Effondrement de masse
Titre : Effondrement de masse
Auteur : neo_mirage
Membre de la famille : Fred (mais si mais si)
Catégorie : Question du mois
Mots : 6*100
Rating : PG
Disclaimer : Propriété - plutôt publique - de J.K.R
Note : J'ai bien peur que ce ne soit pas très joyeux cette fois, mais avec une question pareille, aussi...
Effondrement de masse
Ron rentrait chez lui après une dure journée faite de paperasserie, réunions ennuyeuses, et encore un peu de paperasserie. Le travail d’Auror n’était pas toujours aussi cool que ce qu’on pouvait penser, et Hugo hurlait déjà pour qu’on le nourrisse, dans la cuisine. Le bruit des minuscules pas de Rose traversant le couloir se fit entendre, et la petite fille lui sauta dans les bras en lui arrachant son premier sourire de la journée. Aujourd’hui, et comme tous les ans à la même date depuis plus d’une décennie, son cœur le serrait douloureusement. Hermione ne demanda rien. Elle savait déjà.
***
Percy relut une fois de plus son dernier rapport. Il le connaissait déjà par cœur, mais sinon, comment s’empêcher de penser ? La lampe sur son bureau était depuis longtemps la seule source de lumière dans la maison. Tout le monde dormait. Combien de temps ça faisait, exactement, depuis que… ? Il secoua la tête et chassa brutalement les souvenirs. Il n’avait pas besoin d’eux pour se sentir coupable, il se débrouillait très bien tout seul. Il attrapa une plume, fronça les sourcils et remonta ses lunettes sur son nez pour recopier quelques notes. Il n’irait pas encore se coucher.
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Ginny finit par déverrouiller la porte de la salle de bain et se glissa dans le couloir. Ses yeux étaient encore rouges et gonflés, mais tout allait bien maintenant, elle pouvait sans crainte aller rejoindre Harry. Et dire qu’à une lointaine époque, il était quasiment impossible de lui arracher une larme… Il aurait sans doute été très fier d’être celui qui… Son visage se tordit brutalement et elle fit demi-tour pour se ruer à nouveau dans la salle de bain, un sanglot bloqué au fond de la gorge. Peut-être qu’il lui fallait encore quelques instants seule, en fin de compte.
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George souriait de toutes ses dents, les yeux levés vers le ciel, où un feu d’artifices aux couleurs criardes illuminait la nuit noire. Roxanne et Fred riaient et sautillaient avec enthousiasme pour tenter d’atteindre les formes compliquées qui se dessinaient au dessus d’eux. Angelina laissa tomber sa tête sur l’épaule de son mari et il l’entendit soupirer de contentement avant de joindre leurs deux mains et de les tendre devant eux, en un salut solennel et silencieux. Elle chuchota quelque chose qu’il n’entendit pas et il ferma les yeux. Il pouvait presque le sentir à nouveau, à côté de lui.
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Charlie fit un geste en direction du barman pour commander un nouveau verre. Il avait arrêté de compter combien il en avait bu, mais ça ne l’empêchait pas de savoir que c’était certainement trop. Avec un peu de chance, il ne se souviendrait de rien, le lendemain, et cette petite accalmie dans la douleur valait bien une gueule de bois, même carabinée. Il se sentit glisser de sa chaise et espéra soudain qu’il se fendrait le crâne en tombant, pour que ça s’arrête, une bonne fois pour toute. Mais ça non plus, il ne s’en souviendrait pas. Jusqu’à l’année prochaine.
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Bill tapota gentiment la main de sa mère, et gratifia son père d’un long regard compatissant. Ses cheveux étaient humides des larmes de Fleur, mais il tenait le coup, il le fallait bien. Plus tard, il passerait ramasser Charlie dans une ruelle miteuse où on l’aurait finalement jeté, et forcerait Percy à se mettre au lit pour dormir un peu. Il serait là pour répondre à un Ron perdu et une Ginny effondrée. George aurait besoin de lui à son tour, une fois rattrapé de nouveau par la réalité. C’était ça, aussi, être l’aîné de sept enfants. Ah, non. Six.