The Jouvence's gift (Partie 5#9)

Apr 24, 2016 15:00

Titre : The Jouvence's gift
Auteur : biditoche
Pairing : SakuMoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : Sho, depuis 14 ans, voue un amour à son cadet sans avoir osé le lui avouer une seule fois. Lors de sa confession, il se fait éconduire et fait le vœu de redevenir jeune pour réparer ses erreurs. C'est la nymphe Jouvence qui apparaît alors à lui, accédant à son souhait le plus cher...

Partie 5



Jun’s POV

Cette journée est vraiment horrible. Je n’ai pourtant que de bons souvenirs de la nuit de la veille mais…je ne sais pas pourquoi, je me suis senti obligé de tout faire capoter. Ça a été si soudain, ce réveil à ses côtés, cette tendresse dans son regard…cet amour qu’il avait pour moi. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu autant la trouille alors qu’à une époque, je rêvais qu’il ait ce genre de regard pour moi et que je l’observais en catimini de la même manière. Pourquoi l’ai-je repoussé ? Pourquoi lui ai-je dit toutes ces choses ? Parce que c’est peut-être plus rassurant de me dire que ce n’était que du sexe. Sans rien d’autre. Sans complication. Sauf que je ne pensais pas que ça me ferait cet effet…Et j’ai senti quelque chose se briser en moi quand il a dit « J’en ai rien à faire de Jun, c’est terminé ». C’est terminé…j’ai eu l’impression de me voir dans une glace, il y a quelques années. Cette résignation dans l’abandon, cette décision radicale et ferme de ne plus continuer à aimer l’autre. Il a fait une croix définitive sur moi et ce qui aurait dû me soulager ne fait que me faire plus de mal. Ses propos ont été clairs : même si je revenais en rampant vers lui, il ne voudrait pas de moi. Tu as passé ton tour Jun…encore une fois. Seulement si j’ai pu pardonner le garçon de 18 ans de l’époque, celui-là en 2014 je le trouve bête, stupide et complètement con.
Et où en suis-je aujourd’hui ? A le regarder se trémousser contre un autre mec vraiment mignon que j’aurai pu draguer. A l’entendre clamer haut et fort qu’il va coucher avec pleins d’autres garçons qui ne sont pas moi et sous-entendre que le sexe entre nous deux, hier soir, ne lui a apporté aucun plaisir…Est-ce vrai ? Suis-je si nul au lit qu’il l’a prétendu avant de nous laisser au bar ? Ça c’est parce que je suis redevenu chétif, j’en suis sûr ! Parce que je ressemble à un gamin de 14 ans ! Ça ne l’intéresse pas de coucher avec des enfants…et encore heureux. Le gars qu’il s’est trouvé est certes plus petit que moi, mais plus…mec. Et dire que j’avais quand même fait l’effort de me rendre présentable…Je suis sûr qu’il n’a rien vu. Je me rassois au bar pour commander une boisson plus forte, ne supportant plus la vision de Sho dansant avec cet homme.

« Des regrets ? »

Je savais qu’un jour ou l’autre, ça allait me tomber dessus…je pensais qu’Aiba attendrait un peu avant de le faire.

« Pourquoi, je devrais en avoir ? »
« Ne fais pas le plus malin avec moi, il m’a dit que vous avez couché ensemble. Alors, qu’est-ce que ça fait ? »
« Eh ? »
« Avoir du sexe avec la personne à qui tu viens de poser un gros vent ? »

Je fronce les sourcils. C’est quoi ce ton ? Depuis quand se permet-il de me parler de cette manière ?

« Je n’aime pas trop la façon dont tu me parles. »
« C’est pourtant la vérité. Par contre, je ne trouve pas ça malin d’avoir fait passer ça juste pour du sexe. Il faudrait vraiment que tu te décides une bonne fois pour toute, Jun. Tu ne lui dis ni oui, ni non. Tu couches avec lui pour le lendemain, lui dire que ça n’a aucune importance…tu crois qu’il va t’attendre éternellement ? Non. »

Comme si je ne le savais pas…

« Tu l’as blessé. Il est normal qu’aujourd’hui, il aille voir ailleurs. »
« Et je ne suis pas contre ça. Je m’en fous. »
« A vous entendre tous les deux, vous n’en avez rien à faire de l’autre alors qu’il est évident que c’est tout l’inverse. Mais merde à la fin, arrêtez un peu avec vos caractères de cochons ! »
« Désolé, mais ça ne te regarde pas que je sache. Donc… »

Je le fixe d’un air totalement neutre.

« Fais ton malin. En attendant, ce n’est pas avec toi qu’il couchera les prochaines nuits ni plus jamais d’ailleurs, à l’entendre. J’espère que tu es content ! »

Il descend de son tabouret et va rejoindre les autres pour danser dans cette foule d’inconnus. Moi, je reste à ma place, à fixer mon verre comme un idiot. J’étais pourtant certain de ne plus rien éprouver pour Sho, d’avoir pu tourner la page en rencontrant d’autres bonnes personnes avec qui j’ai de merveilleux souvenirs de couples. J’étais persuadé que Sho n’était qu’un premier amour comme un autre, qui nous a marqué mais sur lequel on finit par passer en grandissant. Sauf qu’aujourd’hui, je me retrouve devant ce grand amour, démuni et sans savoir quoi faire. J’ai joué, j’ai perdu. Je tourne la tête vers la piste pour voir Sho s’en aller en compagnie de l’homme qu’il a rencontré. Rapide…on dirait que la nuit dernière ne l’a vraiment pas satisfait ! J’en ai marre de cette ambiance de merde, de ce lieu pourri. Je n’aurai pas dû venir…Je finis mon verre et descend de mon tabouret pour me faufiler vers la sortie. Par chance, je suis venu par mes propres moyens, il n’est donc pas difficile de rentrer chez moi seul. Je profite d’un peu de marche pour réfléchir à tout ce qui m’arrive depuis quelques jours et je me sens perdu. Je croyais vraiment ne plus ressentir quoique ce soit de poussé pour Sho…qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Dans l’hypothèse complètement tordue où j’en serai encore amoureux, pourquoi l’avoir repoussé dans ce cas ? La première fois, on peut expliquer ça par de la surprise…mais la deuxième, non. Je dois simplement assumer…En ce moment-même, il doit être en train de s’envoyer en l’air comme une bête avec son nouvel ami, haha ! Et au moins, il prendra son pied avec lui…pas comme avec moi.
De retour chez moi, j’envoie un message à Nino pour ne pas qu’il s’inquiète et me met à plancher sur mon script de drama. Je n’irai pas tourner vu les récents événements mais préparer mon texte me permet de ne plus penser au reste. J’y passe des minutes entières, avec juste du thé et un peu de cake sucré et il est quasiment deux heures du matin quand je relève la tête de mon travail. Que font les autres ? Je soupire et pose tout ça dans un coin de mon bureau avant de me relever pour m’étirer. Je ne me suis pas changé depuis tout à l’heure et j’hésite presque à me coucher tout habillé. J’ai trop la flemme de bouger à ce point…voilà pourquoi je pousse un grognement excédé quand on frappe à ma porte. Plusieurs fois. Un visiteur empressé, à deux heures du matin ? Ça frôle la série policière et j’aurai un rôle de victime...Puis-je ouvrir ? J’hésite un peu et finalement, après des coups encore plus forts et pour ne pas réveiller mes voisins, j’ouvre brusquement. Sho me tombe dessus sans prévenir et se rattrape à mes épaules. Aurait-il bu ? Il se relève en face de moi et malgré son état d’excitation extrême, il ne semble pas sous l’emprise de l’alcool. A vrai dire, il sent à peine la bière…Je le regarde sans comprendre alors qu’il se rapproche toujours plus de moi, finissant par me coller au mur de l’entrée.

« S-Sho ? Qu’est-ce que tu fais là ? »
« Je suis venu te voir, n’est-ce pas évident ? »
« Mais et l’autre mec ? »
« Bah, j’ai laissé tomber. Il était hot mais… »

Il se saisit de mes poignets et les tient fermement tout en se collant à moi. Oh mon dieu…C’est si rude, ça me colle des frissons !

« …ce n’est pas de lui dont j’ai envie. »
« Je pensais pourtant avoir été c… »
« Eh la diva, ferme un peu ton clapet pour une fois et profite ! »

Il doit être un peu pompette quand même pour parler comme ça et avoir ce genre de comportement…mais je ne dis pas non, surtout quand il se met à dévorer mon cou et à frotter son érection bien présente contre mon entrejambe. D-Déjà ??? Sa bouche remonte avec rapidité et férocité le long de mon cou jusqu’à ma mâchoire et il vient se saisir de mes lèvres pour les laminer au même titre. J’essaye de lui résister mais c’est bien trop dur. Il est possessif, hargneux et incroyablement sexy comme ça, il arrive à m’exciter rapidement. Ses mains quittent mes poignets pour se saisir de mes hanches et je les sens passer sous mon pantalon, avant de rejoindre mes fesses. Je gémis quand il les empoigne, me rappelant ce qu’il leur a fait il y a quelques jours et le plaisir que j’en ai éprouvé.

« Bébé, tu m’excites… ! » grogne-t-il en se frottant toujours plus contre moi.

Nos mouvements se font un peu plus désordonnés et je n’ai moi-même pas le contrôle sur ce qui se passe ensuite. J’ai complètement mis de côté toutes mes interrogations depuis ces quatre derniers jours pour profiter, comme il l’a dit, de lui et de la situation. Je ne sais pas si on va regretter demain matin, si ça va rendre notre relation encore pire qu’avant mais là, maintenant…je n’en ai rien à faire. Car Sho est si brutal et passionné que ça me fait succomber. Je suis incroyablement S au sexe mais avec lui, c’est tout l’inverse. J’aimerai tellement le dominer mais en même temps, je raffole quand c’est lui qui le fait. Qui me dit quoi faire, qui me force à suivre ce qu’il veut…Il a vite retiré tous mes vêtements sans me demander la permission, a à peine ouvert son propre pantalon et m’a fait monter sur lui, dos collé au mur pour me prendre et me faire l’amour avec férocité mais passion. Pas une fois il n’a faiblit, gardant sa cadence rapide et profonde, m’emmenant petit à petit jusqu’à la jouissance et moi, je l’ai laissé faire. J’ai gémis, crié, supplié mais je l’ai laissé faire parce qu’il a choisi d’avoir du sexe avec moi malgré qu’on soit en froid - et pas avec cet inconnu mignon qu’il a rencontré en boîte. Ça veut forcément dire quelque chose, non ? Il n’a pas arrêté de m’apostropher de « bébé » tout en me mangeant de ses jolies lèvres, rendant ce moment encore plus torride et les murs ont légèrement tremblés vers la fin.
Ça a été assez rapide je crois mais il m’a donné un des meilleurs orgasmes que j’ai jamais eu. Sauf qu’au lieu de le laisser partir comme ça aurait dû se passer, en sous-entendant que ce n’était que du sexe, je le prends par la main pour le mener jusqu’à ma chambre. Mais nous sommes aussi empressés l’un que l’autre d’être unis à nouveau qu’on n’a pas dépassé le stade du canapé du salon et assis à califourchon sur ses jambes, lui confortablement installé sur le divan, je lui prouve que ce n’est pas parce que j’ai repris mon corps de gamin que je ne suis plus apte à faire des merveilles avec…

Sho’s POV

Je ne suis pas bourré. Non, je suis parfaitement conscient de ce qui se passe, de mes propres actes. Sinon je n’aurai probablement pas dit non à ce mec ! Il était vraiment mignon et tout ça, mais…quand est venu le moment de satisfaire nos pulsions, je n’ai rien pu faire et je l’ai repoussé. C’était impossible que je fasse ça comme ça, avec quelqu’un d’autre que Jun. La nuit qu’on a passé ensemble m’a tellement perturbé que je ne veux plus toucher intimement un autre homme - et je sais que ce me sera handicapant par la suite. Parce que ce n’est pas comme si j’avais le choix…Jun ne voulant pas de moi de cette façon, je vais être obligé de voir quelqu’un d’autre, non ? Peut-être qu’avec le temps, je réussirai à l’oublier, lui et ses lèvres pulpeuses, ses hanches si fines et son corps si souple…Je me suis excité tout seul sur le chemin du retour en pensant à ce que nous avons fait cette unique fois. C’était magnifique, j’en ai tellement envie à nouveau…je veux qu’il soit encore à moi. Encore une fois, juste une seule fois et après je promets de laisser tomber. De passer à autre chose, mais juste une seule fois !
Je pourrai, sauf que je n’ai aucune idée de comment faire ça. Etre le doux et gentil garçon n’a pas beaucoup joué en ma faveur il faut dire…peut-être que faire le mec dur et assuré dans ce qu’il fait et dans ce qu’il veut apportera des résultats plus satisfaisants ? Après tout, malgré son côté DoS, Jun a toujours aimé qu’on lui résiste un peu et qu’on tente de le maîtriser…qu’on le fasse plier. Même si ça ne marche pas souvent. Bizarrement, moi je pense que je le peux…c’est sans me vanter que je dis ça, bien sûr ! Mais je ne sais pas…j’ai envie d’essayer. Juste pour une fois.
C’est ainsi que je me suis retrouvé devant sa porte d’appartement, prêt à jouer mon rôle. Et pour commencer, j’ai tapé comme une brute à sa porte. On peut croire que je suis bourré mais c’est loin d’être le cas. Je sais parfaitement ce que je fais et je le savais aussi quand je lui ai sauté dessus pour lui faire comprendre ce que je veux. Lui. Juste lui. Simplement lui. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me cède aussi facilement, peut-être parce que lui aussi n’a pas oublié notre dernière nuit ensemble ? Ce serait trop beau pour être vrai…
Tentant de ne pas souffler comme un boeuf - ce qui ne serait pas du tout sexy il faut l'avouer - je m'allonge sur le dos dans ce lit qui n'est pas le mien. Jun est là à mes côtés et passe son bras autour de ma taille, caressant mon flan du bout de ses doigts. Il ne dit rien pour l’instant et moi non plus. Je ne sais pas quel commentaire faire à propos de ce qui vient de se passer à plusieurs reprises. Dans un sens, je me trouve un peu nul. J’avais pourtant affirmé que tout était terminé concernant Jun… mais il faut croire que j’ai une volonté trop élastique. Je n’ai pas pu me résigner à ne pas aller à lui, le sentir contre moi, l’avoir pour moi, rien que quelques minutes… tout en sachant que cela ne fera que nous éloigner d’avantage l’un de l’autre. Il n’acceptera jamais ce qui se passe et moi, je ne suis pas certain de vouloir passer quatorze ans de plus à lui courir après. Enfin, courir… j’ai plutôt joué à 1,2,3 Soleil jusqu’à présent ! Je suis néanmoins très fier de mon audace d’il y a quelques heures. En temps normal, je n’aurai probablement pas osé faire un tel pas envers quelqu’un sans tout étudier des risques au préalable ! Que ce quelqu’un soit canon ou pas…

« Pourquoi tu es revenu ? »

Je déglutis pour me laisser le temps de réfléchir à ma vraie motivation. Franchement, n’est-elle pas évidente ? Je l’aime. Je l’aime, je l’aime, je l’aime et qu’on ait 22 ans ou 50, c’est pareil. Pourquoi ne serais-je donc pas revenu ? Passer la nuit avec un autre ne m’intéresse pas, c’est vraiment lui que je veux, même si c’est dur à vivre. Même si ça fait mal de ne rien avoir en retour.
Jun se relève sur son bras et me regarde avec insistance, avec ces yeux qui feraient plier un arbre par leur volonté ! Je ne peux pas l’éviter bien longtemps et soupire doucement, pour ne pas paraître agacé. Mine de rien, c’est qu’il est susceptible !

« Pour toi, il me semble que c’est évident, non ? Et peut-être… »

Peut-être pour cette réponse que je n’ai jamais eue et qui me hante chaque jour que Dieu fait. Il suffirait juste qu’il me dise oui ou non, et le problème serait réglé. Pour lui, au moins. Moi, j’arriverai forcément à m’y faire et je pourrais, peut-être… tourner la page ? Ah, si c’était si facile…

« Je ne t’ai jamais répondu, d’ailleurs. Pour… l’autre fois. »
« Ah » je fais avec un air embarrassé, évitant cette fois ses beaux yeux. « Tu n’es pas obl... »
« Si. »

Je me tais alors qu’il se saisit de ma main et la sert presque… tendrement. Je suis partagé entre l’appréhension de me prendre un râteau et celle d’avoir ce que je souhaite depuis longtemps.

« Tu te souviens quand on était plus jeunes ? Je n’arrêtais pas de te suivre comme un petit chien, c’était un peu pitoyable. »
« Tu as tort. J’aimais bien passer du temps avec toi. »
« Tu ne t’es jamais rendu compte de rien… »

Je n’aime pas le ton accusateur qu’il me semble percevoir dans sa voix. Moi ? Me rendre compte de rien ? Ok, je ne suis pas le plus averti de nous deux mais je ne suis pas idiot pour autant. Bien sûr qu’à l’époque, j’avais des doutes mais j’étais dans une phase qui me remettait constamment en question. J’avais tellement d’idéaux, je voulais tout faire et… j’avais peur de parler de ma sexualité. Déjà que dans ma famille, c’est un sujet de conversation plutôt tabou... Je souris.

« En fait, c’était même plutôt évident. Tu n’étais pas très discret ! »
« Pourquoi avoir attendu tout ce temps si tu savais ? »
« Jun… Tu es la personne la plus têtue que je connaisse. Parfois… tu me sembles tellement loin de tout le monde, j’ai du mal à te suivre. Que puis-je dire d’autre que : Je ne me sentais pas prêt ? »
« Malgré tout, je t’en ai voulu. »
« Je n’en doute pas une seule seconde. »
« Et je ne suis pas si loin que tu sembles le penser. Regarde-moi, je suis juste là… contre toi. Je peux être à toi… au fond, je l’ai toujours été. »

Il vient doucement embrasser mes lèvres, n’arrivant pas à faire chasser cet air étonné et complètement stupide que j’affiche probablement. Lui, toujours été à moi ? C’est quasiment impossible à croire.

« Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? »
« Tu ne comprends ? »

Le voilà qu’il se redresse d’avantage pour, finalement, s’allonger sur moi, s’appuyant sur ses coudes et me dévisageant avec un léger sourire sincère. Ai-je déjà dit à quel point son sourire est craquant ? Je ne pense à rien d’autre qu’à lui quand je le vois sourire de la sorte. Il hante mes pensées et je m’empêche de l’embrasser pour ne pas qu’il s’efface de son visage redevenu si jeune et infantile.

« Je suis amoureux de toi, baka. »

C’est à mon tour de sourire et il frôle mes lèvres de son index en silence. Moi-même, je ne dis rien, simplement parce qu’il n’y a plus rien à dire désormais. Je sens juste quelque chose se débloquer dans ma poitrine, une pression s’envoler et une bouffée de chaleur m’envahir. J’ai mal aux joues à sourire autant, mais c’est la seule réaction que mon corps me permette d’avoir. Je regarde Jun et, tendrement, je passe mes bras autour de lui pour le serrer d’avantage contre moi, me redressant suffisamment pour venir déposer un baiser sur son front. Juste ça, rien de plus, rien de moins.
Alors qu’il pose l’une de ses joues contre ma clavicule, j’entends une goutte tomber quelque part dans l’appartement. Puis une autre. Cette succession de petites gouttes d’eau m’apaise et finit par m’endormir.

* * *

Les pans de sa robe blanche effleurant le sol au rythme de ses pas, Jouvence avança doucement vers les deux amants et d’un simple geste, caressa affectueusement la joue de son petit protégé. Elle ferma ensuite les yeux et sonda l’âme du nouveau couple, finissant par sourire.

« C’est donc ce moment-là que tu as choisi… Qu’il en soit ainsi. Bonne chance, jeunes hommes, et n’oubliez pas que Jouvence est toujours là pour vous rappeler l’essentiel. »

La même eau cristalline apparaître entre ses mains blanches et froides, une eau qu’elle laisse goutter sur le front de chacun des hommes sur le lit. Celle-ci luit quelques secondes avant de disparaître, avec tous leurs derniers souvenirs…

genre: amitié, genre: au, fanfic, sakurai sho, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17

Previous post Next post
Up