vouloir s'en échapper. Ce n'est pas l'acte sexuel entier qu'il imbibe de sa présence, mais des surfaces de peau presque imperceptible, qui, touchées par n'importe quel amant dans le futur, rappelleront des pensées impossible à repousser.
Un point particulier de la paume de la main gauche, je me demande où est Loki, en ce moment. Derrière une épaule, quels autres amants que moi a-t-il eu ?. Sous une côte, lui faire l'amour était incroyable. Au bas du dos, j'ai l'impression de voir encore son corps offert, et son sexe dur. Derrière un genou, j'ai l'impression qu'il m'observe, et cette idée me fait me sentir incroyablement bien. Sur une tempe, je voudrais qu'il soit là, je voudrais qu'il soit là maintenant. Il enferme pour toujours Thor dans un filet de magie.
"Tu n'appartiendras jamais à personne autant qu'à moi." murmure-t-il. Et alors il se sent suffisamment épuisé, suffisamment comblé, pour s'endormir en agrippant les cheveux de Thor dans son poing serré.
Titre : Traumatisme
Fandom et couple : X-men, Xavier/Magneto + Cyclope, pour
marryblackRating et avertissements : PG, ~700 mots
Malgré la réputation d'étroitesse d'esprit que certains lui prêtaient, Scott Summers estimait qu'on n'encourait aucune honte de s'allier avec Magneto et son équipe quand c'était pour sauver l'univers.
Par contre, l'inviter à déjeuner la semaine suivante pour fêter cela dépassait son sens des convenances.
"Ici ? A l'Institut ?"
C'était peut-être son ton qui traduisait sa pensée. Ou son visage long d'une aune et demie. En tout cas, clairement, le professeur n'avait pas besoin de ses talents de télépathe pour deviner les raisons de son inquiétude. "Erik sait où est l'Institut depuis le tout début." expliqua-t-il patiemment. "Si aucun satellite ou autre gros objet métallique ne s'y est encore écrasé, c'est probablement qu'il n'a pas l'intention de nous tuer tout de suite. Pour plusieurs raisons, entre autres notre condition de mutants. Ce ne sera pas pire à... courte distance."
Si Scott n'était pas trop occupé à ouvrir des yeux ronds devant ces arguments difficiles à contester, il aurait remarqué l'utilisation du prénom de Magneto. Ce n'était qu'un premier signe.
Le soir où Magneto vint à l'Institut - et, bien sûr, se plaça juste à côté du Professeur à table, pas qu'il y eut beaucoup d'autres volontaires - Scott était aux aguets, prêt à discerner le premier signe d'agression. Ororo et Jean avaient promis de le soutenir le cas échéant.
Bien sûr, la discussion sur la meilleure façon de sauver les mutants fut parfois très animée, et Scott frémit plusieurs fois. Il s'abstint même de boire de l'excellent vin sorti de la cave du Professeur pour l'occasion.
Le Professeur et Magneto, par contre, lui firent honneur, et assez vite, la conversation dévia sur de très vieilles anecdotes que Scott préférait ne pas comprendre, mais qu'ils jugeaient apparemment très amusantes. Cela ne l'avait pas fait relacher sa surveillance, cependant.
C'est alors qu'il remarqua leurs mains qui se touchaient sous la table.
Il resta un instant sans réaction, sans rien dire, comme hypnotisé, alors que son esprit tournait en rond et essayait de lui dire que si jamais c'était une attaque, c'était certainement de la forme psychique, et donc du professeur sur Magneto, et qu'il ne s'était promis d'intervenir que dans l'autre sens. Mais vraiment, il n'était pas certain de comprendre la raison pour laquelle les doigts étaient censés se nouer ainsi...
Il n'eut néanmoins l'impression de vraiment rentrer dans le cauchemar que quand Magneto l'apostropha. "Que vous arrive-t-il, jeune homme ? Votre attention me semble dépasser les limites de la politesse. Si vous avez une objection, dites-le maintenant..." Sa voix était pâteuse à cause de l'ivresse, et il s'interrompit quand le Professeur eut un léger gloussement.
Scott jugea qu'il était très injuste d'attirer de la sorte l'attention sur lui. Il devait bien y avoir quelques personnes dans la salle qui ne s'était pas encore rendu compte que son cerveau était en train de rendre l'âme et qu'il était peut-être même un peu en train de baver.
"Erik," intervint le professeur, avec une voix calme et posée qui montrait des années d'entrainement et un rictus hilare qui en gachait à peu près tout l'effet, "ce n'est pas la peine d'embarrasser Scott ainsi. C'est un jeune homme tout à fait tolérant, et je suis certain qu'il n'a de problèmes ni avec les relations homosexuelles ni même avec le fait que les gens plus âgés que lui puissent avoir une vie amoureuse. C'est juste le côté ennemis mortels auquel il n'est pas encore habitué. Tu aurais dû voir son expression quand il a refusé les avances de Miss Frost."
Scott, qui avait cru un instant que tout allait s'arranger et que le problème allait être résolu, perdit définitivement tout espoir.
Quand Magneto remercia le professeur d'avoir éclairci le malentendu, en se penchant très près de son oreille, puis l'embrassa dans le cou, Scott décida qu'essayer de protéger le Professeur pouvait mener à des traumatismes irréversibles du cerveau. A partir de maintenant, il s'abstiendrait d'essayer. Et il utiliserait, pour gérer la situation, la même méthode que les autres X-men.
Il se saisit d'une des bouteilles de vin entamées, et la finit d'une traite.
* Films
Titre : Sans réponse
Fandom et couple : Inception, Cobb/Mal, pour
azalee_calypsoRating et avertissements : PG, 100 mots
Un totem ne doit être touché que par son possesseur. Son aspect précis, sa forme sous les doigts, son goût et son odeur sont des secrets. Ainsi, personne d'autre ne peut le rêver.
En reprenant le totem de Mal, Cobb renonce une fois pour toutes à savoir si elle apparaît dans ses rêves, ou si c'est lui qui n'est qu'un prisonnier de ses rêves à elle.
Jusqu'à sa mort, ou jusqu'à la fin du monde, ou jusqu'au réveil, il veut continuer à se poser la question, et surtout ne jamais obtenir de réponse.