Why indiscriminate charity is immoral / De l'immoralité de la charité aveugle

Feb 20, 2006 19:25


An interesting corollary of the Law of Bitur-Camember is to agree with traditional morality against the goodthinkers who love to moan about poverty and the third-world, when it condemns indiscriminate charity that gives to beggars or the non-deserving poor, and when it encourages charity only when it is conditional, as a sponsorship that comes with strict and paternalistic monitoring.

Un corollaire intéressant de la Loi de Bitur-Camember est de donner raison à la morale traditionnelle contre les geignements des bienpensants misérabilistes et tiers-mondistes quand elle condamne la charité aveugle faite aux mendiants ou aux pauvres non-méritant, et n'encourage la charité qu'au conditionnel, sous forme de parrainage accompagné de stricte et paternaliste surveillance.

Any tendency to give without any compensation is a psychological potential for exploitation by predators, a source of para-fiscal illusion to reuse in a modified way the term by Guillaumat. If you give as much (or more) to a young person who spends his time playing as you give to a young person who spends his time studying, if you give as much (or more) to a lazy poor man as you give to a hard working poor man, if you give as much (or more) to a bad boy as you give to an honest man, if you give as much (or more) to a farmer who stupidly mimics the crops of his forefathers as you give to an entrepreneurial farmer who seeks to improve them, then you become by this very fact the target of professional beggars, professional charity middlemen, and all kinds of predators specialized in misplaced good intentions. Your money will not do good. At best it will feed the vices of those who cross your path; at worst it will be captured by unscrupulous people whose business is the institutionalization of poverty and the seduction of idiots with more money than good sense and eager to get rid of it.

The only way to escape the Law of Bitur-Camember as applied to charity, is to never give outside a criterion of established merit. You may indeed usefully sponsor a child through a charitable institution that requires the child's success in his studies, and offers donors a personalized survey of the progress of their ward (my friend Roger works in precisely such an institution). But under no circumstance should you donate to an agency that offers its good services without counterpart to any person having the gall to claim them under the sole title of their being poor or helpless. You may usefully invest in microcredit and lend money toward the development of successful businesses, indeed. But under no circumstance should you donate to "development" projects that claim to be non-profit, or worse, to bureaucratic structures and similar bottomless pits. You may usefully encourage your family, those whom you share genes, your ideas, your values, indeed. But under no circumstance should you give equally to all. Not only you would be a victim, but you would be an evildoer. For you would be involved in spreading evil.

The good intentions do not exempt a donor from being responsible. Any undeserved donation is an evil destruction. Only voluntary exchange of value against value creates. Those who give selflessly to the undeserving poor institute the poverty that they claim to combat. To build wealth, one must not give away money without counterpart, but offer jobs at market prices. (And by market, we mean the free market, that is the black market, not the market that is bled white by the State.) You must not offer scholarships, but invest through loans. You must not create bureaucrats and dependents, but entrepreneurs and partners. If you really want to help the needy, make them deserve each and every cent that they'll get, by their productive contribution, past, present or future. Actually, the merit by which you deem them to be deserving does not have to have a listed price on the market - it is enough that it be of value to you. But be careful to what you ascribe value, for it is that very thing that you'll promote. And a curse be upon you if that thing you promote is sickness, poverty, stupidity, laziness or carelessness, or worse, the misleading of appearances, the unscrupulousness by which some claim that which is due to others, or any other form of wanton immorality!

I know no worse injustice than the giving of the undeserved. - Ayn Rand

NB: originally published in French in February 2006, translated to English in August 2010.


Toute propension à donner en dehors de toute compensation est un potentiel psychologique à l'exploitation par des prédateurs, une source d'illusion para-fiscale pour reprendre en le modifiant le terme de Guillaumat. Si vous donnez à un jeune qui s'amuse autant voire plus qu'à un jeune qui étudie, à un pauvre paresseux autant voire plus qu'à un pauvre travailleur, à un mauvais garçon autant voire plus qu'à un honnête homme, à un agriculteur reprenant stupidement les cultures de ses parents autant voire plus qu'à un agriculteur entreprenant cherchant à les améliorer, alors vous devenez ipso facto la cible des mendiants professionnels, des intermédiaires en charité professionnels, et autres prédateurs de bons sentiments égarés. Votre argent n'ira pas faire du bien. Au mieux il ira alimenter les vices de ceux qui croisent votre chemin; au pire il sera capté par des gens sans scrupules dont le business est l'institutionalisation de la pauvreté et la séduction des imbéciles ayant plus d'argent que de bon sens et pressés de s'en débarrasser.

La seule façon d'échapper à la Loi de Bitur-Camember appliquée à la charité, c'est de ne jamais donner en dehors d'un critère de mérite établi. Parrainez un enfant via une institution charitable qui exige de l'enfant un succès à ses études, et offre aux donateurs un suivi personnalisé des progrès de leur pupille, oui (mon ami Roger travaille justement dans une telle institution). Mais ne donnez surtout pas à un organisme qui offre ses soins sans contre-partie à toute personne ayant l'impudeur de les réclamer au seul titre d'être pauvre ou impotent. Investissez dans des microcrédits qui ne prêtent qu'au développement d'affaires qui marchent, oui. Mais ne donnez surtout pas à des projets de développement qui se réclament sans but lucratif, voire pire, dans des constructions bureaucratiques et autres tonneaux des danaïdes. Favorisez votre famille, ceux dont vous partagez les gènes, les idées, les valeurs, oui. Mais ne donnez pas indifféremment à tous. Non seulement vous seriez une victime; mais vous seriez un malfaisant. Car vous participeriez de la propagation du mal.

Les bons sentiments ne dispensent pas un donateur de sa responsabilité. Tout don non mérité est une destruction malfaisante. Seul l'échange volontaire de valeur contre valeur est créateur. Ceux qui donnent sans compter à des pauvres non méritant instituent la pauvreté qu'ils prétendent combattre. Pour construire la richesse, il faut non pas donner pour rien, mais faire travailler au prix du marché. (Le marché libre, le marché noir, pas celui saigné à blanc par l'État.) Non pas offrir des bourses, mais investir via des prêts. Non pas créer des bureaucrates et des dépendants, mais des entrepreneurs et des partenaires. Si vous voulez vraiment aider des indigents, faites-leur mériter, par leur apport productif passé présent ou futur, chaque centime qu'ils recevront. À vrai dire, le mérite que vous devez leur trouver n'a pas besoin d'être coté sur le marché - il lui suffit d'avoir de la valeur à vos yeux. Mais prenez bien garde à ce à quoi vous accordez de la valeur, car c'est cette chose que vous promouvrez. Et maudit soyez-vous si cette chose, c'est la maladie, la pauvreté, la stupidité, la paresse ou l'insouciance, voire pire les apparences trompeuses, l'absence de scrupule à réclamer l'indû ou toute autre forme d'immoralité préméditée!

je ne connais pas de pire injustice que de donner ce qui n'est pas mérité. - Ayn Rand

NB: une version antérieure de ce texte a aussi été publiée sur la Page Libérale.

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