Plus de cocaïne pour apaiser ma douleur

Aug 03, 2008 14:38

Titre: Plus de cocaïne pour apaiser ma douleur
Entraîneur:
owlie_wood
Personnages: Mme Pomfresh, Olivier Dubois, Marcus Flint
Catégorie: Défi "Visite Médicale" (session de rattrapage)
Rating: K+

Note de l'entraîneur: C'est court et très crétin... Ce texte fait parti de l'un de ceux que j'avais préparé pour
52_saveurs, communauté à laquelle je pense toujours m'inscrire un jour. Il répond au thème "Plus de cocaïne pour apaiser ma douleur" et aurait pu s'intituler "Question de fierté".

Plus de cocaïne pour apaiser ma douleur

- AAAAAAAAAAH !

Ses longues années d’exercice en tant qu’infirmière de Poudlard avait habitué Mme Pomfresh à ce que ce genre de gémissements plaintifs retentissent dans son infirmerie. Si au départ, la détresse de ses malades la bouleversait, elle avait vite appris à s’endurcir et à découvrir que, par un étrange phénomène, l’endroit semblait rendre ses malades plus douillets.

Phénomène étrange et d’autant plus marqué quand ceux-ci étaient des garçons et que c’était suite à un accident particulièrement stupide et embarrassant qu’ils s’y retrouvaient. Souffrir de manière ostentatoire était pour eux un moyen de recouvrer leur fierté.

- Mr Dubois, souffla l’infirmière agacée par le manège de son patient. Cessez de vous plaindre, je vous ai déjà donné un calmant !

- Mais j’ai mal ! grogna le garçon allongé sur le lit qu’on lui avait attribué.

Le joueur de Quidditch entendit le claquement de gant que l’on retirait et il sentit plus qu’il ne vit l’infirmière se lever.

- Hé bien, dans ce cas, soupira-t-elle, souffrez en silence… et courageusement !

Dubois s’abstint de tout commentaire. Et ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Aussi cruelle qu’elle puisse être (parce qu’il fallait l’être pour rester aussi impassible face à la douleur d’autrui), la vieille gardait sur elle la clé de l’armoire à calmants. S’il voulait que ses douleurs soient apaisées, il ne devait pas en rajouter. Enfin, juste ce qu’il fallait…

En se tordant le cou, il l’observa refermer derrière elle le rideau qui lui rendait un peu de son intimité puis se laissa retomber sur l’oreiller. L’infirmière pouvait dire ce qu’elle voulait, jamais il n’avait ressenti une telle douleur. Sa vie était pourtant faite de collisions avec Cognards ! Après tout, qu’est ce qu’elle en savait ? Etre experte en bobologie magique ne signifiait pas forcément être douée d’empathie ! Sinon, elle lui arracherait ces trucs avec un peu plus de délicatesse.

Un soudain courant d’air le fit frissonner.

Forcément, allongé sur le ventre avec le derrière à l’air, il avait toutes les chances de s’enrhumer. Olivier enfouit sa tête dans l’oreiller. Il fallait qu’il soit fort. Fort pour être fin prêt quand l’entraînement commencerait. Parce qu’avec les fesses dardées d’épines, cela risquait d’être plutôt compliqué.

Le gémissement qu’il poussa cette fois-ci était totalement affligé. La moindre des choses quand Chourave confiait à leurs soins des plantes mordeuses serait de ne pas limiter ses avertissements aux doigts que l’on pouvait laisser traîner !

Parce qu’à trop chercher à protéger son précieux instrument de travail (sans main, pas de gardien !), le Gryffondor avait laissé sa vigilance se relâcher. Il n’avait pas envisagé que ses fesses puissent se faire croquer.

Embarrassante et cruelle vérité qui s’était bien vite rappelée à lui !

Il tenta de se rassurer en se disant que personne n’avait vraiment vu et compris ce qui avait pu se passer tout à l’heure dans la serre. Boitillant légèrement et les jambes arquées, tout le monde avait cru que c’était au genou qu’il avait été touché. En sortant rapidement, il n’avait pas laissé le temps aux curieux de s’informer. Et principalement au pire d’entre eux… Il était capital que cette personne là reste hors du secret.

A en juger par le ricanement qu’il venait d’entendre, c’était raté.

- J’y crois pas ! Alors, c’était vrai ?

Dubois déglutit avec difficulté. Le mouvement vif par lequel il se retourna arracha à ses cervicales un sinistre craquement. Il oublia sa douleur l’espace d’un instant.

Marcus Flint était dans l’infirmerie. De son côté du rideau…

C’était même complètement raté.

- Putain ! s’écria le Gardien furieux en tentant tant bien que mal de couvrir sa nudité. Flint ! Dégage !

Le Serpentard ignora ses hurlements et se fendit d’un grand sourire.

- Tu plaisantes ? répliqua-t-il presque jubilant. Je crois que l’un de mes rêves vient de se réaliser…

- Me voir à moitié à poil ? s’indigna Olivier scandalisé. Casse-toi, espèce de pervers !

Flint balaya ses insinuations d’un haussement d’épaules.

- Alors ? fit-il avec un grand sourire. Tu t’es fait… croquer les fesses ?

Entendre son pire ennemi verbaliser la chose raviva la douleur d’Olivier.

- Ferme-la ! gronda-t-il menaçant.

- Et tu voulais nous cacher ça ? ricana Marcus en approchant pour mieux observer la zone sinistrée.

Si Dubois avait eu quelque chose sous le drap qui le couvrait partiellement, il aurait volontiers chassé l’autre imbécile à grands coups de pied.

- Casse-toi !

- Pourquoi ? demanda Flint provocateur. Tu comptes fait quoi ? Imiter les abeilles et venir toi aussi me piquer ? Finalement, c’est toi le plus pervers de nous deux !

Le Gryffondor s’efforça de sourire sereinement avant de se mettre à hurler.

- MME POOOOOOOOOMFRESH !

Surpris, le Serpentard sursauta mais ne laissa pas son sourire s’altérer.

- Fillette ! Tu peux me faire partir mais si tu crois que je vais me taire, tu te fourres le balais dans le…

N’en tenant plus, Olivier lui envoya la seule chose qui se trouvait à sa portée. A savoir son oreiller. En bon joueur de Quidditch, Flint et ses excellents réflexes n’eurent aucun mal à éviter le missile emplumé. Ce qui ne fut malheureusement pas le cas de Mme Pomfresh, accourant au hurlement.

- Mr Flint, déclara-t-elle lentement en remettant correctement sur sa tête son petit chapeau d’infirmière. Auriez-vous l’obligeance de sortir, s’il vous plaît ?

- Oui, bien sûr ! fit le Serpentard d’un ton mielleux. Je venais simplement prendre des nouvelles de mon ami Olivier. J’étais si inquiet.

Malgré tous ses efforts, Flint ne trompait personne. Il n’y avait qu’à voir le regard qu’il lança à son éternel rival avant de refermer derrière lui le rideau. Un regard avide qui promettait à Olivier la plus belles des humiliations.

Bredouillant quelques mots d’excuses, Dubois reprit l’oreiller que Pomfresh venait de ramasser. Une fois que ce fut fait, il y enfouit sa tête avec la ferme intention de s’étouffer.

Prise de pitié, la vieille infirmière plongea la main dans sa poche à la recherche d’un autre petit comprimé. Finalement, le pauvre garçon le méritait.

Rien ne pouvait soulager un orgueil blessé.

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