Mes obsessions fanfictionnelles

Oct 27, 2007 17:22

Je ne prétends pas faire mieux que la voisine. Ni avoir raison. Je ne prétends même pas ne pas tomber dans certains des travers que je réprouve ci-dessous. Notez juste le « mes » devant « obsessions fanfictionnelles » : il ne s’agit que de mes petites fixations personnelles *grin*

En vrac, ou presque...

oOo
Les trucs ennuyeux comptent

Les trucs ennuyeux, ce sont notamment l’orthographe, la grammaire, la ponctuation, la mise en page. Etant donné que dans « écrire une fanfiction », il y a, eh bien, écrire. Si vous pensez que ça ne compte pas, ce n’est pas compliqué : prenez un micro, enregistrez-vous et publiez un fichier son.

Et par pitié... les noms des personnages... particulièrement périlleux dans un fandom comme Prison Break où l’interprète de Sara Tancredi a l’idée de s’appeler Sarah Wayne Callies...

Les trucs ennuyeux comptent bis, alias « dézolé, je suis nule en ortograf »

Il y a ces trucs merveilleux que l’on appelle correcteurs d’orthographe, livres de grammaire et dictionnaires... Voire ces êtres fabuleux que sont les beta-lectrices (poussez-vous, touchez pas aux miennes). Evidemment, dans ce cas-là, il est préférable que la vôtre soit plus douée que vous pour les trucs ennuyeux sus cités - pas la peine d’aggraver les choses, n’est-ce pas ^^

Le passé simple et les verbes du premier groupe

Les verbes du premier groupe sont ceux qui se terminent en ER, comme penser, espérer, manger. A la première personne du singulier ("je", quoi), au passé simple, la terminaison se fait en AI. Comme « Je pensai... » Vraiment. Je vous assure que « Je pensa » n’a jamais figuré dans le moindre Bescherelle et que « Je pensais » est un imparfait, donc ne sert pas la même finalité. De la même façon, « il ria » n’existe pas. Bref, ne prenez pas la terminaison en A pour la marque systématique du passé simple. Ca ne serait pas drôle si c’était aussi facile *grin*

On n’est pas dans une pièce de théâtre

Sara : Passez-moi le cordon.
Michael (prudent) : Pourquoi ?
Lincoln (en jouant avec les boutons de sa chemise) : Oui, pourquoi ?
Kellerman : Uh uh, tenez-la éloignée du foutu cordon.

On n’est pas dans une pièce de théâtre, ni dans un scénario, donc, mais dans un texte rédigé : les dialogues sont supposés y être intégrés. Harmonieusement, de préférence.
Sous cette forme, à moins qu’il ne s’agisse d’un truc adopté volontairement et pour une bonne raison... c’est vraiment pas marrant. Voire pas intéressant. Voire pénible. Voire ça détourne l’attention de l’histoire elle-même parce que ça coupe la narration. Arrêtez de couper la narration, elle ne vous a rien fait, la pauvre.

Oh, et non vous ne pouvez pas faire ça même pour une fanfic entièrement dialoguée. Débrouillez-vous pour que l’on puisse repérer qui dit quoi. Et mettez à contribution le cerveau de votre lecteur : il est autorisé à réfléchir un peu et à, par exemple, recompter les répliques pour s’y retrouver ^^

« Je suis nulle pour les résumés, mais... »

... vous croyez que c’est le genre de déclaration qui donne envie de lire l’histoire elle-même ? C’est encore plus vrai s’il y a abondance de fanfics : autant se tourner vers un auteur qui a une vague idée de ce qu’elle a écrit.

Personnellement, je suis nulle pour les résumés *bweg* En partie parce que je me trouve parfaitement ridicule en train d’essayer d’expliquer ce que j’ai écrit. En partie parce que mes fanfics étant généralement courtes, les résumer leur enlève une bonne partie de leur (éventuel) intérêt. Moralité, je me rabats sur une ou deux phrases que j’aime bien ou qui donne(nt) une idée de ce qu’est l’histoire sans pour autant la révéler *botte éhontément en touche*

« ... mais lisez et vous verrez bien. »

Me renvoie à ma lointaine enfance avec l’envie de dire C’est pas toi qui me commande ! Je lirai si je veux, bye bye .

« POV de Machin » - « POV de Bidule » - « Les *** symbolisent des flashbacks / les pensées de Truc » - Etc.

Non non non. On n’est pas dans un cours de... quelque chose (peu importe quoi) où il s’agit de numéroter I, 1) a). Ca, c’est un autre truc qui coupe la narration : elle vous a fait quelque chose, ou quoi ? Si on ne peut pas comprendre juste à la lecture qui POVise / flashbacke / pense, et que vous devez le préciser, c’est que quelque chose ne va pas dans la façon dont c’est rédigé.

Maintenant, commencer une partie par un titre ou un sous-titre, ce n’est pas tout à fait la même chose. Et je ne dis pas ça (enfin, pas vraiment) parce que j’ai, peut-être, parfois, éventuellement, de temps à autre... recours au procédé.

« C’est nul, mais... »

... ben alors ne le postez pas. Réécrivez, arrangez et postez quand ce sera moins nul.

Là, je voudrais souligner à quel point je suis de mauvaise foi. Parce que je préfère ne pas compter le nombre de fois où j’ai écrit en note « je n’aime pas cette fanfic. » Juste histoire de dire que je suis consciente de mes propres contradictions.

« Je n’ai vu que quelques épisodes, je sais pas si ça correspond vraiment aux personnages... »

Ca peut s’arranger très facilement : allez regarder d’autres épisodes et revenez quand vous aurez la réponse. Théoriquement, le lecteur est là pour lire (d’où sa dénomination de "lecteur") une histoire, pas pour vous dire si vous êtes complètement à côté de la plaque, même si le cas échéant, il peut faire ça aussi.

... Je réfléchis, et je me dis que j’ai bien pu mettre ce genre de notes à la fin de The Weaker Position. Mais ça ne compte pas vraiment, étant donné que j’ai attendu d’avoir vu une saison entière pour commencer à fanfikiser sur Prison Break *mauvaise foi*

Je n’ai jamais compris comment on pouvait lire ou écrire des fanfics sur une série que l’on vient juste de découvrir, soit dit en passant : je ne connais pas encore assez les personnages pour que ça m’intéresse, qu’il s’agisse de lire ou d’écrire. Je ne sais pas trop si cette façon de procéder me laisse sceptique ou admirative :-p

« Si vous n’aimez pas, ne lisez pas. »

A priori, c’est un excellent conseil.
Sauf que... comment puis-je être sûre avant de lire que je ne vais pas aimer ? Je peux bien ne pas apprécier le thème, le genre ou que sais-je encore, mais ça dépend de la façon dont c’est abordé. Accordez-vous donc un peu plus de crédit que ça ^_^

Mettez-moi en garde sur le thème, le genre ou que sais-je encore (je détesterais piéger quelqu’un pour l’inciter à lire quelque chose, et je n’aimerais pas qu’on me fasse le coup), mais ne me dites pas de ne pas lire. En échange, si je lis et n’aime pas, je promets de ne pas venir pleurer parce que j’aurai lu un truc que, pour ma santé mentale, j’aurais mieux fait d’éviter.

« Michael et Sara se rencontrent au lycée et... »

Officiellement, logiquement, de façon politiquement correcte, je suppose que chacun a le droit d’écrire ce qu’il veut.

Dans les faits, je déteste de toute la force de mon âme de fangirl les histoires qui changent le passé des personnages. Le passé des personnages est ce qui fait qu’ils sont ce qu’ils sont (cette phrase n’est vraiment pas jolie, mais passons). Si vous changez leur passé, vous changez les personnages. Pourquoi voulez-vous faire ça ? Vous ne les aimez pas ? :’-(

Evidemment, là encore, ça dépend également du contexte et de la façon dont c’est abordé. Par exemple, Cinq rencontres d’anna-tarawiel fait ça très bien. Mais vous savez, le principe selon lequel l’exception confirme la règle... ? Yep.

MiSa, MiSu, LiVe, LiSa et autres MiMa

Je hais les sigles. Je déteste voir les personnages réduits à des abréviations. C’est mon opinion et elle n’engage que moi. Mais d’un point de vue plus objectif, débarquer dans un fandom et essayer de s’y retrouver dans lesdites abréviations est source de quelques migraines (ou de mauvaises surprises).

Les initiales seules des prénoms sont un peu moins pires, mais pas de beaucoup. Par ailleurs, je ne me lancerai pas dans les interprétations diverses et variées que l’on peut en faire mais... OK, juste un exemple, prenons M/L : Michael/Lincoln, Michael/Lisa, Mahone/Lincoln, Mahone/Lisa, Marilyn/Lincoln (quoi ?!), Maricruz/Lincoln... ?

MMM (Mushy Michael/Mahone)

J’ai bien le droit d’inventer des sigles si ça me chante (et oui, je sais ce que je viens juste d’écrire à ce propos).

Je dois être myope, mais je ne vois pas l’affection débordante, inconditionnelle et éternelle qu’ils ont l’un pour l’autre. Les slasher, pourquoi pas (c’est à la mode, apparemment) mais si on pouvait éviter de faire ça dans un océan de petits coeurs roses... En plus d’être bizarre... c’est nettement moins drôle *bweg*

« Le docteur, le cadet, l’avocate, la blonde, le brun... »

Je suis désolée, mais yeurk.
Pas de problème quand il est fait référence à un personnage secondaire et/ou dont la caractéristique principale est d’être le docteur, le cadet, avocate, blonde ou brun. Au choix.

Le gardien ouvrit la porte. Ou encore Le docteur fit l’injection à Michael. Par exemple. Qui n’a pas du tout les mêmes implications que Sara fit l’injection à Michael , soit dit en passant. Je pourrais expliquer pourquoi, mais d’une part, je suis paresseuse et d’autre part, ça me semble évident

Mais quand il s’agit d’un des personnages principaux de la fanfic ou que sa fonction/caractéristique/etc. n’a rien à voir dans l’affaire ? Yeurk.

Le docteur embrassa Michael. Grosso modo, en quoi est-ce important qu’il s’agisse d’un médecin ? Si la réponse est « éviter de répéter Sara ou elle »... vaut mieux virer ce "docteur", il n’a rien à faire là. Parce que bientôt, pour ne pas répéter Michael ou il, vous allez vous mettre à écrire Le docteur déshabilla le détenu (ou l’inverse, c’est vous qui voyez). Et là, de deux choses l’une : soit on n’est plus du tout dans le même genre de scène, soit c’est un brin impersonnel ^^

C’est encore pire si l’histoire est écrite selon un point de vue (à la première ou à la troisième personne, peu importe) : vous pensez souvent aux gens qui vous entourent quotidiennement en les désignant de cette façon ?

Bref, y’a des prénoms et des pronoms personnels, c’est en général suffisant. Ca peut être relativement infernal de trouver l’équilibre entre les deux, et ne parlons même pas des "il" (ou des "elle") qui volent dans tous les sens dès que l’on s’embarque dans du slash. Mais c’est ce qui est marrant.
Ceci étant dit, j’ai pleuré et chouiné et juré qu’on ne m’y reprendrait plus jamais (jusqu’à la prochaine fois, en tout cas) quand j’ai écrit Clair-obscur *grin*

WIP, 78/?

Histoire de finir sur un truc sans fin.
WIP signifie Work In Progress. 78/? signifie 78ème chapitre sur... un nombre inconnu de chapitres. Enfer et damnation : une fanfic non terminée, et dont l’auteur ne sait pas quand elle s’achèvera *headdesk* Pour être honnête, je ne lis pas beaucoup de fanfics longues et pour être encore plus honnête, WIP, 78/? me donnera à réfléchir à trois fois avant de me lancer dans la lecture.

Je comprends pourquoi un auteur peut souhaiter commencer à poster sa fanfic alors qu’elle n’est pas encore achevée...
OK, en réalité, c’est faux, je ne comprends pas. Une de mes beta-lectrices (*hello*) m’a expliqué pourquoi. Néanmoins, comme je ne suis pas assez courageuse pour écrire des trucs vraiment longs et commencer à les publier sans avoir fini la rédaction, je peux comprendre, mais pas comprendre.

Quoi qu’il en soit WIP et 78/?... enfer et damnation. Ayez pitié de vos lecteurs et sachez au moins vaguement comment vous allez terminer votre histoire. Ou faites des arcs offrant une conclusion partielle.
Et si vraiment vous ne le savez pas et ne voyez pas d’issue... pour notre propre bien, mentez-nous *grin*

oOo

Maintenant, je vais aller jeter un coup d’oeil à mes fanfics et essayer de compter le nombre de fois où j’ai ignoré mes propres remarques... ;-)

Beta-lu - sans qu’elle partage nécessairement mes délires personnels - par alohomoraa.

ego: moi moi moi, writing: miscellanous, ego: blablatages

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