Titre : Il ne les lui rendrait jamais
Auteur : Gred
Fandom : CSI
Rating : PG
Thème : Livre
Disclaimer : Pazàmouah
Note de l'auteur : Suite de
SurpriseBêta :
buddhaformattie Soupirant, Nick releva la tête puis la bougea pour soulager sa nuque douloureuse. Il prenait son temps, assis à même le sol, pour nettoyer et stériliser son kit posé sur la table basse. Il n’avait pas eu le temps de le faire le matin même en sortant du boulot. La soirée était calme, il ne travaillait pas pendant deux jours. Il avait mérité du repos.
Tournant son regard, il observa son amant, concentré, lisant un livre. Il sourit. Un livre d’entomologie bien entendu. Il fronça les sourcils quand un vieux souvenir remonta. Il y avait bien longtemps, Sara leur avait dit, à Hodges et lui, que Grissom lui avait aussi offert un bouquin. Il se demandait s’il s’agissait du même.
Il secoua la tête, chassant les idées dangereuses qui circulaient dans son esprit. Sara était du passé, il ne devait plus y penser. Cependant, parfois, elle revenait à la charge, au détour d’une conversation que ce soit entre eux ou au labo. C’était comme un fantôme qui planait autour, qui les hantait. Et Nick n’était pas sûr qu’il soit bienveillant…
Il sentit une main caresser ses cheveux et releva la tête vers son petit ami. Ils se sourirent. Nick se redressa et vint s’installer près de Gil, sur le canapé. Il lui prit son livre des mains et le feuilleta, sous le regard attentif du plus vieux.
« Intéressant ?
- Très », acquiesça l’entomologiste.
Le Texan sourit.
« - Tu as vraiment besoin de peu de choses pour être satisfait : un canapé et un bon bouquin. Et te voilà, heureux comme un pacha.
- Pas tout à fait… Il faut ajouter un homme merveilleux, assis à mes pieds et tu as un tableau parfait. »
Nick rit.
« - À tes pieds, hein ? »
Il l’embrassa langoureusement.
« Je connais aussi une autre façon de faire un vrai tableau parfait… »
Le sourire lubrique de Nick envoya des frissons dans le bas-ventre de Gil. Ce dernier se laissa faire quand son amant le prit par la main et le tira vers sa chambre, oubliant le livre sur le canapé.
Quelques jours plus tard, alors que Nick sortait de la salle de bains, il vit un paquet près de ses vêtements. Il s’assit sur le lit de Gil et garda le cadeau un long moment en main, sans oser l’ouvrir. Il était rectangulaire, de la forme d’un petit livre. Il sourit ; aurait-il le droit à un bouquin sur les insectes, lui aussi ?
Il finit de s’habiller et rejoignit Gil dans son bureau. Il leva le cadeau et interpella son amant :
« Tu m’offres un livre ? »
Grissom rit, tout en faisant un signe négatif de la tête.
« - Ouvre-le si tu veux savoir ce que c’est… »
Nick hocha la tête, tout en lançant un regard perplexe à l’autre homme. Il se sentait un peu ému, c’était le premier cadeau qu’il recevait de la part de Gil. Il déchira le papier et trouva une boîte. De nouveau, il interrogea le plus vieux du regard. Ce dernier se contenta de le lui renvoyer, un demi-sourire mystérieux sur le visage. Fébrile, Nick finit par ouvrir la boîte. Il resta bouche bée en voyant l’objet.
« Comme ça, tu n’auras plus à m’attendre au labo ou chez toi… On pourra passer plus de temps ensemble, surtout si tu laisses des affaires ici… »
Le Texan ne savait quoi répondre. C’était un grand pas dans leur relation. Pas qu’il ait eu à douter de son amant mais, il savait à quel point l’homme tenait à son intimité. Même s’il avait fait beaucoup de sacrifices sur cet aspect, depuis qu’ils étaient ensemble. Nick se dirigea vers l’entomologiste et s’assit sur le bureau face à Gil. Il s’inclina et l’embrassa lentement, faisant passer par ce baiser toutes les émotions qu’il ressentait. Le plus vieux répondit avec passion, se levant pour être à la même hauteur. Il enlaça son Nicky pour approfondir le baiser. Ils oublièrent l’heure et qu’ils devaient aller travailler.
Après avoir ouvert son casier, Nick y plaça sa veste. Il revenait d’une tournée du quartier de la scène de crime et c’était, parfois, plus fatigant que son travail au labo. Il vida ses poches et trouva ses nouvelles clés. Le cœur battant, il les ajouta à son propre trousseau.
Il ne savait pas si Gil avait fait le même cadeau à Sara et il n’en avait rien à faire parce que, lui, il les garderait. Il ne les lui rendrait jamais. Il sentait que la présence parfois dangereuse de la jeune femme s’estompait, comme un poids en moins sur sa conscience.
Il espérait quand même qu’il aurait le droit à un livre comme prochain cadeau. Il aimerait beaucoup pouvoir comprendre ce que, parfois, son amant lui racontait.