Défi juron- L'art de la prose épistolaire 4

[bagin31]

Titre : L'art de la prose épistolaire
Auteur : bagin31 
Type : fanfiction
Défi : Juron pour le Sevys_now et Lettre + scandale 30_baisers 
Pairing : Hermione/ Severus
Rating : NC-17 (suggéré mais bon on est jamais trop prudent)
Disclaimer : Les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling
Nombre de mots : 1832
Note : Voilà le dernier chapitre, la torture est fini  
L'art de la prose épistolaire (part 4)

Severus, désappointé, consentit à aller seul au lit. Le lendemain, Fumseck s'amusa à picorer ses cheveux avec une douceur particulière. Après l’arrachage violent d'une trentaine de cheveux, Severus s’éveilla et regarda avec attention la réponse à sa lettre qui ne semblait point avoir eu l'effet escompté, au contraire. S'il n'avait appris lors de sa seule année en cours de moldus que les duels étaient interdits depuis plus de cinquante ans, il aurait jurer que la missive allait dans ce sens. Le père d'Hermione semblait fort énervé et le mot qui revenait le plus était formé de trois lettres non, non, non etc accompagné d'une flopée de noms peu recommandables, bien qu'il n'en comprit pas la moitié

La voix grave et un peu gêné d'Hagrid résonna dans le couloir.

"Monsieur Granger, je ne suis pas sûr que le Directeur acceptera de vous recevoir dans votre état. Quand vous m'avez appelé pour une urgence, je pensais pas que vous étiez dans un état pareil. Je crois pas que la hache soit nécessaire ici, vous risquez de vous faire mal avec ce genre de cure-dent
- Hagrid, vous êtes un hom- , enfin une personne respectable et un grand ami de ma fille et je vous respecte pour cela, mais il est hors de question que je quitte Poudlard sans avoir eu une conversation avec cette engeance de Proviseur
- Rogue n'est pas indigent, il est tout à fait maître de ses décisions. Enfin il commet des bévues comme devenir Mangemort, mais Dumbledore avait confiance en lui et il disait même qu'il aurait fait un grand Gryffondor ! Alors je respecte Dumbledore et je vous empêcherais de lui faire du mal"

Derrière la porte, Severus reprenant ses habitudes d'espion écoutait, ne sachant s'il devait se sentir touché par la bonté d'Hagrid, un excellent garde du corps ou horrifié d'être confondu avec une de ces nouilles de Gryffondors, excepté les filles qui ..., bref il n'avait aucune envie de se retrouver en face du futur ex-beau-papa, mais vu la virulence des propos et l'intensité avec lesquelles elles étaient dîtes, il ne lui fit aucun doute que toute l'école aurait vent de l'histoire.

Il se drapa de sa cape noir, non pour se protéger du froid, mais pour se préparer à aller au devant de sa perte tel César devant Brutus, enfin lui devant le beau-père.
Il ouvrit la porte et toisât du regard les deux compères. Monsieur Granger était de taille moyenne, contrairement à Severus, dont la grandeur se mesurait en centimètres.

- Monsieur Granger, veuillez me suivre. Hagrid pourriez-vous prendre la hache de notre invité, je peux vous assurer que nous avons assez de bois pour alimenter le château pendant tout l'hiver, mais merci de proposer votre aide
- Espèce de pourriture, j'ai reçu votre lettre ! Chacal, adepte de la promotion canapé, corniaud
- Pardon, je croyais que vous détestiez les insultes ?
- Qui a dit ces conneries, insulter les cons cela les instruits et j'ai une âme de pédagogue !
- Donc vous ne verrez aucun inconvénient à ce que j'use d'un langage peu châtié si la conversation l'exige
- Je peux pardonner un écart de langage, pas la manière abjecte dont vous avez traité ma fille
- Comment ?
- Attendez, je vais commenter votre lettre. Tout commence par l'encart en gauche où vous vous présenter
Directeur de Poudlard pour la deuxième fois
Ancien Mangemort
Ancien membre de l'Ordre du Phénix
Légilimens et Occlumens
Ancien Professeur de Potions
Créateur du sort de sectumsempra (coupe la chair)
Cette simple présentation dénote que vous êtes incapable d'avoir un emploi ou une occupation stable, vous papillonnez dans votre travail, il ne fait aucun doute que ce sera la même chose pour la vie familiale. Vous avez renoncé au poste de Potions pour celui de Directeur et vous savez ce qui est arrivé au précédent ?
- J'en ai quelques échos, d'une voix mal assuré
- Voilà, les Directeurs ne durent pas, vous êtes inconstant !
- Je passe sur la date, nous sommes en Angleterre et le 22 brumaire, n'est même plus usité en France, Mais me désigner par « Granger, mon papounet d'alliance », vous n'avez pas froid aux yeux
- Mais j'anticipais le bonheur d'être un fils pour vous !
- Quel âge avez-vous cinquante, soixante-quinze ans ?
- Bientôt quarante-un, merci espèce d'ectoplasme (aie)
- Eh bien je crains que mon petit-enfant ne soit point gâté par mère nature s'il a votre apparence.
- Oui mais au moins, on ne risque pas de le confondre avec un gnome de jardin
- Vous avez vu votre nez, il est énorme, c'est un pic, c'est une péninsule, c'est un roc
- C'est du Edmond Rostand dans le désordre !
- Vous connaissez Cyrano ? Vous ne pouvez donc pas être absolument mauvais ! Vous aimez Mary Poppins ?
- Seulement la scène des ramoneurs, la formule est trop simpliste
- Moi aussi, c'est celle que je préfère. Chaque Noël, on doit re-visionner le films et parfois Hermione et sa mère chantent."
Un silence suivit cette déclaration, chacun connaissant chez sa dulcinée le piaf aphone et chaotique

"Revenons à cette lettre, dans le premier paragraphe, je cite un extrait " la première fois que je vis Hermione, elle avait onze ans, la chevelure épaisse et bouclé comme celle d'une serpillière, des dents proéminentes et une envie irrésistible de lever la main pour recracher l'encyclopédie apprise la veille au soir" Et c'est ainsi que vous décrivez la femme que vous prétendez épousez !
- Disons qu'à onze ans, elle ne m'intéressait guère et je n'ai jamais apprécié les Gryffondors
- Comment vous n'aimez pas ma fille ? Scélérat, briseur de cœur
- Mais je l'aime malgré sa maison.
- Votre bonté vous perdra et pourrais-je savoir quelles maisons ont eu grâce à vos yeux d'amoureux
- Gryffondor et Gryffondor, chuchoté à voix basse
- Quoi ?
- Deux Gryffondors, andouille (aiee)
- Vous aimez ce que vous détestez, vous être contradictoire et je ne pense pas que cela soit bien pour ma fille
- C'est vous qui me contrariez, j'aime Hermione !
- Je n'en ai pas fini avec vous, je saute le second paragraphe où vous faites part des qualités de ma fille dans l'art érotique, vous êtes malade ou quoi ? Les parents et les enfants ne doivent pas connaître la sexualité de l'autre? Si enfant il y a c'est par la grâce du missionnaire et sous tente, enfin sous couverture ! Mais votre rapprochement, m'expliquer que vous êtes saoul comme un cochon et vous vous êtes précipité sur mon innocente fille et n'en concevait aucun remords
- Si cela n'avait pas été le cas, nous serions toujours célibataire l'un et l'autre et c'est ma meilleure cuite au monde
- Enfin vous ne précisez rien quant à l'avenir prévu pour ma fille et mon petit-enfant. Savoir par le géniteur que l'on va de devenir grand-père est très perturbant. Que comptez-vous faire ?
- Partir sur une île déserte, jouer du ukulélé et faire des colliers de fleurs. Sombral encéphale ! (aie), Chérir Hermione et l'enfant à naître, profiter chaque jour du bonheur donné.
- Pourquoi vous criez lorsque vous me lancez une insulte ?
- A cause de ce bracelet, je reçois une décharge à chaque fois que je parle comme un charretier
- Quelle horreur ! Qui a crée cet instrument de torture ?
- Moi, parce qu'Hermione m'a affirmé que vous aimiez le langage châtié
- Dans leurs rêves, Julia et elle s'obstine à me convaincre de parler avec discernement mais je résiste ! Vous n'allez pas commercialiser cet instrument de torture ?
- Non, je crois même que je vais le détruire et d'un reducto, réduisit en poussière la montre, posée précédemment sur le bureau
- Pourquoi me demander la main d'Hermione, c'est parce qu'elle a refusé ?
- Non, je ne lui ai pas encore demandé
- Vous voulez dire que... mais vous êtes cinglé. Si elle apprend que vous m'avez demandé sa main avant, vous allez subir son courroux anti-réactionnaire"

Severus sortit on ouvrage en cuir et le présenta à Monsieur Granger en précisant qu'il avait bien suivi à la lettre toutes les instructions. Monsieur Granger éclata de rire "l'art de la bienséance", publié en 1814
Severus ne dit rien, se promit de demander à Madame Pince un inventaire à jour des ouvrages et de supprimer ceux qui n'avaient aucune raison d'être dans un temple de la connaissance.

"Donc si je comprends bien, je n'ai pas à demander la main de votre fille, ce qui n'est pas plus mal car vu votre réaction, je sais qu'elle aurait été défavorable
- Au contraire, vous avez réussi à brosser de vous un portrait si peu flatteur qu'il semble incompréhensible qu'Hermione puisse être amoureuse de vous. Pourtant depuis plusieurs mois, lorsqu'elle nous rend visite un petit sourire est gravé sur son visage. Si elle a appris à vous aimer, j’arriverais à vous accepter. Mais mettons les points sur les I, j'ai 39 ans et demi, si vous osez m'appeler papounet, je vous extermine, compris ?
- Le message est clair, mais comment vais-je demander sa main ?
- L'approche directe est parfois la meilleure, surtout avec Hermione "

Quelques minutes après, Hermione, vêtue d'un long manteau et seulement de dessous verts, tapota sur la porte et s’apprêtait à ouvrir le dit manteau, mais se retint au dernier moment lorsqu'elle fit face à son père. Quel scandale avait été évité de peu !
Elle interrogea Severus du regard, qui utilisa toute sa concentration pour oublier l'absence de vêtement d'Hermione sous l'épais manteau et d'un ton voulu badin, mais dont les doigts serrés marquaient l'anxiété, déclara :

"En fait, j'ai fait venir ton père pour avoir une petite idée de ses disponibilités, ainsi que celle de ta famille pour le prochain trimestre. Je crois que le 25 février semble une date convenant à tous
- Pour quoi faire ?
- Mais Hermione, quelle étourdie tu fais ! Pour m'épouser !
- Quelle demande ? Les fleurs, la bague, le genou à terre, les violons je ne me souviens de rien
- Allons soit un peu moderne ma chérie, je te l'ai demandé il y a une semaine pendant que tu t'endormais dans mes bras. N'est-ce pas romantique ?
- Ah oui, endormie et bien sûr je t'ai répondu, prononcé d'un air sarcastique
- Oui, tu as dit "Oui, mais laisse-moi maintenant, tu m'embêtes là"
- Oh, je vois, nous sommes donc officiellement fiancé n'est-ce pas ?
- Oui mon amour.
- Parfait, voilà la liste des courses pour notre futur enfant, couche, doudou, lit etc. Avec toutes tes manigances, je suis en retard sur mon travail. Papounet chéri, tu va être le plus merveilleux des grands-pères et ne dis rien à Maman, je préfère lui annoncer ce samedi en compagnie de Severus. Tu sais il a fait de grands effort quant à ses écarts de langage !"

Severus regardait avec dépit les restes de la montre magique, quatre jours pour l'enchanter et samedi était le surlendemain.

Fin.