[Fic] Heroes, plus ou moins Sylar/Mohinder

Jun 19, 2007 10:10

Il faudrait convaincre mon inspiration qu'il faudrait que j'écrive autre chose que du Heroes Sylar/Mohinder, là. J'ai une longue todo-list autre, pourtant, mais ça n'empêche pas que les plot bunnies sur eux se reproduisent plus vite que je peux les écrire. T_T

Titre : Conséquences
Auteur : flo_nelja
Fandom : Heroes
Couple : Sylar/Mohinder. reiichi dit que c'est du gen, mais moi j'y vois du louche (d'un autre côté, j'en vois dans la série, alors je ne sais pas si on peut avoir confiance en moi...)
Rating : PG-13
Disclaimer : Heroes appartient à Tim Kring et à la NBC.
Avertissements : Spoilers jusqu'aux épisodes 20-21. Un peu avant l'épisode 20 (avec les mêmes théories sur la timeline que la dernière fois). Encore une ficlette due à une prise de tête sur une réplique du canon, cette fois sur la réplique de "président Nathan" à Mohinder "Five years ago, we allowed a man to blow up in New York". Reflexion dessus et plot bunny qui s'ensuit généreusement fournis par mon meilleur ami que j'aime (oui, toujours le même :-) ). Parce que ce serait étonnant qu'ils aient passé un accord là-dessus, même dans une autre timeline, et parce que nous ne voyons pas à quoi d'autre peut faire référence le fait de laisser exploser New York, du point de vue de Mohinder.



C'était une idée de Nathan Petrelli, de faire croire que c'était Sylar qui avait explosé, et pas Peter. Il voulait protéger son frère, et évidemment, cela ne le dérangeait pas du tout de blâmer quelqu'un d'autre - cela ne l'avait pas dérangé de laisser mourir des milliers de personnes, après tout.

Bien sûr, c'était une injustice, et Sylar a fait payer Nathan pour cela. Mais après réflexion, cela n'était pas une mauvaise idée, dans le sens que sa propre disparition a été ainsi orchestrée sans faille.

C'était une idée de Nathan Petrelli de contacter Mohinder pour concevoir un inhibiteur pour les pouvoirs, et encore une fois c'était une bonne idée. Sylar n'a que mépris pour ceux qui considèrent que leurs capacités sont une maladie, mais de son point de vue, c'est bien utile. Cela lui permettra de supprimer la concurrence de façon plus sûre et plus rapide.

De plus, c'est singulièrement excitant de regagner la confiance et l'amitié de Mohinder, de jouer avec lui encore une fois, de ne pas lui permettre cette fois d'avoir le moindre soupçon. Mohinder semble avoir renoncé à toute activité sociale pour se perdre dans ses recherches, et sa reconnaissance est visible quand le président laisse dévier la conversation sur le terrain de la conversation personnelle, lui permet d'oublier un instant leur situation et leurs craintes.

Le sourire doux de Mohinder est la marque de son admiration, de son affection. Tout ceci est évidemment faux, mais c'est justement parce que Sylar l'a entièrement créé que cela n'appartient qu'à lui, que Mohinder n'appartient qu'à lui, que ce soit le produit de ses recherches ou ses sourires.

Un jour, alors qu'ils se remémorent la bombe, Mohinder devient plus grave encore qu'à l'ordinaire, et murmure "Il y a quelque chose que je n'ai jamais dit à personne à propos de l'explosion..."

C'était une idée de Nathan Petrelli d'organiser les choses ainsi, mais Nathan n'aurait jamais pu en apprécier les conséquences, n'aurait jamais envisagé cet instant de perfection.

Mohinder lui raconte comment l'homme appelé Sylar lui a téléphoné deux jours avant l'explosion, lui a demandé de l'aide pour essayer d'empêcher cela. Il raconte comment il n'a pas cru à ses paroles, n'a pas vraiment compris, n'a vu cet appel que comme un moyen d'assouvir sa vengeance personnelle. Il raconte comment il a échoué, comment il a été stupide. Il raconte comment il regrette ses décisions, comment à cause de cela il se sent responsable pour l'explosion.

A écouter cela, le corps et l'esprit de Sylar sont traversés par un tremblement délicieux, electrique, il veut que ce moment de plénitude dure toujours, il veut garder pour l'éternité cette image de remords et de tristesse, ces lèvres qui osent à peine prononcer les mots, ces mains qui tremblent, ces yeux qui demandent un pardon qu'il n'obtiendra jamais, et il n'est même pas sûr que ce serait meilleur si Mohinder l'implorait à genoux, non c'est mieux encore comme ça, s'il ne sait pas, s'il pense que tout est de sa propre faute...

Sauf que Sylar imite le fonctionnement de Nathan Petrelli maintenant, qui ne laisserait probablement pas un ami et collaborateur se perdre dans des regrets sur ce qui ne peut être réparé - mais Sylar veut tout sauf le consoler maintenant, il veut que Mohinder ait des remords éternellement.

"Oui, je comprends." commence-t-il. "Moi-même, j'aurais pu faire quelque chose, vous savez ? J'avais vu ces tableaux où New York explosait. Je les ai ignorés. Je n'ai rien fait pour l'empêcher, parce que je n'ai pas cru suffisamment."

Il se penche vers Mohinder, prend sa main. "Nous avons tous les deux une part de responsabilité que rien ne pourra effacer."

Et c'est Mohinder qui presse sa main convulsivement, qui accueille avec des remerciements ces paroles qui, derrière leur ton apaisant, ne font qu'enfoncer un peu plus profondément en lui le poids de sa faute.

"Oui, nous aurions pu agir autrement. Cela aurait changé beaucoup de choses. Il est stérile de regretter le passé, n'est-ce pas ? Mais je suis avec vous maintenant, Mohinder." Il ne laissera pas Mohinder oublier. Il ne le laissera jamais en paix. Cela veut dire qu'il peut avoir encore beaucoup d'autres moments comme celui-là : il laisse le poison du mensonge et du remords envahir l'âme de Mohinder, il lui fournit par ses paroles et son contact une consolation éphémère et illusoire. Il ressent que Mohinder lui en est reconnaissant, l'aime pour cela, et c'est si cruellement parfait que Sylar en a des éblouissements de plaisir pur.

fandom:heroes, kink:manipulation/mindfuck, genre:gen-ish, *fic, couple:sylar/mohinder, genre:yaoi/slash

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