Mar 16, 2010 13:20
Voilà! J'ai écrit près de trois chapitres en une soirée. Oui, je me suis sentis coupable de vous avoir laissé attendre aussi longtemps et de vous avoir balancé un chapitre un peu plate. Donc je me reprends. Comme je vous l'avais dit. Il y aura de l'action ! :P
Chapitre 5
- Oui c’est parfait M. Tanaka. Je vous attends mardi. Merci. À vous aussi. Au revoir.
Je déposai le téléphone sur le comptoir et m’assis lourdement sur le banc du comptoir. J’étais vraiment mal pris! Je venais d’avoir un coup de téléphone du propriétaire. Un inspecteur des services sanitaires allait venir faire un tour mardi pour une inspection. On était dimanche, tout le monde était en congé et je devais les appeler pour me trouver de la main d’œuvre pour nettoyer la cuisine de fond en comble. J’étais vraiment mal pris. Je savais d’expérience que personne n’aimait faire le ménage complet de la cuisine et encore moins se faire appeler lors de leur congé pour le faire. Mais je n’avais carrément pas le choix. Moi aussi j’aurais bien voulu laissé faire, mais nous ne pouvions prendre le risque de laisser la cuisine telle quelle. Elle était propre. Impeccable même, mais je savais qu’il y avait des endroits où les inspecteurs vérifiaient que l’on nettoyait pas systématiquement toutes les semaines. Alors je n’avais pas le choix d’appeler tout le monde et de faire nettoyer la cuisine au complet.
Je commençai par le haut de la liste et descendis. Les uns après les autres, tous me répondaient la même chose. Pas le temps, pas le goût, seul congé de la semaine. Bref : Arrange-toi avec ton problème! J’étais dans une colère noire! Ils ne comprenaient pas que si on ne passait pas l’inspection que c’en était terminé de notre restaurant et du fait même de leur emploi! Je fulminais! Il ne restait sur la liste que deux noms. Ceux des deux nouveaux. Depuis maintenant deux mois que Ohkura et Masuda étaient employés officiellement pour la cuisine et tout se passait bien. Yasu m’aidait à les former du mieux possible et leur apprentissage se passait bien. Masuda était un ami de Koyama qui travaillait dans un autre restaurant mais qui voulait partir. C’est pourquoi il avait été engagé parmi notre staff. Ohkura restait fidèle à lui-même. J’avais trouvé un truc infaillible pour me soustraire à son charme : l’éviter du mieux que je le pouvais. Je l’avais installé au poste le plus loin du mien et j’avais fait en sorte qu’il n’ait jamais besoin de me parler directement. De cette façon je ne le croisais à peu près jamais et mon corps ne voulait pas s’emparer de lui à tout moment. Bien sûr il y avait eu quelques anicroches. Un frôlement, une caresse, un souffle dans le cou. À croire qu’à toutes les fois qu’il s’approchait de moi c’était pour me rendre fou! Je devais bien avouer maintenant que mon corps le voulait, même si je ne comprenais pas pourquoi. Je ne voyais vraiment pas ce que je lui trouvais de si particulier. Il était sexy, mais j’en avais vu plein des gars sexy dans ma vie! Pourquoi lui me faisait cet effet? Je n’en savais trop rien et ce n’était pas dans mon but de le savoir non plus.
J’appelai donc les deux derniers, sachant très bien qu’ils allaient accepter tous les deux sans hésitations. Quand on est les derniers entrés, on ne peut pas se permettre de répondre non à ce genre de choses. Et c’est en plein ce qui est arrivé. Chacun avait dit oui. Je leur avais donné rendez-vous le lendemain matin vers neuf heures pour commencer le ménage. Je me disais qu’en une journée à trois on arriverait à passer au travers sans problème. Il ne me restait plus qu’à profiter de mon seul jour de congé.
Le lendemain matin, j’arrivai au restaurant par la porte arrière vers huit heures quarante-cinq. J’arrivai à l’arrière du restaurant les yeux baissés sur mes clés, essayant de trouver la bonne pour ouvrir la porte. Lorsque je relevai les yeux, je le vis qui attendais, deux cafés à la main. Je fus surpris qu’il soit déjà arrivé. N’était-il pas un peu trop décidé à faire du ménage dans une journée de congé? Arrivé près de lui, je le saluai.
- Bien le bonjour, Ohkura. Tu es tôt ce matin!
- Bonjour Nishikido-san. Je voulais être sûr de ne pas être en retard. Et je me suis couché tôt hier, alors je suis super en forme ce matin.
Il me lâcha un sourire sincère qui fit faire un bond à mon cœur dans ma poitrine. Je n’avais pas pensé à ça. J’allais devoir endurer toutes ces attaques de sexytude toute la journée. Comment allais-je faire pour me retenir de le prendre dans un coin? Masuda! Il était supposé être là aussi! Il allait être ma seule barrière entre moi et ce mollusque trop attirant. Je me détestais d’être aussi faible devant lui. Je souhaitais qu’il ne sache pas qu’il me faisait perdre les pédales à ce point. S’il l’apprenait je ne donnais pas cher de ma peau. Il allait en profiter j’en étais sûr et il allait me faire faire n’importe quoi. Comme le nommer chef adjoint? Je savais que déjà plusieurs l’appréciaient dans la cuisine. Il avait su faire sa place parmi nous rapidement et tout le monde l’appréciait grandement. Dans la dernière semaine j’avais fait un vote pour décider de qui serait le nouveau chef adjoint. Puisque je n’arrivais pas à en choisir un par moi-même, je m’étais dit que ça allait être le staff de la cuisine qui allait décider. Le vote s’était fait de façon confidentielle, j’étais donc le seul à savoir les noms qui étaient sorti. Bien sûr, en premier était venu Yasu, mais aussi surprenant que ça puisse paraître, Ohkura était arrivé deuxième. Malgré qu’il faisait partie de l’équipe depuis peu de temps, tout le monde semblait voir en lui le futur chef adjoint. De mon côté je trouvais que c’était une très mauvaise idée. Il n’était pas question que Ohkura soit déjà chef adjoint à son âge. J’en avais bavé pas mal plus que ça avant d’arriver à cette position! Il allait donc en baver aussi !
Je me décidai donc à ouvrir la porte. Par contre, pour se faire, je devais être à moins d’un pied de Ohkura. Pour faire exprès, le grand imbécile ne bougea pas d’un centimètre et me regarda débarrer la porte. Trop affecté par cette soudaine proximité (moi qui essayait de le garder à distance depuis des mois) mais mains se mirent à ne plus savoir quoi faire et échappèrent les clés par terre. Je me maudis intérieurement. Je n’étais qu’un baka! Je pris un grand respire et me penchai pour reprendre les clés. En me relevant, je regardai Ohkura du coin de l’œil. Il me regardait d’un œil suspicieux.
- Ça va Nishikido-san? Vous me semblez inquiet? Me demanda-t-il innocemment.
J’avais le goût de lui répondre que c’était lui qui me rendait nerveux avec ce sourire colgate et ces lèvres pulpeuses qui semblaient si bonnes…Je secouai la tête et lui répondis :
- Qui ne le serait pas avant une inspection!? C’est toujours stressant!
- Je suis certain que ça va bien se passer. On a la cuisine la plus propre que je n’ai jamais vu! Et j’en ai fait des endroits. Alors il ni a pas de stress à se faire je pense. Un petit clean up final et je pense qu’on va être bon.
Il me refit un sourire à tomber dans les pommes et fis un léger sursaut.
- Ohh j’oubliais! C’est pour vous! Je pense que vous aimez le café noir, légèrement sucré. C’est ça?
Il me tendit l’un des cafés qu’il avait dans les mains. J’haussai un sourcil en le prenant. Il savait comment j’aimais mon café? Comment il avait fait pour savoir ça? Mon interrogation devait se voir dans mon visage car il prit soin de m’expliquer :
- J’étais présent dans la salle à dîner un moment donné quand vous avez demandé à l’une des serveuses de vous en préparer un. J’ai remarqué comment elle l’avait préparé, me répondit-il en haussant les épaules, comme si c’était normal de retenir par cœur la sorte de café que préférait quelqu’un.
- Merci.
Ce fût le seul mot qui sorti de ma bouche. Je me repenchai sur mes clés et la serrure et réussis finalement à ouvrir la porte. Il m’aida à retenir celle-ci tandis que je me dépêchais d’aller désactiver le système d’alarme. J’allumai les lumières et allai porter mon manteau dans le bureau. Ohkura me suivit et déposa lui aussi ses affaires dans le bureau. Je pris une gorgée de mon café. Il était excellent. Juste assez sucré. J’adorais le café, j’en prendrais toute la journée si ça ne me mettait pas dans un état aussi surexcité. J’avais instinctivement fermé les yeux pour mieux goûter la saveur de celui-ci. J’entendis un petit rire venant de Ohkura. J’ouvris les yeux et il se dépêcha de détourner la tête. Il se retourna et sorti du bureau pour se diriger vers la cuisine. Pourquoi avait-il ri? Qu’est-ce qu’il y avait de drôle à déguster un café? J’haussai les épaules et le suivit. Cet homme était vraiment étrange.
Nous commençâmes à nettoyer. Nous faisions tous les endroits qui ne se faisaient pas couramment. En dessous du poêle, derrière les friteuses, sur les frigos. Tout y passait! Un moment donné j’étais entrain de me battre avec un des ventilateurs au dessus du poêle. J’essayais de le remettre en place, mais pour se faire je devais maintenir plusieurs pièces ensemble et les tourner afin de les revisser en place. J’était entrain de tourner que l’une des pièces perdit son équilibre et tomba de mes mains. J’essayai de la rattraper, mais finalement j’échappai le tout et je fis un vacarme épouvantable dans le silence de la cuisine. Ohkura se leva d’un bond d’en dessous le comptoir où il se trouvait et se précipita vers moi.
- Êtes-vous correct Nishikido-san? Me demanda-t-il inquiet.
- Oui, ça va. J’ai un peu de difficulté avec ce satané ventilateur…
Je me retournai vers lui et lui fit un sourire pour le rassurer. Il détourna rapidement les yeux et s’empressa de me demander s’il pouvait m’aider à le remettre en place tout en se penchant pour ramasser la pièce qui avait roulée par terre. J’avais par contre eu le temps de voir qu’il avait légèrement rougit. Ou était-ce parce qu’il avait chaud? Oui, c’était sûrement ça. Moi aussi d’ailleurs j’avais chaud, c’était normal donc qu’il aille chaud aussi.
- Oui, merci. Ça ferait bien que tu m’aides à le remettre en place, je pense que je n’y arriverai pas seul.
- D’accord.
On pris chacun les pièces et les remîmes en place. Pendant que Ohkura tenait le tout ensemble, je devais tourner la dernière pièce pour la faire visser sur le fixe. À deux, c’était beaucoup plus aisé. Tout à coup, sans crier gare, mon corps réagit au fait que j’étais près de Ohkura. Trop près. Une bouffée de chaleur intense monta dans mon corps et me submergea. Ce n’était réellement pas le moment! Je m’intimai au calme. Mais ce fût pire. Je pris encore plus conscience de la proximité du jeune à côté de moi. Je pouvais sentir la chaleur de son corps sur mon bras le plus près de lui. Ma joue frémissait sous son souffle chaud qui la parcourait. Je fermai les yeux un instant pour me remettre de toutes ses émotions. J’avais une envie folle de lâcher ce foutu ventilateur et m’éloigner le plus possible du démon de mes enfers. Mais je ne pouvais pas, comment j’allais expliquer mon éloignement soudain. « J’ai eu une envie folle de t’embrasser, alors j’ai dû m’éloigner!? » Je ne pensais pas que ça pouvait faire comme explication. Étant donné que j’avais cessé de bouger, Ohkura se posa des questions.
- Nishikido-san? Ça va?
J’hochai la tête tout en gardant mes yeux fermés. Si j’ouvrais les yeux, je sentais que j’allais le voir de près, de beaucoup trop près. Si mes yeux croisaient les siens ne serait-ce qu’une seconde, ça allait être la seconde de trop et ça allait être le début de la fin.
- Oui, ça va. J’ai juste vraiment chaud!
- Je vous comprends, moi aussi j’ai chaud sans bon sens! On dirait qu’il fait plus chaud quand on est seulement nous deux que quand on est tout le monde de la cuisine.
Il dit ça et se mit à rire d’un petit rire gêné. Il avait dit qu’il faisait plus chaud lorsque l’on était seulement tous les deux que lorsqu’on était plusieurs? Je me décidai d’ouvrir les yeux. Je devais absolument voir l’émotion sur son visage à ce moment précis. Était-il gêné? Est-ce qu’il disait ça seulement en blague ou le pensait-il vraiment? Est-ce qu’il avait chaud à cause de moi ou c’était seulement un énoncé du fait qu’il avait chaud tout simplement. En ouvrant les yeux je ne croisai pas les siens comme je le pensais. Je voyais sa joue rougit et son œil brillant qui regardait dans le vague. Son sourire était un peu gêné et il se mordait la lèvre inférieure. C’était évident. Juste à le voir mon corps réagissait de lui-même. Il avait chaud à cause de moi et j’avais chaud à cause de lui. C’était quoi ce délire!? Il fallait que je me dépêche de fixer ce satané ventilateur. Je me remis alors à ma tâche et en deux temps trois mouvement les pales étaient en places. Voyant que tout tenait en place, Ohkura s’éloigna enfin. Je soupirai de soulagement. Ouf…j’avais été capable de me retenir. Je remis la grille du ventilateur et m’éloignai aussi. Je regardai le travail, tout brillait. Je me retournai vers Ohkura tranquillement et vis qu’il regardait toujours par terre. Il était si beau avec ce petit air gêné. Il continuait de se mordre la lèvre inférieure, l’air de se poser des questions. Je me demandais à quoi il pensait. Ma bouche réagit d’elle-même.
- À quoi tu penses? Tu sembles bien inquiet.
Quoi? Je ne voulais pas savoir ce qu’il pensait! Je m’en foutais! Pourquoi je lui avais posé la question? Maintenant il allait me conter sa vie et je ne voulais rien savoir! Après avoir hésité longtemps, tellement que je m’étais finalement dis qu’il ne parlerait pas et m’étais remis à frotter, il parla.
- C’est que…je me demande qu’est-ce que je devrais faire à propos d’une situation.
Je continuais de frotter, espérant qu’il n’aille pas plus loin et que je ne sois pas obliger de lui répondre. Mais il continua :
- Je suis dans une position vraiment précaire et je ne sais pas ce que je devais faire. Est-ce que vous pourriez m’aider à y voir plus clair?
- Tu sais, je ne suis pas très bon pour la psych…
J’avais cessé ma phrase, la laissant en suspend. Une main s’était posée sur mon épaule. Je me retournai et vit Ohkura qui me fixait avec deux yeux brillants. Je lâchai le linge que j’avais entre les mains, stupéfait par l’émotion que je lisais sur le visage du jeune homme. Est-ce qu’il me regardait avec passion? Je n’eus cependant pas le temps de me poser plus de questions. Il s’approcha imperceptiblement de moi. Mon cœur battit si fort dans ma poitrine que je pensai qu’on pouvait sûrement l’entendre dans toute la pièce. Le reste, ce ne fût même pas mon cerveau qui dirigea. Mon corps décida de lui-même ce qui allait se passer. J’étais toujours à moitié tourné vers le comptoir. Mon corps se tourna complètement vers Ohkura et mes pieds firent un pas envers celui-ci. Tout mon corps se trouvait à présent à moins de cinq centimètres du sien. Ses yeux étaient toujours aussi brillants. Ses lèvres par contre, semblaient encore plus pulpeuses qu’à l’habitude. Pour ajouter à l’effet, il passa sa langue légèrement sur ces petits bouts de chaires roses. Mon corps ne répondait plus de lui. Tout ce qu’il voulait à présent c’était le sentir près, le toucher, l’embrasser, le faire frémir. C’est tout ce qu’il désirait et il ne semblait à présent vivre que pour cet instant. Ma peau semblait crépiter d’une électricité qui la rendait sensible à la moindre brise. C’était pourquoi je sentis parfaitement le souffle de Ohkura s’accentuer pour devenir presque un halètement. Ce fût le signal que mon corps attendit avant de s’élancer. Ma main droite s’approcha doucement du bras gauche du jeune homme qui me faisait face et du bout des doigts le toucha. Elle remonta tranquillement le long de son bras, faisant frémir d’impatience celui-ci. Ma main remontait frôlant la peau bouillante de Ohkura. J’atteignis finalement l’épaule et continuai la caresse sur le cou et y déposai ma main. Ohkura ferma les yeux un instant et les rouvrit. Je pouvais voir à présent toute la passion et le désir qu’il avait. Et c’était pour moi qu’il éprouvait toutes ces émotions. Il n’en fallu pas plus pour le reste de mon corps pour qu’il réagisse. En moins de deux secondes j’avais réduit l’écart existant entre nos lèvres à néant. Je pouvais enfin goûter ces lèvres si douces et si pulpeuses que je désirais depuis si longtemps. J’avais fait tant de rêves où tout ceci arrivait que je pensais presque je rêvais encore. Si ça n’avait pas été de mon coeur qui battait la chamade dans ma poitrine et du désir équivoque que je ressentais dans le bas ventre, j’aurais pu confondre avec un songe. Ohkura de son côté s’était laissé allé. Une main s’était aventuré dans mon dos et me pressait dans le creux des reins tandis que son autre main parcourait sauvagement ma chevelure. Moi, l’un de mes mains était venue s’accrocher à son épaule tandis que l’autre s’était agrippé derrière sa nuque. Nous nous embrassions à en perdre haleine. Nos langues s’entremêlaient dans un bal où il n’y avait comme seule musique que le battement de nos cœurs qui ne cessait de s’accélérer. Bientôt, être debout ne nous suffisait plus. Ohkura me repoussa légèrement vers le comptoir et se pressa contre moi. Je pouvais très bien sentir son désir contre mon corps. Il pouvait sûrement sentir le mien aussi. Les mains d’Ohkura parcouraient maintenant mon corps avec avidité. Les miennes s’étaient glissées dans ses cheveux. L’une de ses mains glissa tranquillement jusqu’à mes hanches et se fraya un chemin sous mon chandail. Lorsque celle-ci rencontra ma peau chaude, je sentis tout mon corps réagir encore plus vivement. J’avais besoin de ses caresses et je ne voulais plus m’en passer. Comme si un courant électrique m’avait traversé, me rendant accro à lui, complètement. Maintenant, la seule personne que j’allais vouloir toucher et me faire toucher allait être lui. Plus rien n’allait compter. Sa main continua de monter doucement sur la peau de mon torse, caressant au passage mes mamelons durcis par le plaisir. Il décida finalement que le chandail était de trop et le remonta au complet et le passa par-dessus ma tête. Nos lèvres se quittèrent une fraction de seconde et se retrouvèrent avec passion par la suite, comme si elles ne s’étaient pas vues depuis des semaines. J’entrepris de faire subir à son chandail le même traitement que le mien. Mes mains lâchèrent ses cheveux et descendirent sur son torse, caressant ses pectoraux fermes au passage ainsi que ses abdos. Mes doigts glissèrent jusqu'à sa peau sous son chandail. Je n’eus par contre pas le plaisir d’aller plus loin qu’on entendit derrière nous un raclement de gorge persistant. Ohkura s’éloigna prestement de moi et je regardai vers le dérangement. Masuda! Je l’avais complètement oublié celui-là! Et pourquoi arrivait-il quatre heures après l’heure à laquelle il était supposé arriver? En même temps, j’étais en colère qu’il nous ait dérangé! C’était si bien parti! Ça me rappelait vaguement quelque chose.
Masuda quant à lui nous regardait avec de grands yeux ébahis. Ohkura regardait par terre se triturant les doigts, mal à l’aise. Moi? Je regardais Masuda avec rage. Je fulminais! Qu’est-ce qu’il faisait là lui!? Je comptais sur lui pour m’empêcher de faire ce que je venais de faire et il arrivait finalement beaucoup trop tard et me coupait en plein plaisir. Quelle ironie! Masuda me regardait toujours, ne disant rien. Je me décidai de prendre la parole :
- Masuda! Tu parles d’une heure pour arriver! Je ne t’étais pas donné rendez-vous à une heure de l’après-midi, mais bien à neuf heures ce matin. Veux-tu bien me dire où t’étais passé?
- Je….je…je suis désolé. Mon fils était malade et j’ai dû m’en occuper. J’ai essayé de vous rejoindre, mais je n’ai pas été capable. Je suis désolé d’arriver en retard.
Il avait dit cette dernière parole en s’inclinant devant moi. Je poussai un soupir de découragement. Décidément je n’étais pas chanceux. Je jetai un œil vers Ohkura qui n’avait pas bougé d’un poil depuis l’intervention de Masuda. J’aurais voulu lui parler pour le réconforter, mais je ne pouvais pas avec la présence de l’autre dans la cuisine. Il ne me restait qu’une chose à faire : crier après le dérangeant.
- Ben ne reste pas planté là! Mets toi au travail! Il y a encore la partie là-bas qu’on n’a pas faite.
- O..ookk…répondit-il sous le choc.
Il se dirigea vers le coin que je lui avais montré et se mit à frotter avec un entrain de désespérer. Au moins, tel que je le pensais, la présence de Masuda avait aidé à réduire la chaleur qu’il régnait dans la cuisine. D’ailleurs, il faisait presque froid. Tout à coup je remarquai tout à coup que je n’avais plus mon chandail. Eh zut! Je devais vraiment avoir l’air innocent. Je poussai un soupir et allai chercher mon chandail. Lorsque je me penchai, je sentis un déplacement d’air derrière moi. Quand je me relevai et me retournai, je remarquai que Ohkura n’était plus là. Le temps de remettre mon chandail que j’entendis la porte de derrière ouvrir et refermer. Je me précipitai vers la porte et remarquai qu’il avait ramassé ses choses sur le bureau. J’ouvris la porte et sorti à l’extérieur. Il n’était déjà plus visible. J’aurais aimé discuter avec lui de ce qui venait de se passer, mais il s’était sauvé. Est-ce qu’il regrettait ou c’était seulement la présence de Masuda qui avait fait en sorte qu’il se sauve, étant trop mal à l’aise? Je frottai mon visage de mes mains. Je savais maintenant que j’avais goûté à sa peau, j’allais en vouloir plus. J’allais avoir de la difficulté à me retenir en sa présence, je le sentais. J’espérai qu’il veuille bien reprendre un jour ce qu’on avait commencé ensemble, histoire que mon corps en soit soulagé et que je puisse passer à autre chose. Cet homme exerçait sur moi une passion beaucoup trop forte, j’en virais fou! J’avais hâte que tout ça soit derrière moi. Mais pour l’instant je n’avais pas trente-six solutions, je me devais de retourner avec Masuda dans la cuisine et finir le ménage. Une chance, il ne nous en restait pas pour longtemps. En espérant que Masuda allait avoir la bonté de m’épargner ses commentaires sur ce qu’il avait vu et qu’il allait aussi tenir sa langue devant les autres. Dans quel pétrin m’étais-je mis encore??
Fin du chapitre 5
Alors? Je vous l'avais dit que ça déboulerait. Quelqu'un en veut à Masuda? *lève la main*
Je tiens à dire que Masuda a un FILS :P mouahaha j'aime le lien ! ^^
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