Titre: Drabbles (ou presque)
Auteur:
shono_hime Fandoms: Alex Rider, Supernatural, Harry Potter, Shrek, Final fantasy, FMA
Rating: PG-13
Disclaimer: Tous les personnages appartiennent à leurs proprios respectifs
Notes: Ecrits pour un meme, des cadeaux ou la soirée drabble chez
annaoz Ce n'étaient que des soupçons. Il y avait la façon dont le Louveteau lui-même le regardait, des fois, d'un air si profondément satisfait de lui-même que n'importe qui d'autre lui en aurait collé une, il y avait les regards que lui lançait Mme Jones les rares fois où ils se croisaient… Loup était sûr et certain qu'il était en train de se faire couillonner. En beauté, même.
Il allait encore au lycée, bon sang! Il ne pouvait pas avoir dix-huit ans! Et ses histoires comme quoi il avait redoublé… Pas crédible. Il était bien trop intelligent pour ne pas arriver à rattraper ses absences.
Il n'avait donc aucune preuve, mais il savait… Et le pire, c'était que Louveteau savait qu'il savait, et qu'il le défiait du regard de dire quelque chose… Du regard et des lèvres… C'était bien pour ça qu'il ne disait rien!
Les sirènes sont de belles saletés, pense Dean en se débattant pour enlever son jean trempé. Non seulement elles sont moches, mais en plus elles puent et bon sang, il n'arrive pas à ôter son pantalon! Il soupire et baisse la tête. Autrefois, il n'aurait pas eu à se battre pour se déshabiller, car Sam l'aurait empêché de se faire avoir bêtement. A bien y réfléchir, Sam l'aurait de toute façon aidé à l'enlever, ce jean trempé. Dean se tourne vers la fenêtre, d'où lui semble encore venir un chant mélancolique.
Il se demande quel temps il fait, en Californie.
Sam est avec eux, même s'il n'y est plus. Dans l'Impala, à côté de Dean, la place vide résonne encore de ses plaintes sur les choix musicaux de son frère. Dans la chambre d'hôtel, sa respiration calme manque pour permettre à John de fermer enfin les yeux, bercé par la certitude que ses deux fils vont bien. Mais c'est surtout entre eux que le vide est le plus pesant. Car chaque silence porte le nom de l'absent, et chaque phrase avortée, chaque tentative pour amorcer le dialogue sonne comme un échec qui a commencé par une porte claquée.
Les hommes Winchester sont décidément trop doués pour la fuite.
Reno a trop bu et il s'est mis en tête d'expliquer à Rude les failles dans sa technique de drague de la plantureuse Tifa.
- Tu t'y prends mal, dit-il. Une nana comme ça, ça casse des murs à mains nues. C'est pas en la traitant comme une poupée fragile que tu vas la faire craquer!
Et il prend sur lui de lui enseigner par l'exemple comment embrasser avec fougue plutôt qu'avec mollesse, selon ses propres termes. Et Rude? Il apprécie en silence la leçon et le goût de whisky que le roux laisse dans sa bouche et remercie intérieurement Tifa de ses sages conseils.
-Je t'aurais bien offert des pâquerettes, mais les gens du coin ont complètement rasé les champs! Je comprends pas, c'est même pas bon à manger, ces trucs là!
Fiona sourit à son mari qui lui tend, au lieu des pâquerettes introuvables, un adorable bouquet de chardons et de ronces. Elle le remercie d'un baiser et entreprend de trouver un vase pour y mettre son cadeau. Shrek manque décidément de mobilier.
-Et pourquoi tu aurais préféré m'offrir des pâquerettes?
-Bah… parce que c'est joli.
Elle pourrait éclater de rire à son air à la fois si piteux et si profondément convaincu, mais elle se contente de grignoter un chardon tout en se rapprochant de lui, mutine.
Ces yeux là sont un outrage, un affront à ses noirs idéaux.
Ces yeux là, aussi intelligents qu'ils soient, ne devraient pas avoir pu admirer le monde sorcier.
Ces yeux là, aussi purs soient-ils, n'auraient jamais dû se parer de l'acier de la détermination à l'abattre.
Ces yeux là, aussi emplis d'amour pour ce maudit enfant qu'ils soient, lui semblent comme une erreur, tandis qu'ils le regardent, à jamais figés.
Ces yeux là sont un ultime défi à sa puissance, une dernière tentative vouée à l'échec de ramener en lui un semblant d'humanité.
Ces yeux là sont aussi ceux du petit, mais là où chez la femme ils lui paraissaient un danger, chez ce bambin sans défense, ils ne sont qu'une lumière de plus à éteindre.
Ces yeux là sont dans son dos tandis qu'il lève sa baguette, la mort aux lèvres.
"Si tu veux devenir un SOLDAT, il va falloir travailler dur!"
Ce sont les premiers mots que Cloud n'aie jamais entendus de la bouche de Zack. Les premiers à lui être adressés, en tout cas. Zack n'est pas Sephiroth, il n'émane pas de lui cette toute puissance et cette perfection presque inhumaine. Zack est un type normal, un peu maladroit, trop bruyant et infiniment attirant de par la chaleur qu'il dégage. Sephiroth reste au sommet, froid et impérial, tandis que Zack se met à son niveau, et connaît son prénom. Ce n'est pas beaucoup mais c'est déjà énorme pour un raté comme lui. Sephiroth est un idéal à atteindre, mais Zach est un modèle à imiter, une étoile à contempler et une lumière sous laquelle prendre des forces.
Pour Cloud, debout devant une épée plantée dans le sol sec qui s'est un jour vu imbibé de sang, c'est essayer de lui rendre hommage que de vivre la vie de Zack à sa place.
Je suis Théodore Nott, mais je ne suis personne, à part le fils de mon père. Qui peut dire qu'il me connaît? Qui peut dire qui je suis sans employer mon nom ou ma Maison? J'aimerais qu'ils ferment les yeux, j'aimerais qu'ils me voient avec autre chose que leurs préjudices et leurs peurs. Je voudrais qu'ils voient mon âme au lieu de s'arrêter à mon ascendance, mais ils n'en ont que faire. Ils croient savoir ce qu'il faut pour me juger, me condamner, mais ils ignorent que si un jour je deviens comme mon père, je ne ferai que suivre la voie qu'ils m'auront tracé de leurs injures et de leurs médisances.
-Owwww! Quelle sale bête!
Harry baille et entre dans la cuisine encore remplie de cartons. Charlie et lui ont emménagé la veille, et avec la fatigue, il a du mal à comprendre pourquoi son amant insulte jusqu'à la vingt-huitième génération un innocent grille-pain qui n'a pas l'air d'un suppôt du démon.
-Qu'est-ce qu'il t'a fait? interroge t'il en se traînant jusqu'à Charlie, pour se blottir contre son dos chaud. Hmmm… il finirait bien sa nuit là.
-Il m'a attaqué! Les dragons, je connais, mais les appareils moldus sadiques comme ça, ça me dépasse. Tu es sûr que tu veux du pain grillé?
Harry sourit contre la peau de son amant et se détache de son dos pour aller examiner les dégâts. Deux tranches de pain carbonisé, et un doigt rouge sont les seules victimes de la bataille.
-Ça te fera juste une nouvelle cicatrice, console t'il en piquant un baiser sur le doigt blessé, avant d'entreprendre, prudemment, de faire griller le pain lui-même.
-Vachement glorieux, comme cicatrice, ronchonne Charlie.
Il sent deux bras glisser autour de sa taille et s'appuie contre le torse solide du roux, puis lui ordonne de regarder et d'apprendre. Quand les mains glissent plus bas, Harry comprend que ce n'est pas gagné, mais il ne se plaint pas. Loin de là!
Un jour, une femme lui a dit qu'il avait l'âme noire comme du charbon. Il a souri, lui a jeté les restes de son corsage au visage pour qu'elle essuie ses larmes, et l'a abandonnée dans la ruelle.
Il n'a pas aimé la comparaison. Le charbon, c'est sale, et puis, les gars qui travaillent dans les mines à charbon, le Cheyenne leur mettrait bien à tous une balle dans la tête pour abréger leurs souffrances. Il est capable d'être altruiste, quand il faut.
S'il devait choisir, il dirait qu'il a l'âme noire comme un bon café. Mais pas de la pisse de chat, attention! Il est comme ce liquide qui brûle et qui énerve, qui tient éveillé de son amertume extrême. Il fait grimacer, fait frissonner… Oui, c'est cela. L'âme noire comme du café. Quelque chose d'anodin, d'ordinaire, mais de profondément noir et dont tout le monde connaît le nom. Ça lui irait…
Un temps, Jean Havoc n'avait pas compris. Il pensait pourtant être un homme bien sous tous rapports. Mis à part son léger problème avec la nicotine, évidemment.
Il ne buvait pas, était fidèle, avait une paye somme toute assez confortable, un uniforme qui lui donnait de la prestance… On lui avait même dit qu'il avait de beaux yeux et un sourire craquant. Certes, la jeune femme qui lui avait dit ça l'avait quitté juste après, mais il devait y avoir un fond de vérité, quelque part.
Alors non, vraiment, il ne comprenait pas. Toutes les filles étaient soi-disant à la recherche du prince charmant, et lui, il ramait pour en garder une plus de trois jours de suite. C'était quoi, son problème?
Et puis un jour… Il avait eu la révélation. Le prince charmant des filles était brun, pas blond. Et il avait un nom, en plus.
Fichu Roy Mustang!
John la soulève et la fait tourner, tourner, tourner. Elle s'accroche à ses épaules en riant, ses cheveux blonds accrochant les rayons du soleil. Elle rit, et rit encore et lui aussi. Elle peut voir dans ses yeux quelques larmes de joie tandis qu'il la porte presque à bout de bras, comme pour célébrer ce bonheur avec le Ciel lui-même. Mary est heureuse de le voir si heureux, alors, toujours dans ses bras, elle se penche vers lui et l'embrasse, avec tout l'amour qu'il fait naître en elle de sa joie si sincère.
Elle l'embrasse et remercie intérieurement le Ciel d'avoir apaisé ses doutes. Jamais elle ne trouvera meilleur père pour la petite graine d'amour qui grandit maintenant en elle. Car John Winchester l'aime comme elle aime la vie, comme elle l'aime lui et comme elle aime leur enfant à naître. Il lui a offert un bonheur sans nuage, elle lui offrira la douceur d'être père et celle d'aimer une mère.
Il rompt le baiser et la soulève encore, jusqu'à ce que son front repose contre le ventre qui s'arrondira bientôt, ses bras ne faiblissant pas. Mary sourit et lui caresse les cheveux, confiante. Il ne lui arrivera rien tant qu'elle est dans ses bras.
Dean roule des mécaniques. Des sourires charmeurs et nonchalants, des "laissez-moi changer votre roue, Mademoiselle, et surtout n'hésitez pas si vous trouvez que j'ai l'air d'avoir chaud, vous pouvez me déshabiller!" et non, Sam n'exagère pas. Honnêtement, la fille pourrait être une Dame en Blanc, un Zombie ou Mère Thérésa que Dean ne remarquerait rien d'autre que sa mini-jupe. Correction… Si c'était Mère Thérésa, il remarquerait peut-être. N'exagérons rien.
Mais à le regarder frimer, marcher comme un cow-boy autour de la voiture pour l'inspecter, Sam soupire. S'il n'était pas là, il est prêt à parier que Dean testerait les suspensions de la voiture de la nana avec joie… Le seul avantage dans tout ça? Dean est tellement prêt à démontrer à la fille qu'il est l'homme idéal qu'il ne lui a pas demandé de l'aider à changer le pneu. Dans le rétroviseur, il le voit sortir un vieux cric tout rouillé et le regarder avec dégoût. Sam a un sourire carnassier et s'installe plus confortablement sur son siège. Une petite sieste ne lui fera pas de mal, il a visiblement tout son temps…
La porte s'ouvre un peu brusquement et Jess se lève aussi vite du canapé. Elle est dans l'entrée en quelques secondes, le temps qu'il faut à Sam pour enlever sa veste et lui ouvrir les bras.
"Qu'est-ce qui t'es arrivé?" s'inquiète t'elle en remarquant sa manche légèrement brûlée. Elle lui prend la main, mais heureusement, il ne semble pas blessé.
"Un petit incident au restaurant. Ça m'apprendra à vouloir faire flamber quelque chose," répond-il avec ce petit rire moqueur tourné vers lui-même qu'elle déteste tant, autant parce qu'il ne devrait pas être aussi dur envers lui-même que parce qu'elle sait qu'il lui ment.
"Sam…" insiste t'elle. "Si tu me disais ce qui ne…"
Elle ne finit pas sa phrase car il a réagi comme il le fait ces soirs là, quand il rentre tard, sale, parfois blessé ou juste épuisé, et qu'il lui donne ces excuses trop peu crédibles. Il l'embrasse. Sam est un maître dans l'art d'embrasser les femmes, se dit-elle parfois, mais quand il l'embrasse ainsi, avec cette passion qui n'est pas pour elle, avec cette violence contenue qui lui fait parfois peur, elle se demande ce qui le hante et comment l'adoucir. Puis elle perd toute pensée cohérente, car il la brûle de l'intérieur, la rend aussi fébrile que lui. Ces soirs là, en général, ils n'arrivent pas jusqu'au lit.