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Jul 15, 2009 22:23



Titre: Un entraînement particulier
Entraîneur: Pomme-violette
Disclaimer: Univers et personnages empruntés à J. K. Rowling.
Equipe/Joueur(s): Adrian Pucey, Olivier Dubois, Marcus Flint
Catégorie: Jeu de l'oie
Numéro de case: 25
Intitulé de case: Deux joueurs, un arbitre et un journaliste, défi technique
Rating: K
Résumé : Olivier Dubois et Marcus Flint n’avait jamais brillé par leur éloquence durant les entretiens avec la presse, loin de là. L’ultimatum posé par leur club les avait incités à remédier à ce problème. Et Adrian Pucey se ferait une joie d’être leur coach, qu’il le veuille ou non.


Une voix d’homme. Il se retourne afin d’être dos à la porte.

Un cri. Il couvre sa tête d’un oreiller.

Un hurlement furieux. Il supplie Mandy d’aller voir l’intrus.

Mais elle ne lui répondit pas puisqu’elle était partie rendre visite à sa grand-mère moldue la veille et ne reviendrait pas avant la fin de la soirée. Un nouveau cri rageur le poussa à repousser ses couvertures et à sortir de son lit. Quel était l’imbécile de sorcier qui avait osé le réveiller un dimanche matin en restant coincé dans sa cheminée ?

Marcus Flint.

Il aurait dû s’en douter : à part son ancien capitaine qui avait montré aussi peu de respect pour son sommeil si précieux à ses yeux ? Même sa mère ne s’était jamais risquée à le réveiller avant 7 heures du matin !

Par contre, la présence d’Olivier Dubois, écrasant de tout son poids un Marcus Flint grognant, dans l’âtre l’avait surpris car les deux sorciers n’étaient pas connus pour leur grande amitié que ce soit à Poudlard ou dans l’équipe de Quidditch dans laquelle ils avaient été engagés.

Adrian avait des sueurs froides rien qu’en imaginant la raison qui avait pu pousser les deux hommes à venir ensemble volontairement chez lui. Et surtout, dans quel pétrin avaient-ils l’intention de l’entraîner ? Et pourquoi lui d’abord ?

Adrian leva les boucliers de protection de la cheminée afin de libérer ses « visiteurs ». Se souvenant d’un sermon de Mandy deux ans auparavant, il leur demanda d’enlever toute la suie de leurs vêtements avant de leur faire signe de s’installer sur le sofa du salon.

Au lieu de céder à la tentation qu’était de virer les deux sorciers de son appartement, Adrian s’efforça d’ignorer les ricanements moqueurs Flint qui affirmait que Mandy était celle qui tenait la baguette dans leur couple et s’enquerra de la raison de leurs présences.

- Si je récapitule tout, vous avez merdé et maintenant vous compter sur moi pour tout arranger ? demanda incrédule Adrian Pucey.

- Ouais on était là, pas la peine de nous le rappeler, grogna Flint.

Et pour avoir merdé, ils avaient merdés. Après leur premier match en équipe officielle, ils avaient été désignés par l’entraîneur pour répondre aux questions des journalistes sportifs. A la plus grande joie de ces derniers, peu habitués à ce genre de pratiques, ils avaient été mal à l’aise et légèrement mal adroit dans leurs propos.

Ce dont la reportrice de Sorcière Hebdo avait plus que profité : naïfs, les deux jeunes joueurs n’avaient pas compris ses sous-entendus lorsqu’elle leurs posait des questions sur leur relation.

C’était leurs mères respectives qui les avaient prévenu du résultat : le magazine avait fait sa Une de leur relation «passionnelle», presque «fatale» voire même «étouffante» puisqu’il en était ainsi depuis leur première rencontre à Poudlard où ils avaient déjà «besoin/envie de dominer l’autre».

L’article disait également qu’ils étaient très complices : ils avaient la fâcheuse manie d’interrompre l’autre pour finir ses phrases, ils se tenaient la main (photo à l’appui), comme n’importe quel couple amoureux. D’ailleurs le club leur avait même proposé de partager un appartement à leur plus « grande joie » ! Sorcière Hebdo, voulant récompenser le fait qu’ils s’assument totalement leurs préférences sexuelles, les avait déclarés «icônes gays» de l’année.

Inutile de préciser que toutes les citations et la photographie ont été sorties de leurs contextes, n’est-ce pas ?

Après l’interview avec la journaliste perverse et manipulatrice, ils eurent un problème avec un reporter du Quidditch Magazine. En effet Jack O’Brian, en bon ancien joueur de Quidditch, ne connaissait pas la signification du mot « tact » ce qui s’était cruellement ressentit dans sa critique du match : après de brefs compliments sur leurs bonnes actions - un remarquable arrêt pour Olivier lors d’un penalty et une feinte bien menée par Flint qui avait contribuée à l’égalisation des scores dans la première partie - il avait commencé à citer une à une leurs fautes.

Dans un total manque de lucidité, il ne s’était pas arrêté alors qu’en face de lui les deux sorciers s’énervaient de plus en plus. Que leur coach ou la direction du club émettent des critiques négatives était une chose, qu’un parfait inconnu les tourne en ridicule en était une autre !

Et il y avait eu la parole de trop : « De toute manière, on ne peut pas s’attendre à ce que les ‘Bleus’ sachent correctement joués ». Olivier bondit de l’étroit canapé mis à leurs dispositions et se jeta sur le journaliste pour lui exprimer son point de vue. Très vite, tout avait dégénéré : Olivier se battaient à la moldue contre le journaliste pendant que Marcus s’occupait magiquement des gardes qui essayaient de les séparer. Attirés par les cris, les autres joueurs étaient venus leur prêter main forte et cela avait finit par 4 blessés à Sainte Mangouste, des contusions, des déboîtements d’épaule … et une suspension de 2 semaines pour les deux joueurs à l’origine de ce Capharnaüm qui pouvait être prolongée en cas de récidive.

- Ce n’est pas comme si on avait le choix, continua Olivier, si ça se reproduit le club peut nous rétrograder en équipe de réserve. Comme on est en quelque sorte en période d’essais depuis notre intégration en équipe première, il ne faut pas se faire remarquer négativement par la presse. Moins on crée de scandales, plus on a de chance de rester au club. Les scandales sont réservés aux joueurs bons pour la retraite de toute manière, ils n’ont plus que ça pour exister dans notre univers.

-  Et pourquoi moi ?

- Tu travailles au Ministère LE paradis des hypocrites, non ? Je cite « il faut que vous brillez  par votre éloquence, votre retenue et vos bonnes manières quelque soit la situation »  et blablabla et blablabla donc on doit apprendre à être aussi lisses et ennuyeux que tous tes collègues bureaucrates.

- Vous vous adressez à la mauvaise personne les gars : s’il y a bien une chose par laquelle je dois briller en tant que Langue de Plomb c’est par mon silence, Adrian rie. Et pourquoi pas ce rouquin de Weasley, je sais qu’il y travaille pour l’avoir croiser plusieurs fois dans l’ascenseur.

- Percy est un bon choix mais soyons honnêtes, avoua Olivier en secouant tristement la tête, il n’est pas plus doué que nous en relations humaines. La preuve, il a laissé partir sa Serdaigle sans rien dire alors que de toute évidence elle attend qu’il vienne se faire pardonner.

- Woody voyons n’oublie pas de citer à quel point tu as donné de ta personne pour la convaincre en la laissant sangloter sur ton épaule et te supplier t’intervenir en tant que meilleur ami de Weasmoche, ricana Marcus sous le regard mi noir mi gêné d’Olivier. Et tout cela pour rien !

- Enfin bref, inutile de compter sur elle pour cause rupture. Donc on a dû chercher du côté du Troll des Cavernes et tu semblais le seul à avoir plus de la moitié d’un cerveau.

- Venant d’un Gryffondor au cerveau pas plus gros qu’une pointe de plume, je vais prendre ça comme un compliment. Mais qu’est-ce que j’y gagne ? répliqua Adrian en bon Serpentard.

- Le droit de ne pas te prendre mon poing sur ta tête, ça te convient ?

- On commence quand ? dit Adrian avec un enthousiasme feint.

Et c’est ainsi que commença cet entraînement pour le moins particulier. Après un début d’incendie provoqué par un échange de sorts entre l’ancien capitaine de Gryffondor et celui de Serpentard, Adrian avait dû se résoudre à procéder à une ‘interview’ privée pour que l’un ne dénigre pas les propos de l’autre et que cela finisse une nouvelle fois par une bataille générale. Et accessoirement pour garder son appartement intact.

Il avait ainsi appris que Flint et Olivier n’aimait, sur un point de vue personnel, ni parler de leur vie - ou plutôt leur absence de vie - sentimentale, ni de la relation qu’ils partageaient et d’un point de vue professionnel ils réagissaient assez mal lorsque l’on évoquait moqueusement leurs fautes.

Adrian avait aussi pu remarquer quels étaient les points faibles des deux joueurs : Olivier devenait nerveux, hystérique et colérique lorsque l’attitude du journaliste se faisait plus agressive et pressante alors que Marcus avait la fâcheuse tendance de s’emporter violemment sans signe préalable dès qu’il n’aimait pas le ton ou les insinuations du reporter, ce qui arrivait trop souvent.

Adrian s’était successivement fait engueulé, critiqué, stupéfixé, roué de coups … Qui aurait cru qu’enseigner pouvait se révéler aussi dangereux ? Il avait eu presque honte du fait qu’à Poudlard il ne ratait jamais une occasion de se moquer de la prof de divination et d’Hagrid.

Mandy le sauva d’une crise de nerf en transplanant dans le salon et parut surprise d’y trouver des « amis » d’Adrian. Après les salutations d’usages, elle demanda curieusement la raison « de la visite des deux nouvelles vedettes du Quidditch » - qui à ces mots gonflèrent la poitrine sous le reniflement méprisant d’Adrian (il aurait pu devenir professionnel lui aussi mais avait préféré servir son pays avec son cerveau plutôt qu’avec ses muscles !) -  et celle pour laquelle ils étaient aussi débraillés.

Evidement, Olivier et Marcus n’avaient pas avoué la vérité à Mandy, bien au contraire. Leur raison officielle ? Ils s’étaient rendus dans un pub où ils avaient bu un peu plus que de raison et s’étaient trouvé mêlés dans une bagarre. Connaissant son aversion pour le transplanage et vu son état d’ébriété, ses « chevaliers servants » version sorcière avaient jugés préférable de le raccompagner puis lui avaient fait une potion de sobriété avant qu’elle n’arrive.

Adrian, toujours sous le sortilège de silence d’Olivier, ne put démentir et se défendre contre le regard noir de sa fiancée qui remerciait en pinçant ses lèvres comme McGonagall les deux jeunes hommes pour leur aide alors que ces derniers s’approchaient de la cheminée pour repartir.

Dès qu’elle le libérait - enfin si cela arriverait un jour - Adrian lui ferait entendre raison. Leurs contrats étaient très stricts concernant l’alcool : pas touche ! Des contrôles étaient régulièrement faits pour dépister tout écart de conduite. Pourquoi mettraient-ils leurs carrières en danger pour une chose aussi stupide ?

En tout cas, ils allaient lui payer cher leurs traîtrises.

Foi de Serpentard.

Et je relance !

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