Fic n°2 -Ferme les yeux- Eyeshield 21
Titre : Je veux bien fermer les yeux pour cette fois
Auteur : hicebirpis
Thème : Ferme les yeux
Fandom : Eyeshield 21
Personnages : Le proviseur du lycée Deimon, Hiruma et Mamori
Disclaimer : Eyeshield 21 appartient à Yusuke Murata et Riichiro Inagaki
Rating : PG
Le proviseur du lycée Deimon s'était déjà retrouvé un certain nombre de fois dans une situation incertaine mais celle-ci semblait vraiment sortir du lot.
En effet, alors qu'il entrait dans son bureau -bureau qui aurait du être fermé à clé- il avait trouvé un élève au visage qui lui était inconnu affalé dans un fauteuil, visiblement en train de l'attendre. À peine avait-il fait trois pas que l'adolescent avait sauté de son siège comme un diablotin sortirait de sa boite et s'était dirigé d'une démarche sûre vers lui pour se lancer dans un discours à propos d'un problème d'équipement sportif.
L'adulte avait pris le temps de s'avancer jusqu'à son bureau et de feuilleter quelques documents pour la forme avant d'examiner attentivement l'étudiant qui lui faisait face.
Des cheveux blonds, les oreilles percées et un sourire trop grand pour paraître naturel ou sympathique, tout cela ressemblait beaucoup à la description que de nombreux professeurs lui avaient fait d'un élève à problèmes.
Les plaintes avaient, jusque là, été négligées par le proviseur qui avait sous estimé l'ampleur de la chose.
Maintenant que Hiruma Youichi -il se souvenait à présent avoir vu le nom figurer sur la liste d'un club de sport, du rugby ou quelque chose y ressemblant- se trouvait devant lui, il lui semblait qu'on aurait du insister beaucoup plus sur les «incidents» provoqués par l'élève de seconde.
Seulement, on ne l'avait pas fait et il se retrouvait devant un adolescent qui lui demandait un budget de loin supérieur à celui de n'importe quel autre club. Oh, bien sûr il essaya d'expliquer au lycéen que ce n'était pas possible de fournir autant de fonds à un club de trois personnes et qu'ils n'avaient sûrement pas besoin d'autant d'argent mais celui-ci répliqua immédiatement qu'ils allaient bientôt recruter d'autres membres « peut importe les moyens qu’il faudrait utiliser » avant d'évoquer la nécessité de posséder un entrepôt d'armes souterrain.
Le proviseur n'avait pas osé s'interroger sur le rapport entre des armes et les activités d'un club de rugby, il avait directement refusé à nouveau la demande d'Hiruma.
Cela aurait pu s'arrêter là si le lycéen n'avait pas sortit un carnet noir de son sac.
Cinq minutes plus tard, le proviseur signait le papier concernant le nouveau budget du club de football américain, avant de préciser :
"Je veux bien fermer les yeux pour cette fois mais ce sera la première et la dernière."
Malheureusement, il y eu une seconde fois. Une troisième aussi, de même qu'une quatrième et une cinquième. Après cela, le proviseur avait arrêté de compter et était persuadé que le monde entier lui en voulait. Quand ce n'était pas à cause du club de football américain qu'il devait fermer les yeux et se mettre à détourner les fonds de l’établissement, c'était le conseil des élèves qui, infatigable, demandait à ce qu'on sanctionne Hiruma pour ses méfaits et il se voyait forcé d’ignorer le fait que l’école entière était sous l’emprise d’un démon pour ne pas avoir d'ennuis.
C'était comme si il se retrouvait condamné à fermer les yeux encore et encore sur les mauvaises actions du lycéen, tel un personnage de dessin animé dans une scène de comique de répétition interminable. Comble de malheur, c’était le genre d’humour qu’il appréciait le moins.
Tout aurait put durer jusqu’à la fin des trois ans de la scolarité d’Hiruma, une comédie médiocre en trois actes qui ne serait qu’un mauvais moment à passer, mais la question du renvoi de Gen Takekura vint tout gâcher.
Mamori Anezaki, étant la déléguée de la classe, était présente. Hiruma s’était invité comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il voulait faire chanter le proviseur et il faisait tourner un fusil entre ses doigts, de la même manière que l’aurait fait un innocent étudiant avec un stylo. Mamori, de l’autre côté de la salle, mordillait son crayon en consultant des notes.
« D’après le règlement du lycée, commença-t-elle d’un ton qui laissait entendre que le proviseur ferait mieux de s’y référer avec plus d’attention qu’il ne le faisait actuellement, les fautes commises par Musa- par l’élève Gen Takekura devraient lui valoir le renvoi définitif. »
Hiruma arrêta de faire tourner son fusil entre ses doigts et pointa le canon de l’arme en direction de la déléguée. Mamori se contenta de renifler et de froncer les sourcils, le proviseur se demanda si quelqu’un avait jamais songé à lui apprendre ce qu’était l’instinct de conservation.
« Qu’est-ce que tu nous chantes encore fuckin’ déléguée ? À t’entendre on croirait que le fuckin’ grand-père a buté quelqu’un. Laissez tomber cette histoire et concentrez vous sur des problèmes plus important comme le budget des clubs. »
Il y avait comme un air de menaces dans l’air songea le proviseur alors que Mamori reprenait la parole.
« Qu’est-ce que tu proposes alors ? Si personne ne fait rien et que Musashi continue à sécher les cours, le lycée va avoir des ennuis.
-Renvoyez le pour quelques jours et basta.
-Parce que sinon il ne pourra plus faire partie du club de football américain, c’est ça ? »
Hiruma éluda la question et se tourna vers le proviseur qui jusque là n’avait même pas pu ouvrir la bouche. Ce dernier se dit que c’était peut-être là le moment de faire preuve d’autorité et de regagner un peu de la fierté qu’il refusait d’admettre avoir perdue.
« Etant donné les circonstances, un renvoi de l’établissement de quelques jours ne semble plus être une solution envisageable et… »
Son beau discours mourut dans sa bouche au fur et à mesure qu’il pensait à tout ce que sa femme ferait si le quarterback du club de football américain n’appréciait pas ses objections.
Seulement, aucune mention des mots carnet de menace n’atteint ses oreilles ce jour là. D’ailleurs, la personne qui ouvrit la bouche pour parler fut Mamori.
« C’est Musashi qui a demandé le renvoi définitif. »
Une des principales qualités de Mamori Anezaki était sans nul doute sa volonté inébranlable de défendre les avis et les opinions des autres. C’était aussi sûrement ce qui agaçait le plus Hiruma, cela n’étant jamais à son avantage.
Il y a un nombre incroyable de situations différentes devant lesquelles on va fermer les yeux, que ce soit de fatigue, de lassitude, pour dormir, pour réfléchir ou bien même tout simplement parce qu’un adolescent sans-gêne vous menace de dévoiler aux monde entier que vous avez une maîtresse. On peut fermer les yeux devant la sentence qui attends un de nos camarades comme le faisait Anezaki Mamori en ce moment même ou bien les fermer parce qu’il n’a rien d’autre à faire et qu’on cherche peut-être juste un peu d’espoir de la même manière qu’Hiruma -enfin, concernant Hiruma, le proviseur n’était sûr de rien, il y avait encore la possibilité qu’il soit juste en train de réfléchir à la manière dont il pourrait se venger de la sanction qui ne tarderait pas à arriver.
Dans ce silence pesant, le proviseur ferma les yeux à son tour, espérant que cela l’aiderait à trouver le bon choix à faire.
Au bout de quelques instants, il attrapa finalement son stylo et se mit à écrire sur le document placé devant lui.
« Gen Takekura. Période de renvoi d’une durée indéterminée » se sentit-il obligé d’ajouter devant les regards curieux des deux élèves. Il soupira, cela paraissait sûrement ridicule et il n’avait pas intérêt à ce qu’un inspecteur vienne fouiller dans ce dossier mais il se trouvait dans l’incapacité de renvoyer définitivement Takekura.
Il ferma les yeux, une fois de plus, cherchant à se prouver que cette fois-ci qu’il n’agissait pas sous la contrainte de la menace mais dans l’espoir de ne pas avoir à briser un rêve.
Auteur : hicebirpis
Thème : Ferme les yeux
Fandom : Eyeshield 21
Personnages : Le proviseur du lycée Deimon, Hiruma et Mamori
Disclaimer : Eyeshield 21 appartient à Yusuke Murata et Riichiro Inagaki
Rating : PG
Le proviseur du lycée Deimon s'était déjà retrouvé un certain nombre de fois dans une situation incertaine mais celle-ci semblait vraiment sortir du lot.
En effet, alors qu'il entrait dans son bureau -bureau qui aurait du être fermé à clé- il avait trouvé un élève au visage qui lui était inconnu affalé dans un fauteuil, visiblement en train de l'attendre. À peine avait-il fait trois pas que l'adolescent avait sauté de son siège comme un diablotin sortirait de sa boite et s'était dirigé d'une démarche sûre vers lui pour se lancer dans un discours à propos d'un problème d'équipement sportif.
L'adulte avait pris le temps de s'avancer jusqu'à son bureau et de feuilleter quelques documents pour la forme avant d'examiner attentivement l'étudiant qui lui faisait face.
Des cheveux blonds, les oreilles percées et un sourire trop grand pour paraître naturel ou sympathique, tout cela ressemblait beaucoup à la description que de nombreux professeurs lui avaient fait d'un élève à problèmes.
Les plaintes avaient, jusque là, été négligées par le proviseur qui avait sous estimé l'ampleur de la chose.
Maintenant que Hiruma Youichi -il se souvenait à présent avoir vu le nom figurer sur la liste d'un club de sport, du rugby ou quelque chose y ressemblant- se trouvait devant lui, il lui semblait qu'on aurait du insister beaucoup plus sur les «incidents» provoqués par l'élève de seconde.
Seulement, on ne l'avait pas fait et il se retrouvait devant un adolescent qui lui demandait un budget de loin supérieur à celui de n'importe quel autre club. Oh, bien sûr il essaya d'expliquer au lycéen que ce n'était pas possible de fournir autant de fonds à un club de trois personnes et qu'ils n'avaient sûrement pas besoin d'autant d'argent mais celui-ci répliqua immédiatement qu'ils allaient bientôt recruter d'autres membres « peut importe les moyens qu’il faudrait utiliser » avant d'évoquer la nécessité de posséder un entrepôt d'armes souterrain.
Le proviseur n'avait pas osé s'interroger sur le rapport entre des armes et les activités d'un club de rugby, il avait directement refusé à nouveau la demande d'Hiruma.
Cela aurait pu s'arrêter là si le lycéen n'avait pas sortit un carnet noir de son sac.
Cinq minutes plus tard, le proviseur signait le papier concernant le nouveau budget du club de football américain, avant de préciser :
"Je veux bien fermer les yeux pour cette fois mais ce sera la première et la dernière."
Malheureusement, il y eu une seconde fois. Une troisième aussi, de même qu'une quatrième et une cinquième. Après cela, le proviseur avait arrêté de compter et était persuadé que le monde entier lui en voulait. Quand ce n'était pas à cause du club de football américain qu'il devait fermer les yeux et se mettre à détourner les fonds de l’établissement, c'était le conseil des élèves qui, infatigable, demandait à ce qu'on sanctionne Hiruma pour ses méfaits et il se voyait forcé d’ignorer le fait que l’école entière était sous l’emprise d’un démon pour ne pas avoir d'ennuis.
C'était comme si il se retrouvait condamné à fermer les yeux encore et encore sur les mauvaises actions du lycéen, tel un personnage de dessin animé dans une scène de comique de répétition interminable. Comble de malheur, c’était le genre d’humour qu’il appréciait le moins.
Tout aurait put durer jusqu’à la fin des trois ans de la scolarité d’Hiruma, une comédie médiocre en trois actes qui ne serait qu’un mauvais moment à passer, mais la question du renvoi de Gen Takekura vint tout gâcher.
Mamori Anezaki, étant la déléguée de la classe, était présente. Hiruma s’était invité comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il voulait faire chanter le proviseur et il faisait tourner un fusil entre ses doigts, de la même manière que l’aurait fait un innocent étudiant avec un stylo. Mamori, de l’autre côté de la salle, mordillait son crayon en consultant des notes.
« D’après le règlement du lycée, commença-t-elle d’un ton qui laissait entendre que le proviseur ferait mieux de s’y référer avec plus d’attention qu’il ne le faisait actuellement, les fautes commises par Musa- par l’élève Gen Takekura devraient lui valoir le renvoi définitif. »
Hiruma arrêta de faire tourner son fusil entre ses doigts et pointa le canon de l’arme en direction de la déléguée. Mamori se contenta de renifler et de froncer les sourcils, le proviseur se demanda si quelqu’un avait jamais songé à lui apprendre ce qu’était l’instinct de conservation.
« Qu’est-ce que tu nous chantes encore fuckin’ déléguée ? À t’entendre on croirait que le fuckin’ grand-père a buté quelqu’un. Laissez tomber cette histoire et concentrez vous sur des problèmes plus important comme le budget des clubs. »
Il y avait comme un air de menaces dans l’air songea le proviseur alors que Mamori reprenait la parole.
« Qu’est-ce que tu proposes alors ? Si personne ne fait rien et que Musashi continue à sécher les cours, le lycée va avoir des ennuis.
-Renvoyez le pour quelques jours et basta.
-Parce que sinon il ne pourra plus faire partie du club de football américain, c’est ça ? »
Hiruma éluda la question et se tourna vers le proviseur qui jusque là n’avait même pas pu ouvrir la bouche. Ce dernier se dit que c’était peut-être là le moment de faire preuve d’autorité et de regagner un peu de la fierté qu’il refusait d’admettre avoir perdue.
« Etant donné les circonstances, un renvoi de l’établissement de quelques jours ne semble plus être une solution envisageable et… »
Son beau discours mourut dans sa bouche au fur et à mesure qu’il pensait à tout ce que sa femme ferait si le quarterback du club de football américain n’appréciait pas ses objections.
Seulement, aucune mention des mots carnet de menace n’atteint ses oreilles ce jour là. D’ailleurs, la personne qui ouvrit la bouche pour parler fut Mamori.
« C’est Musashi qui a demandé le renvoi définitif. »
Une des principales qualités de Mamori Anezaki était sans nul doute sa volonté inébranlable de défendre les avis et les opinions des autres. C’était aussi sûrement ce qui agaçait le plus Hiruma, cela n’étant jamais à son avantage.
Il y a un nombre incroyable de situations différentes devant lesquelles on va fermer les yeux, que ce soit de fatigue, de lassitude, pour dormir, pour réfléchir ou bien même tout simplement parce qu’un adolescent sans-gêne vous menace de dévoiler aux monde entier que vous avez une maîtresse. On peut fermer les yeux devant la sentence qui attends un de nos camarades comme le faisait Anezaki Mamori en ce moment même ou bien les fermer parce qu’il n’a rien d’autre à faire et qu’on cherche peut-être juste un peu d’espoir de la même manière qu’Hiruma -enfin, concernant Hiruma, le proviseur n’était sûr de rien, il y avait encore la possibilité qu’il soit juste en train de réfléchir à la manière dont il pourrait se venger de la sanction qui ne tarderait pas à arriver.
Dans ce silence pesant, le proviseur ferma les yeux à son tour, espérant que cela l’aiderait à trouver le bon choix à faire.
Au bout de quelques instants, il attrapa finalement son stylo et se mit à écrire sur le document placé devant lui.
« Gen Takekura. Période de renvoi d’une durée indéterminée » se sentit-il obligé d’ajouter devant les regards curieux des deux élèves. Il soupira, cela paraissait sûrement ridicule et il n’avait pas intérêt à ce qu’un inspecteur vienne fouiller dans ce dossier mais il se trouvait dans l’incapacité de renvoyer définitivement Takekura.
Il ferma les yeux, une fois de plus, cherchant à se prouver que cette fois-ci qu’il n’agissait pas sous la contrainte de la menace mais dans l’espoir de ne pas avoir à briser un rêve.