Jun 18, 2010 12:35
Voila! Je sais, ça été long....Mais vous êtes habitué n'est-ce pas ? ^^
Attention ! Le chapitre est en deux posts :)
Bonne Lecture !
Chapitre 11
Ouvrir les yeux, tenter de réprimer le mal de tête et le léger mal de cœur qui menaçaient de poindre. Vive les lendemains de veille! Voilà ce que se disait Clo dès son réveil. Elle avait tenté de ne pas trop boire, mais finalement, une fois partie, c’était difficile de s’arrêter. Elle prit finalement son courage à deux mains et ouvrit les yeux. Le soleil était déjà très fort et entrait dans la chambre à flot. C’était sûrement pour cette raison qu’elle s’était réveillée puisqu’elle avait encore sommeil. Elle s’étira légèrement et se tourna sur le côté droit et un sourire s’étira sur ses lèvres. L’homme de sa vie était là, couché à côté d’elle, dormant profondément. Elle le contempla quelques minutes mais finalement elle ne put se résoudre à le laisser tranquille. Elle leva l’une de ses mains et vint passer délicatement ses doigts sur le torse de son amour. Elle s’amusa à faire des dessins tranquillement. Tout à coup une main s’empara de la sienne. Elle sursauta.
- Humphhh, tu me chatouilles.
- Oh…excuse moi…répondit-elle avec un air coupable.
- Comme si c’est pas ce que tu voulais…lui répondit-il en la regardant en coin.
Elle prit son respire pour répliquer mais n’en eu pas le temps puisque Maru l’attrapa dans ses bras et la serra contre lui. Elle se retrouva coincé contre son torse, ce qui en fait n’était pas plus mal. Elle passa alors son bras encore libre autour du torse de son homme et raffermit sa prise. Maru déposa un léger baiser sur la tête de sa belle et enfouit son nez dans ses cheveux.
- Je suis content qu’on soit enfin ensemble. Toute une fin de semaine. Ça va être le bonheur. On pourrait rester au lit toute la fin de semaine, non ?
Clo se mit à rire. Ce n’était pas l’envie qui manquait, mais elle se doutait que ce ne serait pas apprécié de ses amis.
- Je ne crois pas que Yamapi et Vicky seraient contents.
- Hmmm…dommage, répondit-il déçu.
Ils rirent doucement. Après un certain temps de béatitude d’être dans les bras l’un de l’autre, d’autres envies se firent ressentir.
- J’ai soif, dit alors Maru.
- Moi aussi…
- Tu irais pas chercher un verre d’eau?
- Pourquoi moi? C’est toi qui es au bord du lit.
- Ouais, mais tu es la femme, donc c’est toi qui devrait y aller.
Sa proposition fut accueillie avec une tape dans l’estomac et un grognement mécontent.
- Pour te faire pardonner d’avoir dit ça, tu devrais y aller.
- Ahh…faut je me lève. C’est trop dur.
- Mais si je te pousse en bas du lit, tu n’auras pas le choix.
- Tu ne ferais pas ça…
- Tu penses?
Clo avait dit cette dernière parole en se relevant sur ses coudes et en regardant son homme d’un œil disant « ne me mets pas au défi ». Maru connaissait trop bien ce regard confiant et savait très bien qu’elle oserait le pousser en bas du futon si l’envie lui prenait. Il était aussi bien d’y aller avant que ça tourne en bagarre d’oreiller. Il se mit à rire et capitula.
- Ok! Je vais y aller.
- Yéy! Victoire!
- Rajoutes-en pas…
Il se leva debout et se retourna vers sa belle. Celle-ci s’était étiré dans tout le lit et faisait exprès de faire de gros bruits de béatitude juste pour en rajouter sur la peine de son copain qui avait du se lever.
- Tu mériterais seulement que j’apporte un verre d’eau pour te le verser sur la tête.
Clo lui fit un grand sourire niais et lui répondit :
- Tu ne ferais pas ça. Tu m’aimes beaucoup trop pour ça!
Maru poussa un soupir faussement exaspéré et sorti de la chambre. Il entendit le rire de sa belle dans la chambre. Il passa dans la salle de séjour et regarda en premier la porte de l’autre chambre. Elle était ouverte. On dirait que Ryo est debout, pensa-t-il. Il se dirigea alors dans la cuisine et entreprit de verser deux verres de jus d’orange. En déposant les verres sur la table, il vit un papier. Il le prit dans ses mains et lit les pattes de mouches qui s’y trouvaient. Le mot était de Ryo qui disait qu’il était parti pour l’avant-midi. Maru regarda l’heure. Neuf heures et demie. Un sourire étira son visage. Il se dépêcha alors de ranger le jus d’orange et d’apporter les deux verres dans la chambre. Il entra dans la chambre, donna l’un des verres à sa copine et referma la porte derrière lui. Clo s’était assise dans le lit et but presque d’un trait le verre de jus d’orange que Maru lui avait donné.
- Woaw ! T’avais soif!
- Vraiment! Les lendemains de veille… répondit-elle avec presque dégoût.
Maru sourit devant l’air de sa belle. Malgré ce qu’il avait redouté, il se portait bien ce matin. Il pensait qu’il aurait un mal de tête ou même peut-être un mal de cœur, mais rien de tout ça ne semblait vouloir l’assaillir et il était plutôt content.
Après avoir terminé son verre de jus, il le déposa sur la commode et revint se coucher auprès de sa belle sur le futon. Celle-ci le regarda et fronça des sourcils.
- Qu’est-ce que tu fais? En général quand tu es levé tu ne reviens pas te coucher…
- Ouais…mais là c’est différent. J’ai le goût d’être avec toi.
- Peut-être, mais moi faudrait que je me lève pour aller aider Mary et Jo ce matin avec les préparatifs…
Maru fit non de la tête.
- Quoi? Pourquoi non?
- Parce que je te kidnappe. Tu ne vas nulle part ce matin!
Sur ses mots Maru s’approcha de sa belle et vint déposer un léger baiser sur ses lèvres. Il se recula et fit un beau sourire qui lui fut répondu par Clo. Sa main vint caresser doucement la joue de celle-ci.
- Je t’aime, lui dit-il dans un murmure.
- Moi aussi je t’aime.
Maru se rapprocha des lèvres de sa douce et revint déposer un baiser, mais cette fois plus prononcé et plus envieux. Sa langue vint frôler les lèvres de Clo qui lui laissa le droit de passage. Ils s’embrassaient passionnément, ne voulant plus se quitter. Clo avait passé ses mains autour du cou de son amour et caressait amoureusement ses cheveux et son cou. Rapidement, les mains de Maru descendirent dans le dos de sa belle et vint les presser dans le creux de ses reins. Clo fut parcouru de frissons mais se stoppa dans sa lancée. À bout de souffle elle s’écarta de cette bouche qu’elle désirait tant et se fit violence pour reprendre son esprit.
- Ryu-chan, non. Il faut arrêter. Ryo…
- Est parti…la coupa Ryuhei.
- Hein? Dit-elle, incrédule.
- Il est parti. Il a laissé un message sur la table disant qu’il ne reviendrait pas en avant-midi.
- Oh…répondit-elle à son amour de façon un peu perdu. Oh…reprit-elle finalement avec un éclair de lucidité dans les yeux.
Maru se mit à rire devant la lenteur de sa belle, mais lui pardonna, sachant très bien qu’elle était encore dans les vaps de la veille. Elle lui fit alors un gigantesque sourire.
- C’est fou ce que Ryo peut être gentil des fois…
Maru reparti à rire de plus belle, mais se fut de courte durée parce que rapidement il fut assailli par les lèvres qu’il trouvait les plus appétissantes qui soient et n’eut plus du tout le temps de penser à autre chose qu’à sa copine.
……………..
Yoko ouvrit les yeux, mais les referma aussitôt. Qu’est-ce qu’il lui avait prit de boire autant la veille? Il avait pris plusieurs cuites dans les derniers mois, mais jamais aussi intense que celle-ci. Il avait voulu épater la galerie? Et bien voilà, maintenant il payait! Il passa sa main droite sur son visage et essaya tranquillement de rouvrir les yeux. Il réussi à y voir plus clair. Il voyait qu’il faisait soleil et qu’il était dans sa chambre du chalet. Il voyait ses affaires sur la commode. Il voyait la tête rousse qui était déposée sur son torse qui respirait doucement. Il referma les yeux. Hein? Il rouvrit les yeux. Une tête rousse qui dormait sur son torse? HEIN ???? Il bougea tout d’un coup et tomba en bas du futon. Il continua de regarder la jeune fille qui maintenant se réveillait suite au bruit que Yoko venait de faire. La jeune fille ouvrit les yeux, regarda Yoko, lui sourit, reposa sa tête sur l’oreiller et referma les yeux. Yoko quant à lui la regardait toujours ébahi, assis par terre et ne bougeant plus. Après quelques secondes, Cath souleva à nouveau la tête et ouvrit les yeux. Elle regarda Yoko, plissa des yeux. Elle ne voyait pas, n’ayant pas ses lunettes. Yoko comprit rapidement et se mit à la recherche des lunettes de la jeune fille. Il les trouva finalement non loin, sur la commode. Il les prit et les tendit à Cath. Celle-ci les mit sur son nez et regarda encore Yoko. Par contre, elle plissa encore des yeux. Finalement, l’information se rendit à son cerveau embrumé et elle se releva d’un coup dans le lit, avec cette fois les yeux ronds. Les deux se regardaient, ne comprenant pas ce qui s’était passé et ce qu’ils faisaient ensembles, dans le même futon. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer?
Première réaction du côté de Cath : vérifier si elle était encore habillée. Elle était habillée, certes, ce qui la réconforta, mais ce n’était pas les mêmes vêtements qu’elle avait la veille. Elle portait un t-shirt qu’elle ne connaissait pas et qui était trop grand pour elle ainsi qu’un pantalon de pyjama. Avec sa perspicacité légendaire elle en déduisit que ce devait être des vêtements de Yoko. Se sentant regarder, elle releva des yeux et vit que Yoko la fixait avec de grands yeux perdus dans le vague. Il semblait réfléchir ardemment lui aussi à comment ils en étaient venus à être dans cette situation. Décidément, les deux semblaient complètement perdus face à tout ceci. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer la veille? Yoko sembla se concentrer au maximum afin de faire un retour en arrière. La dernière chose dont il se souvenait était…les shooters. Trop de shooters. Un haut le cœur lui prit presque lorsqu’il y repensa. Par contre, il avait beau se concentrer, rien ne lui venait de plus. Il se souvenait d’avoir prit de l’alcool à profusion et puis…plus rien. Comment ils étaient revenus au chalet? À quelle heure? Qu’est-ce qu’ils avaient fait? Rien de tout cela ne trouvait de réponse.
Cath de son côté se posait les mêmes questions. Comment elle avait pu se retrouver dans le lit d’un inconnu sans qu’elle ne s’en souvienne? Yoko regarda ses vêtements. Lui aussi avait enfilé un pyjama et n’avait pas les mêmes vêtements que le soir d’avant. Est-ce qu’ils avaient….? Nahhh ! Il s’en souviendrait…non?! Il avala sa salive difficilement et se décida à dire quelque chose.
- Est-ce…est-ce que tu te souviens de quelque chose?
En seule réponse Cath secoua la tête. Voilà ce qui ne les avançait pas. Il y avait une question qui lui brûlait les lèvres, mais il n’osait pas la poser. Finalement, il se mordit la lèvre et se lança.
- Est-ce que…est-ce que…que…tu crois qu’on a…qu’on a…
Il faisait un geste avec sa main désignant Cath et lui, dans un ensemble. De toute manière, il n’était pas nécessaire d’en dire plus, puisque Cath faisait de si grands yeux que c’était certain qu’elle avait comprit où il voulait en venir. Ne quittant pas son mutisme, Cath répondit en haussant les épaules. Elle ne savait franchement pas s’ils avaient…s’ils…Comment pourrait-elle savoir? Elle ne se souvenait de rien! Yoko reprit la parole, n’ayant pas l’air d’avoir terminé avec ses questions.
- Est-ce que….est-ce que….tu heu…tu as mal…quelque part…?
- QUOI?
Bon, au moins elle avait enfin parlé. Elle n’avait pas complètement perdu l’usage de la parole. Mais Yoko avait été quelque peu surpris par l’intonation que Cath avait prit pour lui répondre. Lui, trouvait encore que c’était la meilleure façon de savoir. Cath cru comprendre rapidement pourquoi il voulait savoir ça et il cru même la voir faire un inventaire intérieur aux maux qu’elle pouvait ressentir. Quelques secondes s’écoulèrent, laissant un Yoko plus qu’inquiet, avant que Cath fronce les sourcils.
- J’ai mal…au cœur. C’est tout! Répondit-elle nonchalamment en haussant les épaules.
Yoko sentit tout à coup toute la tension partir de son corps. Fiouu! Il avait eu chaud! Finalement, sûrement qu’ils étaient rentrés ensemble, trop saoul et avaient trouvés ça moins compliqué de dormir dans le même lit, plutôt que Cath rentre à son chalet. C’était pratique en quelque sorte. Avec le stresse qui avait quitté son corps, un irrépressible fou rire l’entreprit et il se mit à rigoler, assis par terre à côté du futon. Rapidement, n’y tenant plus non plus, Cath joignit son rire à celui du jeune homme et ils rirent de bon cœur de leur situation cocasse. Tout en rigolant, Yoko remonta sur le futon et se recoucha au côté de Cath. Il déposa sa tête sur l’oreiller et s’étira joyeusement en essayant de calmer son fou rire. Cath qui avait cessé de rire complètement, le regardait faire, surprise. Elle ne savait pas trop comment elle devait réagir. Pourquoi il se recouchait à côté d’elle comme ça? Est-ce qu’elle devait faire de même? Ou se lever? Elle n’en avait pas vraiment le goût puisqu’il semblait être encore tôt et avait encore sommeil. En réponse à ses pensées, elle ouvrit la bouche en grand et un long bâillement s’en échappa sans qu’elle puisse le retenir. Yoko la regarda et sourit en la voyant faire.
- Tu es toujours fatiguée.
- Oui. Je sais pas à quelle heure on s’est couché, mais ce n’est sûrement pas tôt.
En disant « on », elle avait trouvé la formulation étrange et un frisson l’avait parcouru. Mais c’était bien « on » puisqu’ils s’étaient couchés ensembles et sûrement au même moment. Yoko lui sourit. Un sourire tendre.
- Couche-toi alors! Moi aussi je suis fatigué. Crevé en fait serait plus le mot. Il semble encore tôt. Je pense qu’on peut sûrement dormir encore quelques heures.
Pour ne pas laisser de choix à Cath, il s’empressa de passer un bras sous la jeune fille et de lui presser le dos pour qu’elle se couche. En cédant, elle en vint à devoir mettre sa tête sur l’épaule de Yoko, puisque le bras de celui-ci lui empêchait de rejoindre l’oreiller. Mal à l’aise, elle appuya sa tête, mais resta crispée, attendant la suite. Yoko de son côté ne semblait pas du tout mal à l’aise. Il cala sa main dans le dos de la jeune fille et rajusta son oreiller avant de détendre tout son corps et de pousser un soupir de bien-être. Cath quant à elle n’osait plus trop respirer, ni bouger. Qu’est-ce que ça signifiait? Elle voulait bien croire que le soir d’avant ils n’étaient pas conscients, mais là? Qu’est-ce qu’elle devait en conclure? Yoko l’avait bien forcé à se recoucher auprès de lui. Elle ne se faisait pas d’idées…Ça voulait donc dire que…que quoi au juste?!
- Veux-tu bien te relaxer? Je te sens toute crispée. Tu m’empêches de me rendormir.
- Oh…désolée.
- C’est pas grave. Mais repose toi ok? On a une grosse journée aujourd’hui, vaut mieux dormir encore un peu.
- Ok…
Cath tenta donc de se calmer, mais rien n’y faisait. Elle ne faisait que penser et penser. Penser à quoi?! Mais à tout! Finalement, après quelques minutes, voyant que Cath ne se calmait pas du tout, Yoko prit une initiative. Il glissa doucement sa main qui se trouvait dans le dos de Cath vers le cou de celle-ci. Lorsqu’elle le sentit bouger, Cath se crispa d’avantages et cessa définitivement de respirer. Yoko continua alors son chemin jusqu’à la chevelure de Cath et entreprit de lui caresser doucement. Un long frisson parcouru l’échine de la jeune fille. Elle ne pouvait pas croire ce qui lui arrivait. Était-elle vraiment là? Elle rêvait sûrement! C’était carrément impossible! Oui, c’était ça, elle rêvait! Elle rêvait…..elle rêv….elle…el…Définitivement, maintenant elle rêvait. Elle s’était finalement assoupie, sous les bons soins de Yoko qui continuait de caresser les cheveux de celle-ci. Lorsqu’il sentit le souffle de la jeune fille devenir lent et régulier il cessa graduellement ses caresses et reposa sa main dans le creux du dos de Cath. Il sourit tendrement et déposa un léger baiser sur le front de la jeune femme.
- Bonne nuit ma belle, souffla-t-il avant de s’assoupir lui aussi, le sourire aux lèvres.
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