Bon Ok, je me sens généreuse ce soir ^^
Après environ une dizaine de minutes, ils étaient déjà rendus à la station où ils devaient descendre. Ils sortirent donc du wagon et se dirigèrent vers les escaliers qui les menaient à la sortie. Une fois sortie des profondeurs de la terre, ils se mirent à marcher en direction du restaurant. La nuit était magnifique malgré l’été tardif. Massu et Marie-Claude marchaient à l’avant de la troupe, tandis que Claudie et Tegoshi faisaient des messes basses à l’arrière. Ils se demandaient qu’est-ce qu’ils pourraient bien faire pour les rapprocher encore plus. Il ne fallait pas qu’ils traînent puisque la soirée avançait à grand pas. Claudie était encore entrain de chercher un moyen qu’elle vit Tegoshi dévier de sa trajectoire pour se diriger vers une platebande de fleurs sauvages qu’il y avait sur le côté du trottoir. Il arracha quelques marguerites qui s’y trouvait et s’affaira à enlever chaque pétale. Comprenant ce qu’il voulait faire, Claudie eut un grand sourire et arracha à son tour des fleurs et enleva leurs pétales. Bientôt ils eurent assez de pétales pour remplir chacun une de leurs mains. Les deux se concertèrent du regard en silence, s’approchèrent doucement par derrière leurs amis en restant à une distance raisonnable et leur lancèrent les pétales le plus haut possible dans les airs au-dessus de leurs têtes. Ils restèrent planté là, attendant leur réaction. Les deux amoureux levèrent la tête en l’air dès qu’ils virent quelques pétales tomber du ciel devant leurs yeux. Ils s’arrêtèrent de marcher doucement pour mieux apprécier. Les deux autres regardaient ce qui se passait avec appréhension. Est-ce que leur tactique allait faire un quelconque rapprochement entre les deux. La scène était magnifique vu de leur place. Massu et Marie-Claude était maintenant côte à côte et regardait tout deux vers le ciel, regardant les pétales tomber. Rapidement, il ni eu plus de pétales pour agrémenter le décor. Tegoshi et Claudie retinrent leur souffle, attendant patiemment. Massu et Marie-Claude lâchèrent le firmament des yeux en même temps. Ceux-ci se croisèrent dans leur parcours mais se fuirent rapidement. Ils reprirent leur marche.
Les deux acolytes regardèrent la scène encore quelques instants et leurs épaules s’affaissèrent dans un découragement. Leur tactique n’avait pas portée fruit. Le jeune homme détourna le regard pour le porter sur l’aînée qui se tenait à côté de lui. Il la vit, les yeux et la bouche grande ouverte. Il la dévisagea un instant, se demandant si elle n’avait pas vu un fantôme. Il réalisa soudain qu’elle regardait en direction des deux autres. Il détourna vivement les yeux pour les diriger vers ce qui semblait troubler sa nouvelle amie. Ce qu’il vit le mit dans un état semblable à la jeune fille. Ils se tenaient la main!!! Est-ce qu’il rêvait?! Non! Ils se tenaient réellement par la main! Leur tactique avait marchée! Une fois le choc passé, les deux complices se regardèrent et sautèrent sur place comme deux enfants énervés. Ils auraient voulus crier pour exprimer leur joie, mais ne voulaient pas attirer l’attention des deux amoureux. Ils sautaient donc sur place, face à face, la bouche ouverte, les yeux ouverts en grand. Ils avaient l’air un peu débile, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention des passants. Bientôt ils entendirent Massu leur crier.
- Alors vous faites quoi? On a faim nous!
Les deux cessèrent immédiatement leurs simagrées et se mirent à avancer d’un pas rapide pour rejoindre leurs amis.
- On arrive! Moi aussi j’ai faim! Et toi Claudie, tu as faim?
- Ahh oui je meure de faim! Répondit-elle avec un grand sourire.
- Vous allez bien tous les deux? On dirait que vous actez dans une mauvaise fanfic. Leur fit part Marie-Claude d’un œil suspicieux.
- Nenon, c’est vrai que je meure de faim. Allons-y! dit Claudie en gambadant presque vers le restaurant, suivi par Tegoshi qui riait aux éclats.
Les deux amoureux les regardaient s’éloigner et se firent un léger sourire gêné. Ils étaient reconnaissant à leurs amis de ne pas poser trop de question. Massu avait décidé de prendre la main de Marie-Claude d’une façon tout à fait naturelle. Comme si sa main n’attendait que ça. Comme si leurs mains n’étaient faites que pour être emboîtées l’une dans l’autre. Marie-Claude de son côté avait à peine tressaillis lorsque le jeune homme lui avait pris la main. Maintenant, pour rien au monde elle aurait voulu la séparer de cette main si douce et si chaude. Elle voulait la garder contre elle pour toujours. Les deux se décidèrent donc de se mettre en marche pour suivre les deux complices, toujours main dans la main.
La soirée passa extrêmement vite. Ils avaient bien mangé et bien bu au restaurant. Finalement ça avait été une idée géniale d’aller à ce resto. Les deux japonais avaient adorés le shabu shabu qui y était servi. Après avoir parlé et mangé longuement. Ils s’étaient fait un peu mettre à la porte du restaurant. En sortant, personne n’avait vraiment le goût de partir. Personne n’émit le commentaire : « Bon alors nous on va rentrer… ». À croire que tout le monde se plaisait bien dans cette soirée. Ils décidèrent d’aller au karaoké en sortant du restaurant. Cette fois ils devaient prendre le bus. Marie-Claude avait déjà fait le trajet aussi et savait donc quel arrêt attendre et arrêter. Ils eurent un peu de difficulté à savoir quel bus ils devaient prendre, mais les conducteurs les aidèrent, un peu à contrecœur, à se retrouver. Une trentaine de minute plus tard ils étaient installés dans une salle de karaoké et chantaient à tue-tête des chansons de toutes sortes. Les gars étaient bien sûr infatigables. Après quelques heures, les filles étaient complètement épuisées de chanter et avaient donc laisser les gars continuer. Ils s’étaient fait plaisir à chanter des chansons toutes plus différentes les uns que les autres. Vers 2hrs du matin, tout le monde était tanné de chanter. Ils décidèrent donc de quitter les lieux. Mais encore là, personne n’osait dire l’heure et émettre le désir de rentrer se coucher. Surtout que les filles n’avaient aucune place où aller à cette heure. Elles n’avaient même pas prévue passer la nuit à Montréal. Tout en marchant sur la rue Mackey, ils croisèrent un McDo ouvert toute la nuit au coin de la rue Ste-Catherine. Ils décidèrent donc d’y entrer pour aller se reposer et manger un peu. Ils s’assirent à une banquette près des vitrines. Tegoshi et Claudie n’avait même pas eu besoin de se précipiter sur la même banquette pour obliger les deux autres à s’asseoir ensembles, ils l’avaient fait d’eux même avec un automatisme surprenant. Les deux complices n’en revenaient pas de la rapidité à laquelle avançait le rapprochement entre les deux amoureux. Ils étaient très contents de leur coup.
Ils étaient donc assis les quatre ensembles et parlaient de leur vie, de leurs préférences et apprenaient à se connaître. Bientôt, Marie-Claude fut si fatiguée qu’elle s’endormit sur la banquette, assise à côté de Massu. Rapidement, sa tête se mise à tanguer dangereusement. Les autres la regardait en se demandant quel côté elle allait prendre. Puisqu’elle était assise au bord de la banquette, Claudie avait un peu peur qu’elle tombe par terre. Finalement, contre toute attente, Massu posa sa main sur la tête de Marie-Claude et l’amena doucement jusqu’à son épaule. Il s’accota au dossier de la banquette et se cala confortablement dans celle-ci afin de rendre le plus de confort possible à son ange. Il ignora royalement les deux autres qui le regardaient, complètement bouche bée devant son geste et se mit à regarder dehors, un air paisible sur le visage. Ils continuèrent de discuter ensembles tranquillement pour ne pas réveiller Marie-Claude qui dormait toujours pacifiquement sur l’épaule de Massu. Claudie en vint à l’envier, elle avait l’air si bien. Finalement se fut à son tour de s’endormir, la tête contre la vitre. Les deux garçons parlaient peu de peur de réveiller les deux filles. Par contre, une chose trottait dans la tête de Tegoshi depuis un certain moment et il voulait en parler avec Massu. Après avoir jeter un œil aux deux filles pour s’assurer qu’elles dormaient bien, il décida de faire part de ses pensées à Massu.
- Qu’est-ce que tu vas faire?
Massu jeta un œil sur la jeune fille qui dormait toujours sur son épaule. Il savait exactement ce dont parlait Tegoshi et n’avait pas vraiment le goût d’en parler. Il était conscient que plus l’heure avançait, plus le moment de leur départ approchait et plus le moment de leur séparation approchait aussi. Tout en continuant de regarder la tête qui reposait sur son épaule il répondit d’une voix empreinte de tristesse à Tegoshi :
- Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout Teshi.
Tegoshi décida de ne pas insister puisqu’il voyait bien la tristesse que ressentait Massu. Le plus jeune regarda sa montre. Il était déjà cinq heures du matin. Déjà une lueur commençait à poindre dans la noirceur de la nuit. Bientôt les jeunes hommes allaient devoir se rendre à leur hôtel, puisqu’ils devaient se rendre à l’aéroport vers huit heures. Massu décida qu’il était le temps de réveiller les filles. Il se mit alors à légèrement caresser la main de Marie-Claude qu’il tenait toujours depuis qu’elle s’était endormit contre lui. Le léger frottement réveilla celle-ci en douceur. Elle leva la tête de son oreiller improvisé, se demandant où elle était. Tegoshi réveilla Claudie aussi, mais en la secouant énergiquement avec un grand sourire. Celle-ci se réveilla tout d’un coup, un peu sonnée. Les gars leurs expliquèrent qu’ils devaient se diriger vers l’hôtel, puisqu’ils devaient se préparer. Ils se levèrent donc tous de la banquette et s’étirèrent. Claudie devait aller au toilette elle s’y dirigea donc.
- D’accord, nous on va t’attendre dehors, dit Mary.
- Moi aussi je dois y aller, dit Tegoshi en se dirigeant dans la même direction.
Marie-Claude haussa alors les épaules et se dirigea d’un pas encore un peu endormit vers l’extérieur. Lorsqu’elle sortie dehors elle vit que déjà plusieurs rayons du soleil perçaient l’horizon. Elle s’arrêta donc un instant, fermant les yeux et appréciant la caresse des rayons chauds sur son visage. Soudain, elle sentit la proximité de quelqu’un. Elle ouvrit alors les yeux et vit Massu très près d’elle qui la regardait avec un léger sourire. Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu’il faisait. Elle le regarda alors dans les yeux et perdit la notion de temps et de l’espace. Il n’existait plus rien à part cet être de lumière qui se tenait dans le soleil face à elle. Une main vint remettre en place une mèche de ses cheveux qui tombait sur son front. Elle ferma les yeux un instant, appréciant ce contact sur sa peau. Lorsqu’elle les rouvrit, Massu la regardait encore plus intensément. Encore une fois, elle ressentit une bouffée de chaleur incroyable la submerger. Comment pouvait-on être si bouleversé par quelqu’un? Après ce qui parut une éternité tellement le temps semblait s’être arrêté, Massu s’avança doucement vers Marie-Claude. Celle-ci n’osait plus bouger un cil tellement elle avait peur de perturber quoi que se soit, ou pire de se réveiller. Le rapprochement sembla s’éterniser à l’infinie. Cette fois, Marie-Claude était quelque peu impatiente. Impatiente de goûter ses lèvres charnues qui étaient si près et encore si loin des siennes. Malgré sa fébrilité, elle s’intima au calme et ne bougea pas, gardant les yeux fixés dans les prunelles magnifiques du jeune homme. Enfin, l’espace entre leurs lèvres était maintenant presque nulle. Massu pouvait sentir le souffle saccadé de son aimée. Il regarda une dernière fois intensément dans les yeux de celle-ci, les ferma et réduit à l’inexistant l’écart qui subsistait toujours entre leurs lèvres qui ne demandaient qu’à s’unir. Le baiser fut doux, léger, mais tellement intense à la fois. Il exprimait tout l’amour qu’ils éprouvaient pour chacun à cet instant. L’amour? Était-ce vraiment de l’amour? Est-ce que c’était ce qu’on pouvait appeler le coup de foudre? Peut-être…Mais le moment n’était pas aux réflexions. Les deux profitaient de l’instant au maximum. Un moment qui, ils le savaient tous les deux, ne se répèterait peut-être jamais. Ils s’accrochaient donc à ce baiser tel un mourrant à ses derniers instants de vie. Massu passa ses mains derrière le dos de Marie-Claude afin qu’ils soient le plus unis possible et pour mettre un peu plus d’emphase à leur baiser. Marie-Claude, elle, passa tout naturellement ses mains derrière la nuque du jeune homme en faisant très attention de ne pas déplacer ses cheveux. Ils auraient bien voulu que ce baiser se prolonge indéfiniment et n’y mettre jamais fin, mais ils devaient bien revenir à la réalité un moment donné. Après quelques instants d’intense passion, Massu se dégagea un peu pour mettre fin à cette étreinte. Leur front était collé l’un à l’autre, leurs yeux encore fermés, comme pour graver ce moment dans leur mémoire à jamais. Elle avait l’impression qu’elle disait adieu à son mari qui s’en allait à la guerre, tellement le moment semblait ne devoir jamais se répéter. Massu ressentait aussi ce terrible sentiment de perdition. Mais il se dit que ce n’était pas encore le moment d’y penser. Il devait en profiter maintenant et ne pas penser tout de suite à ce qui arriverait dans quelques heures. « Merde! Quelques heures déjà! » Comme pour exprimer son désarrois, il serra Marie-Claude dans ses bras encore plus fort. Celle-ci déposa sa tête sur son épaule et enfoui son visage dans son cou afin de sentir cette odeur si douce qu’elle n’avait pas eu le temps d’apprécier. Massu plongea son nez dans les cheveux bouclés son amour qui sentaient si bons. Il ne voulait plus sentir autre chose que cette odeur qui lui donnait tant de bonheur. Ils étaient dans cette position, ne voulant plus rien d’autre que le bien-être qui s’était emparé de leur corps, qu’ils entendirent un cri strident, mais étouffé qui se termina tout aussi sec qu’il venait de commencer :
- Ihhhhh.
Les deux heureux se détournèrent vers la source du bruit. Ils virent Tegoshi qui se massait le ventre et qui regardait Claudie d’un air choqué tandis qu’elle le regardait d’un œil noir.
- Ahh je t’avais dit de te taire! Tu n’as pas pu t’empêcher de faire du bruit! Tu as gâché le moment!
- Désolé, répondit d’une voix triste Tegoshi, je trouvais ça trop cute! Étais-tu obligé de me frapper aussi fort…rajouta celui-ci tout en se frottant le ventre.
Claudie haussa les épaules en riant, n’ayant cure de combien fort elle avait pu frapper Tegoshi et continua de regarder les deux amoureux avec un grand sourire estampé sur le visage. Elle avait réussit à les réunir, c’était l’important. Elle était vraiment très contente pour eux! Tegoshi, lui ne tenait maintenant plus en place. Il sautait partout comme un débile, criant des Yé! à tue-tête. Claudie dû lui rappeler qu’il était tout de même très tôt un dimanche matin et que les gens préféraient dormir en général et ne pas se faire réveiller par un japonais surexcité. Il continua tout de même de sauter partout, mais de façon silencieuse. Les autres le regardaient en riant. Massu finit par dire qu’il était temps d’y aller. Ils se dirigèrent donc vers la station de métro la plus proche pour se rendre à l’hôtel.
Alors alors? La scène? La FAMEUSE scène, comment l'avez-vous trouvé?! ^^