Titre : Petites confessions entre amis (
English version)
Auteur :
clair-de-lunePersonnages : Michael/Sara, Lincoln/Jane, Sucre/Maricruz
Public : PG-13
Mots : ~ 1310
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi. Je les emprunte un instant et les rends dans quelques lignes.
Résumé : Quand Lincoln lève les sourcils d’un air comique et annonce : « C’est l’heure de la confession ! » tout le monde pense que c’est une bonne idée.
Notes : C’est la traduction d’une fic écrite il y a... longtemps pour un challenge sur
pbhiatus-fic.
Ils ont sans doute bu un peu trop. Enfin, à part Sara qui ne boit pas du tout, mais Sara est dopée au sucre (elle est carrément accro au M&Ms, ce qui est toujours moins gênant qu’être accro à la morphine, suppose-t-elle) et le résultat ne serait pas différent si elle avait descendu des verres de téquila. Aussi, quand Lincoln lève les sourcils d’un air comique et annonce : « C’est l’heure de la confession ! » tout le monde pense que c’est une bonne idée, y compris Sara.
Et même Sucre.
En tout cas, jusqu’au moment où il réalise que tous les regards convergent vers lui. Il tripote frénétiquement son verre et bafouille finalement : « J’ai... j’ai attendu jusqu’à ce que je rencontre Maricruz. »
Lincoln se met à rire ; Jane lève les yeux au plafond ; Michael le fixe du regard. Maricruz, dont le jugement est quelque peu mis à l’épreuve par l’alcool qu’elle a ingéré, écarquille les yeux et un soupçon de panique apparaît sur son visage. Sara avale tout rond quelques M&Ms et balance : « Arrête de te foutre de nous, Fernando, et sois un homme ! » Ce qui est exactement ce que tout le monde pensait - encore que Michael ne l’aurait sans doute pas formulé ainsi.
« Mauviette, fait Lincoln avec un petit ricanement.
- Ah ouais, Sink ? Tu préférerais que je raconte des histoires sur ce qu’il se passait une fois que ce fichu drap était accroché aux barreaux ?
- Tu veux dire que ce n’était que des histoires ? » dit Sara en affectant d’être déçue. Ou surprise. Ou un peu des deux.
Sucre gémit quelque chose qui ressemble à « Tu ne vas pas t’y mettre aussi, Doc... »
* * *
« Je me suis servi de trucs... vous voyez... sur Fernando. Des trucs qui vibrent.
- Mami ! proteste Sucre avec une expression peinée.
- Désolé, mon coeur, mais c’est la vérité.
- T’es censée confesser quelque chose à propos de toi.
- Oui, ‘Nando, intervient Jane, la voix lourde de sarcasme. Tu sais de quoi tu parles, vu la façon dont tu t’es prêté au jeu.
- Oh, d’accord. » Maricruz sourit. « J’ai laissé Fernando utiliser les trucs en question sur moi. »
Avec un grognement dépité, Sucre lève les mains de désespoir. Sara lui tapote gentiment l’épaule en un geste apaisant, et partage quelques uns de ses M&Ms avec lui. Il le mérite bien, le pauvre.
« Si tu as des problèmes et qu’il te faut une aide médicale, Fernando, il suffit de me le dire, » offre-t-elle avec un petit sourire en coin.
Sucre s’effondre sur la table avec un soupir désespéré.
* * *
« J’ai couché avec un père et avec son fils, Jane avoue-t-elle. Pas... je veux dire, pas en même temps. »
Tout le monde se fige, à l’exception de Lincoln qui sursaute et blêmit.
« C’est vraiment pas drôle, chuchote-t-il.
- Non, ça ne l’est pas, admet-t-elle. Personne n’a dit que ça devait être drôle. Aldo comptait pour moi. »
Il y a un long silence, lourd et embarrassé. En fin de compte, Michael pose la main sur le bras de son frère et le serre gentiment.
« Allez, Linc, tout le monde savait>.
- Tout le monde ?
- Oui, je veux dire... c’était évident. »
Il hausse les épaules et cherche le regard de Sara à travers la table. Avec un soupir, elle plonge la main dans son bol de M&Ms, attrape une bonne poignée de bonbons et la dépose devant Lincoln. A ce rythme-là, elle ne va pas tarder à être à court de réserves.
* * *
« J’ai couché avec une femme. »
Sara est prête à jurer qu’elle entend le cou de Sucre craquer quand il lève les yeux vers elle à la vitesse de la lumière, tout comme elle peut sentir une petite brise quand Lincoln tourne la tête dans sa direction. Jane étire un sourcil et la détaille avec un étrange - vraiment très étrange, songe Michael - intérêt. Leurs réactions tirent un sourire amusé à Maricruz, qui n’en donne pas moins un coup de coude à Fernando, et celui-ci, obéissant, ferme la bouche.
« J’ai rêvé à ça, vous savez, dit rêveusement Lincoln, et Michael le foudroie du regard. A Fox River, explique-t-il. Avant que tu...
- C’est pas encore ton tour, Linc. Tais-toi. » Michael se sert dans le bol de M&Ms parce que... voilà quoi... « Tu... euh... ?
- A la fac. Pour essayer. Rien d’original, hein ? Tu veux que je donne des détails ? » Elle lui sourit et il sent ses pommettes s’échauffer.
Quatre paires d’yeux les considèrent avec attention, personne ne se souciant de cacher sa curiosité. Aussi Michael répond-il sagement : « Peut-être plus tard. »
Sans problème.
* * *
« ... au ciné, dans une voiture garée sur Michigan Avenue, énumère Lincoln tout en comptant sur ses doigts, dans les toilettes d’un restaurant... »
Sara murmure d’un air approbateur, Michael fronce les sourcils en direction de Lincoln, et Lincoln trouve parfaitement injuste que son frère fronce les sourcils dans sa direction parce que sa propre petite amie fantasme de s’envoyer en l’air dans les toilettes d’un restau. C’est pas comme s’il pouvait y faire quelque chose - enfin, il pourrait y faire quelque chose, mais ça foutrait sans doute Michael en rogne. Sans parler de Jane. Or, ce sont deux personnes qu’il ne veut vraiment pas foutre en rogne, ils ne le méritent pas.
« Evidemment. » Michael renifle sarcastiquement. « Et sur un banc dans le parc, dans un hall d’entrée, dans une cabine à la piscine...
- Naaan, pas à la piscine. Tu sais bien que je n’aime pas l’odeur du chlore. Ca tue l’ambiance.
- ... contre un mur dans une ruelle sombre..., poursuit Michael.
- Oh oui... » Une expression rêveuse sur le visage, Jane laisse échapper un petit soupir rauque.
« Trop d’infos ! » proteste Sucre.
La réaction est unanime : « Mauviette ! »
* * *
« Je l’ai fait à trois, une fois. » Michael baisse d’un ton et ajoute : « Ou deux. »
Lincoln en crache sa téquila droit devant lui, si bien que Sucre a tout juste le temps de se pencher pour éviter d’être aspergé.
« Très élégant, Lincoln, Michael critique-t-il de son meilleur ton pincé.
- Non, c’est pas vrai ! » Sucre est tellement scandalisé qu’il pourrait presque - presque - passer outre la téquila expulsée dans sa direction ; il reviendra là-dessus plus tard. Pour l’instant, il donne un coup de coude à Maricuz, mais il ne semble pas avoir autant d’influence sur elle qu’elle en a sur lui, parce qu’elle continue de fixer Michael avec attention.
« Ratio homme/femme ? » s’enquiert Sara, très pragmatique. Parce que ce genre de détail peut faire tout la différence, hein ?
« Je ne répondrai pas. »
Sara et Jane se sourient, et lancent en choeur, parfaitement synchrones : « Deux hommes. »
Michael les dévisage quelques secondes. « Pourquoi est-ce que vous supposez que...
- Mon chou, l’interrompt Jane. Aucun homme... pas même toi... ne refuserait de cracher le morceau si la réponse était "deux femmes".
- La dame marque un point, le Bleu, » reconnaît Sucre.
Lincoln se ressert une autre téquila. Jane est en train d’observer Michael avec insistance, et Lincoln grommelle : « Inutile de le regarder comme ça, ça ne se reproduira pas.
- Ne t’en fais pas. » Elle lui sourit tendrement, innocemment. « Je me demandais juste qui pouvait bien être l’autre type. »
* * *
Ils ont vraiment bu un peu trop et, avec un peu de chance, ils ne se souviendront pas de tout ce qui a été révélé.
Enfin, à part Sara. C’est le côté positif d’être dopée au sucre plutôt que d’être ivre. Elle avale quelques M&Ms supplémentaires et commence à prendre mentalement des notes.
-Fin-
Notes de fin : Les "confessions" de Sara et de Michael ont été reprises dans deux petites ficlets,
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