Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à l'univers crée par David Edward Kelley
Titre : La licorne
Défi : " A jamais"
7_couples Personnages : Ally, Billy
Rating : K+
Nombre de mots : 622
Genre : Romance
Bêta : aucune
Note d'auteur : Première incursion dans le monde d'Ally, ça ne rajeunit pas de se souvenir de la série ^^
La licorne
Parfois, la petite musique dans la tête d'Ally déraillait, elle cessait de produire sa petite mélodie entrainante qui animait son âme. Elle cessait un instant de respirer et toutes ses hallucinations disparaissait pendant un cours instant. Elle se sentait si normale, si banale qu'elle attendait avec impatience que ce moment de normalité passe tant il lui ressemblait peu ou guère.
Chaque fois la petite musique s’arrêtait comme si on débranchait l'appareil, elle avait l'impression que le silence l'englobait comme un manteau frigorifiant. Oh bien sûr, elle entendait les voix réconfortantes de ses amis ou même celles souvent exaspérante de ses adversaires de tribunaux ou collègues et même de ce juge accroc aux dentitions parfaites, mais ce n'était que des notes disparates sans aucune cohésion.
La première fois qu'elle sentit la musique partir d'elle, ce fut lorsque Billy lui annonça qu'il s'en allait étudier dans une autre université, loin d'elle.
La seconde fois c'est lorsqu'il lui présenta la si gentille et parfaite Georgia qu'elle s'empressa de détester de ne pas lui donner des raisons de le faire.
La troisième fois, ce fut quand il lui reprocha de vivre dans un monde fantasque.
Alors Ally tenta de ne plus succomber à cette musique, à ses hallucinations pour devenir un être normal, un être qui ne serait jamais seul. Elle tente d'oublier Billy, son amour d'enfance,son amour de toujours.
Elle était adulte et vivait dans un monde réaliste ; ce n'est pas ce bébé gesticulant en une danse grotesque qui l’empêcherait de devenir "normale".
Non, même son amie Renée la regardait avec compassion, lorsqu'elle sentait que le grain de folie d'Ally l'emportait dans des délires nocifs pour elle ou bien au contraire quand elle réfrénait ce petit grain et qu'elle ne reconnaissait plus sa co-locataire, elle réagissait pour canaliser ou accentuer sa folie
Parfois la musique reprenait dans son cerveau sous l'effet d'une émotion : constater que le nouvel associé de son cabinet etait Billy, même qu'il lui semblait que les oiseaux gazouillait une marche nuptiale, mais elle réussit à lancer un laconique "bonjour", tandis que sa langue pendait digne d'un personnage de cartoon de Tex Avery.
Quand elle tentait de comprendre son collègue John avec sa grenouille fétiche, il avait lui aussi ce grain de folie, mais le sien s'appelait Barry White et parfois Ally l'entendait aussi, comme une voix divine et ils pouvaient danser sur une musique qu'ils étaient les seuls à entendre.
Ou bien quand elle cédait aux sirènes d'un beau jeune homme dont elle était sûre d'être follement éprise, tout du moins le premier mois, avant qu'elle ne se mette à le comparer à Billy. Parce qu'une seule personne comptait, même si elle tentait d’ignorer cette petite voix. Georgia était son amie, enfin une quasi-amie et Billy l'homme de sa vie. Comment vivre dans ce triangle amoureux ?
Et Pourtant, la musique qui accompagnait chacun des personnages s'étaient éteint. Le silence qui annonce la tempête, troublante angoisse s’abattit sur le cabinet.
Est-ce la décoloration de Billy, son désintérêt manifeste pour sa femme ou bien ces filles en tailleurs courts qui l'accompagnaient comme des groupies, personne ne le reconnaissait.
Personne, si ce n'était Ally qui savait voir au delà des réalités, n'avait-elle pas vu cette licorne à huit ans ? Elle tenta de le secouer, de le remettre sur le bon chemin ou pour être plus précis, le chemin le moins destructeur pour lui.
Billy s’entêta, cherchant une autre manière de provoquer, d'assumer un côté liberticide à outrance.
Ce fut dans un tribunal, que Billy s'empara des lèvres d'Ally, lui susurrant qu'il l'avait toujours aimée, elle, la petite Ally Mc Beal et dans un dernier souffle, il lui avoua qu'il avait menti, lui aussi avait vu la licorne lorsqu'elle avait huit ans.