drakys
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52_saveurs
Spirou et Fantasio ; Spirou/Fantasio ; 39. Le besoin de ne plus bouger
Titre: Est-ce que le temps guérit tout?
Auteur: drakys
Fandom: spirou et fantasio
Pairing: spirou/fantasio
Rating: G
Disclaimer: éditions dupuis
Thème: 39. Le besoin de ne plus bouger
Notes: emoooOOOoooOOOooo! or something. bleh. *retourne ramper sous sa roche*
Parfois, c'est trop dur.
De se lever le matin et d'attaquer la journée avec la même triste routine: la douche puis le déjeuner en lisant le journal, le premier café de la journée. D'ensuite, se brosser les dents machinalement, la tête ailleurs dans ces réunions prévues et ces articles à réviser. Partir et arriver, travailler en automate, revenir dans un appartement vide.
Complètement vide, si vide, si triste…
Ce matin, cette perspective est trop écrasante.
Fantasio traîne la tête sur l'oreiller et regarde son réveille-matin lui hurler qu'il est déjà en retard, mais il n'a pas envie de faire le moindre effort. Il regarde encore l'aiguille l'accuser et il finit par soupirer en s'enfonçant la tête dans ses draps, l'âme crevée.
Il repousse les couvertures après un autre délai et va au téléphone. Compose le numéro du journal.
"C'est Fantasio. Mh, hmm. Non, je ne rentrerai pas aujourd'hui."
Il ferme les yeux.
"Oui, encore."
Il écoute la réponse et fronce les sourcils.
"C'est quoi ça, un ultimatum? Okay, okay! Je verrai demain! Demain!", répéte-t-il avant de raccrocher, furieux, puis déprimé la seconde suivante.
Il retourne au lit et s'y laisse tomber, lourd, et il ferme les yeux sans se soucier de s'emmitoufler à nouveau dans les couvertures.
Ce n'est pas de la paresse, il est las, fatigué.
Sa vie n'est plus que la même suite d'événements répétés en boucle infinie. Chaque jour est une copie-carbone du précédent avec pour seul changement le jour, puis la semaine. Les mois s'enchaînent, pareils et chacun triste à sa façon.
Il lui manque quelque chose.
Il lui manque cruellement quelque chose. Cette volonté de vivre qu'il avait avant, tout ce qui l'animait est parti et il voudrait ne plus avoir à faire un pas en avant. Il voudrait pouvoir tout arrêter, à jamais.
Seccotine le lui répète toujours maintenant: il devrait sortir, voir des gens, ne pas rester dans son appartement trop petit à attendre qu'on vienne le tirer de la torpeur à laquelle il s'est habitué. Mais il n'en a pas envie, ça impliquerait bouger, ça impliquerait sortir.
Ça impliquerait admettre qu'il est prêt à passer à autre chose.
Et il ne veut tout simplement pas être prêt à ça.
Il ne veut pas se regarder dans le miroir un matin et réaliser que c'est parfaitement acceptable que Spirou ne soit plus là.
(03 juin 2006)
Auteur: drakys
Fandom: spirou et fantasio
Pairing: spirou/fantasio
Rating: G
Disclaimer: éditions dupuis
Thème: 39. Le besoin de ne plus bouger
Notes: emoooOOOoooOOOooo! or something. bleh. *retourne ramper sous sa roche*
Parfois, c'est trop dur.
De se lever le matin et d'attaquer la journée avec la même triste routine: la douche puis le déjeuner en lisant le journal, le premier café de la journée. D'ensuite, se brosser les dents machinalement, la tête ailleurs dans ces réunions prévues et ces articles à réviser. Partir et arriver, travailler en automate, revenir dans un appartement vide.
Complètement vide, si vide, si triste…
Ce matin, cette perspective est trop écrasante.
Fantasio traîne la tête sur l'oreiller et regarde son réveille-matin lui hurler qu'il est déjà en retard, mais il n'a pas envie de faire le moindre effort. Il regarde encore l'aiguille l'accuser et il finit par soupirer en s'enfonçant la tête dans ses draps, l'âme crevée.
Il repousse les couvertures après un autre délai et va au téléphone. Compose le numéro du journal.
"C'est Fantasio. Mh, hmm. Non, je ne rentrerai pas aujourd'hui."
Il ferme les yeux.
"Oui, encore."
Il écoute la réponse et fronce les sourcils.
"C'est quoi ça, un ultimatum? Okay, okay! Je verrai demain! Demain!", répéte-t-il avant de raccrocher, furieux, puis déprimé la seconde suivante.
Il retourne au lit et s'y laisse tomber, lourd, et il ferme les yeux sans se soucier de s'emmitoufler à nouveau dans les couvertures.
Ce n'est pas de la paresse, il est las, fatigué.
Sa vie n'est plus que la même suite d'événements répétés en boucle infinie. Chaque jour est une copie-carbone du précédent avec pour seul changement le jour, puis la semaine. Les mois s'enchaînent, pareils et chacun triste à sa façon.
Il lui manque quelque chose.
Il lui manque cruellement quelque chose. Cette volonté de vivre qu'il avait avant, tout ce qui l'animait est parti et il voudrait ne plus avoir à faire un pas en avant. Il voudrait pouvoir tout arrêter, à jamais.
Seccotine le lui répète toujours maintenant: il devrait sortir, voir des gens, ne pas rester dans son appartement trop petit à attendre qu'on vienne le tirer de la torpeur à laquelle il s'est habitué. Mais il n'en a pas envie, ça impliquerait bouger, ça impliquerait sortir.
Ça impliquerait admettre qu'il est prêt à passer à autre chose.
Et il ne veut tout simplement pas être prêt à ça.
Il ne veut pas se regarder dans le miroir un matin et réaliser que c'est parfaitement acceptable que Spirou ne soit plus là.
(03 juin 2006)