"Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 2 : Hollow City" de Ransom Riggs
roman fantastique - 512 pages
♥ ♥ ♥ 3/5
Miss Peregrine ne peut plus protéger ses enfants particuliers. Prisonnière de sa forme d'oiseau, elle ne doit son propre salut qu'à l'ingéniosité de Jacob et ses amis qui sont parvenus à la soustraire aux Estres. Leur refuge détruit, les dix enfants sont en fuite et parviennent non sans mal à rejoindre les rives de l'Angleterre à la rame. Mais leurs ennuis ne s'arrêtent pas là… Pour permettre à leur maîtresse de retrouver son apparence humaine, ils doivent trouver une Ombrune susceptible de la transformer avant qu'elle ne perde toute trace de son ancienne personnalité. Las, presque toutes les Ombrune ont disparu, chassées impitoyablement par les Estres et les Creux dans un dessein toujours ignoré. Commence alors une longue errance à travers l'Angleterre pilonnée par les bombes allemandes jusqu'à Londres où les attend leur dernier espoir de sauver Miss Peregrine.
Deuxième tome de la trilogie de Ransom Riggs, « Hollow City » se situe un peu en deçà de son prédécesseur. La faute à un effet de surprise qui va en s'essoufflant et à une histoire un peu trop rectiligne. le récit conserve tout de même une atmosphère agréablement surréaliste avec quelques jolies trouvailles, comme cette meute d'animaux particuliers dissimulée eu haut d'une montagne, mais manque de souffle et d'intensité, ce qui est assez dommageable dans un tome entièrement centré sur une course poursuite. Trop de personnages secondaires également et traités trop superficiellement. On ne s'intéresse finalement qu'à un tout petit nombre de ces enfants particuliers - Jacob, Emma et Enoch à la rigueur - les autres ne se rappelant à notre bon souvenir que par quelques bribes de dialogues par ci par là. Dans les bons points, on notera une description vivante et assez touchante de l'Angleterre en guerre, description d'autant plus émouvante qu'elle est vue par les yeux des enfants, ainsi qu'une fin réussie qui vient rompre la légère prévisibilité de l'ensemble. Lecture agréable donc à défaut d'être aussi mémorable que celle du premier tome et servie par une très jolie édition. Pas de raison de bouder le troisième tome.