My naughty librarian (16/21)

Dec 26, 2014 15:46

Titre : My naughty librarian
Auteur : biditoche
Pairing : Sakumoto (Sakurai Sho x Matsumoto Jun)
Rating : R, NC-17
Genre : Au, amitié, romance
Résumé : "Je suis Sakurai Sho, 24 ans, étudiant en master de Sciences Economiques et Gestion. Je suis délégué de classe, président du Conseil des Elèves et j’ai le meilleur bulletin scolaire de la promotion. Je suis en couple avec la fille la plus jolie et intelligente que j’ai eu l’occasion de rencontrer jusqu’à présent. Ma vie se résume donc à une petite-amie, des parents exigeants, du boulot, du boulot et du boulot ! Mais il suffit parfois d'un rien pour nous faire dévier du droit chemin..."



Chapitre 16 :



Vers le milieu de l’après-midi, il me demande :

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

Je fais mine de réfléchir même si je sais parfaitement ce que j’ai envie de faire.

« Une petite promenade ? »

« Eh ? Mais…ça ne va pas gêner…d’être vu avec moi ? »

Il parait vraiment surpris et je le suis aussi. Où va-t-il chercher ça ? Ok je ne dis encore rien à mes parents mais ça ne veut absolument pas dire que je ne veux pas être vu en public avec lui…

« N’importe quoi, au contraire. Je veux montrer à tout le monde que j’ai le plus beau mec de Tokyo. »

« Je pourrais en dire autant. »

« Arrête de me charrier. »

« Mais c’est vrai, Sho. »

Je coupe court à la conversation alors que je me rappelle ces magasines où j’ai posé, semi-nu. Je ne sais pas quel succès ils ont eu - ou même s’ils en ont eu tout court. Je sais juste que j’ai été grassement payé pour ça et que maintenant, je me retrouve à moitié à poil dans tout Tokyo - voire le Japon. Je suis sûr que mes parents sont tombés dessus, ou au moins mes frères et sœurs. Je n’ai pas envie de connaître leur opinion à ce sujet. Après tout, je n’ai jamais fait un seul faux pas dans ma vie jusqu’à il y a quelques mois. Des apparitions dans un magazine assez hot, ça ne va tuer personne non ? Je préfère laisser passer le temps avant de retourner chez mes parents. Histoire de pouvoir leur parler de Jun quand ils ne se souviendront plus de ces magazines. Mais bon, je rêve un peu là…ils ne sont pas du genre à oublier les « bêtises ». Surtout si ça peut leur porter préjudice au passage !

Je le traîne donc dehors et, en pleine rue, prends sa main dans la mienne avec un sourire. Je sens ses doigts se resserrer entre les miens et nous marchons lentement, laissant les gens pressés nous dépasser, voire nous bousculer sans nous en soucier. Tant qu’ils ne nous séparent pas…Nous nous arrêtons à un Starbuck prendre une petite collation et par-dessus la table, je prends encore sa main pour ne pas la retirer tout le long de notre conversation.

« Tu reprends les cours demain, non ? »

« Mmmh, il m’en reste quelques un oui… »

« De toute façon je travaille la journée alors on ne va pas pouvoir beaucoup se voir. »

« Eh bien…le soir, non ? » j’hésite à demander, ne sachant pas si je fais bien ou pas.

« Évidemment…ça te dit un restaurant ce soir ? Je t’invite. »

« Tu es sûr ? »

« Bah oui va, baka ! »

Je souris et accepte avec enthousiasme. Nous terminons notre promenade et revenons à pieds chez moi, où je me change rapidement avant qu’il ne m’emmène dîner. Je trouve ça un peu étrange, normalement je suis toujours celui qui paye pour la fille. Là, c’est Jun qui prend soin de moi, qui conduit, qui m’invite à m’asseoir, qui me regarde comme si j’étais la plus belle personne au monde. J’en rougis, un peu mal à l’aise alors que le serveur s’approche de nous, menus en main. Il nous les tend et je me concentre sur ma propre carte pour ne pas trop me perdre dans la contemplation de mon nouveau petit-ami super canon. Lunettes sur le nez, il mordille son pouce tout en parcourant le menu des yeux et il relève ses yeux par-dessus la carte pour me faire un petit sourire, avant de se reconcentrer. Je déglutis et essaye moi aussi de choisir quelque chose mais c’est difficile. Tout a l’air si bon… !

Une fois que nos choix sont faits, le serveur repart et je me mords la lèvre en le voyant nettoyer ses verres avec le bout de sa manche de veste.

« Pourquoi les lunettes ? »

« Eh ? »

« Pourquoi tu portes des lunettes ? »

« Je suis myope, rappelle-toi. »

« Oui mais…comment ça se fait que tu sois tout timide quand tu les as et que quand tu les enlèves…eh bien…tu sois… »

« Je sois ? »

Il a un petit sourire malicieux et remets ses lunettes sur le nez tout en s’approchant de moi, son menton posé sur ses deux poings.

« Dis-moi tout. »

« Un peu…tu sais… »

« Non je ne sais pas ! Dis-moi. »

« Eh bien par exemple…avant, t’étais assez coincé avec moi quand tu avais tes lunettes et dès que tu les enlevais…tu…me faisais des trucs assez pervers. Enfin…c’est l’impression que j’ai eu ! Mais si je me trompe, dis-le-moi. »

Il se recule et se rassoit correctement sur sa chaise avec un petit regard pensif. Je l’observe de ma place et attends qu’il me réponde de lui-même, sans chercher à le forcer. Il se gratte le menton puis la nuque, avant de se mettre à parler.

« Je suis un peu des deux. Mais j’ai besoin de différencier les deux, aussi. Je pourrais avoir deux styles de look, deux façons de marcher, deux manières de me coiffer…j’ai simplement choisi de marquer la limite avec ces lunettes. C’est surtout pour moi que je le fais. »

« Pourquoi ? »

« Pour m’y retrouver. Pour délimiter ma personnalité. C’est un peu bizarre, je te l’accorde mais d’un certain côté, j’ai un peu peur du Jun si habitué au sexe que c’est comme une routine pour lui. Qui séduit et couche avec tout ce qui bouge parce qu’on lui a toujours appris à le faire. L’autre Jun timide…c’est celui qui est là depuis le début, qui a regardé tout ça sans comprendre. Le naïf petit garçon qui ne faisait qu’aimer sa maman. Les deux se compensent et se complètent. Je ne peux pas supprimer l’un ou l’autre vu que je suis les deux. Mais j’avoue que je me suis servi de cette dualité pour séduire des hommes… »

Je rougis, comprenant très bien ce qu’il veut dire vu que je suis tombé dans le panneau.

« Tu vois, les mecs dominateurs ce qu’ils aiment bien, c’est ceux qui sont tous sages, timides et un peu coincés. Ça les excite de pouvoir les faire tomber dans leur filet, de les pervertir. Mais après, ils se lassent. C’est là qu’intervient le deuxième Jun. En fait, je ne me sers de ma timidité que pour alpaguer ceux que je veux et quand c’est fait, je ‘retire les lunettes’ pour les dominer et les faire complètement tomber sous ma coupe. Ils se font prendre… »

« Comme ce collègue à ton travail ? »

Il a un sourire un peu gêné mais hoche de la tête.

« Comme lui. Ça l’excitait bien de me dire quoi faire au boulot, de me montrer comme le logiciel marche dans ses détails ou me donner quelques directives. Mais quand c’en est venu au sexe, il a adoré que je prenne les choses en main…si tu vois ce que je veux dire. »

« Tu es toujours seme ? »

Je me mords encore la lèvre inférieure alors qu’il semble cette fois mal à l’aise. Serai-je allé trop loin dans mes questions ?

« Depuis l’épisode Yuichi, oui. Tu comprends, j’ai passé plus de dix années de ma vie en tant qu’uke, à me faire abuser par des gens que je ne connaissais pas ou que j’aimais. J’avais besoin de reprendre le contrôle de mes activités sexuelles. Il était hors de question que je laisse quelqu’un me prendre. Ce serait revivre le cauchemar d’avant. Je ne sais pas même comment je réagirai si ça devait arriver un jour. »

« Moi, tu me laisserais le faire ? » Je risque le tout pour le tout avec cette question. Après tout, il m’a fait plus ou moins comprendre la dernière fois que ce serait peut-être possible.

« Je t’avoue…que j’ai un peu peur. C’est quelque chose de sacré pour moi maintenant… »

Je baisse les yeux sur mon assiette, m’attendant à une réponse de ce genre.

« …mais toi j’en serai honoré. »

« Eh ? » je dis surpris en relevant la tête.

« Je sais que tu prendras soin de moi, que tu me chériras pendant…l’acte. Je peux te faire confiance Sho. Et de cette manière aussi, j’aimerai t’appartenir. »

« Jun… »

« Il est injuste que tu sois le seul de nous deux à avoir ce rôle. Je veux dire, t’es hétéro à la base. Je me doute bien que c’est aussi important pour toi… »

« Pas tant que ça. J’ai toujours aimé quand c’était toi qui…guidait » je rougis légèrement à cette évocation de nos ébats sexuels. « J’aime que tu prennes le contrôle. J’ai l’impression…de ne plus avoir de pression sur mes épaules. Tu sais avec mes parents, mes professeurs et mêmes mes camarades de classe, c’est toujours la même chose : je dois être le meilleur. Meilleur aîné de la fratrie, meilleur élève, meilleur représentant des élèves et délégué de classe…Je dois tout contrôler tout le temps, être un parfait petit-ami, être quelqu’un de respectable et respecté, ne pas faire d’erreur…alors se retrouver dans les bras le soir de quelqu’un qui prend soin de moi et qui, surtout, prend les rennes à ma place, tu ne peux pas savoir combien c’est agréable. Cette pression qui se relâche, cette sensation d’être celui qui est choyé. Alors je ne t’en voudrais jamais si au final, c’est moi qui suis plus l’uke que toi. Tu me rendrais heureux parce que moi aussi…j’aime t’appartenir de cette façon. »

« Je ne savais pas… »

« Eh bien maintenant… »

« Crois-moi que cette nuit, tu vas t’en prendre plein les miches. »

Je rougis comme jamais et d’avantage lorsque je sens son pied caresser mon mollet et remonter le long de ma jambe.

« Jun… » fais-je, un peu gêné et rapidement désireux de me retrouver contre lui.

Je pensais qu’après ce dîner, nous nous séparerions mais apparemment ce n’est pas son plan et…ça me convient. Je n’ai pas envie de le quitter…je n’ai pas envie d’aller travailler demain même si je sais que c’est inévitable. La seule chose qui puisse me consoler c’est que lui aussi, y est obligé. Il glisse son pied entre mes jambes, me faisant sursauter et je me mords la lèvre.

« Tu sens ce que je fais ? Et pourtant, j’ai gardé mes lunettes… »

Je m’apprête à répliquer quand le serveur arrive avec nos commandes et les pose devant nous. Je détourne le regard alors que sous la nappe de la table, Jun frotte toujours son pied déchaussé sur mon entrejambe que je contrôle de plus en plus mal. S’il n’arrête pas tout de suite, je vais avoir une gaule d’enfer…Fort heureusement pour moi, il s’arrête et me sourit avant de commencer à manger, après un « ittadakimasu » enthousiaste. Je fais de même et mange ce qu’il y a dans mon assiette avec appétit, échangeant parfois certains de mes aliments avec ceux de mon compagnon, dont ce geste lui parait un peu anormal. Il n’a pas l’habitude des trucs en amoureux, j’avais oublié. Mais moi, ça me fait énormément plaisir de continuer à les lui apprendre. Nous partageons ainsi notre dessert tout en discutant et plus tard, ressortons du restaurant le ventre bien plein.

« Ça fait longtemps que je n’ai pas mangé en si bonne compagnie ! »

Je lance avec un grand sourire ravi qui le fait légèrement rosir. Oh, ça me plait ça…Je passe mon bras autour de sa taille alors qu’il fait de même et lui embrasse la joue rapidement, avec un poil de timidité il faut dire. Je ne suis pas habitué à ce qu’on soit aussi intimes, sans que ça ne touche au sexe. Mais j’aime la main ferme et possessive qu’il pose sur mes hanches. Nous nous asseyons dans un parc, sur des balançoires et discutons de tout et de rien, jusqu’à ce qu’il me demande :

« Comment c’était, avec Reina ? »

« C-Comment ça ? » Je balbutie. Il faut dire que ça m’embarrasse un peu de parler de ça avec lui…

« En tant que petite-amie et…au lit. »

« Pourquoi tu me demandes une chose pareille ? »

« Eh bien, je suis curieux. Après tout, tu étais hétéro et casé. Et pourtant tu as accepté tout ce que je t’ai fait et même de coucher avec moi. Donc il est normal que je sois intrigué… »

« Ce n’est pas que je ne l’aimais pas quand j’ai…enfin...disons que tu m’attirais beaucoup sans que je ne puisse l’expliquer, qu’elle était partie et que…tu étais…disons…très doué… »

Je suis vraiment mal à l’aise de parler de ça mais il est pendu à mes lèvres, attendant la suite. Alors je continue.

« Avec Reina, c’était assez classique, voire platonique. Les sorties c’était toujours les mêmes, on ne faisait l’amour qu’au lit et en position du missionnaire. Elle n’était pas fan des préliminaires, il était hors de question qu’elle me fasse une…fellation et…enfin bref, tu vois quoi. Elle était gentille mais disons que pour le reste, c’était assez ennuyant et désert. Je ne dirai pas que je suis quelqu’un avec des fantasmes vraiment extravaguant et une libido exacerbée mais quand je me comparais à elle, j’avais vraiment l’impression d’être un pervers ! »

« Je vois. »

« Et toi à côté…t’as commencé à me toucher dans la salle des archives, à me faire des trucs en public, tu n’as pas hésité pour les gâteries et franchement, ce massage…C’était… »

Je rougis encore, incapable de trouver mes mots en me remémorant le plaisir que j’ai éprouvé à sentir ses mains sur moi me faire du bien. Personne ne l’a jamais fait avant lui de cette manière et même si ce n’est pas que ça, je sais que je l’aime pour ça aussi.

« Sexuellement parlant, tu m’as beaucoup plus stimulé et attiré que Reina. Alors son absence étant…il y a eu le manque - surtout qu’on ne couchait pas souvent ensemble elle et moi - et puis l’attirance, le jeu…la séduction et ce mystère qui t’entourait. Tu me rendais dingue ! »

« A ce point ? »

« Hun. Mais il me fallait bien plus que de l’attirance sexuelle pour passer du côté homosexuel tu sais, et je pense que ce sont mes sentiments qui m’ont aidé à le faire. Si je ne t’avais pas aimé, je n’aurai jamais accepté. »

« Tu m’aimais avant de coucher la première fois avec moi alors ? »

« Tellement…c’en était douloureux. Mais en même temps j’étais si heureux de partager cette expérience avec toi, j’avais l’impression que malgré le fait que j’étais en train de tromper ma copine, c’était ce que je voulais vraiment. Bien sûr j’ai eu peur et tout ça mais…c’était incroyable. Et à chaque fois ça l’est. »

« Tu es sincère ? »

« Évidemment…Maintenant je me dis que ça valait le coup d’attendre si longtemps, d’espérer et de me battre - même si j’ai déjà abandonné une fois, je l’avoue. Tant que je t’aie à la fin, je me fous d’avoir mis des semaines et d’avoir souffert entre temps. »

« Je suis désolé de t’avoir fait attendre si longtemps…Tu sais Sho, si je n’avais pas eu toute cette peur et ces doutes…cette fois-là, dans le taxi…quand je t’ai raccompagné la première fois…je t’aurai laissé le faire. »

« Quoi…t’embrasser ?? » Il est sérieux ? Son hochement de tête qui suit ma question me perturbe d’autant plus. VRAIMENT ?

« J’en avais vraiment envie et plusieurs fois ça a été le cas. Mais j’avais peur que ça donne un tout autre sens à notre relation, un sens que je n’étais pas sûr de pouvoir assumer. C’était m’offrir, me livrer, me donner à toi de cette façon et même si à mes yeux tu étais et tu es encore la personne la plus digne de confiance que j’ai rencontré depuis l’épisode avec Yuichi, je n’ai pas pu le faire…C’était comme m’avouer que j’avais réellement craqué pour toi et si tu venais à me repousser pour retourner vers Reina ou te moquer de moi… »

« Je ne me moquerai jamais de toi. Jamais. »

Je prends sa main dans la mienne et la serre fort, nos deux balançoires effectuant les mêmes mouvements lents et doux.

« J’ai encore un peu de mal à croire que tu aies tout laissé tomber pour moi. »

« Je n’appelle pas ça laisser tomber, moi. Je dirai plutôt…que j’ai fait de nouveaux choix dans ma vie. Que j’ai pris un nouveau tournant, différent d’avant. J’ai changé et je pense que c’est en bien. Je sais que je serai bien avec toi… »

« Sho…moi aussi. Je veux vraiment nous donner une chance, je te promets de tout faire pour que ça marche, nous deux. »

« Promis. »

J’ai l’impression d’être un gamin de dix ans qui fait une promesse à son amoureuse d’enfance avec qui il a décidé de se marier plus tard mais pour moi, c’est tout à fait sérieux, cette promesse. Je sais que nous ne sommes pas encore à l’abri de problèmes, c’est la vie qui est faite ainsi. Il y en aura toujours et le plus gros qui se profile à l’horizon, je le sais, ce sont mes parents. Mais j’ai confiance en nous, en ce que notre duo peut donner. On a eu tellement de mal à se mettre l’un avec l’autre qu’il est impossible qu’on laisse tomber aussi facilement. En tout cas, moi, je ne laisserai pas tomber Jun.

Nous sommes rentrés à mon appartement dans un vacarme assourdissant qui a probablement dû alerter mon horrible vieille voisine mais qu’importe ses commérages. Je claque la porte derrière moi alors que Jun défait déjà mon pantalon avec tellement de hâte que j’en ai presque la tête qui tourne. Il avance à reculons mais nous n’allons pas jusque la chambre. A la place, il me plaque contre le mur et me retire tout ce que je portais en bas. Quoi…ici ??? Comme ça ? D’une main assurée, il me retourne pour coller mon torse au mur et après moultes préparations d’usage, finit par me prendre. J’en viens à penser à notre conversation où je racontais ô combien le sexe était platonique avec Reina. Là, en train de me faire littéralement défoncer contre le mur de mon propre appartement et par derrière de surcroît, je ressens tout sauf du platonisme. C’est sexy, c’est wild et c’est surtout affreusement excitant et primate. J’adore ! Et lui aussi, je le ressens bien. Il me fait monter au septième ciel de cette façon en un temps record et peu repus l’un comme l’autre par cet échange bestial et rapide, nous nous dirigeons cette fois vers ma chambre pour une union plus amoureuse, longue et passionnée. J’aime ces deux façons qu’il a de me faire l’amour. Je l’aime lui, tout simplement.

Le retour à la réalité le lendemain matin est assez dur mais se réveiller dans les bras de mon sexy et mignon bibliothécaire vaut bien ça. Je sais que je vais m’ennuyer toute la journée et ne penser qu’au moment où je le reverrai et je prie d’avance pour que la journée se passe vite. Partant plus ou moins en même temps, nous prenons notre petit-déjeuner ensemble en essayant de ne pas faire d’écarts. J’ai attendu tellement de temps pour l’embrasser que je n’arrive plus à me passer de sa bouche contre la mienne et c’est réciproque, semble-t-il. J’ai d’ailleurs failli arriver en retard à mon premier cours à cause d’un baiser un peu trop poussé, qui m’a presque fait louper mon métro. Mais le quitter, c’est une chose horriblement dure. Comme attendu, j’ai rêvassé tout le long du cours et pour la première fois de ma vie, je n’ai pas été capable de répondre à la question de mon professeur. Je l’ai simplement regardé avec un air béat et confus, dans l’impossibilité de lui apporter une réponse ou même de lui expliquer pourquoi je n’avais pas écouté.

J’ai appris, à la pause déjeuner, que les ragots allaient bon train sur moi. La popularité de Taro étant, les trois-quarts de l’université ont eu le AnAn dont je fais la couverture entre les mains et le quart restant en a eu vent. J’aurai dû me sentir humilié mais au final, j’ai simplement traversé le couloir comme d’habitude, la tête haute et presque fier de moi. Oui, j’ai posé à moitié nu dans un magazine. Et alors ? Je suis beau, je l’ai prouvé et c’est tout. Ils ne sont que jaloux, j’en viens à me dire - uniquement pour ne pas que cette histoire me ronge. Il faut dire que depuis lors, les regards intéressés se sont multipliés par trois. Reina, qui a bien fait comprendre à tout le monde qu’elle ne sortait plus avec moi, pourrait rapidement se faire remplacer si je le voulais ! Et à la fin de la journée, j’ai déjà reçu deux lettres de déclaration. Ça me flatte en même temps que ça me gêne, car je vais devoir les refuser et j’ai peur de les blesser. Pour que mon refus soit mieux accepté, j’explique dans leur réponse que la rupture avec Reina m’a tellement blessé que je préfère attendre avant de recommencer une relation amoureuse. A part si mon ex s’amuse à dire à tout le monde que je sors avec un mec et que je l’ai trompé avec, je ne devrais pas mal m’en sortir…

J’ai quand même encore quelques amis à mes côtés qui se fichent bien de mes relations amoureuses - je crois bien même que l’un d’eux est gay - et qui m’apprécient pour ma personne. Je ne sais pas ce qu’il en serait s’ils apprenaient que je suis bi, mais je profite de leur présence pour oublier la situation dans laquelle je me suis mise. En fin de journée, tous ensemble, nous nous dirigeons vers la bibliothèque. Ce n’est pas moi qui l’ai proposé, évidemment, puisque je veux éviter les bourdes qui me démasqueraient trop vite. Pourtant, je n’ai trouvé aucune raison de refus donc je les suis patiemment, anxieux et ravi de revoir Jun en avance. Il est assis à son poste et relève la tête quand nous arrivons dans un petit brouhaha amical. Nos regards se croisent et il a un petit sourire avant de baisser la tête comme s’il ne me connaissait pas. Nous nous asseyons à une grande table un peu plus loin et commençons à travailler tout en discutant, quand soudainement le bibliothécaire s’approche et passe derrière nous pour ranger quelques livres. Je me mords l’intérieur de la joue en voyant le beau slim qu’il a mis exprès ce matin pour me torturer l’esprit et qui moule joliment son arrière-train. Je détourne vite la tête pour ne pas me faire repérer et c’est là que je vois le regard de mon pote gay. Ce dernier attend que Jun soit parti pour nous lancer en chuchotant :

« Prem’s ! »

Je souris, amusé en sachant que le premier ici, c’est moi. Mais je ne dis rien évidemment et le laisse fantasmer sur mon petit-ami. Cela devrait peut-être m’offenser mais ce n’est pas le cas. Je me lève de table pour aller chercher un livre entre les rayons et c’est sans surprise qu’à peine une minute plus tard, je sens une présence familière à mes côtés.

Note : Notre petit couple se rapproche :D Ne dit-on pas "le calme avant la tempête ?" HIHIHI. J'aime suivre ces dictions 8) Attendez-vous à quelques rebondissements encore avant la fin de la fic ;D Merci de me suivre ♥

genre: amitié, genre: au, multi-chapitres, matsumoto jun, pairing : sakumoto, rating: nc-17, rating: r, sakurai sho

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