autre re-post...
Titre: Des espoirs
Auteur: drakys
Défi: #2 l'habit ne fait pas le moine.
Temps utilisé: entre 45 et 50 minutes? oh heck, probablement l'heure au complet. dur de tenir le compte quand j'écris par minuscules bouts au bureau ^^;
Fandom: saiyuki
Pairing: sanzo/hakkai
Rating: PG-13
Disclaimer: à kazuya minekura
Notes: erhm-- je crois que le thème colle plus au personnage comme tel qu'à l'histoire (sanzo est la définition même de 'l'habit ne fait pas le moine' XD). enfin bon. libre à vous de juger. si ça ne satisfait pas aux critères, mettez-moi une paire de baffes et j'écrirai autre chose.
Goku regardait le ciel et avait trouvé un nuage d'une forme qui lui rappelait celle d'un manju cuit à point, gonflé de délicieuse viande. Il commençait sérieusement à se demander si les nuages avaient bon goût. Et quel goût ils auraient s'il pouvait en récupérer un ou deux. Et-
"Humpf!"
Son voisin de siège arrière venait de lui enfoncer son coude dans le ventre. Coupant ainsi court à ce début de naïve réflexion et à un soupir à peine entamé.
"Oh désolé", sourit Gojyo en baillant, feignant un étirement.
"T'as fait exprès, sale coquerelle!", répliqua Goku, trouvant la distraction bienvenue.
"Qu'est-ce tu dis macaque?
- J'te dis q-"
Le demi-kappa ne put jamais entendre que ce le garçon aux yeux dorés voulait lui dire. Ilsl'entendirent dans la même fraction de seconde, le son qu'ils abhorraient, mettant aussitôt fin à leurs enfantillages. Le blond assis dans le siège passager les visait tour à tour de son pistolet, un tic nerveux agitant sa tempe droite.
"Et moi j'vous dit d'la fermer! Le premier qu'il l'ouvre, j'lui mets de force un peu de plomb dans la tête!"
Pour appuyer ses dires, il tira quelques coups qui effleurèrent un la joue de Goku, l'autre le bras de Gojyo. Essayant de rester concentré sur la route, Hakkai rit doucement.
"Allons allons, Sanzo...
- On arrive quand?", demanda le youkai à l'apparence juvénile.
Le moine au tempérament bouillant lui posa l'extrémité du canon de son arme dans le front.
"Qu'est-ce que je viens de dire, singe débile!?"
Avec un eep! d'horreur, Goku se baissa à toute vitesse avant que la balle ne lui fasse un trou d'aération entre les deux yeux. Le conducteur serra les dents et essaya de conserver la Jeep sur une ligne droite malgré le remue-ménage qui l'agitait dangereusement.
Il sourit en voyant la petite ville se dessiner à l'horizon.
"On arrive bientôt", déclara-t-il, rendant au petit véhicule un peu de calme.
Le blond rangea son arme dans un des larges replis de sa tunique blanche et se laissa retomber sur son siège, bras croisés. Derrière lui, Goku osa à peine bouger. Ce qui ne dura pas plus de trente secondes, quand des pensées de nourriture le firent généreusement saliver.
"J'espère qu'ils ont de la bonne bouffe!", s'enthousiasma-t-il.
"Et des femmes vraiment canons!", compléta Gojyo, passant une main en peigne dans ses cheveux rouges.
"Che", commenta Sanzo en entendant leurs requêtes sans originalité.
Il ignora ses propres pensées insistantes d'un matelas confortable, d'un café buvable et d'un nouveau paquet de cigarettes. Il ignora surtout la requête que seul Hakkai pouvait exaucer.
Le chauffeur ne dit rien.
Le confort de ses amis, de ses frères d'arme passaient bien avant le sien.
***
Le restaurant de l'auberge se révéla offrir une nourriture tout à fait délicieuse qui pu satisfaire à tous les besoins de Goku. Leur petite serveuse se révéla quant à elle prête à satisfaire tous les besoins du coureur de jupons notoire de leur groupe.
Sanzo trouva un journal et alla s'isoler dans la chambre qu'il partageait avec leur chauffeur attitré. Il ne s'écoula pas longtemps avant que le chauffeur en question passe sa tête par la porte.
"Sanzo?", appela-t-il doucement. "Du café?", demanda-t-il en montrant le pot qu'il tenait.
Le moine savait qu'il tenait déjà une tasse prête dans l'autre main. Lui accordant à peine un regard, il hocha la tête, apparemment plongé dans sa lecture. Il le suivit du coin de l'œil, fit de son mieux pour ne pas le dévisager bêtement.
Hakkai posa la tasse devant lui, exactement là où il savait que sa main n'aurait pas à la chercher s'il ne regardait pas où elle était. Il la remplit silencieusement et ne laissa pas tomber la moindre goutte sur la table. Il déposa le pot sur le morceau de bois prévu à cet effet. Le moine ne se resservirait pas une seconde tasse, il le savait bien. Mais il laissa le pot de café, juste au cas.
Jusque comme il allait s'éloigner, la main de Sanzo se referma sur son poignet. Le blond l'attira à lui, laissant tomber le journal par terre.
Les minces feuilles blanches couvertes des blessures de l'encre noire se détachèrent l'une de l'autre, pleuvant silencieusement autour de la chaise.
Assis sur ses genoux, Hakkai attendit. Sanzo posa sa tête contre sa poitrine et ferma les yeux. Il entendait son coeur battre, son rythme parfaitement normal. Il aimait ce rythme, plus que celui des balles qu'il distribuait.
Il aimait cette odeur qu'il associait à l'autre homme. Celle de la poussière qui les suivait partout, de trop de jours sans prendre un bain. Celle de sa peau, celle qui le rendait si humain. Cette odeur qui était celle d'Hakkai. Il l'aimait plus que celle de la poudre. Il détestait qu'elle soit parfois gâchée par celle de son sang gaspillé.
***
Ils avaient tant perdu tous les deux. Tant aimé et tant voulu protéger. Si cruellement échoué avant de se rencontrer. Et leurs deux vies s'étaient entremêlées de tant de façons, tant de hasards avaient fait que leurs regards se croisent.
Ils n'avaient pas assez de temps!
***
Le moine releva la tête, croisant le regard trop vert de l'oeil véritable de l'autre homme, celui trop intense de son oeil artificiel qu'il devinait derrière la frange de cheveux bruns.
"J'espère-", commença Sanzo.
Hakkai posa un pouce sur ses lèvres. Il ne le déplaça que pour incliner la tête et l'embrasser.
"Nous mourrons peut-être demain, n'espère rien", souffla-t-il contre ses lèvres.
Mais il avait dit ces mots avec un sourire. Et pas ce sourire standard qui maquillait habituellement ses lèvres. Un véritable sourire.
"À moins que tu n'espères qu'une nuit trop courte..."
(31 août 2005)
du coup, un gros OT... je me demandais si vous aviez toujours de l'intérêt pour cette communauté? dans le cas contraire, ce serait possible que je la récupère, si vous n'avez ni le temps, ni l'envie de la faire revivre?