Titre : La promesse de nos 10 ans
Auteur :
biditochePairing : Matsumiya (Matsumoto Jun x Ninomiya Kazunari)
Rating : G
Genre : Au, romance
Résumé : Quand on est un enfant, tout nous semble possible. Mais c'est quand on devient adulte qu'on se rend compte que tout n'est pas possible, même en y mettant tout ce qu'on a. Alors que faire de ces promesses passées faites par des enfants innocents et naïfs ?
Jun et Nino se retrouvent confrontés à cette dure réalité : entre leur amitié passée et leur vie présente, laquelle va gagner ? Est-ce qu'une promesse pourra tout changer ?
On ne lui avait pas permis d’aller le voir en coulisse, et même le reporter avait eu du mal. Celui-ci, avant de le quitter, lui avait donné sa carte avec un doux sourire. « Si jamais vous avez besoin de quelque chose… » furent les seuls mots qu’il lui dit, ce qui l’étonna. Il était donc rentré chez lui avec Maya, qui ne disait rien mais lui tenait les épaules. Il se coucha nettement plus apaisé ce soir là.
Le lendemain, le gamer marcha lentement vers le parc. Il n’était même pas encore 9h du matin, mais ça faisait quelques jours qu’il n’y était pas allé et avec ce qu’il s’était passé hier…oui il espérait. Non, il croyait. Il s’assit sur une des balançoires, la sienne, et baissa la tête en se balançant doucement. Il faisait beau et chaud, le soleil caressait son visage et, les yeux fermés, il écoutait.
Il ne vit pas le temps passer, mais bientôt il entendit des crissements sur le gravier, puis dans les cailloux. Il n’osa pas ouvrir les yeux ni relever la tête, de peur d’être déçu. Alors il continua de se balancer mais sentit clairement quelqu’un s’assoir sur la balançoire d’à côté, et se balancer. L’épicier sourit doucement, reconnaissant cette présence.
"Tu m’as attendu."
"C’était ma promesse."
Il y eut encore un silence, mais pas un silence gêné, bien au contraire. Il leur faudrait sûrement du temps pour se retrouver, pour s’adapter à nouveau à l’autre, surtout qu’ils avaient bien changés entre temps.
"Tu chantes bien. C’est étonnant."
"Pourquoi ?"
"Rien ne te destinait à être ce que tu es aujourd’hui."
"Je sais. Tout est arrivé trop vite."
"Mmmmh."
"Tu…tu as écouté ? Tu es venu ?"
"Oui…et oui. Je voulais venir te voir à la fin mais…"
"Arf ce Jason, il m’en fait voir de toutes les couleurs. Et ce journaliste qui m’a tenu la jambe pendant 1 heure !"
Nino rigola pour la première fois depuis qu’ils s’étaient revus et, comme une contagion, Jun se mit à rire aussi. Les larmes aux yeux, ils rigolaient sans pouvoir s’arrêter, comme ils le faisaient avant et finalement se calmèrent. Il devint soudainement grave.
"Je suis désolé Nino."
"Pourquoi tu ne m’as jamais répondu ? Si tu pensais à moi, pourquoi je n’ai rien eu ?"
"Je t’ai répondu, des millions de fois. Une lettre presque tous les deux jours. Mais moi non plus je n’avais pas de retour. Je t’avais même envoyé mon nouveau numéro de téléphone !"
"Je n’ai rien reçu."
"Je sais."
"Eh ?"
"Mes parents brûlaient nos correspondances avant qu’on ne les lise. Tu n’as jamais eu mes lettres, je n’ai jamais eu les tiennes. C’est eux qui ont fait en sorte qu’on ne se parle plus."
"QUOI ? Mais pourquoi ?"
"Je n’ai plus rien reçu depuis que j’ai commencé dans le show business. Peut-être qu’ils pensaient que ça ne ferait que me distraire. Je ne sais pas, et je ne veux pas savoir. C’est trop douloureux de se dire que tes propres parents détruisaient les lettres que tu envoies, en désespérant de n’avoir aucune réponse."
"Je ne savais pas…j’ai été si cruel avec toi la dernière fois…"
"C’était justifié. Pourtant je n’ai vraiment jamais arrêté de penser à toi tous les jours. Je leur en veux de m’avoir forcé à partir."
"Mais tu ne serais pas devenu chanteur."
"Et alors ? Je m’en fous de ça. Ce que je vois moi, c’est que j’ai perdu 12 ans, 12 longues années que j’aurais pu passer avec toi. Le collège, le lycée, l’université…Toutes ces choses qu’on voulait faire ensemble et qui finalement…"
Nino lui prit la main en souriant, et Jun releva un visage triste vers lui.
"Ce n’est pas grave. On est toujours jeunes ! On a au moins 50 ans devant nous ! c’est deux fois ce qu’on a perdu…Enfin si tu le veux…"
Le chanteur fit un léger sourire, un de ses sourires tellement mignon qu’il aimait quand ils étaient petits. Ils se balancèrent encore un peu, de plus en plus vite et sans s’en rendre compte, se retrouvaient à jouer au jeu de « celui qui va le plus haut ». Au bout de quelques minutes à rigoler comme des gosses, ils se regardèrent et d’un commun accord, commencèrent à compter.
"3…"
"…2…"
"…1…"
"JUMP !"
Ils sautèrent des balançoires pour s’affaler sur l’herbe, le plus grand se retrouvant allongé sur le plus petit. Les yeux dans les yeux, Jun déglutit et leva sa main pour toucher le visage de son meilleur ami, qui ne bougerait pour rien au monde. Il se pencha alors vers lui, mais s’arrêta, soudainement inquiet que Nino ne ressente pas les mêmes choses que lui, qu’il ait fait fausse route depuis le début. Et s’il perdait son amitié avec un tel geste ? Mais il n’eut pas le temps de plus réfléchir, car l’épicier se relevait un peu et liait leurs lèvres en un simple baiser, maladroit mais qui leur ressemblait tellement.
Ils s’écartèrent un peu et il le regarda.
"Je ne te quitterai plus Nino."
"C’est une promesse ?"
"Plus. Une réalité."
Le jeune homme rigola et attira son meilleur ami contre lui.
Je suis revenu, enfant, parce que c'est ainsi
(I came back, child, because it is well)
Je suis revenu, enfant, parce que je te l'avais promis.
(I came back, child, because I had promised you.)
C’était la promesse de nos 10 ans.
(That was the promise of our 10 years.)
それは私たちの10年間の約束でした。
~Sore wa watashitachi no 10-nenkan no yakusokudeshita. ~
~~
Un parc. 2 balançoires. Deux vieillards. Main dans la main, ils se balancent avec le sourire aux lèvres sur leur visage marqué par les années. 50 ans plus tard, c’est toujours la même réalité, la même promesse tenue, le même espoir mais sans regret. Il est resté, chaque jour, parce qu’il n’y a que là qu’il voulait être.
Et l’un comme l’autre était sûr que des années durant ils seraient ensemble, sur cette balançoire, à fredonner qu’ils ne se quitteraient jamais.
(Merci d'avoir lu ♥ A bientôt ! N'oubliez pas de mettre un petit com', si le coeur vous en dit !)