[FIC] Contrat s/tête #7

Jan 05, 2010 14:19

Titre : Contrat sur tête #7
Rating : PG-13
Disclamers : Les personnages de Alex Rider appartiennent à Anthony Horowitz.
Résumé : Il est trois heures du matin, Yassen Gregorovich se réveille brusquement après un mauvais rêve, un souvenir douloureux. On frappe à sa porte, qui cela peut-il bien être ? C'est ce qu'il se demande en l'ouvrant.
Note : Spoilers pour ceux et celles qui n'auraient lu ou vu que Stormbreaker puisque cette histoire se centre autour d'une certaine personne (d'où une certaine liberté sur la base).
Bonne lecture.
Nb de mots : 3 565 mots

Monsieur Flattey avait insisté pour accompagner Alex à l'hôpital mais le garçon avait réussi à s'en défaire. Il lui avait dit que John n'aimerait certainement pas voir autant de monde s'inquiéter pour lui d'autant plus que le médecin n'avait rien précisé au téléphone. Le garçon remercia le vieil homme et entra dans l'hôpital, immense bâtisse grise.
Une fois dans le bâtiment, il se précipita vers la cabine téléphonique. Il composa le numéro de son père et attendit, se rongeant les sangs. John décrocha et Alex lui demanda où il se trouvait. Son père s'inquiéta mais répondit. Alex raccrocha après un « Je te rejoins ».
Il se précipita dans la rue et courut en direction du centre commercial. Son père était debout, près de l'entrée du magasin, sans chariot, et se précipita vers lui.
« Alex, tu vas bien ?
- On... des hommes nous sont tombés dessus, commença Alex complètement essoufflé. »
Son père le fit s'asseoir sur une des marches pour l'aider à reprendre son souffle.
« Ils étaient armés et savaient qui était Grego- Yassen. Ils... ils l'ont appelé « Cosaque » et lui en a appelé un « Shanghai ». Ils nous ont tirés dessus et Yassen... Papa... je crois qu'il est...
- Yassen n'est pas mort, Alex, gronda John dont le sang battait les tempes. »
John se redressa et serra ses poings jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. Alex le fixa, cherchant à comprendre.
« Qui sont-ils ?
- Scorpia, murmura John. Ceux qui m'ont embauché quand j'étais agent pour Blunt... les responsables de la bombe... Je ne vois qu'eux surtout avec Shanghai dans leurs rangs. »
Alex se raidit. Ces hommes étaient responsables de la mort de sa mère et de la disparition de son père ? Une colère sourde monta en lui.
« Mais... pourquoi ? Et Yassen ?
- Alex, ils veulent me faire chanter ou désirent quelque chose de moi, avoua John en baissant son regard sur son fils. Ils viennent de passer à l'étape supérieure.
- Qu'est-ce qu'on fait ? »
Il se leva pour se planter devant son père. Il voulait l'aider.
« Toi, tu rentres à Londres et tu n'en bouges pas.
- Mais papa ! Je
- C'est un ordre.
- Et tu vas faire comment ? S'ils ont Yassen, qui te dit qu'ils ne vont pas essayer de me kidnapper ? Je serais plus en sécurité en restant près de toi et je pourrais t'aider, Blunt... Blunt aussi ? »
Il avait dit ça avec hésitation. Il ne pensait pas vraiment ça, c'était sorti tout seul de sa bouche.
oOo
La pluie, Yassen avait des souvenirs heureux des jours de pluie. Il avait rencontré John un jour où la pluie tombait fortement. C'était sur une île au large de l'Ecosse. Il venait tout juste d'être sorti de Russie et on l'avait jeté dans les pattes d'un homme qui serait son instructeur. John avait ri en le regardant et traité de « chien mouillé ». Yassen l'avait mal pris jusqu'à se voir dans la glace de la salle de bain : il était trempé, le teint pale, les traits tirés par la fatigue. Ses vêtements étaient dans un sale état, troués par endroit. Un clochard, avait-il pensé. Mais cet homme aux cheveux blonds avait pris soin de lui. Et les jours de missions, quand ils rentraient trempés par l'orage et qu'ils étaient seuls dans leur chambre d'hôtel, John l'effeuillait avant de le pousser dans la baignoire où les attendait un bain bien chaud. John le lavait avec douceur et souvent ils faisaient l'amour avec passion et parfois une certaine brutalité qui leur plaisait. Oui, Yassen aimait la pluie.
Sauf peut-être aujourd'hui. On l'avait jeté dans un cachot sombre et humide. Il y avait une fuite d'eau et les gouttes lui tombaient sur le visage. Le sol était un amas de pierres plus ou moins polies. Il grimaça en essayant de se relever. La douleur refoula dans son bras, sans doute avait-il une fracture. Il se releva comme il put pour aller s'adosser contre le mur dans un soupir soulagé.
Il leva les yeux et vit un peu de lumière au-dessus de lui, à travers la grille. Mais s'il pleuvait, c'était impossible de savoir l'heure exacte. Il défit comme il peut sa chemise et s'en fit une écharpe pour tenir son bras douloureux. Ses yeux s'habituèrent assez vite à la pénombre ambiante. L'endroit lui était familier. Et pour cause : sur un des murs, il y avait son nom écrit à la main, avec des lettres de sang. Il était dans les geôles de Scorpia dans le complexe de Malogosto, leur centre d'entraînement italien.
« Bonjour, Cosaque, dit une voix de femme à la petite fenêtre de la cellule. Comment te portes-tu ?
- Bonjour, Julia. Comme un charme ! Si je pouvais, je t'étranglerais mais je suis incapable de me lever grâce à tes bons soins.
- De rien, siffle-t-elle avec un sourire.
- Que veux-tu à John ?
- Oh trois fois rien.
- Ça ne t'a pas suffit d'essayer de le tuer ? D'avoir tué Helen ? cracha Yassen.
- Hum sans vouloir paraître enfantine, c'est John qui a trahi en premier notre confiance.
- Tu crèveras avant la fin ! gronde le Russe. »
Julia éclata de rire aux paroles de l'ex-agent.
« Tu mangeras dans une heure, profites-en bien ! »
Elle referma la petite trappe et laissa Yassen de nouveau seul dans cette cellule froide et humide. Pour sûr qu'il allait choper la mort si on ne lui apportait pas une couverture.
oOo
Alan Blunt était comme à son habitude installé à son bureau. Il venait d'arriver. Il soupira en voyant le nombre impensable de courriels auxquels il lui faudrait répondre dans l'heure. Et aucune possibilité de demander à madame Jones de s'en occuper. Il était le directeur, c'était à lui de s'occuper du relationnel avec les politiques.
Plongé dans sa rédaction, il grogna quand l'interphone sonna.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Le jeune Alex Rider désire vous voir, annonça la secrétaire. »
Alex Rider, qu'est-ce qu'il pouvait bien vouloir ?
« Faites le entrer. »
Blunt se leva et s'approcha de la porte pour accueillir leur petit prodige. Il était bien le fils de son père, c'était à n'en pas douter. Les Rider étaient doués et c'était dans leurs gênes.
Un sourire se dessina sur ses lèvres quand la secrétaire ouvrit la porte sur le jeune garçon.
« Alex, mon garçon, que puis-je pour toi ? »
Alex entra et lui serra la main.
« A moi rien... mais à lui, plein de choses !
- Pardon ? »
Mais Blunt n'eut le temps de rien qu'on le ceintura et qu'on plaça un couteau sous sa gorge.
« Un mot et vous y passez, murmura froidement la personne dans son dos. »
Blunt avala difficilement mas hocha la tête. Devant lui, Alex souriait, apparemment content de lui.
« Alex, apporte une chaise à monsieur Blunt.
- Okay. »
Blunt suivit du regard le garçon. Ce dernier traîna un siège, laissant des marques sur la moquette grise du bureau. On assit Blunt et il soupira.
« Sais-tu ce que tu viens de faire, mon garçon ? souffla Blunt en fixant Alex.
- Oui.
- Mon cher Alan, laissez Alex tranquille, dit la personne toujours dans le dos de Blunt. »
A cette façon familière de lui parler, Blunt frémit. Il osa tourner la tête et son visage se décomposa, devenant livide.
« Im-impossible...
- Et pourtant c'est bien moi.
- On vous croyait mort, nous avons récupéré l'épave de l'avion et...
- Il ne faut pas se fier aux apparences.
- Si nous avions su à l'époque...
- Scorpia aurait à nouveau agi pour me tuer et Alex y serait sans doute passé. »
Blunt ouvrit la bouche mais la referma. Son visage reprit des couleurs, le choc passant, et il sembla se perdre dans une réflexion profonde. Il leva les yeux quand Alex se plaça à côté de son père. Ils étaient si semblables malgré la différence d'âge, seuls leurs yeux les trahissaient. Il ne manquait plus que ce regretté Ian pour compléter le tableau et Blunt aurait eu devant lui les meilleurs agents de Sa Majesté.
« Qu'est-ce que je peux faire pour vous, John ?
- Scorpia a kidnappé Yassen.
- Oh ! Et en quoi cela m'avance ?
- Je veux le récupérer.
- Et donc vous avez fait appel à moi pour ça.
- Pas seulement. J'aimerais vous donner l'occasion de dénoncer Scorpia au grand jour.
- Nous avons déjà essayé, cela n'a jamais fonctionné. Preuve en est : nous vous croyions mort alors que vous étiez sensé refaire votre vie en France.
- Cette fois, cela sera différent. Ils me font du chantage, l'enlèvement de Yassen n'est qu'une autre sorte de pression pour me faire accepter.
- Qui vous dit que ce n'est pas un piège pour vous tuer ?
- Il y a également cette option mais ils m'ont clairement fait comprendre qu'ils avaient besoin de mes... talents.
- Donc mon service servirait à ?
- A assurer nos arrières et récolter les lauriers. Je pense qu'ils ont emmené Yassen à Malogosto. Nous connaissons tous cette infrastructure mais des choses ont dû changer depuis.
- Assurément. Nous les surveillons régulièrement. »
Alex était debout à côté de son père et suivait l'échange. Il se sentait privilégié. Jamais il n'avait vu Blunt parler à un homme d'égal à égal et cet entretien était ce genre de conversation. John Rider n'était pas qu'un simple agent secret. Il gonfla son torse de fierté.
« Et vous pensez que ça marchera ? demanda Blunt après que John eut exposé son plan.
- Nous ferons le maximum pour que cela fonctionne. »
Blunt rit, amusé. John n'avait pas changé, pensa-t-il en faisant quelques pas.
« Et pour votre fils ? »
Alex se tendit à ses mots. Il jeta un coup d'oeil à son père. John regarda tour à tour Blunt et Alex. Un soupir passa discrètement ses lèvres.
« Il fera parti du plan, je n'ai pas envie d'un invité surprise.
- Vous en êtes sûr ?
- N'est-ce pas vous qui avez commencé à l'introduire dans le métier ? »
Blunt se crispa légèrement mais ne dit rien. Alex tentait de réprimer un grand sourire. Son père allait l'amener avec lui, il ne resterait pas sur la touche. Il savait que cela allait être dangereux mais cela le serait encore plus s'il restait en arrière. Il ne voulait pas que son père s'inquiète de son sort alors qu'il serait dans un coin perdu en Italie.
« Je suis certain que Smithers aura quelques gadgets pour vous deux, annonça Blunt en tirant légèrement sur son col de chemise. »
John lui sourit en retour.
« Personne dans ce service ne doit savoir que je suis en vie.
- Nous sommes d'accord dans ce cas. »
Blunt se dirigea vers son bureau.
« Alex ira seul trouver notre ingénieur.
- Tu peux me faire confiance, papa, je récupère les objets ! »
John lui ébouriffa les cheveux en riant. Il salua alors son ancien directeur et se recula vers la fenêtre. Alex lui fit un petit signe de la main, indiquant qu'ils se retrouveraient tout à l'heure. John disparut alors. Blunt tourna les yeux vers l'adolescent.
« Vous avez l'air de bien vous entendre.
- Oui !
- Et cela fait longtemps... qu'il a repris contact avec toi ?
- Un moment.
- Et que penses-tu de Gregorovich ? »
Alex se tendit à la question.
« Mon père a l'air bien avec lui.
- C'est tout ?
- C'est tout. »
Blunt soupira. Il appuya sur l'interphone et appela sa secrétaire.
« Veuillez conduire notre jeune ami auprès de Smithers. »
Elle hocha la tête et fit signe à Alex de la suivre. Le garçon lui emboîta le pas après avoir saluer Blunt. Il prit le temps de regarder autour de lui cette fois-ci. Les couloirs étaient déprimants : d'un gris souris pour le sol et d'un blanc pour les murs. Des néons éblouissants éclairaient le chemin. Il n'y avait aucun tableau, aucune plante, rien qui aurait pu donner à cet endroit une touche de vie. Même le tailleur bleu marine de la secrétaire semblait assorti au décor. Ses pas résonnaient dans ce silence de mort.
« Il n'y a personne ici ?
- Oh si mais ils travaillent tous à l'étage du dessous. »
Elle appela l'ascenseur. Déprimant lui aussi.
« Mais la plupart sont en mission.
- Oh. »
Il mit les mains dans ses mains et attendit que l'engin les amène au sous-sol. Le repère de l'inventeur. Il aimait bien Smithers. C'était un homme à l'imagination débordante et qui adorait construire des gadgets étonnants. Il sursauta quand une détonation fit trembler les murs. La secrétaire le regarda avant de courir jusqu'à la porte du laboratoire. L'alarme venait de sonner. La porte s'ouvrit et de la fumée sortit de la pièce.
« Smithers ?
- Tout va bien, toussa un homme en sortant. »
Il s'éventa et s'essuya le visage avec sa blouse anciennement blanche.
« Par tous les saints, Smithers, qu'avez-vous fait ? demanda-t-elle en coupant l'alarme.
- Oh trois fois rien, c'est juste mon vieux grille-pain qui a rendu l'âme. Oooh Alex, mon jeune ami.
- Bonjour, m'sieur.
- Je suis bien heureux de te voir ! J'ai plein de choses à te montrer. Tu sais depuis ta mission, j'ai beaucoup travaillé sur des objets pour les ado !
- Smithers ! tempéta la secrétaire.
- Ne vous en faites pas, Marjorie, ce n'est pas bien grave. »
Marjorie vira au rouge, en colère et tourna les talons.
« Je testais une nouvelle solution pour mes chewing-gum, avoua Smithers avec un regard malicieux. En plus des classiques deux couleurs qui explosent quand on les réunit, je voulais améliorer le concept mais je crois que j'ai encore du travail !
- Je pense, accorda Alex en entrant dans le laboratoire. »
Le système de ventilation venait de nettoyer toutes les fumées mais l'atelier avait bien besoin d'un bon nettoyage.
« Je crois que tu as besoin de mes inventions !
- Oui.
- Hum alors laisse-moi te montrer ce que j'ai. »
L'inventeur ouvrit plusieurs placards et tiroirs et sortit plein d'objets différents. Il y avait un Ipod qui faisait scanner et qui pouvait envoyer les informations sur un terminal. Un critérium dont les mines étaient recouvertes d'un poison anesthésiant et d'une gomme qui pouvait allumer un feu quand on la frottait. Un tube de colle forte, très forte. Smithers lui avoua que la chaise devant le bureau était à présent partie intégrante du sol. Il y avait encore une bonne dizaine de créations toutes plus étranges et impensables les unes les autres. Smithers en confia un certain nombre de ses gadgets au jeune homme.
Ce dernier partit rejoindre son père dans un hôtel de seconde zone. Il trouva John sous la douche. Il s'assit sur l'un des deux lits, télévision allumée. Son père sortit de la salle de bain en peignoir.
« Smithers m'a refilé plein de trucs sympa !
- Je n'en doute pas, rit John en s'asseyant sur son propre lit.
- Tu le connais ?
- J'ai bossé une fois avec lui mais c'était il y a fort longtemps. Il n'était qu'assistant à l'époque. Je crois qu'il bossait dans un fastfood.
- Pardon ?
- Il servait des burgers la journée et inventait la nuit, dit John en haussant les épaules. »
Alex resta sans voix. Une image insolite se dessina dans son esprit : celle de Smithers portant une casquette de mauvais goût d'un fastfood classique, un tablier blanc, un short avec un polo immonde et une paire de baskets dont les chaussettes seraient trop hautes. Il frissonna. Comment ce type avait-il été découvert par l'Agence ? C'était un mystère.
« Alex, tu promets de m'obéir quoi qu'il arrive ? demanda John avec sérieux.
- Oui papa. Mais tu sais je...
- Je sais très bien mais Scorpia est une organisation dangereuse. J'ai déjà perdu ta mère à cause d'eux, je ne voudrais pas te perdre. »
Il tendit la main et caressa la joue de son fils avec un sourire doux. Il avait les yeux d'Helen.
« Tout ira bien, n'est-ce pas ?
- Je l'espère, Alex, je l'espère.
- Que feras-tu quand on aura récupéré Grego-Yassen ? Blunt sait que tu es vivant maintenant.
- Oh je ne sais pas. Peut-être me trouver un petit chalet dans les Pyrénées où tu viendrais me voir à chaque vacances ?
- C'est loin...
- C'est vrai. Mais tu as une vie ici, tu as des amis et tu as Jack ? Finis l'école ici et après... on verra ? Peut-être auras-tu envie de faire des études !
- Peut-être, oui. »
Alex semblait déçu même s'il comprenait son père. John ne pouvait pas rester ici, à Londres. Si Scorpia l'avait retrouvé, qui sait ce que pouvaient faire les autres agences ou organisations ? John avait causé pas mal de dégâts un peu partout.
Il sursauta quand le téléphone portable de son père sonna. John fronça des sourcils et décrocha. A sa façon de répondre, Alex sut qu'il s'agissait de Scorpia.
« Entendu. »
John raccrocha et son regard semblait perdu dans le vague. Il réfléchissait.
« Reste dans cette chambre, demain.
- Tu as rendez-vous avec eux ?
- Exactement.
- Tu crois qu'ils vont te dire ce qu'ils attendent de toi ?
- Je l'espère, fils. »
John s'excusa et sortit sur le balconnet de la chambre. Il leva les yeux vers le ciel et pria Dieu que Yassen ne soit pas mort. Julia était une vipère et il n'avait pas confiance en elle. Même si elle savait qu'échanger Yassen contre un service était une chose qui le prenait à la gorge, elle était capable des pires tortures rien que pour se venger. Elle n'avait jamais digéré que Yassen partage sa vie.
Il ferma les yeux et soupira. Même s'il semblait confiant, John doutait. Il doutait de la réussite de son plan. Mais il se dit qu'il devait avoir confiance.

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