Des jours et Davies: Des jours et Davies

Aug 25, 2009 23:36

Titre: Des jours et Davies
Entraîneur:
owlie_wood 
Equipe/Joueurs: Roger Davies, OCs
Catégorie: Défi "jeu de l'oie"
N° de la case: 64
Intitulé de la case: "Aujourd'hui, ma carrière se termine"
Rating: K+

Note de l'entraîneur: A y est! Je le reconnais, j'ai choisi la solution de facilité pour la citation. Mais elle y est! Si vous avez lu tous les jours de Davies, certaines choses vous paraîtront familières. Après avoir souffert avec lui et m'être malgré tout assez amusée, je rends Davies à qui veut bien s'en occuper, avec le seul regret de ne pas avoir expliqué ce qu'il faisait dans les toilettes des filles! ^^ Je me doute que la version courte de ce texte aurait été sans doute mieux mais il fallait bien rendre hommage au tombeur de ces dames!

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DES JOURS ET DAVIES

oOo

Des jours et Davies

Roger avait toujours su quand sa carrière se terminerait. Ce jour arriverait lorsqu’il perdrait la seule véritable raison qui l’avait poussé un jour à fendre les airs sur un balai.

Les filles.

Evidemment.

Elles furent là à chaque instant, pour chaque jour important.

oOo

Le jour où Edna Davies décida qu’il était temps pour son petit Roger, âgé de trois ans à peine, de découvrir que « maman » n’était pas son vrai métier et que travailler dans la plus fameuse maison d’édition du monde sorcier n’était pas la carrière à laquelle elle s’était prédestinée. Ancienne gloire du Quidditch à Serpentard, Edna autorisa son petit dernier à entrer dans son bureau, qu’elle avait rebaptisée « chambre des trophées », dans le but de l’instruire sur les règles et l’esprit de ce noble sport.

Le jour où Roger monta pour la première fois sur un balai, après avoir durement négocié avec sa cousine Mavis. Expérience traumatisante. Roger n’imaginait pas qu’il aurait à regretter durant des années que son premier vol se soit fait sur un Baby Comète rose, au bois verni, agrémenté de fanfreluches et d’une plaque métallique où était gravé un lumineux « Polly ».

Ce jour de décembre 1985 (le 12, anniversaire de son père, il s’en souvenait) où il décida de ne plus subir le harcèlement moral auquel sa voisine le soumettait en l’appelant constamment Polly et en mettant à jour ses lacunes en Quidditch. Une honte quand on savait qui était sa mère (et pour cette raison, Roger s’était bien gardé d’aller chouiner).

C’est alors que Roger avait eu une idée. La petite Imogen était plutôt jolie. Pour se venger, il se permit donc de lui voler un baiser. Son tout premier.

L’été 1989 marqua un véritable tournant. En visite dans la famille, son cousin Denis, âgé de 16 ans, revint de son année passée à Poudlard totalement transformé. Le Quidditch, fanfaronna-t-il devant le clan Davies au grand complet, exhibant fièrement la nouvelle musculature qu’il avait acquis. L’équipe de sa maison l’avait enfin accepté.

Les filles, avait-il expliqué à Roger sur le ton de la confidence une fois les oreilles chastes de leurs parents respectifs éloignées. Roger n’imaginait pas que ce secret transformerait sa petite vie : les filles aimaient le Quidditch et elles aimaient plus encore les garçons qui y jouaient.

Le premier septembre de la même année, Roger quitta le doux foyer parental pour son nouveau terrain de chasse, Poudlard. Les filles de Serdaigle étaient réputées pour être cérébrales mais Roger ne doutait pas qu’il parviendrait malgré tout à s’y amuser. Le fait que le Quidditch ne semble pas y être roi était bien la seule chose à le déranger.

Le premier match opposant Serdaigle à Gryffondor fut une véritable révélation. Le 5 novembre, jour de Guy Fawke, le jeune garçon assista à la cuisante défaite de sa maison. Et il comprit alors que son cousin était bien loin de la vérité. Le Quidditch rendait les gens fous. Alors les filles… Roger sut alors qu’il devrait jouer. Pas pour faire plaisir à sa mère, pas pour être populaire (quoi que…) mais parce que c’était son destin d’être adulé. Pour cela, il aurait avant tout à s’entraîner. Polly était bien loin désormais.

A la rentrée de 1990, il postula au poste de Poursuiveur. Il aurait préféré tenter sa chance en tant qu’Attrapeur (estimé plus cool selon lui et ses amis) mais la place au sein de l’équipe était prise et tellement bien gardée (Patricia Huff était une déesse volante). Le Capitaine fit le choix de faire confiance à Roger qui tenta tant bien que mal de cacher sa déception quand il s’aperçut qu’il n’y avait aucune pamoison à l’horizon. Aussi bien chez les fans que ses coéquipières.

Février 1991, Roger découvrit les premiers effets de la puberté. Condamné à la misère amoureuse pour une raison qu’il ne pouvait expliquer, il se rendit rapidement compte que même sans fille, le Quidditch était un sport sympa. Il réalisa également que Flint et Dubois, que les filles de l’école semblaient plus ou moins aduler, étaient certainement les plus grands malades mentaux qu’il connaissait. Lui qui était sain d’esprit, son charme ne devait pas tarder à opérer.

Le 10 mai 1991, Lavonne Gaines devint sa petite amie officielle, d’une année plus jeune (plus facile à attraper). Roger eut droit à son deuxième baiser. Ensuite, il arrêta de compter.

Le 29 juin 1991, Lavonne la traîtresse le quittait. Attirée par les joueurs de Quidditch, celle-ci succomba au charme de l’autre idiot, celui qui deviendrait son plus grand rival question fille. Forcément un Attrapeur. Ce foutu Diggory.

La joie de sa mère fut incommensurable quand, le 14 août de la même année, Roger reçut du professeur Flitwick la lettre faisant officiellement de lui le Capitaine de son équipe. Un des plus jeunes capitaines que Poudlard ait compté. Pour sûr, les filles allaient succomber.

Le jour de la rentrée, à peine sa valise posée, son insigne de capitaine épinglé sur sa poitrine, Roger sut, Roger vit que les choses allaient très vite changer.

La vie d’homme de Roger atteint son apogée un soir de décembre 1994, même rétrospectivement, il en convenait.

Fleur Delacour.

Rien à ajouter.

Enfin si, Fleur Delacour l'avait choisi. Lui. La succube française l'avait séduit et entraîné dans les bosquets. A défaut d'avoir un jour gagné la Coupe, Roger savait que ce haut fait d'armes resterait dans les annales de Poudlard. Il aurait été élevé au rang de dieu vivant si la française avait voulu plus que ses baisers.

Bizarrement, sa mère refusa d'entendre parler d'un transfert de scolarité.

Cho Chang, sa jolie petite Attrapeuse, ne tarda pas à ramener Roger le tombeur sur terre, dès février 1996. Non contente de l’avoir repoussé, elle avait décidé de s’afficher en compagnie de Potter. Davies fit défiler les filles pour se consoler. Que Chang préfère feu-Diggory, il pouvait encore comprendre. Mais ce gringalet Potter... Cela devait être un mélange de l'effet Quidditch et de l'effet Survivant. Peut-être aussi un certain fétichisme de la part de Chang (lui faire part de sa réflexion était une très mauvaise idée, Roger reçut ainsi la première baffe d'une fille avec laquelle il n'était pas sorti. Même sa mère ne l'avait jamais frappé).

Le 3 juillet 1996, refusant de suivre les pas de ses parents, différant tout du moins une carrière au Ministère, il signa avec l'équipe de réserve des Falmouth Falcons. Gisele Rastrick y officiait en équipe première en tant que Batteuse. Jamais Roger n'avait vu plus sexy à ce poste. Hélas, le 6 du même mois, lorsque Roger prit ses quartiers en Cornouailles, Gisele la belle mit fin à son contrat avec les Falcons pour suivre son homme, un sombre idiot, au Venezuela.

Le 15 septembre 2000, désormais en équipe première, Roger eut une aventure avec la fille du président de Falmouth. Il céda en fait à ses assauts incessants (comme quoi, cette loi du Quidditch et des filles étaient plus qu'avérée). Ce jour là, il renonça également à faire carrière dans ce club.

A temps de crise, mesure de crise, Roger signa le 2 juillet 2001 avec le club des Wigtown Wanderers. Et fit alors la connaissance de Libby Livingstone, la première femme à lui faire comprendre qu’il n’était ni indispensable, ni vraiment désiré. Professionnellement parlant, évidemment.

Le 5 novembre 2003, las des passades avec les fans (il était interdit de s'approcher de ses coéquipières), Davies rencontra Inger, un top danois, dans une soirée de charité et se dit qu'il était peut-être temps d'essayer les choses sur la durée. Il ignorait alors les drames qu’elle provoquerait.

En octobre 2004, il apprit qu'il ne participerait pas à la Coupe du Monde. Son avenir en équipe nationale était compromis tant qu’Alvaro resterait sélectionneur. Tout ça parce qu'il connaissait bibliquement une des filles de l’équipe (le monde du Quidditch est assez petit) qui ne lui avait jamais pardonné… à vrai dire, Roger ignorait tout de ce qui lui était reproché. Alvaro lui préféra donc Ginny Weasley (avec qui il n'avait jamais couché... et qui était en couple avec Potter. Encore lui. CQFD)

Le 26 juin 2006, après cinq années de bons et loyaux services, Roger Davies quitta les Wanderers, dans la nuit et en courant, choisissant de s'expatrier, persuadé que la France n'attendrait que lui. Du moins une de ses habitantes.

Le 10 août 2007, désormais âgé de 28 ans, il entra dans le club des Kenmare Kestrels pour se fixer. Son épouse (il fallait bien que cela arrive) refusait de déménager désormais.

L'année suivante, le 16 avril 2009, il rata la finale de la Coupe d’Europe que son équipe disputait. Parce que sa fille venait de naître. Un beau bébé. Polly.

Au cours de l’été 2013, ayant récemment fêté ses trente quatre balais, Roger retourna frapper à la porte des Wanderers. La colère de Livingstone n'était pas entièrement retombée (avec ce qu’il avait osé faire, il comprenait) mais elle fit l’effort d’accepter de l’écouter. Comme une faveur qu’elle lui accordait, elle accepta qu’il revienne en écosse finir sa carrière.

Roger ne jouait plus tous les matchs depuis des années. Il s'y était résigné et savait que ce n’était pas une offre qu’il était en mesure de négocier.

oOo

- Comment va ta fille?

Convoqué dans le bureau de la présidente, pressentant qu’une mauvaise nouvelle ne saurait tarder, Roger prit le temps de convenablement s’installer.

- Elle va bien... Sa magie commence à se manifester.

- Oh, dans ce cas, elle ne tardera pas à voler. Pour imiter son père.

- Elle le fera uniquement si elle en a envie, soupira Davies.

Livingstone esquissa un sourire poli, ne chercha pas plus à creuser pour en venir au sujet qui finalement l’intéressait.

- Roger, il y a une chose dont nous devons discuter.

- Oui, j’ai lu les rumeurs dans la presse, marmonna Davies, faussement enjoué. Il est si bon que ça ?

Seulement à moitié surprise qu’il le sache déjà, Libby considéra un instant l’homme qui lui faisait face. Du temps avait passé depuis le premier jour où elle l’avait rencontré. Ce n’était pas de gaité de cœur qu’elle le faisait.

- Il est jeune, avoua-t-elle, mais pas mauvais. L’an prochain, tous essaieront de se l’arracher. Mais il a signé ici pour cinq longues années.

Roger ne put retenir un sourire. Les années passant, Livingstone ne changerait jamais.

- Si ça ne tenait qu’à moi, reprit-elle lentement, on te garderait. Tu le sais, je t’aime bien, Roger. Mais…

- Je coûte de l’argent alors que je passe peu de temps à jouer, je sais.

- Tu as fait le tour de la question, avec une jolie carrière et finalement seulement quelques opportunités manquées.

Le joueur acquiesça, conscient qu’elle disait la vérité.

- Cela va me manquer, finit-il par murmurer.

- On peut t’offrir un poste au club, tu sais. Pas entraîneur, ajouta la présidente précipitamment. Il ne faut pas non plus rêver. Mais si c’est ce que tu souhaites, ça finira par arriver.

Davies resta un instant songeur. Durant toute sa carrière, il avait pensé s’arrêter au sommet de sa gloire, au moment où tout lui souriait. Il pensait finalement connaître un peu plus de succès. Durant un bref instant, il se surprit à songer et à regretter au moment où tout avait commencé, où l’avenir était devant lui et où il n’était lié par aucun serment de fidélité.

- Cela va vraiment me manquer.

Livingstone le dévisagea un instant, intéressée.

- C’est justement pour ça que je t’ai apporté ça, expliqua-t-elle en lui tendant un parchemin. La ligue me l’a fait parvenir hier. C’est évidemment secret. Mais je pense que ça pourra t’intéresser.

Intrigué, Roger décacheta la missive et la parcourut des yeux rapidement.

Un petit rire lui échappa. Effectivement, Livingstone ne s’était pas trompé. Il était temps pour lui d’arrêter.

oOo

- Aujourd’hui, ma carrière se termine.

Amusée par le ton solennel de son époux, Mrs Roger Davies jeta un coup d’œil à son mari, affalé sur son fauteuil préféré.

- Chéri, rappela-t-elle d’une voix douce. Ton jubilé a lieu dans six mois, tu as encore le temps d’ici là.

Un cri l’empêcha de continuer. Leur fille Polly venait de traverser le salon à vive allure, perchée sur son balai. Posant le journal qu’il était en train d’éplucher, Roger jeta un regard autour de lui. Trente-cinq ans, marié, père, il s’était finalement rangé. L’espace d’un instant, il se demanda ce que Fleur Delacour faisait.

Il interrompit rapidement ses pensées pour tendre le journal à son épouse qui s’était rapprochée, détournant son regard des lettres capitales de la une de la Gazette du Sorcier.

QUIDDITCH : LA FIN DE LA MIXITE ?

Sans les filles, quel était l’intérêt de jouer ?

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