"Le Bâtard de Kosigan 2 : Le Fou prend le Roi" de Fabien Cerutti
roman historico-fantastique - 432 pages
♥ ♥ ♥ 3/5
Pas de repos pour les méchants ! Quelques mois à peine après leur dangereuse équipée en Champagne, le Bâtard de Kosigan et sa petite armée de mercenaires se voient confier par l’Angleterre une nouvelle et délicate mission : enquêter sur un complot visant le roi de France, Philippe VI - complot qui pourrait englober à la fois l’héritier de la couronne anglaise et des proches de Philippe. Les voici donc en Flandres, au pied des murailles de la ville de Lens, dans un pays balayé par les premières bourrasques de la Guerre de Cent Ans. Pour arriver à ses fins, Kosigan devra, comme à son habitude, jouer double, triple et même quadruple jeu. Et toujours conserver plusieurs longueurs d’avance sur ses ennemis, tous plus redoutables les uns que les autres. Tout ceci pour le plus grand bonheur du lecteur, bien entendu.
Après un premier tome très sympathique, Fabien Cerutti enchaîne sur « Le Fou prend le Roi », suite des aventures du capitaine-espion, Pierre Cordwain de Kosigan. Ce deuxième opus s’avère tout aussi divertissant et encore plus ambitieux que son prédécesseur, mettant en scène un vaste complot destiné à déstabiliser les royaumes de France et d’Angleterre. L’intrigue est solide et bien menée, le format uchronique nous réservant quelques jolies surprises puisque tout ou presque peut arriver dans ce monde médiéval mâtiné de fantasy celtique. Qui se serait attendu à voir… Argh, argh, argh ! Pardon, j’ai rien dit. Euh… Bref. Reprenons. Le personnage principal, quasiment inoxydable dans le premier tome, perd un peu de sa superbe et se retrouve en difficulté plus souvent qu’à son tour - ce qui n’est pas un mal. Il a également moins souvent l’occasion de courir la ribaude, ce qui m’a déçue un poil car la comparaison avec James Bond devenait moins pertinente (je m’attendais ingénument à une moyenne de deux donzelles au moins par épisode). M’enfin, entre l’amour et l’intrigue, il faut parfois choisir. Par contre, les pérégrinations épistolaires de son descendant, Kergael de Kosigan, me sont toujours aussi indifférentes. On ne peut pas satisfaire tout le monde. Vivement tout de même le tome suivant !