Compil drabbles juin 2014

Jul 05, 2014 10:00

Aller chercher Bucky : une fausse bonne idée ?

Natasha feuillette d’une main distraite le dossier jauni par les ans que son contact, issu de la mère patrie tout comme elle, lui a fait passer tantôt, roulé dans un journal, dans le hall d’arrivée de JFK. Il y a beaucoup de choses là-dedans. Trop, peut-être.

Elle grimace devant la liste - détaillée - des protocoles expérimentaux auquel le soldat a été soumis. Devant les comptes-rendus, dans lesquels l’état physique du cobaye est décrit par le menu après chaque choc électrique. Peut-on rester humain après ça ?

Steve dit savoir ce qu’il va retrouver. Il croit savoir. Pour sa part, Natasha n’en est décidément pas convaincue.

Taquine et mutine, Shion est un élément incontournable dans l’équipe. Et non uniquement de par ses qualités humaines : ses compétences techniques ne sont plus à prouver depuis longtemps.
Akane peut bien l’admettre à présent : au début, la blonde plantureuse lui faisait peur. Avec ses stilettos, sa chevelure (et sa poitrine !) opulente, et ses jambes scandaleusement longues, c’était à se demander ce qu’elle fichait là. Laquelle avait gagné la première le respect de l’autre, elles auraient été bien en peine de le dire. Mais aujourd’hui, l’inspectrice n’est jamais plus heureuse que lorsque Shion lui sourit en la voyant entrer dans son bureau.

Quoi faire ? D’autres ne se poseraient pas autant de questions : ils se contenteraient d’obéir aux ordres de Sybil, sans état d’âme, et leur coefficient de criminalité demeureraient d’une stabilité parfaitement affligeante.

Ginoza contemple une nouvelle fois les résultats de son dernier test que son thérapeute lui a remis avec de la compassion au fond des yeux. Celui-là sait déjà, inutile d’attendre la sentence du système : l’inspecteur ne sera bientôt plus bon à grand-chose. Ce serait si simple pourtant !

Mais il ne peut pas. Pas quand la vie de Kogami est en jeu et que c’est à lui qu’on demande de presser la gâchette.

Arme de guerre est une qualification que Kendappa-Ô n’a jamais refusé la concernant, pourvu que son empereur la garde par devers lui jusqu’au moment opportun. Et même lorsque celui-ci surviendra, il n’aura pas à l’exprimer : les actes du général Jikoku-ten parleront pour eux-mêmes.

Mais d’ici là, sa vie continuera à s’écouler, paisible entre son refuge aérien qui lui est si cher et le palais de son maître, princesse parmi tant d’autres, gracieuse et aimable et dont chacun recherchera la compagnie. Et ses mains, si mortelles, n’auront d’autre occupation que sa musique à créer et le corps de Sôma à aimer.

« Chercher Bu qui ?
- Cherchez Bulma. Ta femme, précisa Son Goku qui peinait à masquer son hilarité.
- Ah. Oui. Si… C’est vrai. »

Végéta était bourré. Comme un coing. Bon, à vrai dire, il ne voyait pas vraiment le rapport entre le fait d’être saoul et un coing - à l’occasion, il faudrait qu’il demande à ChiChi - mais l’expression lui paraissait pourtant parfaitement approprié en l’occurrence.

« On va peut-être rentrer maintenant.
- Gnh.
- Allez…. Voilà, accroche-toi à moi. »

C’est qu’il était lourd l’animal. Son Goku eut un nouveau sourire : Si demain Végéta se rappelait de cette soirée, il lui ferait la tête pour les six prochains mois !

C’est un choix qu’ils font. Le soir quand ils s’endorment, et le matin quand ils s’éveillent. Entre ces deux moments, il fluctue, il se modifie, il change, mais il reste ce qu’ils ont chacun de plus personnel.

Aucun d’entre eux n’est pas là par obligation, ou par défaut. Ils contrent parce que c’est leur volonté, à la fois individuelle mais aussi, et surtout, collective. Parce que c’est ce qu’ils sont devenus, un collectif, même si certains n’en ont pas conscience, ou ne l’admettraient jamais.

Le cœur de Sov se gonfle de gratitude en reprenant sa place dans le pack. Ce n’est pas bien grave : après tout, lui le sait assez bien pour eux tous.

Gojyo ne reviendrait pas seul ce soir, c’était décidé. Entre la jolie brunette qui lui servait verre sur verre avec force minauderies et la petite rouquine dont les formes voluptueuses s’arrondissaient sur ses genoux comme elle s’installait plus confortablement entre lui et la table de poker, il avait l’embarras du choix. Et pourquoi pas les deux en même temps d’ailleurs, hum ?

Il pleuvait lorsqu’il sortit du bar, la brune enroulée autour de son bras. Une pluie dense et glacée.

« Ecoute, finalement, je crois qu’on va en rester là. Sans rancune ? »

Gojyo avait failli oublier : Hakkai l’attendait à la maison.

Aveugle, Mestre Aemon ne l’est cependant pas assez pour ne pas avoir décelé chez le bâtard Stark ce petit quelque chose qui le fait sourire avec nostalgie dès qu’enfin il se retrouve seul. Ce garçon lui rappelle tant de souvenirs !

Le vieillard ne peut plus lire les lettres si soigneusement conservées au fond de ses coffres personnels, mais il en connaît encore le contenu par cœur par-delà les années. Les mots de son neveu, leur élégance, leur intelligence, résonnent toujours dans son esprit chenu et en dépit du malheur de sa famille, il songe encore à la prophétie. Peut-être s’est-il trompé en fin de compte : le prince promis pourrait bien être un Stark.

« A croire que ce type n’a aucun sens du danger !
- Si vous saviez… »

Heine est là-bas, assis sur le muret, et nettoie ses armes, la chaîne les reliant à son ceinturon brillant comme un bijou dans la lumière de l’aube. Badow ne parvient pas à détacher son regard de sa silhouette frêle et pâle ; il comprend, une fois de plus, l’ébahissement de son interlocuteur. Ne serait-ce qu’au cours de cette seule mission, Heine aurait dû mourir plusieurs fois. Mais il était encore vivant. Et c’est encore et toujours du soulagement que Badow éprouve à cette idée.

« Après toi ! »

L’enthousiasme du rouquin est suspect mais à peine a-t-il le temps de s’interroger sur ce sourire un peu trop large pour être honnête qu’il se sent poussé dans le dos et qu’il bascule dans l’escalier.

« Badow, espèce de connard ! »

Les balles, déjà, fusent, sifflent autour de lui, à travers lui, et la douleur le fusille, minces traits brûlants que le chien en lui cautérise et comble aussitôt pendant qu’il mitraille à son tour tout ce qui a le malheur de bouger une oreille.

La place est enfin nette. Et l’air mauvais, Heine écoute Badow pérorer :

« Avoir son bouclier humain personnel, c’est la classe. »

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