Titre : Terrain d'entente
Auteur :
clair-de-luneSpoilers : --- (rien si vous savez comment se termine la saison 1, spéculatif pour le reste)
Public : Tout public
Prompt : Michael, Sara, cookies. Ecrit pour
anna-tarawielMots : ~ 435
Le paquet est posé sur la table, à équidistance entre eux. Il n’en reste qu’un à l’intérieur : Michael le surveille d’un oeil faussement détaché car Sara le couve du regard - ... le cookie, pas lui, et pour tout dire, il trouve un peu pathétique d’être envieux du biscuit qu’il voudrait pouvoir manger - d’un air qui ne lui dit rien qui vaille.
Ils tendent la main avec le même flegme au même moment et leurs doigts entrent en collision.
Aucun d’eux ne parvient à saisir le cookie. Sara relève la tête et le regarde bien en face.
« C’est le moment de te comporter en gentleman, Michael, et de proposer de me le laisser. »
Elle a les plus beaux yeux (entre autres choses) du monde, songe-t-il. Mais pour l’instant rien de tout cela ne soutient la comparaison avec un cookie aux amandes.
« C’est mon premier paquet depuis deux mois.
- Je n’y suis pour rien. Dis-lui ça à lui. » Elle désigne d’un hochement de tête Lincoln, de l’autre côté de la pièce.
« Soyez gentils, ne me mêlez pas à ça, lance Lincoln en faux frère qu’il est.
- Tu as mangé un cheeseburger, une salade, des frites et un milk-shake, énumère Michael. Aucun être humain ne peut avaler autant de nourriture et avoir encore faim. Où est-ce que tu le mets ?
- Oh, non, Mike. » C’est Linc, qui semble avoir changé d’avis sur son implication dans la discussion. « Tu ne peux venir de dire ça. » Il secoue la tête d’un air navré. Sara se redresse sur sa chaise, les mains bien à plat sur la table, les sourcils hauts sur son front bombé, les lèvres poussées en avant en une mimique incrédule.
Peut-être que certaines choses soutiennent, voire surpassent, la comparaison avec un cookie aux amandes.
« Je te demande pardon ? »
Uh.
« On pourrait peut-être le partager ? » suggère-t-il. Voilà, c’est la chose à dire. Partager.
« On verra ça plus tard. Je te demande pardon ? » répète-t-elle.
C’était la chose à dire voilà cinq minutes.
« Vous savez quoi, les enfants ? » Lincoln se lève de son fauteuil et traverse la pièce en deux enjambées. Avant qu’ils n’aient eu le temps de dire ouf, il a saisi le biscuit, l’enfourne et l’avale tout rond.
« Lincoln ! » Tous les deux en choeur. Parfaitement synchronisés.
Michael ne sait pas ce qui l’agace le plus. Les manières de rustre de son frère. Ou le fait qu’il a englouti le cookie sans même le savourer.
« Vous êtes d’accord, au moins, maintenant. »
-FIN-
21 janvier 2007