Titre: Cent heurts
Auteur: drakys
Fandom: spirou et fantasio
Pairing: spirou/fantasio
Rating: PG
Disclaimer: éditions dupuis
Thème: 5. L'effet de l'impact sur les objets immobiles
Notes: eh... *scratches head* désolée de l'odieux délai, je crois bien que j'ai éclaté les règles de temps entre deux posts quelque chose de rare.
La lampe sur pied tomba par terre sans qu'ils s'en soucient (trop), ils avaient déjà renversés tant de trucs de toute façon. À peine la porte ouverte et un pas fait dans la maison, d'un simple mouvement brusque, le contenu de la table d'entrée avait dégringolé par terre.
Et si Fantasio avait failli s'en plaindre, le rouquin l'avait fait taire rapidement en lui rappelant qu'ils étaient occupés. Fantasio n'avait donc rien dit (même si l'envie le tenaillait), le tirant en arrière sans un mot. Spirou le poussa et s'empêtra les pieds dans une des piles de journaux laissées par terre, manquant de le faire violemment basculer en arrière.
"Ungh!", grinça Fantasio en butant contre le cadre de porte du salon. "Attention!", grogna-t-il en essayant à grand peine de conserver son équilibre, s'accrochant au passage dans la plante en pot qui bascula sur le côté en répandant de la terre sur le plancher. "Oops..."
Le rouquin roula des yeux et retint un commentaire cinglant, reprenant l'exercice où il l'avait laissé. Il le poussa encore un peu, le blond essaya de se reculer avant d'être pris à nouveau contre le même inconfortable cadre de porte. Spirou se reprit et le libéra; Fantasio s'orienta un peu mieux.
"Vas-y", l'encouragea-t-il et à la deuxième tentative, le sofa resta positivement coincé dans la porte, sans avoir l'air d'avoir la moindre envie de bouger de là.
Le blond essaya de le repousser vers Spirou pour recommencer, mais sans succès. Spirou secoua la tête et posa son côté par terre, plaquant ses mains sur le bras du meuble.
"Bravo!", s'écria-t-il.
Fantasio tenta encore une fois de libérer le canapé, mais abandonna le combat après avoir forcé comme un bœuf sans réussir à le faire bouger de plus de deux centimètres. Il soupira et recula d'un pas dans le salon, examinant la situation d'un œil critique.
"Peut-être que si on enlevait la porte...?"
Spirou se laissa tomber sur leur nouveau divan, coincé à l'oblique dans la porte du salon. Il passa une main sur son front en soupirant, essuyant la sueur. Puis il lança un regard un peu furieux à l'autre homme, fronçant les sourcils pour appuyer un peu plus physiquement son état d'esprit.
"Brillante idée, de ne pas avoir utilisé leur service de livraison", grogna-t-il.
Fantasio sourit, un peu nerveusement, mais il sourit quand même quand il haussa les épaules.
"Bah, on s'en tire parfaitement bien sans tous ces frais supplémentaires! On n'a qu'à faire comme j'ai dit, on enlève la porte et-
"La seule fois où l'entorse au budget aurait vraiment eu du bon!", soupira le rouquin en laissant tomber son visage dans ses mains.
Le blond grimpa sur le bras du fauteuil et se pencha pour jeter un coup d'œil derrière pour l'examiner d'un œil calculateur. Spirou écarta les doigts sur un de ces yeux pour le suivre du regard. Penché sur le dos du sofa, Fantasio pointait quelque chose, mais le rouquin ne l'écoutait absolument pas.
"En fait, en enlevant la porte et en penchant le sofa un peu plus sur le côté, ça devrait passer parfaitement!", insista-t-il, résolu à trouver une solution à leur problème courant.
L'autre homme ne répondit pas. Il tendit une main vers la ceinture de Fantasio et le tira en arrière, le sourire revenu sur ses lèvres.
"On s'occupera de le changer de place plus tard..."
(08 août 2006)