[Fic] "Besoin physique", saiyuki, pour supaidachan (gojyo/sanzo, R)

Aug 28, 2006 11:58

Titre: Besoin physique
Auteur: drakys
Fandom: saiyuki
Personnages: gojyo/sanzo
Rating: R
Disclaimer: kazuya minekura
Notes: en espérant le tout à ta convenance...
Demandé par: supaidachan, ici


"Hakkai!", tonnent deux voix en même temps.

C'est à ce moment précis que Sanzo et Gojyo plissent les yeux en regardant la pièce vide, puis que le déclic se fait et qu'ils se dévisagent soudain l'un l'autre avec des regards de coqs de combat. Le blond est plus prompt à répliquer, croisant les bras et crachant:

"Qu'est-ce que tu lui veux? T'es pas encore capable de laver ton linge, pauvre crasse inutile?

- Et toi, révéré Sanzo?", enchaîne sur le même ton l'autre homme. "T'as besoin que quelqu'un allume ta Marlboro pour pas que tu t'casses un ongle?"

Les yeux violets se plissent un peu plus dangereusement et il se détourne le premier: il est plus mature que cette discussion à la con, et de toute façon, il lui reste encore à trouver Hakkai. À espérer qu'il n'ait pas quitté l'auberge déjà pour faire les emplettes: il doit lui ordonner de lui acheter ses cigarettes.

Un sourire s'étale sur les lèvres de Gojyo et il lui attrape un poignet, retenant le bonze à la patience limitée. Il le tire en arrière, et approche son visage du sien. Trop près, tellement près que son odeur l'étouffe, plus que son aura de rage pure, et qu'il tient soudainement à l'embrasser.

"Oh, Sanzo-sa~ma~, tu ne m'as pas répondu~!", et avant qu'il ne réalise complètement qu'il vient de faire une erreur, il est repoussé brutalement et heurte le cadre de porte. "Aïe aïe", se plaint-il. "T'es malade, bonze manqué!?", grince-t-il.

"Si le cafard dégénéré est pas content, il peut toujours aller crever", siffle Sanzo et au lieu de le laisser aller, l'autre homme le rattrape et le coince brutalement contre le mur.

"Qu'est-ce que-", commence impatiemment le blond avant que Gojyo l'embrasse.

Il écarquille les yeux, d'abord surpris, puis fronce les sourcils, parfaitement dégoûté du tour que viennent de prendre les choses. Il serre les dents et le repousse et ça n'empêche pas l'autre homme d'essayer encore. Sanzo lui enfonce son poing dans l'estomac sans la moindre retenue pour le calmer et il l'agrippe par les cheveux pour lui relever la tête une fois qu'il est plié en deux par la douleur.

Il veut lui hurler dessus, et possiblement lâcher les deux ou trois excellentes insultes qui lui viennent en tête, mais ce maudit regard rouge lui lance un défi. Malgré les larmes qui perlent aux coins des yeux, malgré le souffle qu'il essaie de reprendre: il lui lance un défi.

Sanzo déteste ce genre de défi.

Alors il l'embrasse, c'est beaucoup moins emmerdant que de l'entendre chialer comme une gamine. Il n'est pas trop certain si l'autre rigole ou gémit encore à cause du coup contre ses lèvres, mais des mains s'agrippent dans le tissu de sa tunique et Gojyo tente de lui voler le précieux, si précieux contrôle. Il n'en est pas question pour Sanzo et il ne le laisse pas faire.

Le blond recule et l'autre homme avance avec lui, son épaule suit le mur jusqu'au cadre de porte et ils passent sous, Sanzo refermant la porte d'un coup de pied. Le lit est trop loin et l'un entraîne l'autre au sol: Gojyo est convaincu que c'est lui qui mène, le blond est certain de dominer le jeu.

Leurs lèvres ne se quittent pas comme leurs mains ouvrent, écartent, déchirent presque les vêtements de l'autre. Trop n'est pas nécessaire, ils dégagent ce qu'il faut et le demi-démon passe à l'attaque. Il les fait rouler jusqu'à ce que le blond soit immobilisé sous lui, mais Sanzo ne l'entend pas comme ça.

Ils luttent, s'embrassent, leurs corps ensemble, si près et ce n'est pas encore assez. La chaleur de l'autre est étourdissante. Le demi-démon retrouve la supériorité, mais l'autre homme ne le laisse pas la garder longtemps.

Il renverse leur position et Gojyo brise le baiser, son emmerdant sourire aux lèvres et le blond sait aussitôt qu'il va dire une grosse connerie. D'un autre côté, il y est habitué, c'est tout ce que ce débile débite, mais ça l'irrite quand même encore.

"Hakkai se laisse faire, lui?", demande-t-il et Sanzo roule des yeux sans lui répondre.

Il veut le traiter de pauvre con et préciser qu'il n'y a rien entre Hakkai et lui, mais une insulte comme une dénégation entraînera inévitablement un cycle infini de répliques superflues qu'il n'a pas envie de se taper. Alors il lui enfonce sa langue dans la bouche et ça le fait assez efficacement taire.

Gojyo en profite perfidement pour essayer de le renverser, mais le blond tient son avantage serré et contrecarre son pitoyable essai. Il glisse une main derrière lui et son poing se referme autour de l'autre homme. Sanzo sourit en le voyant du coin de l'œil serrer les dents comme la main qui le tient bouge rapidement. Trop rapidement peut-être, mais le blond n'en a absolument rien à foutre.

Il relâche les lèvres de Gojyo et se guide sur lui, s'enfonce brutalement d'un seul mouvement sans émettre le moindre son. Le crétin de demi-démon, par contre, est surpris et lâche une exclamation aussi vulgaire que lui. Sanzo serre à peine les dents, reste immobile une seconde avant de se mettre à bouger impitoyablement sur lui.

Ses yeux ne quittent pas ceux couleur de sang de l'autre homme.

Pas une seule seconde.

Et ni l'un, ni l'autre n'ose fermer les yeux. Moitié par compétition, pour voir et se payer la gueule du premier qui craquera. Peut-être moitié pour surveiller l'autre, pour que ce fugitif moment de plaisir ne se termine pas par la mort de l'un ou l'autre une fois que la raison aura repris le pas sur la folie.

(28 août 2006)

saiyuki, fic

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