Titre : Vingt mots pour Sucre
Auteur :
clair-de-lunePersonnage : Sucre
Public : PG
Mots : ~ 1375
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi. Je les emprunte un instant et les rends dans quelques lignes.
Notes : Cette fic avait été commencée... il y a un certain temps. Merci à
niennanou pour la liste de mots.
01. cerveau : Il n’est peut-être pas aussi brillant que Michael, tortueux que T-Bag ou roué qu’Abruzzi, mais il a un cerveau et il sait s’en servir. Que certains ne s’en rendent pas compte... est tout à son avantage.
02. sucrerie : Il a toujours eu une opinion relativement partagée sur Halloween. Des diables et des monstres d’un côté, des bonbons de l’autre. Quand il y réfléchit, c’est comme si cette année, Halloween était tombée au printemps et avait duré plusieurs jours : un Diable dans lequel percer des trous, et un monstre à gérer pour la suite de l’évasion. Il se demande comment le Bleu va intégrer ça au Plan. Ce qui est sûr, c’est que pour l’instant, la sucrerie censée servir de compensation reste hors de portée.
03. contrebande : Bellick a pensé qu’il voulait récupérer de la drogue (Bellick est un imbécile, il aurait dû comprendre depuis tout ce temps que Sucre ne touche pas à ce genre de cochonneries). Puis Bellick a pensé qu’il faisait de la contrebande de petites culottes. A présent, Sucre est au trou. Mais si Bellick savait ce qu’il a reniflé en réalité... Sucre sourit car ça vaut presque le coup de se retrouver ici.
04. Pape : Les matons, les détenus et même le doc’ jouent fréquemment sur le nom du directeur. Mais Fox River est une étrange Eglise, et si ses évêques savent que le Pope est supposé être infaillible... la plupart d’entre eux se gardent bien de le montrer.
05. direction : Avant qu’il ait pu décider s’il doit aller à droite ou à gauche, le Bleu le pousse en avant. C’est caractéristique de la façon dont les choses se passent avec Michael : quand Sucre pense avoir compris, les choses prennent une direction complètement différente.
06. conduite : Il sent comme un frémissement remonter le long de ses bras, courir sur ses épaules et redescendre le long de sa colonne vertébrale à chaque tour qu’il donne pour percer ces petits trous dans le mur. Il se dit que c’est dû à la tension musculaire d’essayer de perforer du béton avec un foutu batteur à oeufs. Mais la vérité... c’est que le frémissement vient de l’idée de la conduite de gaz juste derrière le béton, et de ce qu’il se passera si Michael est un tout petit peu moins doué en maths que ce qu’il imagine.
07. manières : Etrange, songe-t-il en suivant Lincoln à travers le petit bois dans lequel ils ont acheté la vieille baraque. Les deux frères ont des manières de faire quelque peu différentes, mais au bout du compte, ça ne change pas grand-chose en ce qui le concerne : ils obtiennent de lui ce qu’ils veulent, l’un comme l’autre.
08. langage : Le comportement de Gretchen, ses mines onctueuses, le tétanise. Il voudrait pouvoir se dire que ce n’est que du mépris, pas de la peur, mais le fait est qu’elle lui flanque la trouille. Pour ce qu’elle pourrait faire à Maricruz et au bébé. A Michael et à Lincoln. Pour ce qu’elle a fait au docteur Tancredi. Pour la façon dont elle le regarde. Ce n’est pas le genre de langage qu’il emploie d’habitude, et il ne prononcera pas le mot à voix haute, mais il n’y a qu’un terme pour désigner ce genre de personne.
09. banal : Il est un type banal embarqué dans une situation extraordinaire. Il se demande si, du coup, ça fait de lui quelqu’un de moins banal. Voire d’extraordinaire. Toute réflexion faite, il serait bien resté un type banal.
10. intime : Il y a intime, et il y a intime. Partager la même cellule, les mêmes douches, les mêmes toilettes, prêter une paire de chaussettes ou un tee-shirt à l’occasion, échanger une entrée contre un dessert au réfectoire... c’est une chose. Ca ne lui pose pas de problème. Deviner Michael rigidement immobile sur le lit en dessous du sien et entendre sa respiration régulière et oppressée parce que c’est demain que Lincoln doit... ça, c’est autre chose. Quelque chose qu’il n’a jamais partagé avec quiconque et espère bien ne jamais avoir à partager de nouveau.
11. aveu : Pour tout dire... encore maintenant, il a la trouille de Lincoln. Mais il n’en fera jamais l’aveu à Michael, ça l’exposerait à un de ces regards mi-compréhensifs mi-moqueurs dont le Bleu le gratifie parfois.
12. attitude : Tout est dans l’attitude : pas d’arrogance pour ne pas s’attirer d’ennuis, mais assez d’assurance pour tenir les vautours à distance. Ca a fonctionné pour lui depuis trois ans et c’est le conseil qu’il a donné à Michael. Et le Bleu a bien intégré la partie sur l’assurance. Mais celle sur l’arrogance... pas vraiment.
13. parangon : « Comme si t’étais un parangon de vertu ! » balance-t-il à T-Bag d’un air méprisant. Michael le regarde d’une drôle de façon, et il sait ce que son compagnon de cellule pense. Parce que même s’il n’arrive pas toujours à savoir ce qu’il a en tête, il a compris quelques trucs à son sujet. « Quoi, Papi ? Je sais peut-être pas écrire, mais je sais écouter. » Il lui sourit et place les mains derrière ses oreilles comme pour illustrer ses paroles.
14. témoignage : John Abruzzi dirigeait une Famille. John Abruzzi dirige l’équipe de TP, autrement dit John Abruzzi dirige une bonne partie de la prison, celle qui échappe à l’autorité directe des gardiens. John Abruzzi a sans doute plus de pouvoir que n’importe quel autre détenu. C’est John Abuzzi John Abruzzi. Alors Sucre trouve plutôt ironique que le sort de John Abruzzi John Abruzzi soit suspendu au témoignage d’un petit comptable de rien du tout. A la place de John Abruzzi John Abruzzi, il serait également d’une humeur de chien.
15. absolu : Dans l’absolu, il est contre le vol et contre le mensonge, qui sont tous deux des péchés. Dans la pratique... il faut composer avec les cartes qu’on vous a distribuées et la main est parfois, injustement, bien meilleure chez votre voisin. Donc, dans l’absolu, ça ne fait que rééquilibrer la donne.
16. indécent : La façon dont Maricruz le regarde en cet instant précis ? C’est indécent. Ca pourrait lui faire faire n’importe quoi. Vraiment n’importe quoi. Et avant qu’il ait compris ce qu’il se passait, il a fait n’importe quoi, les gyrophares des voitures de police projettent des lumières bleues et rouges sur les murs et il est à genoux au milieu du parking, les mains derrière la tête.
17. phoque : Sa mère n’est jamais tout à fait parvenue à le convaincre que ce bébé phoque duveteux vu au parc aquatique allait finir par devenir un mastodonte d’une bonne centaine de kilos et qu’il ne pourrait définitivement pas tenir dans la baignoire de leur salle de bains. Et que non, ça ne pouvait pas fonctionner même en rajoutant dans l’eau des glaçons en quantité.
18. transparent : En prison, avant Michael, avant Abruzzi, il était presque transparent. Les autres détenus et les gardiens ne lui prêtaient pas grande attention et ça lui convenait tout à fait. La transparence est une qualité qu’il a perdue, et il se souvient exactement à quel moment : quand il a abattu ce mur avec l’aide d’Abruzzi durant les émeutes. Maintenant qu’il est dehors, c’est une qualité qu’il aimerait bien retrouver, ça lui faciliterait l’existence.
19. évanouissement : Les gardes de Sona lui balancent pelleté de terre sur pelleté de terre après l’avoir balancé dans le trou qu’ils viennent de lui faire creuser. Des chevilles vers le visage pour faire durer le supplice. Il garde les yeux grands ouverts, et en attendant de perdre connaissance - ce qui ne saurait tarder à se produire - il pense à Maricruz et au bébé.
20. arnaque : Il voit Michael surgir devant lui devant le Fin del Camino, bien trop calme et maître de lui pour un détenu en fuite, recherché par le FBI. Aussi content soit-il de revoir son ancien compagnon de cellule... il irait même jusqu’à dire presque soulagé au vu des conditions actuelles, il ne peut s’empêcher de flairer une monstrueuse arnaque. Il a développé un radar à arnaques relativement efficace. Tardif - s’il y était parvenu plus tôt, il n’en serait sans doute pas là - mais efficace.
-FIN-
1er novembre 2006-20 juillet 2008